Vitesse d’excitation chez le Bélier : l’improvisateur. Premier stade de la Vitesse d’excitation : une mobilisation foudroyante des réserves d’excitation : Ça démarre au quart de tour, les réactions sont immédiates, les décisions brusques. On se met en mouvement sur le champ, on a des réflexes instantanés. Rythmes trépidants, auto-accélération infinie. Humeur cyclothymique, adaptation rapide aux variations de l’environnement. L’excitation rapide rend compte du goût pour les gros effets : tambours et trompettes, couleurs violentes, pittoresque percutant.
Vitesse d’excitation chez le Taureau : le truculent. Réactions vives, rapides, énergiques pour tout ce qui concerne l’objet de l’induction : le Taureau ne s’anime que pour l’objet de sa passion, sinon il reste calme, placide, tranquille. S’il y a overdose de stimulations extérieures, l’adaptation demande impérativement de prendre en compte les données concrètes du milieu. L’inadaptation permet, elle, de se retrancher dans les abstractions, réelles ou imaginaires. L’inhibition craque : le placide se transforme en ouragan, la moindre goutte d’eau fait déborder le vase. Si l’inhibition est moyenne, il canalise et alterne flegme et truculence en s’efforçant d’orienter au mieux son goût des sensations concrètes : le bon vivant plein de verve qui sait se faire plaisir sans nuire à sa santé.
Vitesse d’excitation chez les Gémeaux : le caméléon. Elle est à son maximum : réactions vives, souples, fluides, hyper-adaptabilité à la variété des stimuli du monde extérieur. On papillonne d’objet en objet, à l’aise dans le changement, le mouvement, la variété, les transformations. Polyvalence, touche-à-tout, goût pour le multicolore, le polyphonique, grande subtilité tactique. Tout stimule, galvanise, intéresse, tout provoque des réactions enthousiastes. Convertibilité optimale, comportement imprévisible à multiples facettes.
Lenteur d’inhibition inadaptée chez le Bélier : l’intraitable. Le frein est difficile à manœuvrer. Deux solutions sont possibles. Soit c’est l’impossibilité de freiner : l’impulsivité n’a plus de limites, c’est l’accident permanent, le vertige de la confrontation incessante avec le milieu externe, l’emballement sans fin. Soit c’est l’impossibilité de redémarrer : il a réussi à freiner, mais ne sait plus desserrer le frein. Il se construit alors des systèmes de défense monolithiques et unilatéraux. Ses refus sont rigides et ne varient pas quelles que soient les situations. Rancœurs et rancunes tenaces, morbides. L’imagination est fascinée par le légendaire, les mythes baroques.
Lenteur d’inhibition inadaptée chez le Taureau : le borné. Borné, il l’est absolument. L’inertie d’inhibition renforce la faiblesse d’excitation : le frein est systématiquement maintenu serré. Il ne sort pas de lui-même : égoïste, misanthrope, il se ferme absolument au monde et se dessèche, devient dur, dogmatique, inflexible. Il est systématiquement méfiant, incapable de communiquer, plein d’une foncière et compacte mauvaise volonté. L’intuition inactuelle peut lui valoir des constructions mentales schizoïdiques ne devant strictement rien aux idées partagées par ses contemporains. Un mur en béton armé.
Lenteur d’inhibition inadaptée chez les Gémeaux : l’intellectualiste. Nous avons, comme pour le Bélier, deux possibilités : soit le frein est impossible à actionner, et dans ce cas le Gémeaux est une girouette absolue, un nerveux pathologique, souffrant de déconcentration et d’instabilité extrême. Soit le frein est impossible à desserrer, ce qui peut conduire le Gémeaux à des constructions mentales intellectualistes méprisant la réalité du monde physique, à moins qu’il ne se retranche dans une indifférence absolue, éventuellement soutenue par une philosophie du néant et de l’échec. Hermétisme abstrait incommunicable, invérifiable.