La hiérarchisation planétaire d’un Thème astrologique repose sur deux critères majeurs : l’angularité (présence d’un astre à proximité des angles AS-MC-DS-FC de la sphère locale) et les Aspects interplanétaires. Le critère d’angularité est le plus important. Il est donc indispensable de connaître avec précision les positions des planètes dans les Maisons.
La représentation du Thème que nous utilisons habituellement, basée sur la projection des positions planétaires sur le plan écliptique, ne nous donne qu’une image partielle et faussée de la réalité. En effet et par définition, seul le Soleil se trouve toujours exactement sur le plan écliptique.
La Lune et les planètes, elles, s’en éloignent très fréquemment, puisque leurs orbites sont toutes plus ou moins inclinées par rapport à ce plan. La hauteur Nord ou Sud d’un astre par rapport au plan écliptique s’appelle la latitude écliptique. Le tableau ci-contre vous donne les inclinaisons ainsi que leurs latitudes écliptiques Nord et Sud maximales.
Les figures ci-dessous représentent une latitude écliptique Nord de l’astre A (à gauche) et l’orbite d’une planète inclinée sur l’écliptique (à droite).
▶ Toutes les orbites planétaires n’étant pas exactement dans le plan écliptique, il s’en suit que les planètes peuvent être plus haut (latitude écliptique Nord) ou plus bas (latitude écliptique Sud), par rapport à l’orbite apparente du Soleil. Un effet majeur des fortes latitudes écliptiques peut être dans certaines conditions de modifier le Signe d’une planète.
▶ Les longitudes écliptiques sont mesurées conventionnellement à partir du 0° Bélier (point vernal, intersection entre l’écliptique et l’équateur) et/ou de 30° en 30° à partir de ce point.
Jusqu’à la découverte récente de Pluton (1930), les planètes ne semblaient jamais s’éloigner de ± 8° 30′ du plan écliptique. Ce qui nous a valu la bande zodiacale de 17° de large.
▶ L’orbite de Pluton étant inclinée de 17,08°, la bande zodiacale pourrait être élargie à 34°.
▶ Elle contiendrait alors d’autres constellations que les douze qui constituent le zodiaque sidéral (succession des constellations à l’arrière-plan de la trajectoire du Soleil et des planètes).
L’orbite de Pluton est donc inclinée de 17,08° sur le plan de l’écliptique (voir figure de gauche ci-dessous). Son orbite croise l’écliptique à 21° Cancer (Nœud Nord) et 21° Capricorne (Nœud Nord). Lorsqu’il se trouve sur l’un de ces degrés, sa latitude écliptique est alors par définition nulle. Lorsque Pluton se trouve à son périhélie (“q”, distance minimale au Soleil) et à son aphélie (“Q”, distance maximale au Soleil) dans la direction du 13° Scorpion-Taureau, sa latitude écliptique atteint son maximum Nord (+ 17,08° Nord en Scorpion et — 17,08° Sud en Taureau).
Lorsque Pluton est en Taureau (latitude écliptique Sud maximale), il se lève avant un astre situé sur la même longitude écliptique, et il est par conséquent plus bas sur l’horizon. La figure de gauche ci-dessous illustre sa trajectoire et sa position réelles (en rouge). Lorsque Pluton est en Scorpion (latitude écliptique Nord maximale), il se lève après un astre situé sur la même longitude écliptique, et il est par conséquent plus haut sur l’horizon. La figure de droite ci-dessous illustre sa trajectoire et sa position réelles (en rouge).
Les quatre thèmes d’exemple suivants permettent de visualiser le problème, qui ne concerne donc pas que Pluton, mais aussi les planètes rapides et tout particulièrement Vénus, dont les latitudes écliptique Nord et Sud sont respectivement de 8° 49′ et 8° 44′.
Le premier représente le ciel du 27/08/1999 à 17 h 45 TU à Paris. Dans cette représentation basée sur la projection des positions planétaires sur le plan écliptique, on remarque une étroite conjonction Mercure-Vénus en Lion sur le point de se coucher en Maison VII (thème d’écliptique à gauche). En réalité, Vénus a une latitude écliptique importante et se trouve à 24° 51′ de la Maison VI : elle est donc déjà couchée et se trouve par conséquent non pas au-dessus, mais en-dessous de l’horizon (thème de domitude à droite) :
Le deuxième thème est celui de l’écrivain Paul Valéry, né le 30/10/1871 à 18 h 45 TU à Sète. Selon sa position en longitude écliptique, Pluton semble se trouver dans le premier tiers de la Maison XII, au-dessus de la Lune (thème d’écliptique à gauche). En réalité, il a une forte latitude écliptique et est tout juste en train de se lever, en-dessous de la Lune dans le troisième tiers de la Maison XII (thème de domitude à droite). Il est donc nettement angulaire et dominant.
Le troisième thème est celui de l’assassin Henri-Désiré Landru, né le 12/04/1869 à 5 h 51 TU à Paris. Pluton semble se trouver dans le premier tiers de la Maison I, sur le point de se lever (thème d’écliptique à gauche). En réalité, il a une forte latitude et se trouve en réalité beaucoup plus bas, proche de la cuspide de la Maison II (thème de domitude à droite). Il n’est donc pas dominant (c’est même la planète “aveugle” — la n° 10), alors qu’on pourrait croire qu’il est le n° 1 de la hiérarchie planétaire…
Autre exemple : le thème du physicien Louis de Broglie, né le 15/08/1892 à 0 h 50 TU à Dieppe. Vénus semble angulaire à l’Ascendant en Cancer et Pluton au début de la Maison XII (thème d’écliptique à gauche). En réalité, en raisons de leurs fortes latitudes écliptiques respectives, Pluton et Vénus sont beaucoup plus bas qu’elles ne paraissent dans la représentation classique (thème de domitude à droite). Pluton devient angulaire et n° 1 de la hiérarchie, tandis que Vénus est beaucoup plus éloignée de l’Ascendant que ne le laisse supposer sa projection écliptique :
Comment éviter de commettre de grossières erreurs de hiérarchisation ? Le mieux est bien entendu de disposer d’un logiciel calculant les domitudes, c’est-à-dire les positions planétaires aussi proches du réel que possible en Maisons. Astrosoft, notre programme en ligne le fait gratuitement.
▶ Astronomie des Maisons
▶ Protocole de hiérarchisation d’Astrosoft 2.2
▶ Historique de l’évaluation des puissances planétaires
▶ Fréquences et intensités, une méthode d’interprétation
Les significations planétaires
par
620 pages. Illustrations en couleur.
La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.
La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.
La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.
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Pluton planète naine : une erreur géante
par
117 pages. Illustrations en couleur.
Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.
Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?
Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !
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