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en Astrologie Naturelle

Taureau
Le rythme Taureau

Le rythme du Soleil en Taureau repose sur l’écart moyen entre la durée du jour de plus en plus dominant et celle de la nuit déplus en plus dominée.

Taureau

Taureau : profil adapté

Taureau

Première facette : force d’inhibition récupératrice

Le jour « moyen » du Taureau permet la concentration à long terme de l’ouverture printanière spontanée au monde, ce qui revient à une fermeture instinctive au reste… Inhibition « naturelle ».

Lorsque sous les latitudes nord moyennes dont s’occupe l’astrologie occidentale, le Soleil arrive dans la zone du système solaire que les astrologues ont dénommée Taureau, la durée du jour dominant l’emporte bien plus nettement qu’au Signe précédent sur celle de la nuit dominée. Contrairement à ce que l’on serait en droit d’imaginer, l’accroissement de la domination du jour n’entraîne pas celui de l’excitabilité printanière.

D’après les théories modernes [1], l’écart minimal entre la durée du jour tant dominant que croissant et celle de la nuit presque aussi longue que le jour qui caractérise le Bélier, n’offre qu’un champ d’action étroit. L’ouverture spontanée à l’extérieur traite de façon aussi instantanée qu’intensive une seule information à la fois, quitte, si une autre plus attractive survient, à lâcher la première pour s’occuper pareillement de la seconde. Selon la même logique, l’écart maximal entre le jour tant dominant que croissant et la nuit réduite au minimum qui définit les Gémeaux, offrira un champ bien plus vaste. L’ouverture aux sollicitations du milieu se déclenchera aussi spontanément qu’au Bélier, mais son élargissement permettra le traitement de plusieurs informations en même temps. Au stade Taureau intermédiaire, l’écart entre le pôle diurne et le pôle nocturne est moyen, et tout se passe comme si la marge correspondante, ni trop étroite, ni trop large, permettait à l’excitabilité printanière de se concentrer durablement sur ce qui motive. Les trois autres Signes du centre de leur saison — Lion, Scorpion et Verseau— prédisposeront pareillement à en concentrer la tendance générale, ce qui revient à prendre le contre-pied des deux Signes voisins et à équilibrer la saison.

En dirigeant et maintenant le focus sur un intérêt fondamental, l’excitabilité concentrée du Taureau rend le reste flou. C’est ce que l’astrologie moderne résume par la formule « inhibition naturelle ». Aussi forte que continue, l’implication Taureau ferme d’instinct à ce qui s’éloigne de son objet. « Je suis paresseux, a admis le dialoguiste Michel Audiard, mais j’ai fait cent trente-deux films. Je n’aime pas me mettre au travail, par contre, quand je me mets à travailler, quand je m’enferme dans mon bureau pour écrire, je ne pense à rien d’autre. J’ai la chance, car c’en est une, de pouvoir me concentrer. La faculté de concentration m’est naturelle [2]. »

Puisque c’est le jour en rapport avec les pulsions et besoins individuels qui domine, le fonctionnement et les sensibilisations restent basiques : la fermeture, la résistance sont instinctifs et la ténacité s’assortit de pragmatisme. Le natif est carré, il veut savoir où il met les pieds et, dès lors qu’il a trouvé sa voie, creuse son sillon avec patience et détermination. « Cette philosophe est viscéralement une terrienne…, lit-on à propos de Sylviane Agacinski-Jospin. Elle aide son mari… à garder les pieds sur terre [3]. » En bon Taureau, l’acteur Harvey Keitel s’est présenté une dizaine de fois à l’Actors Studio avant d’y être enfin admis, alors qu’entre-temps il était devenu une célébrité. Il dit volontiers que « … chacun doit trouver ce qui marche pour soi et s’y tenir ».

La constance vaut pour les amitiés et les amours. À partir du moment où le natif a trouvé chaussure à son pied, il n’est pas près d’en changer et ne s’attarde pas sérieusement ailleurs. « Dès que Dominique entra dans la vie de Jean [Gabin], plus aucune femme n’exista pour lui… », lit-on dans la biographie que lui a consacrée André Brunelin [4]. Nombreuses sont les célébrités du Signe qui se sont illustrées par la durée à toute épreuve de leur couple. Salvador Dalí a encensé Gala toute sa vie. James Stewart ou Fernandel ne se sont mariés qu’une fois. Les noms de Pierre Fresnay [5], Bernadette Chirac, Gérard Oury, Zizi Jeanmaire, Arielle Dombasle, resteront éternellement associés à ceux d’Yvonne Printemps, Jacques Chirac, Michèle Morgan, Roland Petit, Bernard-Henri Lévy [6]…

Sa nuit en déconfiture lui faisant reléguer à l’arrière-plan les préoccupations collectives, le natif du Taureau regarde le cirque culturel et politique d’un œil impavide, mi-indifférent, mi-réprobateur. « La mode passe, je ne la suis pas », se vantait Arletty [7]. Orson Welles détestait que l’on agisse au nom de la politique ou de la religion, ne supportait pas la rhétorique, les discours sur la morale, le puritanisme ambiant [8]… « Les idéologies, je les mets toutes dans le même panier, les hommes m’intéressent, les partis m’indiffèrent », affirme Nicolas Hulot [9]. « Je suis individualiste, je ne crois pas aux films sociaux », se plaisait à dire Michel Audiard. « Faire un film, cela consiste à écrire une histoire, la tourner, la montrer au public. Si elle est mal écrite et que personne ne vient la voir, c’est un film d’art. Si le public rit et se rue au guichet, c’est un film commercial. »

Les mondanités sont rarement la tasse de thé de l’adapté qui n’aime pas parler pour ne rien dire, repère les miroirs aux alouettes et se rient à distance de la « comédie humaine », comme dirait Balzac qui pensait que « Raisonner là où il faut sentir, est le propre des âmes sans portée… ». Le styliste phare de la maison Balenciaga, Nicolas Ghesquière, « … déteste les amitiés factices d’un milieu où l’on s’incendie un jour pour s’étreindre le lendemain [10] ». « Gary Cooper n’était pas un homme de réception ou de congratulations, a expliqué la chroniqueuse Hedda Hopper. Il était timide, fait pour les cieux ouverts et une selle, non pour les salons. Gary ne s’est jamais soucié des cocktails. Il détestait la danse à fond. Bavardages légers et conversations multiples n’étaient pas son fait [11]. »

Quoi de plus naturel, de plus opposé aux phrases creuses et à la vaine agitation auxquelles donne lieu le conformisme social, que le monde végétal ou animal ? Dans leur grande majorité, les natifs du Signe préfèrent la campagne à la ville. Us s’y ressourcent en s’occupant des plantes et des animaux dont l’observation leur en apprend bien plus long sur l’existence que les débordements de l’imagination ou les spéculations intellectuelles trop abstraites. Le natif du Bélier s’éclate en brûlant les étapes. Accordé aux lois de la nature que trop de gens ignorent ou bafouent, celui du Taureau va tranquillement à son rythme en ayant toujours présent à l’esprit que toute construction durable commence par des fondations solides et prend du temps. De tempérament essentiellement « roots », il ne met pas la charrue avant les bœufs et se méfie de ceux qui refont le monde autour d’un verre, même si son oralité généralement forte, l’incite à ne pas cracher sur le boire et le manger, loin de là.

« Nous abandonnons trop tôt dans la vie notre nature animale, a déploré Harvey Keitel, nous l’enfermons dans des vêtements bien avant d’en avoir fini émotionnellement et spirituellement. Et d’ailleurs nous devons toujours faire avec [12]. » Non seulement l’adapté du Signe assume sa partie « animale », mais il est tenté de mettre les animaux et les êtres humains sur le même plan, quand il ne va pas jusqu’à préférer les premiers qui ne détruisent pas leur environnement en connaissance de cause. Il y a en tout Taureau digne de son Signe un paysan qui sommeille et un écologiste qui veille. « Avec mon mari, a raconté Danielle Darrieux, on voulait avoir une grande ferme de trois cents hectares pour devenir paysans. On partait visiter des exploitations, mais Georges ne me trouvait pas très sérieuse quand je courais embrasser les veaux… J’acceptais de vivre comme une fermière, mais je ne voulais pas qu’on vende un seul de ces animaux à la boucherie. » Entre deux tournages, Jean Gabin (dont Danielle Darrieux pensait qu’il avait le même caractère qu’elle — résistant et costaud dans la tête) —, se consacrait à sa ferme : « Son plaisir c’était de construire. Il doit avoir la laiterie la plus moderne d’Europe », a rapporté Michel Audiard [13]. Quand elle était petite fille, la reine d’Angleterre, Élisabeth II, rêvait de posséder beaucoup d’animaux et d’épouser un fermier. Il lui aura d’ailleurs souvent été reproché d’aimer ses chevaux et ses chiens davantage que ses sujets. Bernadette Chirac, qui s’occupe d’un bâtiment hospitalier pour les jeunes en difficulté, a prévu qu’il soit entouré de verdure, en particulier qu’il dispose d’une serre et d’un potager, pour que ceux qui le souhaitent restent en contact avec la nature. N’oublions pas Jacques Dutronc, jamais si heureux que lorsqu’il arrose son jardin et s’occupe de ses quarante chats, ni Charles Trenet qui, à défaut d’élever des vaches ou des moutons, aura passé sa vie à glorifier la nature dans ses chansons : La mer, Le jardin extraordinaire, La route enchantée, Le Soleil et la Lune, Une noix, Le printemps n’est pas loin, Il y avait des arbres, Ma rivière, etc., pour ne citer que les titres les plus évocateurs.

L’appréciation de la nature met en jeu tous les sens : la vue pour la beauté des paysages… l’odorat pour le parfum des fleurs… l’ouïe pour la musique du vent ou des vagues, pour le chant des oiseaux… le toucher et le goût pour la texture et la saveur des fruits de ce paradis qu’est notre planète quand on est capable de l’apprécier et d’en prendre soin. Bien qu’il ne suffise pas d’être né sous le Taureau pour être sensuel [14], le Signe prédispose à rechercher et savourer à leur juste valeur les nourritures terrestres. Nombre de natifs ont une réputation de « bons vivants ». Très marqué par ce Signe, Richard Wagner [15] n’a eu aucun mal à trouver des mécènes pour disposer du confort et même du luxe dont il avait besoin. « Si mon esprit doit accomplir l’œuvre sanglante et difficile qui est celle de la formation d’un monde non existant, je ne peux pas me coucher sur la paille et me rafraîchir de tord-boyaux, prétextait-il, ma sensualité si délicate et tendre doit, d’une façon ou de l’autre, se sentir traitée. »

L’accord avec la nature en général, avec la sienne en particulier, implique bon sens et simplicité. « Mon message, c’est le naturel, a déclaré Lætitia Casta. Ce n’est pas “Ressemblez-moi”, mais “Soyez comme vous êtes”. » « L’acceptation de la foi de vie n’est pas toujours très euphorisante, mais comme j’ai une existence en relation assez directe avec la nature, je suis familiarisé avec cet inéluctable-là. Ce n’est pas moi qui vais me teindre les cheveux en roux auburn [16] », a confié, à soixante-douze ans, le comédien Jean Rochefort qui entre deux tournages ne s’occupe pas d’une ferme, mais élève des chevaux. Jean Gabin a révolutionné la façon de jouer de son époque en étant lui-même, à l’écran comme dans la vie : économe de mots, de gestes, d’effets superflus, toujours « juste », jamais théâtral. Tout aussi sobre, Gary Cooper « jouait » si peu la comédie que ses premiers metteurs en scène, d’abord atterrés par sa prestation sur le plateau, rien revenaient pas de constater à quel point celle-ci était parfaite à l’écran. « Gary Cooper ne pouvait jouer ce qu’il ne sentait pas et refusa nombre de films parce qu’il ne saisissait pas le rôle. C’est ainsi que, malgré d’insistantes pressions, il refusa d’interpréter Rhett Butler dans Autant en emporte le vent. Il ne s’imaginait pas dans ce personnage contraire à sa nature… Jouant vrai et simple, il ne laissait rien au hasard. “Si je sais ce que je fais, je n’ai pas à jouer”, expliquait-il [17]. » « Je ne me suis jamais entraîné à être acteur. Je le suis devenu, sans école ni exercices. Bien sûr, j’apprends à feindre de jouer du piano ou à manier l’épée. Mais les théories, les exercices respiratoires, ce n’est pas mon truc », nous apprend le comédien anglais Tim Roth, qui dit préférer les acteurs physiques aux acteurs cérébraux [18].

Yehudi Menuhin allait jouer du violon dans des usines, des hôpitaux, des prisons, parce qu’il trouvait très important d’apporter « … à ceux qui n’ont pas accès à la musique vivante, des “légumes frais”, beaucoup plus sains que les conserves » (Cette métaphore était destinée à différencier la musique vivante de la musique enregistrée.) « En ville, expliquait-il, beaucoup de gens n’ont jamais vu de vache. Ils boivent du lait et pensent probablement qu’il vient d’une usine. De la même façon, ils entendent de la musique à la radio, mais ne savent pas ce que c’est que des musiciens qui jouent ensemble. Ce qui manque aujourd’hui, c’est le sentiment de l’“organique”, c’est le sentiment que tout est lié, de la même façon que l’arbre est relié à la terre par ses racines. Nous voulons tout avoir à notre disposition le plus vite possible, nous prenons les objets tout emballés, sans penser assez à tout le processus organique qu’a nécessité leur élaboration [19]. »

Taureau

Deuxième facette : vitesse d’excitation

Croissance du processus dominant : vitesse. Jour : excitation. Croissance du jour dominant : vitesse d’excitation.

La deuxième facette du profil adapté du Taureau est en contradiction apparente avec la première, puisque le recul inné, la concentration de celle-ci, coexistent avec la vivacité et le bouillonnement par lesquels se traduit la croissance du jour dominant du printemps. L’adapté du Signe n’est pas impulsif, mais il est vif. Quand ça l’intéresse, il n’a pas besoin qu’on lui répète deux fois les choses pour réaliser ce qu’on lui dit ou ce qui se passe. Parce qu’il s’accorde le temps de vivre, suit son rythme, n’aime pas s’éparpiller et ne prête pas attention à ce qui l’ennuie, il passe pour lent, alors que, sur son terrain, c’est un rapide. Les acteurs du Signe ont la réputation d’être bons dès les premières prises et appréhendent les répétitions qui n’en finissent pas. Sur ses tournages, Gary Cooper avait l’habitude de s’endormir n’importe où, n’importe quand, mais retrouvait instantanément le fil de la scène interrompue, une fois réveillé.

Beaucoup d’artistes du Signe sont connus pour leur sens de la repartie. Si la facilité à manier les codes et locutions en usage ainsi qu’à y répondre de façon circonstanciée revient aux natifs des Signes automnaux de socialisation, les raccourcis saisissants, les jeux de mots spontanés et truculents, les boutades relèvent davantage des signes de printemps. Que l’on songe aux répliques des dialogues de Michel Audiard, qui disait aussi de Jean Gabin : « Il n’aime pas la littérature dans les dialogues et moi je ne sais pas en faire, donc tout va bien. » Que l’on songe à Salvador Dalí, Charles Trenet, Pierre Desproges, Jacques Dutronc, jamais à court de trouvailles aussi cocasses qu’inattendues et toujours prêts à tourner en dérision les formulations toutes faites et les stéréotypes dont certains natifs de l’automne ont tendance à abuser. « “Je chante…”, c’est un peu je déchante, a plaisanté Charles Trenet, on a forcé le type de la chanson à déchanter et alors il s’est pendu. Ça me fait rire, parce que l’abbé qui est venu lui a dit : “Repens-toi” » « Vers quinze ans, vous aviez envie de faire quoi ? » demandait un journaliste à Jacques Dutronc. « Mais c’était pas une envie, je faisais déjà, ripostait celui-ci du tac au tac. Et je tirais la chasse. » « Des prises de position, je n’en ai pas vraiment, a-t-il aussi ironisé. Ma position est souvent couchée [20]. »

Si la première facette incite à ne rien entreprendre à la légère et à mal juger ceux qui parlent étourdiment et agissent de même, la seconde permet de distinguer sans délai les vraies urgences des fausses. L’adapté sort instantanément de sa placidité coutumière quand on touche à l’un de ses points sensibles et bat tout le monde de vitesse quand une situation impose de ne pas traîner. Dans un tout autre ordre d’idées, certains monogames invétérés du Signe ne se font pas prier deux fois quand un beau fruit passe à leur portée, sans que cela les plonge dans des tourments métaphysiques, ni ne mette en cause leurs liens sentimentaux profonds.

C’est de cette facette que relève la rapidité de réflexes qui a permis les prouesses sportives de la championne olympique Marie-José Pérec, du tennisman Yannick Noah ou les gesticulations frénétiques du rocker Iggy Pop, trois Taureaux qui, dans la vie de tous les jours, sont plutôt du genre première facette, peu expansifs, calmes et bons vivants.

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Troisième facette : sens des dosages

Le pôle diurne domine nettement le pôle nocturne qui reste conséquent. Sur fond réfractaire et basique : sensibilisation aux rapports de force bruts, élémentaires. Aptitude à doser effort et récupération, investissement et profit, ainsi qu’à composer avec les forces adverses s’il y a un bénéfice à en tirer. Sensibilisation au pouvoir matériel.

Au Bélier, l’écart minimal entre le jour et la nuit incite le natif à dresser son individualité exacerbée contre le reste du monde. Au Taureau, l’écart s’est creusé, la domination du jour s’est en quelque sorte « installée », sa victoire est acquise sans pour autant que la nuit ait disparu. Le sens des rapports de pouvoir succède au sens des contraires. L’adapté sait qui domine qui ou quoi, et agit en conséquence. Tout en penchant pour la suprématie du naturel sur le culturel, du concret sur l’abstrait, du « faire » sur le « dire », de l’individu sur la société, il ne sous-estime pas la partie adverse et compose avec elle quand il y va de son intérêt. Salvador Dalí considérait « … la télévision, le cinéma, la presse, le journalisme, comme de grands moyens modernes d’avilissement et de crétinisation des foules. C’est pourquoi, disait-il, j’adore, aristocratiquement, m’en servir. Plus de crétins courront après Dalí, plus mes tableaux se vendront cher. »

Sensibilisé à l’énergie brute que symbolise l’image même du « Taureau », l’adapté du Signe est porté à considérer les rapports de pouvoir sous l’angle d’un investissement physique, matériel et, par extension, financier. Propriétaire dans l’âme, il dépense et se dépense en vue d’un bénéfice concret, attache de l’importance aux possessions qui matérialisent le mal qu’il s’est donné et s’il affectionne l’activité manuelle, c’est parce que fabriquer quelque chose avec ses mains est un plaisir en soi et débouche sur un résultat tangible. Tout échange doit être donnant donnant, tout effort déboucher sur un profit, de même que tout profit impliquer un effort à sa mesure. La formule de Stella Adler [21] « If you want more, pay more » est devenue la devise de Harvey Keitel. « Charles a un cœur énorme, a témoigné un ami de Trenet. Vous pouvez lui demander ce que vous voulez, sauf de chanter pour rien ou de travailler au rabais ! » N’étant pas un adepte de la gratuité, le natif ne table pas sur le désintéressement d’autrui et se montre aussi doué pour obtenir de ceux qui veulent quelque chose de lui, la carotte qu’il convoite, que pour la faire miroiter à ceux dont il espère lui-même quelque chose. « L’argent est profondément important pour Saddam Hussein, mais pas par cupidité, affirme le docteur Jerrold Post, un psychiatre qui a établi pour la CIA un profil psychologique du leader irakien. L’argent représente plutôt son assurance et un outil grâce auquel il exerce son pouvoir et manipule les autres. [22] »

D’abord spécialisé dans les problèmes de trésorerie du Parti travailliste, Tony Blair, le Premier ministre de Grande-Bretagne, s’est montré résolument opposé au collectivisme et a mené une politique réaliste à base d’allégements fiscaux. Il illustrait ainsi la propension Taureau à faire passer l’implication personnelle et sa gratification financière avant les idéologies. « Le pouvoir sans principes est stérile, mais les principes sans pouvoir sont futiles », a-t-il par ailleurs souligné. Comme chacun sait, Karl Marx [23] a édifié sa doctrine sur le fait que le pouvoir politique était subordonné au pouvoir économique détenu par ceux qui possèdent les terres, les fabriques, les biens mobiliers, les richesses. Réfléchissant au problème éminemment concret des rapports entre la propriété des instruments de production et la force de travail de l’individu, il est parvenu à la conclusion — apparemment logique et bien dans la ligne du Signe —, que la tâche effectuée primait sur le reste et que tout homme devait être propriétaire de son outil de travail. André Malraux pensait que « … l’idée principale de Marx concernant l’homme est la suivante : l’homme doit être défini selon ce qu’il fait, non selon ce qu’il pense ». Détail moins connu, l’auteur du Capital avait souhaité que l’on supprime la philosophie de l’enseignement scolaire.

Sur le plan relationnel, bien qu’aussi individualiste et peu conciliant que le natif du Bélier, celui du Taureau préfère éviter l’attaque frontale qui lèse en général tout le inonde. Armé des qualités de patience, de pragmatisme et de ténacité de sa première facette, il gère les rapports dominant/dominé en s’avérant particulièrement malin, retors, rusé, à la façon de Harvey Keitel. « Je faisais un film parce que j’étais fauché, a-t-il raconté. Le réalisateur a commencé à me faire une lecture des répliques. Je lui ai demandé d’arrêter, il n’a pas voulu. Alors, j’ai attendu qu’on soit suffisamment avancé dans le tournage et que ce soit trop coûteux de me virer, et là je l’ai pris à part, j’ai pointé mon doigt et je lui ai dit : “Ne t’avise plus de me donner l’une de ces putains de lectures !” Il ne l’a plus fait. » « Il a une dureté qui peut s’apprivoiser », dit de lui Quentin Tarantino [24].

Neutre en surface, méfiant en profondeur, l’adapté ne perd de vue ni l’équilibre des forces en présence, ni les enjeux. Là où le natif du Bélier ne s’accorde pas assez le temps de la réflexion et part en guerre au premier prétexte, celui du Taureau prend sur lui, laisse venir, tait ses arrière-pensées comme ses ressentiments, ne serait-ce que pour gagner du temps, mieux cerner les atouts ou les faiblesses de qui est face à lui, et asseoir ainsi plus solidement sa domination quand elle existe, ou gagner des points en cas contraire. La roublardise consistant à user la partie adverse jusqu’à ce que celle-ci cède du terrain ou se trahisse, relève de cette facette.

Le sens des proportions permet de combiner des éléments a priori antinomiques, en les dosant de façon à aller plus loin que ne le permettrait chacun d’eux pris isolément. « Il réinvente en permanence un compromis entre l’artisanal et la technologie, le savoir-faire et l’outil, le beau et l’utile, la forme et la fonction, la création et l’inachevé », a écrit une journaliste [25] à propos du grand couturier japonais Issey Miyake, qui prend parfois des années pour travailler et marier les matériaux avec lesquels il élabore ses tissus. Issey Miyake est aussi un amoureux de la nature et sa sensibilisation aux éléments l’a amené à intituler deux de ses parfums L’eau et Le feu.

L’état d’esprit « un donné pour un rendu » de cette facette, vaut autant pour le rapport à l’autre, que pour celui à soi-même. L’adapté est doté d’un solide instinct de récupération, grâce auquel il gère mieux que personne son capital énergétique. Quand il se targue d’être paresseux, ce n’est pas aussi simple qu’il le prétend. En réalité, son aptitude à profiter de ce que la vie a de beau et de bon à lui offrir n’a d’égale que celle à ne pas lésiner sur le temps et les efforts requis pour aller au bout d’un projet. Le bon sens qui le caractérise lui permet d’alterner judicieusement activité et repos, dépense et économie, faim et satiété. Doté d’un instinct sûr, l’adapté du Taureau équilibre ce qui relève du principe de plaisir avec ce qui relève du principe de réalité, mis l’un et l’autre en vedette par Sigmund Freud. « J’ai le luxe de pouvoir choisir quand je veux travailler et j’en profite, confirme Daniel Day Lewis, car j’ai toujours senti que j’avais besoin de me ressourcer entre les films. Comme une terre qui a besoin d’être mise en jachère pour se régénérer [26]. »

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Taureau : profil inadapté

Taureau

Première facette : faiblesse d’excitation recréatrice

Nuit dominante et décroissante du Verseau : aptitude à « re-créer », rallumer le monde, à croire en un individu et une société meilleurs. Nuit dominée et décroissante du Taureau : pessimisme obtus et démotivant à propos du monde et de l’être humain.

Comme pour le Bélier et tous les autres Signes du zodiaque, le profil inadapté du Taureau consiste en une caricature du profil adapté, qui revient à une carence plus ou moins importante de ce qui fait la force tant de son signe inverse, que de ses voisins dans le zodiaque. À l’écart moyen entre la nuit dominée qui décroît et le jour dominant qui croît du milieu du printemps, correspond l’écart symétrique du milieu de l’hiver entre la nuit dominante qui décroît et le jour dominé qui croît. Voilà pourquoi l’astrologie contemporaine pose le Taureau et le Verseau comme inverses : les atouts du second font défaut au premier et réciproquement. Il manque à l’inadapté du Taureau — ou à l’adapté dans ses mauvais moments — la précieuse faculté qu’a l’adapté du Verseau de reconsidérer toutes choses sous un angle neuf et positif. En vertu de la logique zodiacale qui veut que chaque Signe corrige le tir par rapport au Signe précédent, il lui manque aussi l’ouverture au monde spontanée du Bélier et des Gémeaux.

L’idéalisme, l’optimisme, le dynamisme, n’hésitons pas à dire, la foi, l’espérance et la charité qui découlent des heureuses dispositions du deuxième Signe d’hiver, font cruellement défaut à l’inadapté du deuxième Signe de printemps, porté à se complaire dans un matérialisme au ras des pâquerettes autant que dans un pessimisme chronique, et à accumuler ainsi les raisons de récriminer et de ne rien faire. Non seulement il n’éprouve aucun enthousiasme pour quoi que ce soit, mais il ne supporte pas celui des autres qu’il a tôt fait de taxer d’inconséquence. Son manque d’intérêt pour la nouveauté, qu’elle concerne des projets ou des rencontres, a pour corollaire sa difficulté à varier ses angles de vision et à renouveler ses points de vue et ses attitudes. Il aura d’ailleurs fallu un natif du Signe, Sigmund Freud, pour établir que l’être humain est condamné à reproduire tout au long de sa vie ses premiers schémas relationnels.

L’excès de sédentarité est une forme banale du manque de ressort de cette facette et certains natifs sont aussi peu mobiles physiquement que d’autres psychiquement, le premier immobilisme étant en général le symptôme flagrant du second. « Il y a un gros handicap à être l’auteur des films de Gabin, s’était plaint Michel Audiard, c’est qu’il a horreur de voyager et que pour lui, les environs de Deauville, ou même pas, le bout de l’autoroute de l’Ouest, sont les seuls extérieurs où il accepte d’aller tourner. » Notons que Michel Audiard s’est dépeint lui-même « … comme un sédentaire absolu, qui détestait tous les voyages et trouvait tous les prétextes pour les éviter ».

L’un de ses dialoguistes, Pascal Jardin, a rapporté que Jean Gabin assimilait « … les deux tiers de l’humanité à des enfoirés, l’autre tiers à des cons et trouvait la quasi-totalité des femmes nases… ». Dans ses mauvais moments, le natif est la proie d’une misanthropie généralisée dont, s’il est de sexe masculin, la misogynie constitue un volet non négligeable, le sexe dit faible ayant à propos de la gent masculine un volet tout aussi vindicatif et chargé. Même s’il ne disserte pas en permanence sur ce sujet, retranché qu’il est le plus souvent dans un silence peu engageant dont le caractère réprobateur n’est que trop perceptible, l’inadapté ne fait au fond aucune confiance au genre humain dans son ensemble, encore moins aux instances socio-médiatico-politiques qui en sont l’émanation et servent fréquemment de cible à son mépris.

Pour Salvador Dalí, les médias, destinés par essence au grand nombre, étaient forcément « crétinisateurs », les foules forcément « crétinisées ». Pour l’humoriste Pierre Desproges [27] qui n’a pas caché sa haine du groupe, « … la multiplication des individus ne peut qu’aller de pair avec la division des intelligences… ». Le musicien Erik Satie qui a vécu ses trente dernières années plus ou moins coupé des autres, dans une chambre à laquelle nul n’a jamais eu accès, avait fondé auparavant sa propre église « provocatrice et blasphématoire » et publiait des bulletins où il renvoyait « ses contemporains à leur médiocrité [28] ». « Le monde se démocratise. Les valeurs individuelles déclinent. Il semble que la masse l’emporte sur la notion du grand chef. Du nombre on est en train de faire le nouveau dieu », écrivait Adolf Hitler bien avant la Seconde Guerre mondiale.

L’inadapté courant ne se départit pas de l’intime conviction que seul l’intérêt matériel motive l’être humain. Beaucoup de chansons qu’ont faites ensemble Jacques Lanzmann et Jacques Dutronc, tous deux natifs du Taureau, font le procès de la société de consommation et de sa surmédiatisation. L’un de leurs plus grands succès, Et moi, et moi et moi…, est une critique ironique de l’Occidental moyen qui fait passer son confort personnel avant toute autre considération. Incapable, à l’inverse de l’adapté du Verseau, de croire en l’homme comme de se projeter dans un ailleurs et un avenir meilleurs, l’inadapté du Taureau reste prisonnier d’une vision du monde systématiquement terre à terre et négative, où rien ni personne ne trouve grâce à ses yeux.

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Deuxième facette : lenteur d’inhibition inadaptée

Décroissance de la nuit dominante au Verseau : lenteur d’inhibition adaptée, fermeture définitive mais adéquate à ce qui est négatif. Décroissance de la nuit dominée au Taureau : lenteur d’inhibition inadaptée. Inertie, fermeture inadéquate, imperméabilité à ce qui n’intéresse pas, en particulier à ce qui est positif.

La nuit décroissante mais dominante du Verseau va également de pair avec des défenses très fermes et structurées qui permettent au natif du milieu de l’hiver de s’abstraire de tout ce qui, dans le monde environnant, fait obstacle à ses aspirations, afin de pouvoir aller au bout de leur concrétisation. La nuit décroissante mais dominée du Taureau se traduit chez l’inadapté du Signe par des défenses figées qui renforcent l’inertie à laquelle conduit le fatalisme de la facette précédente. L’inadapté résiste massivement aux sollicitations d’où qu’elles viennent, quelles qu’elles soient, surtout quand elles l’obligent à changer ses habitudes ou réviser sa façon trop carrée, pour ne pas dire butée et bornée, d’envisager le monde et les gens.

Qu’il relève du pessimisme ou de l’indifférence, celle-ci étant souvent la conséquence de celui-là, le « non » chronique du natif du Taureau est bien plus plombant pour l’entourage que celui du natif du Bélier chez qui il a l’avantage de coexister avec la brusquerie des revirements. La démotivation de sa première facette et la rigidité de sa deuxième font de l’inadapté du Signe l’être le plus imperméable, le moins malléable qui soit. Si tout prouve objectivement qu’il fait fausse route et qu’il vaudrait mieux revoir les positions ou les objectifs, il va obstinément au bout de son erreur. Braqué sur ses leitmotive, il les rabâche à l’envi, en restant imperturbablement sourd et aveugle à l’évolution du monde, y compris à celle de son entourage proche. Adolf Hitler a tragiquement illustré la rigidité de cette facette en menant sa guerre jusqu’au bout, au prix de millions de morts inutiles, alors qu’il la savait perdue depuis longtemps.

Que quelqu’un vienne à faillir à son égard, et l’inadapté met les verrous une fois pour toutes, sans chercher à comprendre les raisons de l’autre, sans que rien ni personne puisse jamais le fléchir. En matière de rancune, il montre autant d’entêtement que pour le reste. La répétition des journées identiques à elles-mêmes qu’est l’existence de certains natifs, est également typique de la résistance obstinée au changement à laquelle portent conjointement les deux premières facettes de ce profil.

Taureau

Troisième facette : phase paradoxale

Inégalité relative entre le pôle nocturne minoritaire décroissant et le pôle diurne majoritaire croissant qui entraîne un déséquilibre dans la perception du type de rapports dominant-dominé auquel le Signe sensibilise. Réactions paradoxales par surévaluation de l’objet investi et sous-évaluation du reste.

Le fait qu’un pôle domine nettement l’autre sans pour autant l’occulter, comme ce sera le cas au Signe suivant, prédispose l’adapté du Taureau à être attentif aux rapports de force basiques, à les évaluer et à composer avec ce qui est plus fort que lui, au mieux de ses intérêts vitaux. Tout aussi sensibilisé aux rapports de force, l’inadapté est porté à ne plus percevoir les polarités qu’en termes d’excès d’un côté et d’insuffisance de l’autre, tant et si bien qu’il en perd le sens des compromis nécessaires et des dosages ou alliages corrects. L’astrologie moderne désigne par « phase paradoxale » la susceptibilité disproportionnée et les comportements irrationnels qui en résultent.

Dès lors que quelqu’un ou quelque chose a réussi à faire tomber le mur de la méfiance qu’il dresse opiniâtrement entre le monde et lui, l’inadapté n’est pas en mesure, à la différence de l’adapté, d’équilibrer implication et distance. Il va surinvestir la personne ou l’objet élus, y consacrer trop de temps et de soins, abuser des projections personnelles, tendre à faire de la personne sa chose ou traiter la chose comme une personne. Le film Le Chat [29], adapté par le Taureau Pascal Jardin, pour le Taureau Jean Gabin, met en scène un mari qui témoigne tellement plus d’attention et d’amour à son chat qu’à son épouse, que celle-ci en arrive à tuer l’animal et récolte en échange un mutisme absolu qui ne sera rompu qu’après sa mort. La disproportion entre l’affection manifestée pour l’animal et le peu de cas qui est fait de l’épouse en souffrance est typique de cette facette. L’attitude consistant à rester définitivement de marbre pour punir l’épouse de son geste de désespoir illustre quant à elle la fermeture bétonnée à laquelle prédispose la facette précédente.

Balzac s’est littéralement tué à la tâche, non seulement à cause de sa passion pour la littérature, mais aussi d’un goût immodéré pour le luxe — bien dans la ligne du matérialisme du Signe [30] —, qui l’a amené à s’endetter tout au long de sa courte vie. Il a surtout magistralement développé dans son œuvre les ravages, à tous les niveaux, de la fixation aveugle à laquelle porte cette facette. Celle sur l’argent — auquel le Signe sensibilise plus que la moyenne — est l’un des thèmes d’Eugénie Grandet. « Depuis deux ans principalement, écrit Balzac à propos du père de l’héroïne, son avarice s’était accrue comme s’accroissent toutes les passions persistantes de l’homme. Suivant une observation faite sur les avares, sur les ambitieux, sur tous les gens dont la vie a été consacrée à une idée dominante, son sentiment avait affectionné plus particulièrement un symbole de sa passion. La vue de l’or, la possession de l’or était devenue sa monomanie. » « Les avares ne croient pas à une vie à venir, le présent est tout pour eux. Cette réflexion jette une horrible clarté sur l’époque actuelle, où, plus qu’en aucun autre temps, l’argent domine les lois, la politique et les mœurs… », pensait par ailleurs l’écrivain sur la société de la première moitié du XIXe siècle, illustrant ainsi la propension Taureau à surévaluer le rôle que joue l’intérêt matériel dans les motivations humaines. Dans La Recherche de l’absolu, Balzac a également montré comment son attirance pour l’alchimie — qui, au premier degré, consiste à transmuter le plomb en or —, amène un « monomaniaque » à ruiner et détruire inexorablement les êtres qu’il aime et qui l’aiment le plus.

Puisqu’elle polarise de façon obsessionnelle sur la personne ou l’objet qui intéresse, cette facette favorise une paranoïa aiguë vis-à-vis de tout ce qui s’y rapporte de près ou de loin. L’inadaptation Taureau relevant de la situation dominée de la nuit décroissante, le non-dit qu’elle symbolise, le non-évident ou plus simplement les messages en provenance de l’inconscient, du sien propre comme de celui des autres, sont souvent amplifiés ou mal perçus. Pour Freud, les lapsus en disent long sur la vérité cachée de quelqu’un, alors qu’ils relèvent souvent de la simple distraction et ne révèlent rien de particulier.

Le natif qui actualise cette facette peut se réveiller brusquement de son impassibilité coutumière pour, à la stupéfaction générale, se braquer sur une allusion qu’il grossit ou déforme, voire invente sans s’en rendre compte, et qui touche à l’objet de son surinvestissement ou peut y être ramenée. Jean Gabin, qui avait imposé le même directeur photo sur ses films des décennies durant, a soudain décidé de s’en séparer sans explication, parce qu’il avait cru voir sourire son vieil ami, l’interprétant à tort comme une marque de malveillance. « … La moindre contrariété pouvait le fermer sur lui-même, rapporte son biographe, il s’emmurait, ou, au contraire, il explosait d’une grande colère, souvent pour des riens [31]. » En l’occurrence, il ne s’agissait probablement pas d’une atteinte au sentiment de soi, comme ce pourrait être le cas chez l’inadapté du Lion, mais d’une atteinte à l’idée que se faisait sans doute Gabin de l’indéfectibilité d’un ami qui devait lui être d’autant plus inconditionnellement « acquis », qu’il avait bénéficié de ses largesses.

Quand il s’agit de ce qu’il considère, à juste titre ou non, comme sa propriété ou son dû, l’inadapté qui a perdu le bon sens, le pragmatisme et l’aptitude à composer qui font la force de l’adapté, se laisse aller à des excès qui le mènent à sa perte tout comme à celle de l’objet de sa fixation.

Cet article vous a été proposé par Françoise Hardy

[1] Pour une explication technique plus détaillée, se reporter à des ouvrages tels que le Manuel d’astrologie universelle, de Richard Pellard, Dervy.

[2] Michel Audiard par Michel Audiard, Ramsay.

[3] Article de Serge Raffet, Paris-Match, septembre 2001.

[4] André Brunelin, Gabin, Robert Laffont.

[5] Pierre Fresnay : Soleil Bélier. Lune et Vénus dominantes en Taureau.

[6] La fidélité est la résultante de multiples facteurs horoscopiques et non horoscopiques, et il existe de nombreux exemples de stabilité relationnelle exemplaire où le Taureau n’a pas sa part, mais ce Signe, tout comme ceux du Cancer, de la Vierge, du Capricorne et des Poissons, prédispose à une grande résistance au changement.

[7] Arletty, La Défense, Ramsay.

[8] André Bazin, Orson Welles, Ramsay.

[9] Nicolas Hulot : journaliste, animateur, conseiller de Jacques Chirac en matière d’écologie et producteur de l’émission de télévision « Ushuaïa », créateur d’une fondation pour la défense de l’homme et de la nature. Interview de Luc Le Vaillant, Libération, 2001.

[10] Marie-Hélène Martin, Libération, mars 2002.

[11] Josette Ortega, Gary Cooper, une vie, Éditions Pac.

[12] Interview de Marie Guichoux, Libération, janvier 2000.

[13] Michel Audiard par Michel Audiard, Ramsay.

[14] D’un strict point de vue astrologique, ce sont les valorisations planétaires qui prédisposent à la sensualité : ainsi, un Taureau dont le ciel est marqué par Uranus, Pluton, Saturne, le Soleil, sera — a priori — moins sensuel que celui qui a Vénus, Lune et Neptune dans ses dominantes.

[15] Richard Wagner : Soleil Gémeaux, Ascendant et Vénus dominant en Taureau.

[16] Interview Studio, octobre 2002.

[17] Josette Ortega, Gary Cooper, une vie, Éditions Pac.

[18] Interview de Mathilde La Bardonnie et Bruno Bayon, Libération, novembre 2002.

[19] Interview de Frank Stepanek.

[20] Jacques Dutronc, Pensées et répliques, le cherche midi.

[21] Après avoir joué dans de nombreuses pièces, Stella Adler, née le 10 février 1901, a fondé avec Lee Strasberg le célèbre Group Theater et formé des comédiens tels que Marion Brando, Warren Beatty, Robert De Niro. À sa naissance, la Lune était en Taureau.

[22] Les dollars du dictateur par Adam Zagorin, Le Point, 21 mars 2003.

[23] Karl Marx : Soleil, Lune et Vénus en Taureau. Ascendant Verseau. Autant le Taureau fait aspirer au pouvoir que l’on tire des possessions matérielles, autant le Verseau incite à s’en libérer ou à y être complètement indifférent, pour mieux se projeter dans un monde meilleur.

[24] Marie Guichoux, Libération, janvier 2000.

[25] Anne Boulay, Libération, 29 novembre 1999.

[26] Interview Studio Magazine, décembre 2002.

[27] Pierre Desproges était Taureau Ascendant Vierge avec une conjonction Lune-Mars en Capricorne : trois Signes qui n’ouvrent pas beaucoup aux autres.

[28] Psychoportraits du XXe siècle, ouvrage collectif, Éditions Josette Lyon.

[29] Il s’agit d’une adaptation d’un livre de Georges Simenon—Verseau Ascendant Scorpion, Lune dominante en Vierge. Nul doute que Pascal Jardin a choisi et adapté le sujet du livre en fonction de ce qu’il connaissait de la personnalité de Jean Gabin.

[30] Ainsi que dans la ligne de la munificence du Lion, son signe ascendant.

[31] André Brunelin, Gabin, Robert Laffont.

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