Lenteur d’excitation chez le Cancer : la tortue. L’excitation (l’action) est lente, continue, progressive, persévérante : on construit pas à pas, on organise systématiquement, on est patient, on s’accroche, on sait attendre. L’ouverture vers le monde extérieur est maîtrisée : il faut qu’elle soit efficace. Souci d’organisation et de contrôle d’un milieu clos, self-control ou autorité tutélaire. Comportements rituels, répétitifs : habitudes, routines donnant un cadre solide aux actes, pensées et émotions. Persistance des souvenirs, traditions, garde-fous régulateurs.
Lenteur d’excitation chez le Lion : l’infaillible. Le souci d’organisation et de maîtrise est clairement affiché : il s’agit ouvertement de légiférer, de commander, d’être le chef. Ambitions élevées, tenaces, persévérantes, passions fortes, durables, obsédantes. Les audaces sont gérées prudemment, les conquêtes fortifiées et progressivement étendues. On pense à tout, on veut être le seul maître de soi, sans rien laisser au hasard. Pouvoir rayonnant dû à un profond self-control.
Lenteur d’excitation chez la Vierge : le minutieux. Le souci de maîtrise et d’organisation est maintenant total : action lente, méthodique, strictement hiérarchisée, obstination invisible mais implacable portant des fruits sûrs, dans une grande économie de moyens. Rigueur, sérieux, méthode, patience deviennent des qualités idéales. Sans faire de tapage, on ne perd jamais de vue ses objectifs. Les habitudes sont des rituels quasi sacrés. L’espace est compartimenté et domestiqué.
Vitesse d’inhibition inadaptée chez le Cancer : l’alarmiste. Les réactions d’inhibition sont vives mais inadaptées à la situation : on s’esquive devant des dangers imaginaires, on a des réactions de défense inopportunes, prématurées, on adopte la politique de l’autruche. On craint, on s’affole, on s’angoisse pour un rien. On panique au sujet de l’intrusion d’éléments étrangers au cocon ; le monde externe est systématiquement considéré comme hostile. Les discriminations opèrent à vide : doutes phobiques, choix impossibles, spéculations à propos de n’importe quoi.
Vitesse d’inhibition inadaptée chez le Lion : le paniquard. Il angoisse au sujet de sa liberté personnelle, de son crédit, de son pouvoir de surpassement. Il a irrationnellement peur qu’on s’en prenne aux points vulnérables (réels ou imaginaires) de sa cuirasse. Ce peut être le téméraire sur la défensive, faisant avorter ses initiatives tartarinesques par subite crainte de leurs résultats, quitte à bluffer ou fanfaronner pour donner le change. Devant de réels dangers, il préfère la fuite en avant pour ne pas déchoir, à moins qu’il ne batte soudainement et honteusement en retraite dans une indescriptible panique.
Vitesse d’inhibition inadaptée chez la Vierge : le phobique. Les systèmes de défense fonctionnent pratiquement dans l’absolu, en dehors de tout contexte : c’est la crainte permanente de l’invasion, l’anxiété sans fin, l’inquiétude absurde de l’autruche qui n’ose plus sortir sa tête du sable. Tout est prétexte à se rétracter brusquement : peur du microbe, du gendarme, du voleur, du vis-à-vis, de l’autre, de soi-même. Cela peut aller jusqu’à la névrose d’angoisse, à la neurasthénie. Mais la vitesse d’inhibition est au seuil de l’adaptation : il peut y avoir des peurs maquillées de discrètes envies, ou un courage qui se cherche obscurément dans l’ironie, le persiflage à sage distance, la critique voilée.