Avec l’astronomie, l’astrologie est une des plus vieilles sciences de l’humanité : environ 50 siècles d’une existence chaotique entre palais et ghettos, essor et stagnation. Et ce n’est pas fini : l’astrologie est en pleine forme pour aborder le XXIe siècle !
| env. 2300 AEC | Premier document astrologico-astronomique connu trouvé en Chaldée. |
| env. 1700 AEC | Résumé de la doctrine astrale suméro-babylonienne dans le code d’Hammourabi. |
| env. 650 AEC | Collection des présages du roi babylonien Assourbanipal. Zodiaque lunaire de 15 constellations. |
| env. 500 AEC | Les Babyloniens deviennent capables de prévoir les positions exactes de la Lune et des planètes. Fondation du zodiaque solaire sidéral. |
| env. 400 AEC | Les Babyloniens ont désormais des éphémérides accompagnées d’inscriptions permettant de calculer les positions planétaires. Premier horoscope individuel connu. |
| 258 AEC | Premier document connu montrant la rencontre entre l’astrologie sumérienne et les savoirs hellénistiques. |
| env. 125 AEC | L’astronome-astrologue Hipparque découvre la précession des équinoxes : le zodiaque tropique remplace désormais le zodiaque sidéral. |
| entre 1 EC et 50 EC | Les Signes du zodiaque sont classés en cardinaux, fixes et mutables et les Maîtrises planétaires sont établies. |
| env. 30 AEC à 100 EC | Triomphe de l’astrologie dans l’empire romain. |
| env. 150 EC | Ptolémée écrit et publie son Tetrabiblos, compilation des écrits de l’astrologie savante suméro-hellénistique. |
| 287 EC | L’Empereur romain Dioclétien interdit l’astrologie et pourchasse les astrologues. |
| 381 EC | Le concile de Laodicée interdit aux ecclésiastiques de s’occuper d’astrologie. |
| 400 EC | Le concile de Tolède frappe d’anathème quiconque croit en l’astrologie. |
| env. 500 EC | Le philosophe rationaliste Julien de Laodicée s’efforce de démythifier l’astrologie pour en faire une science naturelle. L’astrologue Rhétorius rassemble et publie les textes astrologiques anciens. |
| 529 EC | L’Empereur romain Justinien ferme l’école d’Athènes, dernier refuge des astrologues après le partage de l’empire romain et les condamnations répétées de l’Église chrétienne triomphante. Les astrologues se réfugient en Perse. L’astrologie disparaît d’Europe pendant 4 siècles. |
| env. 750 | La civilisation arabo-musulmane annexe le savoir astrologique suméro-hellénistique et le diffuse au fil de ses conquêtes territoriales. |
| 762 | L’astrologue juif Mah’allah, converti à l’Islam, est chargé par le calife Almanzor de choisir la date de la fondation de Bagdad et rédige un traité sur les grandes conjonctions. |
| env. 950 | L’astrologue arabe Alcabitius publie son Introduction à l’art de l’astrologie, ouvrage d’astrologie qui sera l’un des plus répandus au Moyen Âge. |
| env. 1150 | Transmission de l’astrologie “arabe” à l’occident médiéval. Le dominicain Albert Le Grand, surnommé le “docteur universel” de par son savoir encyclopédique, réhabilite l’astrologie naturelle, savante et non fataliste dans son ouvrage Speculum Astronomiae et tente de réconcilier astrologie et foi chrétienne. |
| env. 1270 | Disciple d’Albert le Grand, Thomas d’Aquin réhabilite lui aussi l’astrologie savante et non-fataliste dans sa Somme Théologique : “le sage domine les astres”. En même temps, premières oppositions théologiques : le déterminisme astral absolu de l’astrologie arabe est incompatible avec la doctrine de l’Église, qui la condamne. |
| env. 1550 | L’astrologie “arabe” a perdu le soutien des savants et tombe au rang de divination populaire dans les pays musulmans. En Europe par contre, l’astrologie connaît une véritable apogée. Kepler et Galilée, astronomes-astrologues, posent les bases de l’astronomie et de la physique modernes. L’astrologie se recentre sur ses origines grecques et est enseignée à l’université. |
| 1666 | Colbert, créateur de l’Académie des Sciences française, décrète que l’astrologie ne sera plus enseignée à l’université. Désormais, elle ne fait plus partie du savoir collectif officiel. La division entre astrologues et astronomes est instituée. L’astrologie ne survit plus en Europe continentale qu’à travers des almanachs populaires et quelques sociétés ésotériques. |
| 1710 | Coup très dur pour l’astrologie : l’impression des éphémérides et tables des Maisons est stoppée en Europe. Les astrologues ne trouvent désormais plus dans le commerce ces indispensables outils de travail, La Science matérialiste et rationaliste triomphante semble avoir définitivement relégué l’astrologie au musée des archaïsmes et superstitions. |
| 1710 à 1898 | Éclipse presque totale de l’astrologie européenne. |
| 1898 | Le polytechnicien français Paul Choisnard commence la publication des premières études statistiques visant à valider scientifiquement l’astrologie. De nombreux autres chercheurs européens le suivront dans cette voie. |
| env. 1930 | Des psychiatres allemands, à la suite des travaux de C. J. Jung sur la psychologie des profondeurs, publient des ouvrages cherchant à jeter des ponts entre astrologie et psychologie analytique. L’astrologie réapparaît au grand jour à travers les rubriques horoscopes des magazines et les travaux de nouveaux astrologues qui tentent de perpétuer, en le conservant ou en le modifiant, l’héritage astrologique traditionnel. |
| 1936 | L’astrologue français Dane Rudhyar, émigré aux USA, publie Astrologie de la personnalité, livre fondateur de l’astrologie jungienne “humaniste”. |
| 1955 | Publication de L’Influence des astres, du psychologue Michel Gauquelin. Il a entrepris une vaste enquête statistique destinée à démontrer la fausseté de l’astrologie. Les résultats de son enquête (jusqu’à présent irréfutés par toutes les contre-enquêtes menées par des scientifiques) prouvent le contraire et démontrent l’existence d’un effet astrologique. Une astrologie scientifique est désormais possible. |
| 1961 | Publication du Traité pratique d’astrologie d’André Barbault, tentative pour jeter des ponts entre psychanalyse freudienne et astrologie traditionnelle. |
| 1964 | Publication de La Condition solaire, de l’astrologue Jean-Pierre Nicola, qui renouvelle profondément les méthodes et théories de l’astrologie en leur donnant un contenu compatible avec les connaissances les plus modernes et en la réconciliant avec les lois astronomiques et biophysiques. |
| 1969 | Astroflash, le premier ordinateur astrologique, s’installe à Paris sur les Champs-Élysées. Il délivre des études astro-psychologiques rédigées par André Barbault et Jean-Pierre Nicola. C’est un immense succès, qui relance les débats sur l’astrologie, qui connaît un nouvel âge d’or. |
| 1970 | La première star moderne de l’astrologie, Madame Soleil, fait son apparition sur Europe I où elle propose des horoscopes et ses conseils, Elle reçoit 15 000 appels téléphoniques par jour. Les débats autour de l’astrologie font rage. Jamais autant d’ouvrages d’astrologie n’auront été publiés que pendant la 2e moitié du XXe siècle. Associations et congrès astrologiques se multiplient en Occident. |
| 1971 | Publication du Retour des astrologues, enquête réalisée par une équipe de sociologues universitaires. L’astrologie semble être devenue un incontournable fait de société dont nul ne peut plus sous-estimer l’importance. |
| 1981 | Fondation du COMAC (Centre d’Organisation du Mouvement d’Astrologie Conditionaliste), association qui relaie les travaux de Jean-Pierre Nicola. |
| 1991 | Publication de Sous le ciel de Jarnac, un Scorpion nommé François Mitterrand, de l’astrologue Richard Pellard. C’est la première fois qu’une véritable astro-biographie est éditée. |
| années 1990 | Fin de ce nouvel âge d’or de l’astrologie. Comme d’habitude, les imbéciles et les charlatans, largement aidés par les médias modernes et la publicité, ont fini par éclipser l’astrologie savante. |
| 1997 | On apprend que François Mitterrand avait une astrologue (?!) attitrée : Élizabeth Teissier, qui a bien failli devenir titulaire d’une chaire d’astrologie à l’université. Le ciel soit loué (plutôt que vendu), cela ne s’est pas produit. Comme François Mitterrand, Ronald Reagan et bien d’autres, les chefs d’État modernes n’hésitent plus à avoir recours à l’astrologie. |
| début XXIe siècle | Publication des Rythmes du zodiaque de Françoise Hardy, qui connaît un exceptionnel succès de librairie. L’astrologie savante n’a pas dit son dernier mot. Une nouvelle renaissance se profile… |
Article paru dans le n° 1 d’Astrologie naturelle (décembre 1997) et remanié.
Ouvrages conseillés :
Il n’existe pas actuellement d’ouvrages traitant de l’Histoire de l’astrologie d’une façon exhaustive et objective. Voici néanmoins quelques lectures instructives :
▶ Histoire de l’astrologie, Wilhem Knappich, éd. Vernal/Philippe-Lebaud
▶ L’astrologie et le pouvoir, Henri Stierlin, éd. Payot
▶ Les astrologues à la fin du Moyen Age, Maxime Préaud, éd. J.-C. Lattès
▶ Les rois et leurs astrologues, Anne Soprani, M.A. éditions
▶ La passion des astres au XVIIe siècle, Micheline Grenet, éd. Hachette
▶ Une brève histoire des Aspects interplanétaires
▶ Une histoire officielle et non-critique (donc criticable) de l’astrologie sur Wikipedia
▶ Une histoire officielle et non-critique (donc criticable) de l’astrologie sur ce site
Les significations planétaires
par
620 pages. Illustrations en couleur.
La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.
La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.
La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.
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Pluton planète naine : une erreur géante
par
117 pages. Illustrations en couleur.
Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.
Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?
Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !
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