“Grande gueule, baroudeur un peu filou, Paul Feyerabend compte parmi les plus importants épistémologues contemporains. Son autobiographie, terminée juste avant sa mort en 1994, révèle que l’auteur iconoclaste de la ‘théorie anarchiste de la connaissance’, chanteur lyrique passionné de théâtre, a passé son temps à attendre que ‘sa vie commence’.” (Libération du 7 novembre 1996).
Comme on peut en juger par cet éloge à un grand esprit contestataire, il n’est pas nécessaire d’être conditionaliste pour figurer dans les “non-R” un peu “paranoïaques” comme il se jugeait lui-même, suffisamment libres aussi pour envoyer paître tous les bourreurs de crâne. Philosophe et historien des sciences américain, Paul Feyerabend, né à Vienne le 13 janvier 1924 à 23 heures, a pris le temps, avant sa mort survenue le 7 février 1994, d’écrire des livres fracassants, Contre la méthode notamment, mais aussi contre la raison dogmatique, contre les frontières entre les sciences, les mythes ou les arts. Outre son autobiographie Tuer le temps (Seuil), Contre la méthode (Seuil), Adieu la Raison (Seuil), ses Dialogues sur la connaissance rappellent que nul n’a raison de croire qu’il a toujours raison parce qu’il occupe une position de pouvoir.
Anarchiste de la filousophie, P. Feyerabend n’aurait pas apprécié les aspects rationnels de l’astrologie conditionaliste. Celle, sans doute la plus courante, dont il avait connaissance lui permettait de dénoncer l’ostracisme des scientifiques et leur ignorance savante. Dans l’extrait qui suit des Dialogues sur la connaissance (Seuil, 1996), en réponse à une remarque anti-astrologique de son interlocuteur (A), il (B) commente le Manifeste contre l’astrologie des 186 scientifiques, dont 18 prix Nobel, publié par The Humanist (revue américaine en septembre 1975. À l’époque, ce manifeste a fait beaucoup de bruit (pour rien)). L’Union Ratiocinaliste l’a repris en y ajoutant ses flonflons. Désormais, les astrologues qui le citent, pourront compléter par les révélations de P. Feyerabend sur les beaux dessous de cette unanimité.
B — On ne peut pas forcer les gens à aimer ce qu’ils détestent (ici, l’astrologie), on ne peut même pas les forcer — et on ne doit pas les forcer — à s’informer sur la question. Mais nos scientifiques, nos scientifiques rationnels et objectifs, ne font qu’exprimer leurs goûts et leurs dégoûts. Ils font comme s’ils avaient des arguments et se servent de leur autorité considérable pour leur donner du poids. Mais les arguments qu’ils utilisent réellement démontrent leur inculture pitoyable… (j’ai souligné cette partie).
A — D’accord, d’accord, je suis désolé d’avoir lancé cette question (l’astrologie) sur le tapis. Je ne sais pratiquement rien là-dessus.
B — …mais vous avez certainement agi comme si vous en connaissiez un bout quand nous avons commencé notre petite discussion. Et la même chose vaut pour tous ces scientifiques qui prononcent des jugements sur des questions dont ils n’ont pas la moindre idée.
A — Je doute qu’il y ait beaucoup de scientifiques de cette sorte.
B — Je suis désolé de vous enlever vos illusions. Regardez seulement cet article. C’est le numéro d’octobre/novembre (1975) du journal américain The Humanist (titre étrange pour ce qui se révèle n’être qu’un torchon hyper-chauviniste). Il y a une série d’articles qui critiquent l’astrologie. Les articles sont mal écrits et fourmillent d’erreurs. L’un des auteurs dit : “L’astrologie à été gravement ébranlée car il s’agit d’un système géocentrique.” C’était là votre premier argument. Incompétent, comme nous l’avons vu. Un autre auteur écrit que l’astrologie est née de la magie. Mais la science moderne également “est née de la magie”, si l’on tient à parler dans des termes aussi généraux. Bon, direz-vous, il y a toujours des scientifiques qui dépassent les limites de leur compétence et se rendent ridicules. Mais maintenant regardez à la fin de la déclaration générale qui précède les arguments plus détaillés. Il y à 186 signatures de scientifiques… 186 signatures ! Il est bien évident que ces personnalités fort savantes avaient moins d’intérêt à convaincre les gens par des arguments qu’à les bousculer. Car si vous aviez un seul bon argument, quelle serait l’utilité de tant de signatures ? Ce que nous avons là par conséquent n’est rien d’autre qu’une encyclique scientifique : les papes ont parlé, la question est tranchée ! Maintenant jetez un coup d’œil sur les signatures ! Il ne s’agit pas juste de quelques scientifiques d’arrière-plan — les plus grandes vedettes de l’establishement scientifique montrent les astrologues du doigt pour les maudire. John Eccles, le “chevalier popperien”, prix Nobel ; Konrad Lorenz, l’éthologiste (et un homme pour qui j’ai beaucoup d’admiration), prix Nobel ; Crick, l’un des découvreurs de l’ADN, autre grande personnalité Nobel, et ainsi de suite. Vous avez Samuelson, l’économiste, Pauling, deux fois Nobel, avec son idée controversée bien que raisonnable sur l’efficacité de larges doses de vitamine C pour combattre la grippe et même le cancer. Tout ce qui porte un nom dans les sciences l’a prêté pour soutenir un document qui est un gouffre d’ignorance et d’inculture (je souligne). Quelques mois après la publication du document, un journaliste de la BBC voulait organiser une discussion entre quelques-uns de ces prix Nobel et les partisans de l’astrologie, mais tous les prix Nobel ont décliné l’invitation, certains en indiquant qu’ils n’avaient pas la moindre idée des détails de l’astrologie : ces personnalités fort savantes ne savaient pas de quoi elles parlaient…. (j’ai souligné cette dernière partie).
Depuis 2 000 ans, les astrologues, parait-il, “n’ont pas varié de discours” et n’auraient “rien à dire”… mais lorsqu’ils parlent les scientifiques mettent les bouts.
Adieu la raison ! Et Merci Feyerabend.
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Les significations planétaires
par
620 pages. Illustrations en couleur.
La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.
La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.
La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.
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Pluton planète naine : une erreur géante
par
117 pages. Illustrations en couleur.
Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.
Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?
Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !
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