Dans l’article “Indice de concentration-dispersion des déclinaisons”, j’ai brièvement abordé le thème de l’astrologie mondiale et plus précisément mon expérience personnelle dans ce domaine. Je vous propose de poursuivre cette incursion dans ce domaine en développant de façon un peu plus approfondie la méthode utilisée par les astrologues dont je vous ai parlé précédemment.
Gustave-Lambert Brahy est né à Liège (Belgique) en 1894. À la fois écrivain, poète et expert-comptable, il est surtout connu pour sa brillante carrière d’astrologue. En 1926 il fonde l’Institut astrologique de Belgique (qui deviendra plus tard le Cebesia ou Centre Belge pour l’Étude Scientifique des Influences Astrales) et la revue Demain dans laquelle parurent régulièrement ses prévisions mondiales et financières.
S’il n’a pas connu le même succès dans tous les domaines, on ne peut nier qu’il fut un remarquable prévisioniste dans sa spécialité : l’astrologie financière et boursière. Je vous propose maintenant de découvrir succinctement la méthode de travail de Brahy.
1. Méthode de valorisation des angles planétaires
Pour établir ses prévisions sur le plan financier et boursier, Brahy utilise les différents cycles planétaires, hormis ceux de Pluton, en les valorisant à l’aide de trois indices : “l’index des aspects purs” considéré comme une valorisation qualitative et les “cœfficients cycles ou coefficients de rareté”, et l’indice des “cœfficients volumes”, considérés comme une valorisation quantitative.
Dans un premier temps (valorisation qualitative), il distingue les aspects favorables des aspects défavorables. Comme la plupart des astrologues de l’époque et comme beaucoup d’astrologues d’aujourd’hui, il considère que les aspects favorables sont le trigone, le sextile et le semi-sextile et les aspects défavorables sont la conjonction, le semi-carré, le carré, le sesqui-carré et enfin l’opposition.
Il accorde enfin les orbes suivants aux aspects :
Brahy note cependant qu’il aurait été préférable d’élargir les orbes à 10° pour la conjonction et 8° pour l’opposition.
Dans un deuxième temps(valorisation quantitative), il détermine les “cœfficients cycles” ou “cœfficients de rareté”. Cette idée lui vient de la constatation simple que “les mouvements de l’économie mondiale sont d’autant plus importants qu’ils sont censés correspondre à des configurations planétaires plus rares” (1).
La durée des cycles planétaires, hormis ceux formés avec la planète Pluton non encore découverte à l’époque, est approximativement la suivante :
▶ Neptune-Uranus 170 ans
▶ Uranus-Saturne 45 ans
▶ Saturne-Neptune 36 ans
▶ Saturne-Jupiter 20 ans
▶ Uranus-Jupiter 14 ans
▶ Neptune-Jupiter 13 ans
Afin de simplifier les calculs, Brahy opère une division de ces cycles par 6 (approximativement) et il obtient les “cœfficients cycles” suivants :
“Cœfficients cycles”
▶ Neptune-Uranus 28
▶ Uranus-Saturne 7
▶ Saturne-Neptune 6
▶ Saturne-Jupiter 3
▶ Uranus-Jupiter 2
▶ Neptune-Jupiter 2
Dans un troisième temps, Gustave-Lambert Brahy va faire intervenir les “cœfficients volumes”. Certes tenir compte du volume des planètes peut sembler aujourd’hui un peu simpliste mais il faut savoir qu’oser utiliser cet élément astrométrique alors que l’astro-psychologie est le dogme incontournable de l’époque est un fait remarquable.
Brahy tient compte des données suivantes :
▶ Volume de Neptune : environ 4 fois celui de la Terre.
▶ Volume d’Uranus : environ 4 fois celui de la Terre.
▶ Volume de Saturne : environ 9 fois celui de la Terre.
▶ Volume de Jupiter : environ 11 fois celui de la Terre.
“En combinant entre eux ces derniers chiffres pour évaluer plus ou moins la valeur des aspects de deux planètes, proportionnellement à leurs volumes respectifs, on obtiendrait la gradation suivante…”
“Cœfficients volumes”
▶ Neptune-Uranus 4 × 4= 16
▶ Uranus-Saturne 9 × 4= 36
▶ Saturne-Neptune 9 × 4= 36
▶ Saturne-Jupiter 11 × 9 = 99
▶ Uranus-Jupiter 11 × 4 = 44
▶ Neptune-Jupiter 11 × 4 = 44
Dans un dernier temps, Brahy réalise une combinaison des “cœfficients Cycles-Volumes” en multipliant les valeurs des deux coefficients, ce qui donne après simplification par 30 :
‘“Cœfficients combinés Cycles-Volumes”
▶ Neptune-Uranus 15
▶ Uranus-Saturne 9
▶ Saturne-Neptune 7
▶ Saturne-Jupiter 10
▶ Uranus-Jupiter 3
▶ Neptune-Jupiter 3
En résumé Brahy calcule la valeur des différents angles planétaires en multipliant l’indice des aspects par les cœfficients combinés Cycles-Volumes si les aspects sont en orbe et si les aspects sont exacts les valeurs sont doublées.
Il dresse des tableaux lui permettant de tracer des diagrammes représentant l’évolution économique et boursière du monde pour la période de 1820 à 1940.
Voici à titre d’exemple un diagramme obtenu en portant en abscisse les années de 1901 à 1933 et en ordonnée les valeurs des aspects suivant la technique précédente :
Le creux important que l’on constate durant la période de 1906 à 1910 correspond à la crise économique mondiale que l’on a connu durant ces années. La dépression suivante correspond à la Première Guerre Mondiale et ses conséquences (1914–1921) et le troisième creux correspond à la grande crise économique de 1929 à 1931.
En comparant le diagramme ainsi obtenu avec celui illustrant le volume des affaires aux USA, on constate un parallélisme surprenant.
Pour affiner sa recherche lorsqu’il désirait étudier de façon plus précise une période déterminée, par exemple celle de 1928 à 1932 qui correspond à la grande crise économique, Brahy traçait une courbe qui était la résultante de tous les aspects formés et valorisés selon les méthodes précédentes et il faut reconnaître que là encore les résultats étaient parfois surprenants (évolution des valeurs d’inventaire des actions, du marché à terme, etc.).
Parallèlement à cette méthode, Gustave-Lambert Brahy développe une autre technique mettant en œuvre les déclinaisons des planètes et c’est de cette technique dont je vais vous parler maintenant.
2. Les Parallèles de déclinaison
La déclinaison est la distance d’une planète par rapport à l’équateur céleste. Cette déclinaison peut être Nord ou Sud suivant que la planète se trouve au-dessus ou en dessous de l’équateur céleste.
Deux planètes (ou plus) ayant la même déclinaison N ou S forme un aspect appelé “parallèle de déclinaison” ou “parallèle”.
Deux planètes (ou plus) ayant la même déclinaison mais l’une N et l’autre S forme un aspect appelé “anti-parallèle” ou “contre-parallèle”.
Brahy s’était rendu compte que la technique qu’il utilisait pour réaliser ses prévisions ne donnait pas toujours les résultats escomptés. Il décida d’utiliser les parallèles afin de voir s’ils pouvaient apporter des informations complémentaires et constata que les aspects de parallèle formés sur Jupiter, spécialement le parallèle Mars-Jupiter et le parallèle Saturne-Uranus ont une forte influence sur les marchés financiers et boursiers. Par la suite Brahy s’aida de façon constante de l’information apportée par les parallèles de déclinaison dans ses prévisions.
Ces parallèles de déclinaison sont si importants qu’en étudiant uniquement ceux formés par les cinq planètes lentes durant le XXe siècle, on retrouve les principaux événements qui ont marqué le monde au siècle dernier. Le principe utilisé par Brahy est de dresser un diagramme où l’on porte en ordonnée les variations de déclinaison N et S des planètes lentes en fonction du temps pour la période de 1900 à 2000. Lorsque plusieurs planètes, en général au moins trois, ont une déclinaison proche, il se passe sur la Terre des événements dont l’importance est considérable. On y retrouve par exemple la guerre du Transvaal, la guerre russo-japonaise de 1905, la révolution russe de 1917, la seconde guerre mondiale, etc.
En étudiant plus particulièrement les variations de déclinaison des planètes lentes durant la seconde guerre mondiale, Brahy établit un parallèle avec les victoires de l’Allemagne Nazie et les variations de déclinaison de la planète Uranus, et un parallèle entre les victoires des Alliés et les variations de déclinaison de la planète Saturne.
Tant que la déclinaison N d’Uranus est supérieure à celle de Saturne, les Puissances de l’Axe (Allemagne, Italie et Japon) volent de victoire en victoire. À partir du 2e trimestre 1943, la déclinaison N de Saturne est plus grande que celle d’Uranus et les défaites s’accumulent : capitulation italienne, désastre de Stalingrad, débarquement de Normandie, etc.
Fin 1944, la déclinaison N d’Uranus dépasse celle de Saturne et c’est le désastre d’Arnhem et la contre-offensive von Runstedt qui faillit renverser le cours de la guerre mais qui heureusement échoua… au moment où Saturne dépassa à nouveau Uranus en déclinaison N.
On pourrait encore écrire de nombreuses pages sur l’œuvre de ce novateur que fut Gustave-Lambert Brahy mais l’essentiel à retenir c’est que pour la première fois depuis très ou trop longtemps, un astrologue se sert de données astrométriques pour fonder sa méthode de travail et là est le grand mérite de celui-ci.
Né le 01/03/1898 à Turin et mort le 05/10/1978, Henry-Joseph Gouchon, connu aussi sous les pseudonymes de Sélénius et Régulus, fut le Président d’Honneur du Centre International d’Astrologie.
Certes il est surtout connu du grand public comme le “grand spécialiste” de la technique des “directions primaires” mais ce qu’il faut surtout retenir, c’est que Gouchon, tout comme Brahy, se sert de données astrométriques comme fondements de l’astrologie.
Devant l’échec monumental de la “non prévision” par les astrologues, du conflit mondial de 1939–1945, Gouchon conçoit “l’Indice de concentration des planètes lentes” qui est un procédé nouveau d’analyse des prévisions en astro-mondiale. Le procédé permettant de construire cet indice est relativement simple : “il suffit de mesurer l’arc de cercle qui englobe les quatre planètes lentes Jupiter-Saturne-Uranus et Neptune (au début il n’a pas été tenu compte de Pluton et même à l’heure présente il ne semble pas nécessaire de l’inclure). On peut mesurer dans les deux sens et on prend le chiffre le moins élevé.” La mesure de cet arc de cercle est portée en ordonnée, l’abscisse étant le temps (l’unité choisie ici étant par exemple le 1er janvier de chaque année) et l’on obtient le graphique suivant :
Lorsque l’indice est élevé, l’humanité ne connaît pas de gros ennuis et lorsque l’indice est bas, le monde vit des temps très difficiles (14–18, 40–45, etc.). En réalité cet indice ne mesure pas une concentration planétaire mais un arc d’encadrement (minimal) mesurant la distance qui sépare la première de la dernière planète lente (hormis Pluton) sur l’écliptique et le bon sens permet aisément de comprendre qu’au sein d’un encadrement déterminé, il n’est pas possible de savoir si les planètes sont dispersées le long de l’arc ou s’il y a des concentrations planétaires. C’est un indice qui utilise le référentiel “espace”, tout comme l’Indice cyclique de Barbault et dont il est le précurseur.
Pour la petite histoire il faut savoir que c’est en 1940 que surgit dans l’esprit de Gouchon, l’idée de cet indice mais comme son analyse laissait supposer que la guerre se prolongerait durant encore quatre ou cinq ans l’astrologue n’y a pas cru !
Chronologiquement j’aurais d’abord dû parler d’Armand Barbault avant de parler d’Henry-Joseph Gouchon mais le “destin astrologique” des deux frères Barbault est si intimement lié, qu’il m’a semblé logique d’en parler maintenant de façon conjointe.
Armand Barbault, pseudonyme Rumélius, est né le 02/04/1906 et mort le 02/05/1974. Ingénieur radio-technicien, Armand Barbault s’intéresse très tôt à l’astrologie et “il écrit, dans un mensuel qui s’appelle L’Avenir du monde, une série d’articles formant une étude qu’il appelle ‘Le thème du XXe siècle’, où il reprend contact avec une tradition disparue relative aux cycles planétaires”.
Pas plus que les autres astrologues de l’époque, Armand Barbault ne pourra prédire la seconde guerre mondiale mais en se basant sur l’étude des grandes conjonctions de 1940–1942, analogues à celles de 1914–1918, il prévoit cependant pour cette période de très graves difficultés. En réalité Jupiter, Saturne et Uranus vont se trouver durant de nombreux mois dans le signe du Taureau et Armand Barbault envisage de graves difficultés économiques et mêmes des famines.
L’aîné des Barbault est l’initiateur de la “théorie des cycles planétaires”. Pour lui, il ne suffit pas d’étudier les grandes conjonctions mais il faut étudier les différents aspects du cycle dans son développement de la conjonction initiale à la conjonction suivante, en passant par les aspects intermédiaires. Grâce à cette technique il est permis de suivre un phénomène historique, politique, social ou autre et d’en prévoir l’issue.
Armand Barbault aurait pu devenir une figure emblématique de l’astrologie mais outre qu’il était modeste et discret, il allait consacrer les dernières années de sa vie à l’étude de l’alchimie.
Le frère cadet d’Armand Barbault, André, est né le 01/10/1921. Il fait ses premières armes sous la tutelle de son frère et est très rapidement passionné par l’astrologie mondiale. Avec son frère d’abord et puis en solitaire, il expérimente la “théorie des cycles planétaires” en astro-mondiale et réussit quelques prévisions remarquables. Le principe qu’il utilise est de mettre en corrélation les grandes conjonctions à une série d’événements historiques : le cycle Saturne-Uranus et le devenir des U.S.A ; le cycle Saturne-Neptune et l’U.R.S.S. ; le cycle Jupiter-Saturne et l’Europe ou le cycle Saturne-Pluton et la Chine.
Pourtant une étude un peu approfondie suffit à montrer que s’il y a parfois une troublante corrélation entre l’étude du cycle d’une grande conjonction et le devenir d’un pays (U.R.S.S. et le cycle Saturne-Neptune), parfois aussi cette corrélation ne joue pas ou peu (U.S.A et le cycle Saturne-Uranus ou le Japon et le cycle Uranus-Pluton). Les exemples de ce genre sont nombreux et même si André Barbault parvient à prévoir une série de fin d’hostilités (Algérie, Saint-Domingue, Yémen, Pakistan ou Vietnam) en s’aidant de l’étude du cycle Soleil-Jupiter, il nous faut reconnaître que la corrélation cycle et devenir d’une nation est insuffisante. D’autre part le même cycle peut concerner différents états tel le cycle Saturne-Pluton qui est censé rythmer le devenir de la Chine mais également celui de feu la R.F.A… Et là encore on peut s’interroger sur le bien-fondé de corréler un seul cycle au devenir de plusieurs pays car on est assuré de “toujours tomber juste dans ses prévisions”…
Cette voie de recherche semblant trop limitée, André Barbault s’efforce de trouver une solution même partielle à ce problème. Il connaît les travaux de Gouchon et son indice de concentration planétaire et en 1973 se rendant compte de l’insuffisance de l’indice Gouchon (Gouchon lui-même utilisait cet indice simplement comme un indicateur supplémentaire), il va lui substituer “un modèle de système plus approprié à la représentation de la réalité traitée, celle-ci étant précisément le phénomène de cycle planétaire, puisque de distances entre planètes” : l’indice cyclique.
L’indice cyclique s’obtient “en prenant les distances d’angle de planète à planète ; il est le résultat de l’addition des dix distances des dix cycles : Jupiter-Saturne, Jupiter-Uranus,… Uranus-Pluton, Neptune-Pluton” mon article sur les concentrations-dispersions des déclinaisons, je vous ai montré comment obtenir cet indice et l’on obtient la courbe suivante pour le XXe siècle :
Le diagramme dessiné permet de déduire les conclusions suivantes :
▶ 1. L’indice cyclique est montant lorsque les planètes sont en phase de séparation (les planètes les plus rapides s’éloignant des plus lentes) et l’humanité connaît des périodes plus calmes que de coutume.
▶ 2. L’indice cyclique est descendant lorsque les planètes sont en phase d’application (les planètes les plus rapides se rapprochant, après leur opposition, des plus lentes) et l’humanité connaît des périodes agitées caractérisées par des crises profondes.
▶ 3. Les creux de la courbe correspondent à des périodes de concentration planétaires (grandes conjonctions) et les sommets de la courbe correspondent à des périodes où les oppositions planétaires sont prépondérantes.
En examinant ce graphique on retrouve que les creux qui apparaissent correspondent à des événements tels la guerre 14–18, la grande crise économique de 1929–1932, la guerre 39–45, la guerre de Corée, etc. Puisque les creux de la courbe correspondent à des périodes durant lesquelles la majorité des planètes sont en phase d’application, on n’est pas étonné de trouver durant la guerre 14–18 une accumulation de 4 grandes conjonctions en 5 ans et 5 grandes conjonctions en 6 ans entre 45 et 45 ; soit 9 grandes conjonctions sur 11 ans alors que le total des grandes conjonctions de 1900 à 1945 est de 16.
On constate également que le creux le plus important du siècle se situe durant la période qui va de 1978 à 1984 et l’on pourrait croire a priori que cela aurait dû concerner la période la plus sombre du siècle. Pourtant contrairement à ce qu’a cru André Barbault, nous n’avons pas connu de catastrophes semblables à celles de 14/18 ou 39/45 même s’il faut reconnaître que nous n’avons pas connu non plus une période d’euphorie. Afin d’expliquer pourquoi cette plongée de l’indice cyclique n’a pas entraîné une catastrophe planétaire, on va adjoindre à cet indice d’autres indicateurs. L’astrologue Claude Ganeau “…en a préconisé 3 à propos des facteurs coopérant au déclenchement des grandes crises mondiales : 1) Présence des 5 astres lents dans une seule moitié du zodiaque (Indice de concentration −180°) ; 2) Maximum en degrés des phases descendantes des 10 cycles ; 3) Rassemblement de plusieurs grandes conjonctions en une même période.” De fait en suivant la méthode préconisée par Claude Ganeau, seules répondent à ces conditions les deux guerres mondiales.
André Barbault va continuer ses recherches dans les années qui suivent et mettre en relation l’indice cyclique, et l’activité solaire. Il tire la conclusion suivante : “Avec cette équation première : Indice cyclique = centration/décentration du Soleil = activité solaire, nous détenons, enfin, le substrat physique de la phénoménologie de la mondiologie”, mais malheureusement cette équation est totalement fausse, comme Jean-Pierre Nicola l’a démontré dans les Cahiers Conditionalistes n° 21 & 22.
On ne peut nier qu’André Barbault ait contribué au développement de l’astrologie mondiale mais il s’avère que les hypothèses sur lesquelles reposent son “astrologie mondiale” ne trouvent pas leurs origines dans le réel observable et il nous faut donc continuer notre recherche afin de voir si d’autres solutions existent…
Passionné d’astrologie mondiale, je découvre l’astrologie conditionaliste en cherchant des informations sur la mondiale ! Je découvre La condition solaire de J.-P. Nicola et le langage de l’astrologie conditionaliste qui allie rigueur, logique et cohérence. Je me demande alors si cet auteur s’intéresse également à l’astrologie mondiale…
Je découvre à la lecture des Cahiers Conditionalistes qu’effectivement J.-P. Nicola a mis au point une méthode prévisionnelle applicable à l’astrologie mondiale et qui à l’inverse des autres tentatives, est d’une objectivité indiscutable. André Barbault préconise l’usage de la “théorie des déterminations astrologiques” de Morin de Villefranche dans ces analyses de thèmes mais paradoxalement dans son astrologie mondiale, je n’en trouve pas trace ou à peine. Si comme le dit Barbault le meilleur ouvrage d’astrologie mondiale est celui de Morin, pourquoi n’en fait-il pas usage ? En astrologie individuelle il ne jure que par Morin mais en mondiale, il en fait fi ! Probablement, comme le fait remarquer J.-P. Nicola, qu’André Barbault possède un tirage à part du “meilleur ouvrage d’astrologie mondiale, celui de Morin…” mais pour un chercheur en astrologie ce genre de dichotomie suscite de sérieuses interrogations !
L’indice SAVA (sommation avances vitesses angulaires) que Nicola a mis au point repose sur le réel observable. Cet indice n’a pas besoin pour se justifier d’une profusion d’indices annexes comme celui mis au point par André Barbault. L’uranien, et Barbault en est un, possède cette volonté de réduire le complexe (‘T’) au simple (‘r’) mais s’il est “non-E”, c’est le cas de Barbault, les théories qu’il élabore même si elles semblent pertinentes et efficaces, ne sont que des discours qui reposent sur une hypothèse de départ fausse. Nicola, lui, n’affirme pas avoir découvert la loi fondamentale de la mondiale, il expérimente, il réfléchit et à partir de données astrométriques indiscutables, il met au point une méthode objective et cohérente. La méthode de travail de Barbault repose sur la pensée analogique (symbole) et celle de Nicola repose sur la pensée rationnelle (signal) mais à l’inverse de Barbault qui refuse obstinément (Uranus) le signal, Nicola connaît l’importance de la valeur du symbole.
“Le futur étant gouverné par l’inconnu, domaine de Pluton, la prévision est une opération complexe” et un seul indice aussi parfait soit-il ne suffit pas. Il n’est pas interdit d’intégrer les cycles de Mars au sein de l’indice SAVA et l’on pourrait même pondérer cet indice en se servant des rapports L/g mais “quelque soit l’indice planétaire que l’on imagine, la méthode que l’on se donne, le bon sens (aujourd’hui je dirais la rigueur) demande d’en étudier un que les contient tous : celui des vitesses des éléments constitutifs”
Dans la plupart des ouvrages d’astrologie mondiale, on aborde des sujets tels que la “Grande Année”, le phénomène de précession des équinoxes, l’apogée du Soleil, l’astro-cartographie, les mi-points ou autres éléments à prendre en considération pour “faire de la bonne prévision”. Sans préjuger de l’apport éventuel que ces éléments pourraient apporter, je crois pouvoir dire que, dans l’état actuel de nos connaissances, ces paramètres ne nous sont guère utiles à l’exception peut-être des mi-points.
Les événements tragiques du 11/09/2001 et leurs conséquences directes ou indirectes sur les peuples américains et afghans n’ont été, à ma connaissance, prévu par personne et certainement pas par Élisabeth Teissier ! Cela ne remet pas en cause le bien fondé de la valeur de l’astro-mondiale mais cela doit nous inciter à relativiser nos prétentions sur notre capacité à prévoir. Lorsque Charles Richet dit : “Toute notre science, notre science dont nous sommes si fiers, n’est que la connaissance des apparences (‘R’). Le fond des choses (‘T’) nous échappe”, il ne s’adresse pas uniquement aux sciences dites officielles mais également au savoir astrologique, et devrait nous inciter à plus d’humilité.
Article paru dans le n° 16 du Fil d’ARIANA (octobre 2001).
▶ Astrologie mondiale : une méthode
▶ Indice de concentration-dispersion des déclinaisons
▶ L’astrologie pouvait-elle prévoir le krach boursier d’octobre 2008 ?
▶ La grippe aviaire d’Élizabeth Teissier
▶ Le conditionnement en astrologie mondiale
▶ Élizabeth Teissier, Pluton en Scorpion & l’épidémie de Sida
▶ Réflexions sur l’astrologie mondiale
▶ André Barbault, l’astro-symbolisme et le dernier âge d’or de l’astrologie
Les significations planétaires
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620 pages. Illustrations en couleur.
La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.
La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.
La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.
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Pluton planète naine : une erreur géante
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117 pages. Illustrations en couleur.
Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.
Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?
Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !
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