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en Astrologie Naturelle

Capricorne
Daniel Filipacchi, Capricorne misanthrope de la presse

La vie et la carrière du patron de presse et Daniel Filipacchi se sont constituées autour de ses passions : le jazz, la photographie et l‘art. Il fut l’animateur de l’émission de radio “Salut les Copains”, ancien photographe, racheta un “Paris Match” déclinant pour en faire l’un des magazines français les plus prisés et innovants. Pendant des années, il a développé l’empire de presse Hachette Filipacchi. Il était également reconnu comme l’un des plus grands experts et collectionneurs de l’art surréaliste dans le monde. Sa collection a fait l’objet d’une importante exposition au musée Guggenheim à New York en 1999.

Thème de naissance pour Daniel Filipacchi — Thème écliptique — AstroAriana
Thème écliptique
Thème de naissance pour Daniel Filipacchi — Thème de domitude — AstroAriana
Thème de domitude
Thème de naissance pour Daniel Filipacchi — Hiérarchie des Planètes — AstroAriana
Hiérarchie des Planètes
Daniel Filipacchi
12/01/1928 à 00 h 15 TL (12/01/1928 à 00 h 15 TU)
Paris (Île-de-France, France)
Latitude +48° 51’ ; Longitude +2° 21’

Micro-portrait théorique de Daniel Filipacchi

Ce micro-portrait ne fait qu’esquisser une interprétation très simplifiée des configurations zodiaco-planétaires dominantes et de la planète la plus faible de ce Thème natal. Excluant par exemple l’interprétation des Aspects, cette étude succincte ne saurait remplacer une véritable analyse approfondie, mais elle en ouvre quelques-unes des pistes principales.

Pluton Cancer Soleil Mercure Capricorne Lune ViergeLa configuration dominante du Thème natal de Daniel Filipacchi est une opposition de Pluton en Cancer à Soleil-Mercure en Capricorne au sextile-trigone de la Lune en Vierge. Neptune en Lion est la planète la plus faible.

Ses réponses aux questions devraient donc refléter les pôles hyper-dominants de sa personnalité :

Capricorne Famille ‘P’ — Soleil-Mars-Pluton : maintien du pouvoir — Pouvoir extensif

Capricorne décideur-commandeur

▶ Vos qualités : vous vous signalez par un caractère entier, compact, solide, intransigeant qui ne se laisse distraire par rien de ce qui est étranger à la volonté de pouvoir qui vous habite et vous tient debout telle une colonne vertébrale. Le désir de devenir une autorité dans votre domaine ou votre sphère d’influence est pour vous un absolu sur lequel vous vous concentrez tout entier et qui vous rend indifférent à tout le reste. Impératif, actif et froidement déterminé, c’est avec raison que vous comptez sur votre esprit méthodique, votre sens stratégique et votre extrême rigueur pour réaliser vos objectifs. Être d’ordre, d’efficacité concrète et de justice, votre ténacité, votre froideur et votre combativité implacable sont les meilleurs alliés de vos ambitions absolutistes.

▶ Vos défauts : l’ambition, le goût du pouvoir et la volonté de domination ont chez vous des effets desséchants tant vous leur consacrez de temps et d’énergie au détriment d’autres ressources comme celles ayant trait à l’émotion immédiate ou l’affectivité spontanée, que vous semblez incapable de vivre ou d’exprimer. Il faut dire que vos ambitions ont pour fâcheuse conséquence de vous enfermer dans une tour d’ivoire et de vous isoler plus que de raison. Il est vrai aussi que votre passion immodérée de l’ordre peut vous inciter à vous identifier totalement à une loi, une règle ou une cause qui risquent de vous faire verser dans un fanatisme agressif, à moins que vous ne préfériez vous réfugier dans un monde intérieur imaginaire glacé à l’abri de l’anarchie environnante.

Capricorne Famille ‘t’ — Mercure-Saturne-Pluton : esprit critique — transcendance intensive

Capricorne critique-distant

▶ Vos qualités : rien de ce qui est accessoire, superficiel, mondain et passager ne vous intéresse véritablement. Seul compte pour vous l’essentiel qui se cache derrière les apparences, les structures profondes des êtres, choses et situations. Vous êtes doué pour liquider les faux-semblants, pour éliminer les illusions, pour remettre radicalement en question tout ce à quoi les autres adhèrent sans chercher à comprendre. Votre esprit froid, votre cérébralité abstraite ont pour stratégie constante de ne rien accepter qui n’ait une raison profonde. Laconique et sceptique en toutes choses, infiniment secret et réservé, vous vous intéressez avant tout à l’architecture cachée du monde et des êtres qui l’habitent.

▶ Vos défauts : votre criticisme exacerbé, votre côté systématiquement réfractaire, votre sensibilité extrême à l’absurdité intégrale qui fonde êtres, choses et situations vous rendent trop souvent inapte à vous intéresser à qui ou quoi que ce soit. Votre risque est alors de verser dans une indifférence désabusée qui, forte de votre lucidité désenchantée, vous confine dans une impuissance à agir, réagir, imposer un minimum de votre volonté aux circonstances. Plus celles-ci lui demandent de s’investir, de décider et de choisir, et plus vous avez tendance à vous retrancher dans une impassibilité ricanante, un flegme sarcastique ou un pesant et anxieux silence qui de toutes façons ne vous servent à rien.

Inversement, les réponses de Daniel Filipacchi aux questions devraient montrer qu’il ne correspond pas du tout au portrait suivant :

Neptune LionVous êtes un intuitif hanté par les puissances de l’imaginaire, branché sur les réalités subtiles, sous-jacentes, invisibles. Vous vous déterminez en fonction d’aspirations profondes, sous la pression insidieuse des couches les plus enfouies de votre être. Vous vous sentez habité par un ailleurs qui vous dépasse de toute part et qui décide de tout pour vous. Vous vous laissez guider par votre inspiration, par vos presciences, vos pressentiments. Vous savez comme miraculeusement faire les bons choix, sans le vouloir, comme si ce que vous faites était le fruit d’une obscure mais puissante nécessité. Votre vie intérieure est riche, touffue, complexe, traversée d’états d’âme, de songes et de visions. Vous ne savez pas ce qui vous motive au fond et cela vous importe peu : vous avez la foi dans votre devenir, dans votre radar et n’écoutez que votre petit doigt. Votre esprit subtil et nuancé ne craint pas les paradoxes, les ambivalences, les ambiguïtés : vous savez intimement qu’ils sont le reflet de la vie toujours imprévisible et déconcertante dans ses manifestations.

Vous êtes un sensitif délicat, quasi médiumnique, une plaque sensible qui ressent avec force les signaux les plus ténus. Les plus infimes variations de l’ambiance extérieure vous touchent, vous font réagir, vous émouvoir. Vous ressentez l’invisible, reniflez le mystère, écoutez les secrètes musiques du silence. Vous percevez ce que les autres ne perçoivent pas et incarnez à votre manière vibrante et frémissante une étrange et surprenante logique qui vous pousse à réagir, souvent avec une surprenante justesse, en fonction des humeurs que vous dicte votre inconscient, des états d’âme qui vous traversent. Votre présence est déroutante : vous êtes à la fois ici par les turbulences qui vous agitent et ailleurs, dans votre monde impénétrable et incompréhensible pour la logique commune. Votre baromètre intérieur décide de ce que vous allez faire. La météo de votre âme est changeante et mystérieuse, elle passe vite du calme plat à la tempête. Vous ne savez qu’au tout dernier moment quel cap vous allez suivre instinctivement, sans crispation mais avec une incroyable détermination.

Astro-entretien par Françoise Hardy

Françoise Hardy : L’occupation dans un ciel de naissance de la Balance et du Sagittaire sensibilise au social, à l’actualité, fait sentir le vent, ce qui, vu ton activité, n’étonnera personne. Mais le Capricorne, ton Signe solaire, à une fonction de déconditionnement qui le coupe, dans une large mesure, du monde extérieur et du social. Te reconnais-tu davantage dans l’homme de contacts, raffiné, sociable, que tu pourrais être par l’automne ou dans l’ours, le misanthrope, le solitaire, mal à l’aise dans les situations qui requièrent les qualités automnales de mobilité, de souplesse et d’habileté, que tu devrais être par l’hiver ?

Daniel Filipacchi : Je serais plutôt le deuxième personnage. Je me force à être le premier. Si je me laissais vraiment aller à mon penchant naturel… je m’isolerais. Mais c’est techniquement impossible. Je ne sais pas si c’est un bon exemple, mais alors que j’ai pu faire de la radio, j’aurais été absolument incapable de faire de la télévision. Je ne suis d’ailleurs pratiquement jamais passé à la télévision de ma vie. Je ne pourrais pas supporter que les gens se retournent sur moi dans la rue.

Comment concilies-tu la promptitude automnale à se lier comme à se délier ainsi que l’horreur à quoi prédispose cette saison de tout ce qui enracine, encadre, enferme, avec la lenteur, la difficulté capricorniennes à s’attacher comme à se détacher. Autrement dit comment concilies-tu l’infidélité automnale et la fidélité hivernale ?

La fidélité m’importe beaucoup. En même temps, je pense qu’on peut être fidèle à plusieurs personnes. Cela dit, il est assez rare que je me détache de quelqu’un.

La fonction de déconditionnement du Capricorne se manifeste par un pouvoir d’élimination, conscient ou inconscient, de ce qui n’entre pas dans le champ relativement étroit des intérêts. Es-tu facilement sourd et aveugle à ce qui ne t’intéresse pas ?

Je le suis, mais plutôt volontairement. J’ai mis des œillères. Il y a des choses dont je ne veux absolument pas m’occuper.

Les œillères capricorniennes font généralement passer les natifs de ce Signe pour froids et indifférents, je ne sais pas si c’est le genre de choses que l’on te reproche ?

Ah oui, oui…

Cette indifférence vis-à-vis de ce qui ne concerne pas les intérêts privilégiés, se double d’une sensibilité et d’une profondeur plus grandes que la moyenne vis-à-vis de ce qui les concerne. À l’extrême — il ne faut pas oublier que le Capricorne fait partie des Signes dits “ultra-paradoxaux” — cela donne Hitler dont la Lune natale, conjointe à Jupiter, était en Capricorne, et qui, tout en étant l’instigateur des horreurs que l’on connaît, ne supportait pas que l’on fasse du mal à une souris. Sans aller jusque-là, peux-tu te montrer aussi hypersensible à certaines choses qu’insensible à d’autres, d’autres qui émeuvent le commun des mortels ?

Sûrement. Effectivement, je peux contempler des atrocités qui me laissent froid, et être, au contraire, extrêmement remué par quelque chose qui semblerait anodin aux autres. Cela m’arrive assez souvent.

Ton Soleil angulaire prédispose à être ambitieux, dans la mesure où il donne un besoin important d’un rôle social central, de premier plan, alors que Pluton et Mercure, tout aussi valorisés que ton Soleil, incitent à la distance vis-à-vis de toute ambition trop personnelle. Es-tu ambitieux sans l’être ?

Je ne me semis pas donné autant de mal pour accomplir certaines choses, si je n’étais pas ambitieux. Mais mes ambitions sont limitées. Je ne me lancerais pas, même avec des certitudes de réussite, dans des entreprises qui ne m’intéressent pas, juste pour l’argent, le pouvoir ou la gloire. En fait, j’aurais aimé être un artiste. J’aurais aime être écrivain, mais je me suis vite rendu compte que c’était sans espoir sur le plan de l’invention. De même, chaque fois que je m’entendais jouer de la trompette, ça me donnait la chair de poule tellement je me trouvais mauvais. J’étais obsédé par la crainte d’être un médiocre.

Un Soleil fort comme le tien favorise l’élitisme et le perfectionnisme, alors que Pluton qui est aussi puissant, sinon plus, que ton Soleil, et qui s’y oppose, peut saper la confiance en soi et porter à se sous-estimer.

Je ne me sous-estimais pas. Je crois vraiment que je n’étais pas brillant. Je pensais qu’il valait mieux être très bon dans une spécialité mineure, que moyen dans un genre prestigieux. À un moment, je me sentais très déprimé de ne pas pouvoir avoir une activité artistique. Je ne serais jamais Armstrong, Max Ernst ou Hemingway. Finalement, j’ai fait mes premiers armes professionnelles dans la rédaction d’un journal et j’ai basculé très vite vers la photo. Mais, là encore, je me suis rendu compte que je n’étais pas un très bon photographe. En revanche, j’avais l’impression de pouvoir réussir à la radio.

Pluton sensibilise à l’anti-modèle ce qui est une façon parmi d’autres d’expliquer ton attirance pour cette musique révolutionnaire, marginale, qu’était le jazz à l’époque ou il est apparu.

Ce que j’aimais au départ dans le jazz, c’était le swing, le rythme. Tout ce qui pouvait ressembler au tango, à la valse, à la chanson populaire ou même à la musique classique, me donnait la nausée. Dans les années trente, rares étaient les familles françaises où l’on entendait du jazz toute la journée comme dans la mienne. À dix ans déjà, j’étais vraiment passionné, j’allais à des concerts, dans des clubs de jazz ou jouaient de très bonnes formations. Je connaissais Django Reinhardt qui était un ami de mon père. Je lisais des revues spécialisées, “Jazz Hot” notamment, ainsi que des livres comme ceux de Panassié, qui m’incitaient à me poser des questions sur le jazz : le vrai, le faux, le bon, le mauvais, le noir, le blanc etc. J’étais un puits de science. Je connaissais tout par cœur, même les numéros des disques…

Astrologiquement, on retrouve la les tendances solsticiale et capricornienne à se donner à fond, jusqu’à épuisement, au sujet qui intéresse…

À la fin de la guerre, j’avais alors seize ans, le jazz m’a encore plus intéressé. Avec le be-bop, Dizzy Gillespie, Charlie Parker etc., apparaissait un nouveau style qui naissait sous nos yeux et qui, tout en gardant les caractéristiques rythmiques du jazz, le transformait en en faisant éclater les trames harmoniques.

L’expression “faire éclater” que tu viens d’utiliser convient bien à Pluton dont la fonction consiste à rompre avec les modèles, les normes, les règles en vigueur. C’est du reste ce à quoi, vu de l’extérieur, tu t’es employé en faisant, entre autre, une revue extrêmement élaborée, sur les anti-chanteurs qu’étaient les chanteurs yéyé, ou en lançant la revue “Lui”, première du genre en France.

Ce était ni délibéré, ni systématique. Mais c’est un fait que je ne crois pas aux règles, en tout cas pas aux règles immuables, dans le domaine de la presse, de la chanson ou du cinéma. Je pense qu’on a effectivement souvent intérêt à faire le contraire de ce qui à été fait, à essayer de renverser certaines valeurs.

Le premier modèle étant généralement le père, as-tu eu également tendance, tout en t’y identifiant par ton Soleil, à en prendre — par Pluton — le contre-pied ?

Mon père était un homme intéressant à voir vivre. Mais s’il m’avait dit : “il faut que tu joues de la clarinette”, ou “il faut que tu fasses de la photo”, cela m’aurait sans doute dégoûté d’avance. Il était éditeur et m’a donné le goût de la chose imprimée et des livres. Mais, assez curieusement, il méprisait la presse. Il était aussi collectionneur. Comme moi-même.

L’aspiration capricornienne à une totalité et les tendances solsticiales déjà évoquées à toujours aller plus loin sur le plan de ce qui intéresse, peuvent prédisposer à être collectionneur ainsi qu’à friser la démesure.

C’est vrai. D’ailleurs si l’on arrive un jour à avoir réalisé une collection complète, on est dans une impasse. La seule solution est de s’en débarrasser et d’en commencer une autre. Le collectionneur est un artiste refoulé dans la mesure où constituer une collection revient à essayer de créer une œuvre. On n’achète pas n’importe quoi n’importe comment. Il y à toujours un souci de réaliser un ensemble qui, en fait, s’apparente à une œuvre d’art. le trouve significatif que les vrais artistes soient rarement des collectionneurs. Ils n’éprouvent pas ce besoin.

Comment ce qu’il devrait y avoir en toi de solaire, c’est-à-dire de discipliné, de conservateur et même de conformiste, s’accommode-t-il de ce qu’il devrait y avoir de plutonien, c’est-à-dire d’indiscipliné, de rebelle, de contestataire ? Reconnais-tu ces deux côtés en toi ?

(Riant) : Je reconnais. Tout à fait. Finalement je mène une vie anticonformiste, mais à l’intérieur d’un cadre que je me suis fixé et auquel je suis à peu près fidèle… C’est vrai que j’aime bien choquer. Je suis légèrement provocateur.

La configuration Soleil-Mercure-Pluton incite à douter de son identité sociale et à ne guère pouvoir se reposer sur ses acquis.

J’ai des incertitudes à ce sujet. Je ne sais pas trop qui je suis. Se juger soi-même est très difficile. Ma réussite professionnelle est ce qu’elle est. Pourtant je ne me repose pas sur mes lauriers. J’ai toujours eu — et j’ai toujours d’ailleurs — l’angoisse de l’avenir. Mais je me suis toujours plus ou moins satisfait de la situation présente, en la jugeant, non par rapport à un mieux, mais par rapport à un pire.

Une Lune en Vierge et au carré de Saturne prédispose à la peur de manquer et fait aspirer à se suffire de peu. Qu’est-ce qui, dans ton conditionnement familial, à pu amplifier cette inquiétude ?

J’avais douze ans au début de la guerre. Le fait d’avoir vécu toute cette période où on souffrait du froid et de la faim m’a marqué. Ce fut une bonne chose.

Sous l’angle astrologique, les tendances solsticiales à toujours étendre plus loin son rayon d’action, jointes à l’inquiétude tant de Soleil-Mercure-Pluton que de Lune-Saturne-Vierge, sont une explication possible du fait que tu n’as jamais cessé de créer de nouvelles revues, de monter de nouvelles affaires.

J’ai toujours évité de mettre tous mes œufs dans le même panier. L’avenir m’inquiétant d’autant plus que je me suis, paradoxalement, orienté dans des professions très instables, comme la presse ou la radio, j’ai pris très vite l’habitude de faire plusieurs choses à la fois.

Au positif, la configuration Soleil-Mercure-Pluton incite à ne pouvoir se contenter d’une seule fonction et à se remettre perpétuellement en question.

J’ai tenté beaucoup de choses, explore des voies diverses, tout en sachant abandonner celles où je percevais qu’il n’y avait pas d’espoir. Encore aujourd’hui, j’essaie des choses. Il y en à forcément qui ratent et d’autres qui réussissent. Mais je reste dans mon domaine : là où je pense que je suis à même de comprendre. En même temps, j’ai toujours été obsédé par l’idée de régresser, de revenir en arrière, de retomber.

Une Lune en Vierge au carre de Saturne favorise souvent l’hypocondrie.

J’ai peur de la maladie. Pas de la mort, si elle est rapide et sans souffrance. J’ai toujours vécu avec l’idée du suicide dans un coin de ma tête comme une porte de sortie intéressante. Pour moi la vie serait insupportable si on n’avait pas la possibilité d’en disposer. Mais je ne considère le suicide que comme une fuite devant la maladie. Rien d’autre.

Tu appréhendes plus la souffrance physique que la souffrance morale ?

Beaucoup plus. Sans comparaison. Pour moi, une grande souffrance morale ne peut venir que d’une chose : la disparition ou la souffrance de personnes que j’aime.

Vénus et Neptune qui concernent la sentimentalité, sont les planètes les moins valorisées de ton ciel, ce qui fait supposer que le plan sentimental est problématique chez toi. D’autant plus que ton affectivité est “saturnisée”, ce qui est souvent l’indice d’une fixation à l’adolescence, autrement dit d’une immaturité affective pouvant se manifester par des alternances d’excès d’avidité ou d’excès de détachement, débouchant, dans l’un et l’autre cas, sur un sentiment chronique d’insatisfaction ou de vide.

J’ai toujours été privilégié, comblé, satisfait sur ce plan, au contraire, dans la mesure ou j’ai eu la chance de trouver chez ma mère un amour absolu.

Tu n’as jamais été désespéré à cause d’une femme ?

Non.

C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles tu n’as pas pu être un grand artiste… La conjonction Vénus-Satume ne te vaut-elle pas une certaine difficulté à exprimer tes sentiments ?

Connaissant ce défaut, je me force.

Le poids des mots, le choc des photos” dit la publicité de Paris-Match. Précisément, ton ciel de naissance te sensibilise aux Représentations — mots, images, idées — auxquelles, quoi qu’en dise la publicité, manque le poids du vécu, de l’éprouvé, du concret, de l’agi, que ton ciel relègue à l’arrière-plan. Te ressens-tu plus comme un homme de verbe, d’idées ou de contacts, que comme un homme d’action ? Action au sens physique du terme. T’intéresses-tu davantage au spectacle, à la représentation de la vie, à l’art ou à la fiction, qu’à la vie elle-même ?

Ta question est peut-être un peu trop subtile pour moi. Je m’intéresse plus au spectacle qu’à l’action, mais la frontière est floue.

Ton travail consiste de toute façon à représenter, à relater, à montrer, à communiquer. Mais en dehors de lui qu’aimes-tu faire ?

Je n’aime pas trop l’exercice physique, sauf s’il s’accompagne d’un plaisir visuel, comme le ski, ou si c’est un jeu, comme le tennis. J’adore lire la presse, les bouquins les documents plus que les romans. J’aime aussi beaucoup regarder les images, la peinture. Et le cinéma. Si j’ai le temps, je vois 2 ou 3 films par jour.

L’opposition Soleil-Pluton qui marque ton ciel en priorité peut donner, par le Soleil, le goût du pouvoir personnel et, par Pluton, le refus de ce genre de pouvoir. L’une des solutions possibles à une telle contradiction est d’exercer un pouvoir occulte. Est-ce ainsi que tu considères ton activité de magnat de la presse ?

Je n’ai jamais vraiment pensé à cet aspect-là. Je n’ai pas de messages à délivrer ou, si j’en ai, ils sont tellement étranges, que, dans ma position, j’ai intérêt à m’abstenir. Je n’ai pas de certitudes. Et je ne suis pas un magnat.

La fonction de déconditionnement du Capricorne porte à se sentir en dehors de la mêlée en général, de la mêlée politique en particulier. C’est ce qui ressort de ce que tu as dit. Tu ne te sens vraiment pas concerné par la politique ?

Je suis un sceptique. Cela vient peut-être de mon adolescence où, pendant la guerre, j’ai assisté à pas mal de renversements spectaculaires. Les hommes — je parle de la foule, pas des quelques personnes que j’aime — me dégoûtent et m’attendrissent en même temps. Quand j’étais enfant, bien qu’athée, j’avais ma conception de l’enfer : l’enfer était sur Terre. Quand je regardais les gens, je les regardais à l’intérieur. J’imaginais le sang, les viscères, le délabrement interne. Ça c’était l’enfer. Je les regardais de l’extérieur et quelquefois c’était le ciel. Le ciel et l’enfer sont sur Terre. Bien sûr, il y a des systèmes politiques plus ou moins appétissants. Le capitalisme me fait penser à la jungle et le communisme à la basse-cour. Je préfère vivre dans la jungle, quitte à être dévoré par plus fort que moi, qu’être un animal de basse-cour dont la vie et la mort sont programmés.

Cet article vous a été proposé par Françoise Hardy

Le petit livre du Capricorne

par Richard Pellard

49 pages. Illustrations en couleur.

Ce livre présente et explique les trois zodiaques : celui du décor des constellations, celui de l’astrologie traditionnelle basé sur les Quatre Éléments symboliques (Feu, Terre, Air & Eau) et celui de l’astrologie naturelle basé sur les phénomènes astronomiques objectifs.

Interprétation du Capricorne selon la symbolique classique et selon ses réflexes dans le zodiaque naturel (force, vitesse, équilibre) ; interprétation du Capricorne en fonction des planètes dominantes ; le Signe solaire & le Signe Ascendant.

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