Vitesse d’inhibition chez la Balance : l’esquiveur. Les réactions de défense sont rapides, souples, opportunes : la peur est maîtrisée. On se faufile entre les obstacles, on évite les brutales confrontations, on apprend à utiliser les codes sociaux qui détournent l’agressivité animale : politesse, courtoisie, diplomatie, subtilité de l’art oratoire. La pensée opère rapidement de fines distinctions, des analyses en dentelle. Avec le Sens des contraires : arbitrages, nuances, recherche d’équilibre.
Vitesse d’inhibition chez le Scorpion : le rusé. Le Scorpion est un inhibé aux systèmes de défense ultra-rapides : c’est un as du gymkhana. Malin, fin, rusé, habile, il se faufile entre les mailles des filets, zigzague entre les obstacles. Sa pensée saisit promptement les arrière-plans du fonctionnement des êtres et choses. Il sait avec brio manier promesses évasives et menaces circonstanciées, toujours prêt à botter en touche dès que les circonstances l’exigent, ferme sur le fond et très souple sur la forme.
Vitesse d’inhibition chez le Sagittaire : le raffiné. Un art de l’esquive consommé, une tactique de l’évitement bien rodée, un entregent raffiné : on manie avec aisance, brio et élégance les pions de la socioculture, on sait à propos s’entremettre et se démettre, prôner l’ouverture totale mais admettre des mécanismes de sélection, étendre abstraitement à l’infini le champ des coopérations possibles, mais concrètement pas avec n’importe qui, d’où un certain élitisme éclairé.
Lenteur d’excitation inadaptée chez la Balance : le chimérique. Le besoin de contrôle, de maîtrise, d’organisation s’exerce à vide, sur des objets inexistants ou impropres. Action persistante dans l’imaginaire : paranoïa, illusions de puissance subjective, construction obstinée de châteaux de sable, combats vains contre des moulins à vent. On persévère dans le non-engagement glorifié, on s’abandonne aux envoûtements romantiques ou aux impressions de toute-puissance métaphysique, etc.
Lenteur d’excitation inadaptée chez le Scorpion : le vampire. Persistance d’images obsédantes, de besoin d’organiser et de contrôler en milieu clos : on se sent investi de pouvoirs magiques, uniques, secrets, on tire puissance de sa fixité immuable, de sa subjectivité intolérante, de ses oppositions systématiques, aussi stériles qu’orgueilleuses. On tire les ficelles dans l’ombre, en parasitant, en vivant aux dépens de la peine d’autrui, sans vergogne, dans un cynique esprit dominateur.
Lenteur d’excitation inadaptée chez le Sagittaire : le mégalomane. Le besoin d’organiser et maîtriser s’exerce sur le gigantesque : il faut de l’immense, de l’extraordinaire, du colossal. L’imagination s’emballe dans la mythomanie, le délire d’influence, la recherche de grandeur ou d’héroïsme mythique. Insatiable quête d’une puissance insensée. Identification dynamisante à des êtres d’exception ou bien solennité creuse qui en impose pour masquer le vide d’une personnalité invertébrée, vaines ambitions hallucinées sur fond d’impuissance à se donner un cadre d’action réaliste.