Le bilan de l’astrologie conditionaliste ici présenté a été rédigé en 1980. Les théories, pratiques et méthodes conditionalistes ayant beaucoup progressé depuis, ce bilan ne saurait être exhaustif. Il présente et récapitule néanmoins tous les éléments fondamentaux de cette approche naturelle et rationelle de l’astrologie.
Le réel : manifesté, potentiel ou virtuel, connu ou inconnu. Le réel de l’homme, de son milieu interne et externe, social, familial, géosolaire, métaphysique aussi. Le réel des relations et interactions entre l’homme et les idées, les idées et les symboles, les symboles et les faits. Les moyens d’approcher le réel.
Le cycle de variation de la durée de présence (arc diurne) d’un astre au-dessus du plan de l’horizon. Ce cycle étant à la fois fonction de la latitude géographique de l’observateur et de la déclinaison de l’astre observé, il faut concevoir des zodiaques relatifs aux lieux et un zodiaque universel, les effets — possibles — de leurs interférences figurant parmi les questions à traiter.
Fig. 1 : zodiaque universel des déclinaisons. La sinusoïde bleu fonçé représente l’écliptique (trajectoire géocentrique du Soleil), le ruban bleu clair la bande zodiacale (9° de part et d’autre de l’écliptique) à l’intérieur de laquelle se meuvent la Lune et les planètes jusqu’à Neptune compris, Pluton étant un cas particulier.
Fig. 2 : zodiaque universel des déclinaisons et zodiaque photopériodique (diurne-nocturne) pour la latitude terrestre de 45° Nord. Pour chaque Signe, les hémisphères blanc et noir représentent respectivement les durées diurnes et nocturnes pour cette latitude terrestre pour le Soleil ou pour un astre sans latitude écliptique.
Fig. 3 : représentation circulaire du zodiaque photopériodique (diurne-nocturne) pour la latitude terrestre de 45° Nord. Pour chaque Signe, les rayons représentent la croissance de l’arc diurne ou nocturne, leur absence la décroissance, toujours pour cette latitude terrestre et pour un astre sans latitude écliptique.
Ce zodiaque est réel, immatériel mais non imaginaire. Ses fondements mettent en cause la rotation terrestre et l’inclinaison du plan écliptique par rapport au plan de l’équateur céleste. En outre, le zodiaque conditionaliste se réfère à la lumière comme signal de la source plutôt que comme force d’action ou explicative d’effet, le problème de la nature de l’influence planétaire n’étant pas posé à ce niveau-là.
Ce zodiaque, non saisonnier, purement extérieur au Sujet, se désigne par “zodiaque photopériodique”. L’arc diurne étant distinct du jour-lumière (cas particulier de l’arc diurne du Soleil), le Signe prend une réalité qui ne doit rien au Soleil et aux rémanences météorologiques érigées en principes symbolistes. Une quarte zodiacale, une étendue de 30°, de 1° ou le plus petit arc imaginable peuvent se représenter par des quantités précises et comparatives, abstraites mais mesurables, telles les durées de présence (arcs diurnes), les fonctions d’accroissement de ces durées ou les rapports des durées d’arcs, autant de moyens de se donner des bases objectives pour des analyses comparatives.
L’expression d’un Signe par un rapport numérique (fréquence de présence, croissante ou décroissante) permet une représentation mathématique homogène de la combinaison Signe-planète, chaque astre, du fait de la durée de son cycle (révolution sidérale), étant également définissable par une fréquence.
La mise en relation du zodiaque photopériodique avec le récepteur humain conduit à une systématique des effets les plus fréquents exprimés en formules neuro-physiologiques. Ce zodiaque du “Sujet” ou réflexologique peut être considéré comme le cycle de variation de l’activité nerveuse (cycle idéal) définie par ses processus d’excitation et d’inhibition, leurs rapports, leur intensité et mobilité respectives.
De même que le photopériodique, le zodiaque réflexologique a sa réalité en soi, indépendante du premier, même si la genèse de l’homme en fait souvent l’héritier passif des rythmes et cycles de l’environnement. L’héritage constitue un acquis capable d’une grande autonomie, si bien que les structures temporelles exogènes, après avoir été normatives, agissent sur les structures temporelles endogènes comme déclencheurs, sans avoir entièrement perdu de leur pouvoir formateur. En d’autres termes : l’espèce a intégré les horloges planétaires et celles-ci, incitatrices privilégiées des horloges internes, conservent néanmoins un rôle actif-formateur que la praticien teste lors des transits (c’est pourquoi les transits n’apportent pas des solutions, mais des problèmes, les solutions variant avec le pouvoir de réponse et d’adaptation de l’espèce et de l’individu).
La relation entre le ciel et l’homme n’est pas un continuum absolu. elle est discontinue, relative et s’exprime par des fréquences variables selon la sensibilité de base et les états de réceptivité créés par l’âge, les divers degrés et niveaux d’excitabilité émotionnelle, mentale, biologique. Les planètes-signaux agissent en incitateurs de niveaux qui, à leur tour, agissent en sélecteurs d’influences. Le langage conditionaliste, s’il n’est pas toujours simple, permet de poser les problèmes dans un référentiel naturel.
L’horoscope “reflet du Sujet” est une escroquerie qui doit disparaître du vocabulaire de l’honnête homme. Au-delà des cercles polaires arctiques et antarctiques, on peut naître sans horoscope sans en mourir ou perdre sa qualité de sujet. Avec le nord du Canada, de la Sibérie, Norvège, Scandinavie, combien sont-ils d’êtres vivants non-sujets faute d’horoscope ? Et que devient l’astro-statistique en ces lieux terrestres aux angularités ou non-angularités permanentes ?
Les formules réflexologiques sont établies conformément aux lois connues de l’activité nerveuse. Si Pavlov a largement contribué à la découverte de ces lois, ce n’est pas être marxiste-léniniste, pro-soviétique stalinien que d’user de ces découvertes en protestant contre l’interprétation scandaleuse de l’œuvre de Pavlov en Occident. Un savant comme P. Chauchard, qui ne peut être soupçonné de matérialisme, s’en est indigné. La gravitation n’appartient pas à ceux qui en ont formulé les principes, et ce n’est pas être newtonien que de tomber d’un 6e étage en suivant le protocole d’attraction des masses.
La distinction entre zodiaque externe (photopériodique) et zodiaque interne (réflexologique) remonte à la parution de La Condition Solaire en 1965, mais la référence au milieu externe a été utilisée contre les conditionalistes, calomnieusement taxés de matérialisme mécaniste et déterministe alors que la pensée conditionaliste est bien la seule à rétablir les valeurs de conscience, volonté, libre-arbitre en refusant de les lier aux mouvements des astres (il est vrai que pour nos magistes, ces mouvements sont des symboles).
Elles sont théoriques et pratiques. Les formules permettent l’élaboration de portraits théoriques, comme elles permettent, aux fins de recherches, d’exprimer les composantes zodiacales d’un thème dans un langage de synthèse facilitant les études comparatives, les classements et les communications entre chercheurs.
Au plan théorique, les applications des formules simplifient les corrélations typologiques en les ordonnant. Il est possible, à partir des éléments d’une formule neurophysiologique de comprendre la partie concernée par une corrélation astro-psychologique. La méthode fait apparaître le caractère fragmentaire d’une typologie par rapport à la globalité du Signe, mieux saisie par les définitions réflexologiques.
Les applications pratiques concernent les interprétations écrites et orales. Les formules, abstraites en soi, appellent deux langages différents. Elles se transposent en images concrètes, métaphores, ou en concepts, selon le plan de compréhension adopté pour l’interlocuteur.
Pratique personnelle et pratique de groupe, celle-ci devenant possible avec une codification rigoureuse, dictionnaire commun de l’analyse. Le “flou” n’est pas interdit. Il est dosé, à volonté. L’interprète conditionaliste sait à quel moment, par intuition ou empirisme, il va au-delà de ce que les définitions lui permettent normalement de dire.
Le contrôle passe également par les études biographiques, analysées, toujours, au moyen de formules strictes. Les échanges d’appréciations entre interprètes conditionalistes ne peuvent pas tourner en rapports de force, le langage impersonnel ne mettant pas en cause la supériorité d’un flair sur un autre. Les possibilités de compréhension et d’acquisition de ce langage sont d’ailleurs en rapport avec les dispositions psycho-mentales, la volonté de puissance personnelle, l’attrait pour le “maître” figurant parmi les plus néfastes à la réceptivité intellectuelle, autant que la foi magiste que dérange toute explicative rationnelle.
Les progrès réalisés en astrologie conditionaliste découlent des communications permises entre chercheurs et praticiens disposant d’un langage à la hauteur de la complexité de leur matière de travail. Les autres écoles — en dehors de l’astro-statistique qui ne peut pas s’inventer — reconnaissent qu’il peut y avoir, à la limite, autant d’astrologies que d’astrologues. La conditionaliste n’en est qu’une parmi tant d’autres, produit d’auteur… celui-là ou un autre. Être conditionaliste revient, pour ces brillants psychologues, à se donner un “chef”. Ptolémée, Cardan, Kepler, et leur idéal d’objectivité, c’est loin tout ça… Votez pour moi (5).
La plus importante me parait être celle d’une astrologie expérimentale. Les fréquences propres aux Signes peuvent se reproduire avec d’autres signaux que la lumière et être étudiées sur diverses espèces (cultures végétales, microbiennes). Une dominante “Bélier” peut se fabriquer comme n’importe quelle autre fréquence zodiacale. Les effets peuvent ensuite se comparer, à divers niveaux et selon divers critères.
Il existe déjà des travaux (névroses expérimentales) qui, dans l’ignorance parfaite de l’astrologie naturelle, ont confirmé aussi bien les effets “négatifs” des phases égalitaires — ceci pour le pavlovisme — que les portraits astro-conditionalistes attribués à ces phases — ceci pour les zodiaques réflexologique et photopériodique.
Dans sa prospective conduite au plan théorique, l’astro-conditionalisme a mis en relief l’importance du rapport numérique 1–2 dans les Aspects planétaires, la répartition des distances planétaires, et la subdivision des quartes en trois secteurs pour le zodiaque des déclinaisons. Ce rapport, constante unitaire de référentiels différents, concerne pour l’homme les lois de transmission neuroniques. Or, ce nombre nous renvoie à la symétrie axiale, à la droite et la gauche du cerveau, au pouvoir rotatoire de la lumière, aux spins… Une voie royale pour trouver, en somme, le référentiel commun à tous les référentiels.
Comme vous pouvez en juger, l’astrologie conditionaliste n’est qu’une théorie parmi d’autres.
Le réel… et les moyens d’approche.
La durée des cycles des révolutions sidérales, durée exprimable par des fréquences.
Cette référence héliocentrique a donné prise à une vive critique : l’astrologie étant — métaphysiquement ou physiquement ? — géocentrique, il paraît illégitime de la justifier par des cycles se rapportant au Soleil. En fait, les cycles héliocentriques donnent des fréquences simples, non composées. On obtient les cycles géocentriques (révolutions synodiques) par addition ou soustraction entre la fréquence terrestre et celle d’une planète. Il en découle que le temps-intervalle entre deux conjonctions supérieures observables (géocentrisme) s’expriment pour Mercure et Vénus par : 1/S = 1/T − 1/A, équation dans laquelle :
▶ S = révolution synodique
▶ A = révolution sidérale de la Terre
▶ T = révolution sidérale de la planète.
Tableau 1 : la révolution sidérale est le temps mis par une planète pour faire un tour complet autour du Soleil (référentiel héliocentrique) ; la révolution synodique est la durée entre deux conjonctions planète-Soleil (conjonctions supérieures pour Mercure & Vénus), telles qu’observées depuis la Terre (référentiel géocentrique).
Par exemple, pour Mercure, en adoptant le jour moyen et l’année julienne :
▶ A = 365,25 jm 1/A = 0,0027378
▶ T = 88,00 jm 1/T = 0,0113636
D’où l’on tire : 1/S = 0,0113636 − 0,0027378 = 0,0086258
Et, finalement : S = 115,93 jm, révolution synodique (moyenne) de Mercure ou intervalle de temps écoulé entre deux conjonctions supérieures Soleil-Mercure.
À partir de Mars, la formule s’écrit : 1/S = 1/A − 1/T. Comme pour Mercure et Vénus, elle opère sur des fréquences.
L’affirmation d’incompatibilité entre un géocentrisme astrologique et un héliocentrisme astronomique fait partie des grossières sottises propagées par des “métaphysiciens” qui n’entendent pas un traître mot à ce qu’ils prétendent dépasser (méta : au-delà). Se sont-ils demandé si les Aspects planétaires relevaient des fréquences, d’harmoniques d’une période, ou de divisions spatiales entraînant des incidences caractéristiques ? L’auteur de l’affligeant “indice cyclique”, virtuose en amalgames, ne comprend tout simplement pas la différence entre espace et durée, aussi ajoute-t-il des arcs parcourus aux arcs non parcourus, comme si pour calculer l’âge moyen d’une famille, on additionnait l’espérance de vie d’un centenaire aux premiers jours d’un nouveau-né. Mais le plus incroyable est encore de se trouver des supporters et éditeurs avec de tels radotages.
Avec l’esprit d’un Ptolémée, mais en usant, cette fois, des connaissances de notre époque, les conditionalistes appliquent les cycles sidéraux à la psychogénétique. La théorie des âges désigne cette application qui consiste tout simplement à observer quelles acquisitions mentales, psychologiques, physiologiques, relationnelles se produisent dans une évolution normale de l’homme dans la succession des intervalles de temps donnés par les durées de révolutions sidérales prises en ordre croissant.
Loin des dieux mythiques, les significations planétaires sont étudiées sur le vif, dans les apprentissages et les acquisitions de chaque âge de la vie mis en parallèle avec le cycle le plus fort à l’âge concerné. Les autres cycles, dans une séquence déterminée par l’intervalle de deux planètes, ne sont pas éliminés. Ils entrent en ligne de compte selon l’importance de l’Aspect planétaire — et plus précisément selon l’harmonique — mis en cause. Ainsi, la révolution sidérale de Jupiter étant de 12 ans, celle de Saturne de 29,5 ans environ : l’intervalle de temps de 12 à 29,5 ans se place sous une dominante saturnienne, non exclusive d’autres composantes, comme par exemple, le passage, pour la planète Uranus qui vient après Saturne, du premier sextile (autour de 14 ans) au premier carré (autour de 21 ans), ces Aspects pouvant s’indiquer par des harmoniques des périodes ou des multiples entiers des fréquences impliquées. Avec deux des planètes lentes, le conditionaliste comprend la phase de 14 à 21 ans comme le temps fort de Saturne modulé par un harmonique uranien (du sextile au carré). Un Aspect natal Saturne-Uranus n’est pas un angle figé dans un absolu statique, il désigne immédiatement l’adolescence comme étape formatrice marquante.
Fig. 4 : Thème d’âge pour 21 ans. Pour construire un Thème d’âge, on trace un cercle marqué d’un point 0° sur la circonférence. On considère que ce point 0° est l’origine, le point de départ de tous les cycles planétaires. Ensuite, pour chaque âge que l’on désire étudier, on mesure l’élongation (le nombre de degrés de longitude écliptique parcourus en un intervalle de temps donné), moyenne ou réelle, des planètes à partir du point 0°.
En généralisant, on conçoit un thème d’âge : thème universel donnant pour chaque âge de la vie les élongations (moyennes) internes des planètes lentes. Ce thème peut avoir des applications diverses et, surtout, prévisionnelles. Il permet une explicative des transits.
La théorie des âges ne se borne pas à enregistrer les travaux de psychogénéticiens (Piaget, Wallon, Spitz), elle les éclaire. Son apport peut être justement considéré comme capital au plan des sciences humaines et biologiques et au plan de la philosophie de ces sciences.
Avec la théorie des âges, le temps humain, la signification des durées, s’analysent autrement que par simple déroulement chronologique. De même que se décompose la lumière blanche au moyen d’un prisme, le thème d’âge indique l’organisation interne des composantes d’un moment ou âge de la vie. On passe d’une dimension temporelle primaire à une représentation des structures rythmiques : le “temps” se formalise en schémas géométriques qui n’ont rien à voir avec la symbolique spatiale.
Fig. 5 : la durée croissante des cycles planétaires, les âges de la vie et la vitesse de cicatrisation sont sur un même segment de branche d’hyperbole.
Par exemple : la vitesse de cicatrisation (Lecomte du Noüy) témoignant d’un temps biologique est formellement représentable par un segment de branche d’hyperbole. La figure se prête à des extrapolations symbolistes mais elle peut s’en passer. En tant que “signal abstrait”, elle donne l’instantané du passé-présent-futur d’un récepteur physiologique, au destin tout tracé en ce qui concerne la cicatrisation. Certaines propriétés de la courbe peuvent, avec prudence et rigueur, mettre sur la voie des propriétés du temps de la vie qui n’apparaissent pas dans l’étude purement chronologique des processus vitaux.
On obtient la même représentation géométrique avec les vitesses linéaires des corps soumis à une force centrale et leurs distances à ce centre attractif, le produit de la vitesse par la racine de la distance donnant une constante. Un autre segment de branche d’hyperbole apparait dans la distribution des demi-grands axes planétaires (6).
Fig. 6 : représentation circulaire des planètes et des 3 niveaux du R.E.T. (Soleil en haut, Mars au centre et Pluton en bas).
Les trois niveaux du R.E.T. ont été déduits de ces corrélations structurales entre le temps vivant et le temps astrométrique, celui de l’homme et celui du champ solaire mettant en cause la même représentation hyperbolique. La zone centrale de la courbe des vitesses de cicatrisation appelait le plan ‘E’ (prédominance des valeurs d’Existence dans nos âges les plus actifs). Lecomte du Noüy ne s’est d’ailleurs pas privé de comprendre ainsi ses résultats : “Entre la vitesse infinie et la lenteur infinie, exactement à mi-chemin, à cheval sur l’axe de l’hyperbole — qui coupe la courbe au point correspondant à trente et un ans et demi — se trouve la zone de courbure maxima, celle de notre existence matérielle et consciente” (Le temps et la vie). Après la courbure centrale, le segment des longues durées appelait le ‘T’ (l’inconnu, la Transcendance en tant qu’au-delà des âges de la vie individuelle). Il restait à signifier le ‘R’ au segment symétrique : les premiers âges, ceux des symboles, du langage, des modèles formateurs du Moi s’imposaient.
Fig. 7 : dans le R.E.T. chaque fonction planétaire se caractérise par son niveau-source (majuscules R, E, T) et par son niveau-but (minuscules r, e, t). Les couleurs sont symboliques : jaune pour la Représentation (clarté, lumière), rouge pour l’Existence (passion, vitalité) et bleu fonçé pour la Transcendance (profondeur, obscurité).
Dès sa conception, le R.E.T. était voué aux vitesses : le ‘R’ au court terme, aux réactions premières, à l’instant changeant ou absolu, le ‘E’ au moyen terme et le ‘T’ aux lointaines échéances comme aux longues mémoires. Il restait à combiner les mémoires ou imaginer, dans un autre référentiel, des vitesses constantes, ralenties ou accélérées, ces modifications devenant des signaux incitateurs que l’homme, avec ses mémoires, symbolise ou conceptualise en suivant l’hyperbole de la vie. Si curieux que cela paraisse, le R.E.T. est une application logique de la courbe de vitesse de cicatrisation. Pour un scientiste, il ne s’agit bien sûr que d’extrapolations abusives.
Fig. 8 : formules développées des fonctions planétaires du R.E.T..
La référence aux niveaux d’énergie, ou hypothèse d’une quantification des orbites planétaires analogue à celle des orbites atomiques, découlait naturellement du R.E.T. Dans l’absolu, toutes les fréquences étant possibles, le niveau d’énergie introduit des règles de sélection donnant un privilège d’effets. En d’autres termes : il ne suffit pas de tourner dans le ciel pour faire partie des cycles sensibles aux horloges biologiques. Nos pendules, externes et internes, doivent avoir, pour se correspondre, un terrain d’entente ou de résonance. Le bilan de Nombres et Formes du Cosmos désigne l’hydrogène, atome simple, constituant universel de la matière inerte et animée. Les fréquences les plus caractéristiques de cet atome conduisent à la distribution des demi-grands axes des planètes principales du système solaire. Le pont est jeté… Depuis la parution de Pour une astrologie moderne (7), ces recherches ont encore progressé et les pratiques d’occultation de l’astrologie conditionaliste dérivent ainsi, au fil des ans, de la bassesse au ridicule.
Les références conditionalistes empiètent largement sur la prospective, en raison de la dynamique de cette école. Avant d’y revenir, ouvrons la parenthèse des applications actuelles.
Les applications théoriques permettent, par le R.E.T., d’imaginer, de comprendre et démonter les rouages d’autant de philosophies que l’on voudra bien s’en donner. La structure du R.E.T. adaptée au fonctionnement de l’esprit constitue un outil de choix pour comparer ou combiner des référentiels apparemment indifférents, figés dans leurs singularités par les catégories cartésiennes. À cet égard, la symbolique, n’ayant aucune systémique, se borne à déstructurer tous les référentiels pour les amalgamer en un symbole à la fois indicible et fort de surdéterminations. En cela, le symbole peut tout dire, rien dire et dire n’importe quoi.
Comme pour le zodiaque, la théorie conduit à la prévision et à l’élaboration de portraits contrôlables et amendables par la pratique. Le référentiel d’excitabilité commun aux planètes et aux Signes permet une conception rationnelle de l’effet planétaire en Signe, l’astre manifestant dans le Signe sa fonction de maintien, hausse ou baisse de niveau. Dans l’interprétation, les formules obligent à rechercher des synthèses originales exprimant la problématique du thème et celui de chaque Aspect. Il n’est plus question de signatures entremêlées, d’un Moi en habit d’Arlequin. C’est une réalité humaine, et sa globalité en quête d’équilibre comme le système solaire, que cherche à saisir l’interprète en recoupant les informations structurales fournies par le thème avec les informations extra-horoscopiques qu’il reconnait comme telles.
Une pratique conditionaliste demande beaucoup de maîtrise, de patience, de loyauté. Il n’y a aucune recette possible : aucune recherche de spectacle ou de manipulation. Pour être difficile, le diagnostic en est souvent plus sûr et utile au consultant !
Pratique personnelle et collective, études biographiques. La théorie des âges permet par ailleurs de confronter les significations planétaires aux travaux de psychogénéticiens. L’homogénéité du système R.E.T. n’admet que des corrélations recevables à la fois dans le référentiel physique et dans le référentiel neuro-psychologique. Il ne suffit pas d’une correspondance logique, cette logique doit aussi être celle du vivant. De plus, chaque signification établie doit faire ses preuves par généralisation. Par exemple, on ne peut pas attribuer le foie à Jupiter parce qu’il est le plus massif des corps planétaires, si l’on utilise pas, pour les autres planètes, le même critère des masses. L’homogénéité n’autorise pas, non plus, à placer la séparation du sein maternel (sevrage) à l’aube de la mort ou la poussée dentaire sado-orale après le service militaire. L’homogénéité, sélective et sévère, est un guide intraitable mais irremplaçable en matière de recherche. Ce critère élimine très vite les explicatives imparfaites ou erronées.
D’autres contrôles expérimentaux dépendent des résultats de la prospective. Il est évident que si l’on arrive à situer les supports physiques des influences planétaires, des expériences précises sur la valeur des hypothèses émises pourront s’ensuivre.
Un vaste champ de découvertes s’offre à un nouvel instrument d’analyse et de synthèse. Le R.E.T. est comparable à un “macroscope” (8) bien venu pour faire apparaître, dans les domaines où il s’applique et entre ces domaines, des relations autres que de causalité. En tant que matrice commune à l’Objet (émetteur), au Sujet (récepteur), à leurs Relations (interactions) et leurs Intégrations, il unifie nos champs de conceptions, apporte des explicatives nouvelles, favorise la convergence des facultés rationnelles et imaginatives. Encore faut-il avoir l’audace de s’en servir…
Sujet | Objet | Relation | Intégration |
Excitabilité | Signal | Communication | Symbole |
Haut niveau Moyen niveau Bas niveau |
Simple Composé Complexe |
Représentation Existence Transcendance |
Unique Duel Multiple |
Énergie | Espace | Temps | Structure |
Prenons, pour démonstration, un petit exemple d’application du R.E.T. et des référentiels Sujet (S), Objet (O), Relation (R), Intégration (I). Pour le conditionaliste, le ciel et l’homme sont distincts, ce qui est en haut n’est pas en bas, il y a un Sujet et un Objet : si le ciel est “sujet”, l’homme est “objet”, si l’homme est pris en “sujet”, le ciel est “objet”. La relation est celle d’un couple avec ses ententes et mésententes, sa mouvance et sa continuité. La nature de ce couple bio-cosmique interdit une relation mécanique au fatalisme rigide. Mais, lorsque la relation est en phase homogène, l’intégration qui en résulte permet d’avoir un référentiel unique et une seule lecture pour le sujet, l’objet et leurs relations. Nous dirons que l’homme est devenu son ciel ou qu’il n’y a pas de différence entre ce qu’il pouvait en faire et ce qu’il en a fait. Ce phénomène de relation intégrante s’observe à propos des êtres qui marquent l’Histoire et paraissent taillés sur mesure pour un milieu et une époque.
La transe mystique n’est pas indispensable pour comprendre ces choses. Ce sont les truchements, permutations entre niveaux et fonctions de référentiels différents, qui donnent au R.E.T. sa puissance prospective.
Avec la théorie des âges, le R.E.T. a déjà permis de comprendre la signification de certaines étapes de la maturation nerveuse, d’aller plus loin en compréhension que les psychogénéticiens. Au plan astrométrique, le modèle du R.E.T. a permis de mettre à jour des périodes internes au système solaire, périodes planétaires de l’ordre de grandeur de 3 à 270 jours comme celles des étoiles dites “pulsantes” (Céphéides).
Au niveau du récepteur neurophysiologique, outre les trois mémoires qui ont des centres respectifs (9), le R.E.T. rappelle la structure gauche-droite du cerveau, le modèle d’organisation planétaire couplant un astre de cycle inférieur au cycle solaire (11,2 ans en moyenne) à une planète de cycle supérieur. Le couplage gauche-droite existe donc à la fois chez l’homme (structure et fonctions du cerveau) et dans le ciel (fréquences ou cycles). Il rappelle le duo-duel de nature et culture, individu et espèce, symbole et signal, toutes fonctions distinctes aux interactions dynamiques. Prospective ouverte, par conséquent, sur la compréhension des fonctionnements cérébraux.
Prospective socio-politique avec le problème de l’équilibre des fonctions et des pouvoirs définis par les trois niveaux du R.E.T. et leurs interactions. La théorie des âges pose le problème de la hiérarchie des valeurs, le R.E.T. celui de leur équilibre.
Prospective ouverte sur le “psy” avec le changement des conceptions sur le temps. La théorie des âges témoigne d’un certain déroulement chronologique par succession de hiérarchisations différentes. Le R.E.T. témoigne de l’existence d’un plan relatif de simultanéité. À la trilogie : passé-présent-avenir, il faut substituer : diachronisme-synchronisme ou en termes de vulgarisation : développement chronologique et effets simultanés, en sachant que le chronologique intègre les rapports de causalité et le simultané les séries statistiques ou les causalités complexes, non apparentes. Dans une phase homogène, nous avons conçu une identification sujet-objet permettant la compréhension de l’un par l’autre, subjectif et objectif relevant alors d’un référentiel commun. L’homogénéité rend possible l’identification du chronologique au simultané : les effets à venir peuvent alors se “déduire” de phénomènes sans rapport de causalité. Ou bien, autre formulation : des manifestations concomitantes induisent un programme de développement. Inversement : un plan de développement (objectifs, buts, projets) induit un autre présent du monde.
Fig. 9 : représentation de l’imbrication des temps cycliques et linéaire : la cyclicité n’est pas contradictoire avec la linéarité.
Ces idées sont loin d’être des fictions. Elles disent, en clair, que de l’apparition simultanée de phénomènes sans rapports apparents mais appartenant à un même ensemble, il parait possible à un moment donné d’appréhender le développement de l’une des parties de cet ensemble.
Il se trouve que les “sujets” doués pour la voyance paraissent relever d’une fonction Lune (dévolue à l’homogénéité) combinée à une planète du long terme (Uranus, Neptune, Pluton) ou à Mars, réduit à l’agressivité par le psychanalysme sauvage, tandis que les conditionalistes lui reconnaissent une fonction de prise sur le réel.
La prospective du R.E.T. s’est aussi engagée dans l’atomistique avec l’hypothèse des niveaux d’énergie pour les orbites planétaires et le rôle évident que jouent les nombres entiers dans la distribution de ces orbites.
Telles sont quelques unes des voies prospectives du R.E.T., duquel un chef de Bile de l’astrologie contemporaine a osé écrire : “Je me permettrai de dire que, pour l’instant, l’astro-réflexologie, telle qu’elle en est à son stade actuel, n’est qu’une typologie ; et ce n’est pas — de très loin — la plus riche ! La typologie se définissant comme une classification par voie de catégories, le R.E.T. par exemple ! typiquement”, en précisant bien que : “Si tu peux espérer apporter des précisions et certitudes qui manquent actuellement, tu ne peux pas embrasser l’humain synthétiquement comme je le fais à mon niveau.” N’ayant pas l’habitude de jouer l’ambiguïté, le dossier complet sera publié, pour en finir avec ces polémiques gênantes, etc.
Voir plus haut pour le principe. La réalité des Maisons ou secteurs de la sphère locale est indéfinie. S’agit-il de portions d’espace, de parties de temps (durées), de directions spatiales, de projections ? Cette indétermination explique la pluralité des systèmes proposés. Jusqu’ici, l’école conditionaliste n’a pas de suggestion originale à faire. Elle conserve, grosso modo, la division sommaire entre secteurs valorisateurs (secteurs traditionnels des Maisons I, X, VII, IV, aux orbes très élargis par les statistiques Gauquelin), et secteurs mineurs, non valorisateurs, en sachant, toutefois, que le problème existe et qu’il faudra bien le résoudre. Jacques Lebreton propose (10) une solution plus subtile sur les puissances planétaires selon la domification. Les approches rigoureuses de ce genre ne sont pas fréquentes. En existe-t-il ?
M. Lejbowicz a proposé (11), avec des réserves, une systématisation de la symbolique de l’espace. Les tropismes d’orientation ne sont pas à écarter.
De mon côté, en reconsidérant les significations traditionnelles autres que celles issues de l’analogisme numérologique entre Signes et Maisons, j’ai constaté qu’elles contenaient les niveaux du R.E.T. dans ses quatre référentiels fondamentaux (Sujet, Objet, Relation, Intégration). Tout se passe comme si les auteurs-praticiens des Maisons avaient suivi malgré eux la logique du R.E.T. : les Maisons traditionnellement qualifiées de peu d’influence (Maisons cadentes, III, VI, IX, XII) sont expressives de non-représentativité ou de représentativité impersonnelle, de complexité, d’inconnu, d’étrangeté ou de multiplicité. Inversement, les Maisons considérées fortes et valorisatrices reçoivent les attributions relevant du niveau de la représentativité sociale, l’autorité, l’image de marque, l’exceptionnalité, l’unicité (Maisons I, IV, VII, X). Les significations des Maisons intermédiaires (succédentes ou Maisons II, V, VIII, XI) sont des chaînons, des transitions ou des paliers pour passer du faible au fort, du niveau ‘T’ (ou “non-R”) au niveau ‘R’, comme, par exemple, l’argent, les appuis, les créations, les héritages (ou la mort).
L’observation est étonnante de vérité. En ne considérant le champ de significations des Maisons que sous l’angle d’un document historique, on y trouve clairement les implications et les projections de l’esprit fonctionnant par niveaux et combinaisons de ces niveaux. Quel que soit le système de divisions de la sphère locale que l’école conditionaliste adoptera, les significations sont définies par le R.E.T. appliqué à ses quatre référentiels.
Ces corrélations dispensent d’une nécessité d’analogisme avec les Signes zodiacaux, le Signe — et chaque degré de Signe — étant une globalité des niveaux et non pas un moment de force ou de faiblesse comme le donne l’instant du mouvement diurne. En d’autres termes, l’arc de 1° (en moyenne) contient, selon la planète considérée, plusieurs cycles de vingt-quatre heures. Pour le Soleil et seulement pour lui, on pose 1° d’arc pour un tour en un jour.
Ce système de significations combinant le S.O.R.I. et le R.E.T. favorise les exercices de style. Il dégage les significations traditionnelles de leurs rabâchages terre-à-terre. Entre “les biens et l’argent” de la Maison II et “l’Existence de l’Objet”, il y a tout un monde, à combler de vos réflexions et observations.
Les grilles de cotation utilisées pour le chiffrage des puissances planétaires font partie des applications dans la mesure où elles tiennent compte des secteurs valorisateurs plutôt que des significations de ces secteurs. Le principe de cotation est rigoureux mais sommaire : il ne “note” pas la présence d’un astre, il lui affecte un rang de classement. La méthode des trois niveaux (faible, moyen, fort) proposée par J. Lebreton pour les secteurs horaires pourrait être étendue aux Aspects, mais elle peut également se chiffrer si l’on veut l’adapter à d’autres cotations.
Fig. 10 : grille de hiérarchisation planétaire de notre logiciel Astrosoft depuis 2017. Ce système de cotation se fonde sur les angularités de la sphère locale (proximité des planètes aux angles AS-MC-DS-DC) qui déterminent des zones d’angularité (bleu fonçé) en lesquelles les planètes sont fortes, et des zones adjacentes (bleu clair) en lesquelles elles sont d’importance moyenne. En combinant le critère d’angularité avec celui des Aspects, on peut déterminer la hiérarchie planétaire d’un Thème.
Les applications pratiques concernant les nouvelles définitions ne sont pas systématiques. Elles se font progressivement pour les amas, les distributions caractéristiques, et après épuisement des significations données par les planètes. Le sous-ensemble des angles I, X, VII, IV parait avoir fait ses preuves. Les tests pratiques, pour les autres secteurs, attendent un travail d’équipe qui se fixerait d’examiner des collections de thèmes construits selon diverses méthodes de domification.
Pratique personnelle et pratique de groupe, études biographiques. Les contrôles devront porter surtout sur la prospective : grilles de cotation, systèmes de domification, significations de secteurs, rapports planètes-secteurs, thèmes d’azimuts et hauteurs. Le programme d’investigation est prioritaire en raison des certitudes à conquérir pour élargir le champ actuellement réduit des applications et des corrélations convaincantes.
L’astro-psychologie dite “traditionnelle” ne se préoccupe pas de l’homogénéité doctrinale. Ainsi, tous les facteurs horoscopiques sont en majorité interprétés sur la base de leurs projections dans le plan de l’écliptique. Mais l’élection de ce plan n’exclut pas l’usage d’un système de domification qui en privilégie un autre (domification placidienne par exemple). Les conditionalistes doivent s’assurer de l’homogénéité de la doctrine, justifier la prédominance d’un plan de référence ou, au contraire, préciser l’ordre, le nombre, les significations des différents plans impliqués dans la construction d’un thème. La projection des positions planétaires dans le plan de l’horizon permettrait de s’assurer du rôle — éventuel — des azimuts. La projection dans le plan méridien conduit au thème des hauteurs et à cet égard, quelques tests ont donné des résultats positifs, au moins pour la planète la plus élevée et pour celle(s) de hauteur nulle. Ces voies naturelles éliminent le recours à des facteurs horoscopiques fictifs. En les suivant, le praticien se rend vite compte de la fécondité du réel.
Le zodiaque photopériodique privilégie le temps plutôt que l’espace découpé en Signes. Le zodiaque des déclinaisons privilégie le plan de l’équateur céleste. Pour des raisons sur lesquelles je reviendrai dans des études analytiques, il se pourrait, finalement, que le plan équatorial mérite de venir en première position. Il parait devoir simplifier et éclairer bien des problèmes…
Du côté des significations des secteurs, les formules abstraites sont à reprendre et expliciter par des illustrations concrètes. Notre prospective devra également normaliser ou baliser l’interprétation de la planète en secteur. La référence commune au R.E.T. facilite les choses et permet déjà de comprendre certaines affinités ou non-affinités jusqu’ici observées et vaguement justifiées par l’analogisme. Par exemple, affinité des planètes ‘r’ (Soleil, Jupiter, Uranus) avec les secteurs angulaires, notamment avec les secteurs I et X, forts parmi les forts.
Les planètes étant définies par des fonctions de hausse, maintien, dépression d’un niveau, les secteurs délimitent théoriquement le domaine sélectif d’application de ces fonctions. Ici encore, un langage rationnel — même s’il n’est pas scientifique — remplace avantageusement l’indétermination symboliste. Toutefois, le décryptage de chaque formule, en mobilisant à la fois logique et imagination, réclame un effort mental et une maîtrise du langage contraires aux habitudes de facilité prises dans les écoles symbolistes.
L’amélioration continue des grilles de cotations fait partie de la prospective conditionaliste. Il est temps de dire que cette école n’ayant pas l’impératif de séduire le corps scientifique institué, sa méthodologie vise directement les progrès de la connaissance de l’astrologie, et non ceux d’une carrière personnelle assujettie aux méthodes officielles. Les résultats statistiques ne sont pas rejetés, ils sont situés dans leur contexte.
Toujours la même : le réel, imaginé, imaginable, mesuré ou mesurable, contrôlé ou contrôlable, satisfaisant symboles et signaux.
L’explicative du nombre, de l’ordre d’importance, de la nature et qualité des Aspects ainsi que de leurs fonctions, se réfère essentiellement à la théorie des chronaxies, lois gouvernant les transmissions nerveuses. Ces lois ne sont pas prises à la lettre, les principes seuls en ont été retenus : le temps, sous forme de fréquences, règne objectivement dans la subjectivité neuropsychique de l’homme. Nos “aiguillages” — donc, les supports neurophysiologiques de nos associations d’idées et schémas de comportements — dépendent de nos chronaxies, de constitution et de subordination. J’ai traité ces questions dans la série sur la théorie des Aspects, parue dans Astrologique (12). Je rappelle néanmoins quelques définitions :
“Le neurone peut être excité soit directement, soit par l’intermédiaire d’un organe sensoriel ou d’un autre neurone. Il est directement sensible à des excitations mécaniques, chimiques, électriques, thermiques, osmotiques… Quelle que soit la modalité d’excitation choisie, celle-ci doit toujours avoir non seulement une intensité, mais une durée suffisantes. Il existe une relation hyperbolique (c’est moi qui souligne) entre la grandeur minimum nécessaire de l’intensité et la durée minimum correspondante. Un excitant très bref doit ainsi avoir une intensité extrêmement grande, tandis qu’un excitant de faible intensité doit avoir une durée prolongée. S’il est possible de réduire à un temps infiniment court la durée d’action d’un excitant, à condition de lui donner une intensité infiniment grande, il existe par contre un seuil minimum d’intensité ou rhéobase en-dessous duquel, quelle que soit la durée de l’excitant, on n’obtient aucune réaction. On donne souvent le nom de temps utile au temps minimum nécessaire d’action d’un excitant pour que celui-ci devienne efficace. La chronaxie (Lapicque) est le temps utile de l’excitant dont l’intensité a une valeur double de la rhéobase. Pour les fibres nerveuses de la sensibilité consciente, chez l’Homme, à l’exclusion des fibres douloureuses assurant l’innervation de la musculature striée, ce temps utile est extrêmement court et inférieur à 1/1000e de seconde. Ce n’est que pour les fibres nerveuses non myélinisées, assurant l’innervation des organes effecteurs dits autonomes, c’est à dire de la musculature lisse et des glandes, que la durée utile d’un excitant doit être plus longue. Il en serait ainsi, aussi, éventuellement pour les fibres de la sensibilité douloureuse” (13).
Nous verrons ultérieurement ce que l’on peut déduire de la différenciation entre fibres sensibles aux durées brèves et les autres relevant des “longues durées”. Les analogistes en retiendront au moins que les longues durées sont douloureuses.
A priori, les échelles de temps ne sont pas comparables, mais tout se passe comme si les brèves durées du système solaire relevaient, elles aussi, d’une plus haute réactivité.
Chaque neurone, selon son diamètre, sa constitution, possède un champ d’excitabilité appréciable par la chronaxie qui mesure le temps utile (durée) d’un excitant dont on a doublé l’intensité d’efficacité de base, c’est à dire le minimum de stimulation à fournir pour obtenir une réponse. Le temps utile de la rhéobase n’est pas le même que celui de la chronaxie, mais il relève de la même fonction hyperbolique. En langage de vulgarisation et dans un but de compréhension, il vaudrait mieux parler de durée utile (pour la rhéobase ou la chronaxie), retenons qu’elle est, de toute façon, incluse dans la définition de la chronaxie.
Fig. 1 : le modèle mathématique des chronaxies peut être utilisé pour comprendre les Aspects planétaires dans le ciel natal et lors des Transits.
Les durées ou chronaxies interviennent dans les règles de transmissions entre neurones et de sélection des impulsions nerveuses. Toujours à des échelles très différentes, il s’agit encore du plan d’action des Aspects : “… pour que la transmission s’effectue entre deux neurones, il faut qu’ils aient la même chronaxie ou une chronaxie voisine, un écart du simple au double arrêtant la transmission synaptique. On peut ainsi comprendre sur cette base ce qui ouvre à l’impulsion certaines voies et en ferme d’autres parmi tout ce qui est anatomiquement possible ; il n’y a qu’à supposer que les différents neurones n’ont pas la même chronaxie…” (13).
Le rapport du simple au double (fraction 1/2) refait surface. J’en ai parlé à propos du R.E.T., de l’organisation planétaire, du critère de division du zodiaque des déclinaisons en douze Signes. Ce n’est pas une plaisanterie lorsque “en l’état actuel de l’astro-réflexologie”, j’affirme qu’à partir de ce rapport, il est possible de reconstituer les grandes lignes de l’astrologie conditionaliste. Ce rapport de 1/2 fait partie des structures organisatrices communes au subjectif et à l’objectif, facilitant ou conditionnant leurs relations d’homogénéité, c’est à dire les moyens par lesquels il n’y a plus de différence entre le haut et le bas, le microcosme et le macrocosme, l’Homme et le milieu, la structure permettant la même lecture. Le rapport 1/2 est sélectif : il rend certaines transmissions possibles et élimine les autres. Les possibles concernent les neurones dont les chronaxies appellent, par constitution, une participation, une convergence, ce qui est le cas pour les transmissions exigeant l’exécution harmonieuse d’un mouvement : la contraction d’un muscle doit être secondée par le fléchissement (relâchement) d’un autre, simultanément, les “agonistes” et “antagonistes” devant ainsi coopérer, à l’image d’un démarrage en côte où il faut, pour ne pas caler, doser le frein et l’accélération, appuyer et relâcher en même temps.
Ce problème d’“agonistes et antagonistes” a été traduit par l’astro-psychologie par des termes de conflits de tendances. Ces termes sont transposables : soumission-domination, flexion-extension, tension-détente. Il permet de comprendre les Aspects dissonants selon la nature des planètes en cause : laquelle peut céder le pas sur l’autre ?
Mais les chronaxies ne sont pas rigides. Elles varient, au nom de l’adaptation, afin de favoriser ou faciliter des transmissions “de circonstance”. Les centres nerveux (les commandes supérieures) modifient les chronaxies de constitution : “…les chronaxies nerveuses sont en perpétuelle fluctuation, sous l’influence de multiples facteurs centraux ou périphériques qui peuvent agir sur la subordination (posture, fatigue, douleur, distraction, attention)… Ainsi, sous l’influence des centres, les chronaxies oscillent entre deux valeurs extrêmes exactement comme les chronaxies des muscles viscéraux après action des médiateurs chimiques excitants et dépresseurs” (14).
Ce qui veut dire, dans la transposition astrologique, que les Aspects s’interprètent en fonction des transits, de la situation subie et des objectifs que l’on se donne. L’astro-conditionalisme est loin d’avoir épuisé son ouverture sur les chronaxies. La fécondité de sa première approche met au moins un terme aux fausses analogies spatiales en soulignant la primauté de la dimension temporelle.
Fig. 2 : de la théorie mathématique des Aspects, il découle logiquement que l’orbe de la conjonction contient une multitude d’harmoniques consonants et dissonants. La conjonction est donc à la fois consonante ou dissonante, selon les Aspects consonants ou dissonants qu’elle reçoit. Cette même théorie permet aussi de comprendre qu’on peut élargir l’orbe de la conjonction jusqu’à 18°.
Le modèle des chronaxies et le rapport 1/2 (progression des Aspects dits dissonants) permettent d’interpréter un Aspect dans l’absolu en ne considérant que la nature des planètes mises en relation et dans le relatif, en évaluant les chances de coordination et de subordination selon le programme à remplir, le but à atteindre, l’état de tension ou de détente. Le R.E.T. guide l’interprète en donnant le schéma des fonctions confrontées, les niveaux qu’elles activent ou inhibent. Les définitions en mémoires courte, moyenne, longue sont utiles à l’appréciation des modes de coordinations possibles, impossibles ou difficiles. Chaque configuration a sa problématique, l’interprétation consiste à trouver la ou les meilleures solutions : c’est à dire le “programme” capable de coordonner les fonctions naturellement antagonistes (15).
Les applications pratiques des Aspects se rapportent en majeure partie à l’interprétation des transits, ceux-ci actualisant les configurations natales et les problèmes impliqués dans les rapports planétaires dominants. Dans cette optique, les transits marquent les moments des sensibilisations ou désensibilisations, les moments où les problèmes appellent des décisions d’engagement ou désengagement. Il est vain de chercher ces décisions dans le ciel, mais les solutions possibles se restreignent avec le temps et, selon la nature du problème posé à de pauvres moyens, le problème peut être insoluble ou d’issue inéluctable.
Fig. 3 : représentation des 5 Aspects majeurs. Les Aspects mineurs comme le semi-carré et le semi-sextile peuvent être négligés, sauf quand ils réunissent des planètes dominantes. Les Aspects sont les phases dynamiques d’un cycle croissant puis décroissant, et non des angles figés dans un espace statique.
L’on conçoit, de ce qui précède, que les statistiques non conditionalistes ne nous apprennent rien. Il appartiendra à la prospective d’établir nos protocoles de contrôles statistiques avec plus de subtilité que les fatalistes, symbolistes ou scientistes. En attendant, le contrôle s’exerce par la pratique personnelle ou collective. Pour être convaincant, il doit être intensif en portant, par exemple, sur les réponses successives données à une configuration nettement singularisée dans un thème. La problématique de l’Aspect s’accompagne alors de son historique.
Il faut, en premier lieu, approfondir le modèle des chronaxies et trouver la justification théorique du passage des micro-durées caractérisant l’excitabilité nerveuse aux macro-durées données par les cycles planétaires. L’étude de la mémorisation est directement concernée. A priori, on peut penser que la persistance et la répétition des configurations incitent, à la longue, à la formation de schémas temporels ou structures rythmiques facilitant certains comportements d’adaptation plutôt que d’autres. Le travail théorique qui reste à faire est énorme. Il exige impérativement une connaissance sérieuse de la neurophysiologie et de la psycho-physiologie.
Un autre point de la prospective devra porter sur les méthodes de contrôle spécifiquement conditionalistes, aptes par conséquent à tester les interactions entre facteurs horoscopiques et facteurs non horoscopiques (familiaux, sociaux, biologiques).
La question des orbes ou marges d’efficacité pour les transits et Aspects se pose également. La référence au neurophysiologique et à la loi du “tout ou rien” (un neurone répond ou ne répond pas), permet déjà de comprendre que l’orbe est une plage et non pas un pic : l’effet n’est pas proportionnel à la précision de l’Aspect, l’Aspect existe ou n’existe pas et la pratique montre qu’une conjonction à 10° est tout autant efficace qu’une conjonction sans orbe. Bien des “praticiens” astro-symbolistes soutiendront le contraire. On peut être assuré qu’un auteur qui soutient — au nom de quoi ? — qu’un orbe de 8° pour la conjonction et l’opposition est trop large, n’a ni théorie cohérente à son actif, ni de bonnes dispositions à l’observation psychologique.
Tableau 1 : l’efficacité d’un Aspect n’est pas proportionnelle à son exactitude. Elle s’effectue à l’intérieur d’un orbe avant et après l’Aspect exact. L’étendue (minimum, moyenne, maximum) des orbes découle de la théorie mathématique des Aspects. L’observation montre que les planètes rapides admettent des orbes plus larges que les lentes. Il en va de même pour les planètes angulaires, qu’elles soient rapides ou lentes.
L’argument selon lequel l’élargissement des orbes multiplie le nombre des Aspects est fallacieux. Pour les conditionalistes, la référence astrométrique et neurophysiologique (rapport 1/2) montre que les Aspects de conjonction et d’opposition pourraient autoriser, par leur importance, une interprétation excluant les autres Aspects. Il est difficile de se tromper en élargissant les orbes des phénomènes célestes majeurs (angularités, conjonctions, oppositions) et en négligeant les mineurs. C’est encore par cette voie très sélective que l’astrologie conditionaliste progresse tandis que les autres écoles discutent sur les 2 ou 3° à ajouter ou retrancher aux Aspects.
Il reste que le rapport 1/2 qui a servi à l’explicative des Aspects peut s’étendre à l’étendue des orbes dans des conditions à préciser. En principe les orbes doivent dépendre du rapport des durées planétaires concernées par un Aspect ou d’autres facteurs complémentaires. La formule n’est pas trouvée. Une fois de plus, elle mettra probablement le temps (durée d’une configuration) à contribution, plutôt que l’espace.
Techniquement, toute interprétation approfondie réclame au préalable une classification et hiérarchisation des facteurs horoscopiques au moyen d’un système de cotations ordinales. L’ensemble des configurations est décomposé en sous-ensembles dont l’interprète recherche les articulations, les points de jonction ou de disjonction. Les Signes zodiacaux sont également classés, les formules réflexologiques facilitant les synthèses et groupements.
Avec ces opérations, l’interprète n’est pas arrêté par une absence ou une surabondance d’angularités. Les cotations et la hiérarchisation qui en résulte, lui permettent de traiter, selon les écarts obtenus, deux, trois, quatre planètes en tête de liste. Selon le nombre de facteurs qu’il veut intégrer, il peut considérer toutes les planètes ou se fixer un seuil d’analyse.
Le modèle du R.E.T. permet de situer les fonctions privilégiées, de les comprendre par les carences qu’elles entraînent. L’interprète choisit, à son gré, l’analyse détaillée ou la réduction synthétique qui revient généralement à résumer le ou les problèmes que le ciel peut amener dans le déroulement de la destinée et les solutions possibles à la portée des moyens d’adaptation indiqués par le thème, complétés, amplifiés ou réduits par les conditionnements familiaux et socio-culturels.
Une configuration-clef n’est pas forcément dominante, et le problème majeur n’est pas forcément dans la fonction d’une seule planète, encore moins dans la signature typologique. Aucune recette n’est possible. Pour chaque thème, l’interprète doit effectuer un travail créateur et original qui laisse loin en arrière la consultation à la chaîne où le maître débite à ses patients les portraits-robots de ses ouvrages. Et même dans un travail théorique comme celui des 210 portraits donnés par les combinaisons des planètes prises 4 par 4, il faut sortir des typologies et avoir les formules du R.E.T. en mémoire pour imaginer des personnalités vivantes au lieu de décrire des entités livresques.
Pour répondre correctement — ou le mieux possible — à une consultation orale, le conditionaliste doit d’abord comprendre le ciel qui lui est soumis et la relation exacte que le consultant a établi avec son ciel (le thème vécu). Le problème qui se dégage parfois d’une consultation n’est pas forcément celui pour lequel l’astrologue est consulté. C’est pourquoi l’astrologie conditionaliste estime que plusieurs séances, plus ou moins espacées, valent mieux que l’énoncé, en une ou deux heures, des “tendances natales” et des “prévisions sur deux à cinq ans” qui ne changeront rien aux données et ne permettront certainement pas au consultant d’arrêter des décisions judicieuses.
Tous les résultats de la recherche conditionaliste sont à l’œuvre dans une consultation conditionaliste, et ce sont eux qui ont permis d’élaborer aussi une théorie de la consultation. Elle se résume à la gestion du temps compris dans le couple chronologie-simultanéité. Pars la synthèse des facteurs présents, apparents et virtuels d’une situation, il faut dégager la chronologie qui peut en découler, puis proposer les décisions qui peuvent favoriser un développement ou un autre, plus avantageux ou moins insatisfaisant. Les solutions possibles se discutent avec le consultant. Elles ne lui sont pas dictées, les seuls remèdes qui vaillent la peine d’être tentés étant ceux dont on a compris la nécessité, la bonne résonance avec sa propre nature.
Ainsi, la consultation conditionaliste doit normalement déboucher sur “un autre programme de vie” modifiant tant soit peu le rapport avec soi comme avec les autres, conformément aux applications de l’homogénéité (voir R.E.T. et S.O.R.I). Les explicatives théoriques ne sont pas interdites — lorsqu’elles sont possibles — pour ouvrir une conscience à son pouvoir sur l’avenir à partir d’une meilleure possession du présent, de tout le présent.
Ce présent n’est pas exclusivement dans l’horoscope “reflet du Sujet”. C’est aussi les réalités politiques, économiques, sociales de notre monde contemporain. L’homogénéité que chacun aspire à trouver va bien au-delà des solutions strictement égocentristes. Elle ne peut se réaliser que dans un monde lui-même homogène, dans un contexte agissant au moins dans cette perspective. Ce n’est donc pas par utopie ou marxisme intellectuel que l’astrologie conditionaliste s’intéresse aux sciences, aux arts, aux philosophies comme à la politique. Et ce n’est pas, non plus, par agressivité constitutionnelle qu’elle s’oppose aux ghettos scientistes ou symbolico-magistes.
Ni collectiviste, ni individualiste, notre éthique est peut-être celle d’un Mars homogène : un Mars qui place la dynamique du vivant et du réel au centre des choses, qui ne se laisse diviser ni par les borgnes de l’œil droit, ni par les borgnes de l’œil gauche. Le tranchant du regard passe par les deux yeux.
En fait de bilan, l’astro-psychologie relève d’un inventaire de fournitures et fioritures pour notre société de consommation, d’où sa brillante carrière commerciale et le soutien assuré des médias. Au-delà de sa rentabilité, de quelle pensée peut-elle se réclamer exactement ? Rien n’y est cohérent. Il faut recouvrir d’un grand discours sur l’indicible un indescriptible fouillis d’idées, d’analogismes débridés, incapables de saisir en profondeur la réalité astrologique.
Les empiristes se contentent de pratiquer sans doctrine particulière, ajoutant parfois chiffres et tarots à l’usage de l’horoscope. Discrets, ils attendent la suite sans être hostiles aux innovations justifiées par de meilleurs résultats pour leurs consultants.
Les astrologues spiritualistes dignes de ce nom ont une pratique et une approche qui, finalement, se passent d’horoscope en élevant l’astrologie bien trop au-dessus des planètes.
Il existe des symbolistes qui s’efforcent de construire une doctrine cohérente à partir de clefs traditionnelles expurgées de leurs racines concrètes. Pour ceux-là aussi, la dimension physique, le réel, n’ont guère d’importance.
Les positions conditionalistes sont trop différentes pour des échanges faciles avec ces écoles. Néanmoins, dès lors que l’attitude est loyale de part et d’autre, une coexistence courtoise est possible. Les conditionalistes ont d’ailleurs fait connaître dans leurs écrits et enseignement, les ouvrages de Rudhyar, Ruperti, Santagostini.
En bonne logique, les rapports ne pouvaient s’envenimer qu’avec les mieux établis, matériellement et intellectuellement, dans les avantages du magico-symbolisme. Pour des conditionalistes s’efforçant de clarifier, expliquer, libérer des dominations aliénantes, il est difficile de comprendre les imprécations d’un marabout irascible suant sang et eau à la moindre résistance objective. Mais, pour un milieu subjugué, il parait tout à fait normal de punir les “lucifériens” par le silence ou la calomnie. Dans cet esprit d’évangélisme, il n’y a pas de honte à outrager la mémoire des morts (J. Kepler) et supprimer de l’histoire de l’astrologie tout ce qui risque de réveiller la voie du réel.
Le bilan astro-statistique est une bonne aubaine pour se laver de peccadilles. En son nom, on peut parler de tout autre chose, continuer à rabouiller et ravauder en déclarant à la douane des Universitaires : “il y a les statistiques de Gauquelin”, même si Gauquelin s’est essoufflé à dire que ses travaux infirmaient les fondements symbolistes, confirmant au contraire l’option conditionaliste pour les explicatives naturelles. Faut-il s’étonner du double silence à notre égard des magistes et scientistes ? Leurs bilans s’épaulent.
Le nôtre a rendu à l’astrologie son indépendance et sa grandeur.
▶ (1) L’astrologie, Paul Couderc, coll. Que Sais-je ? (ancienne édition), PUF.
▶ (2) Kepler astronome astrologue, Gérard Simon, Gallimard 1979, chap. III sur le conditionnement astral et le mystère des fins.
▶ (3) Hippocrate, Robert Joly, coll. Idées, Gallimard.
▶ (4) Le lièvre, il est de taille, a été levé par Max Lejbowicz.
▶ (5) Bien entendu, au regard de l’astro-psychologie symboliste et de ses applications sauvages en psychanalysme, lorsque des conditionalistes discutent, leurs échanges incompréhensibles dénotent une attirance homosexuelle ou un rapport père-fils.
▶ (6) Voir Nombres et formes du cosmos, J.-P. Nicola, Éd. Traditionnelles.
▶ (7) Pour une astrologie moderne, J.-P. Nicola, Seuil 1977.
▶ (8) titre d’un ouvrage de Joël de Rosnay, Le Macroscope, Seuil.
▶ (9) Voir La nouvelle grille, H. Laborit, Laffont.
▶ (10) Cahiers conditionalistes n° 1, Essai sur les puissances planétaires.
▶ (11) Introduction à l’astrologie conditionaliste.
▶ (12) Astrologique n° ?
▶ (13) Éléments de physiologie psychologique, Pierre Rijlant, Masson.
▶ (14) L’influx nerveux et la psychologie, Dr Paul Chauchard, PUF.
▶ (15) Un ouvrage consacré aux Aspects est en préparation. Les amateurs conditionalistes y trouveront les schémas R.E.T. qui sous-tendent l’interprétation. Lors de la première publication des Aspects, la démonstration théorique avait été éliminée pour des raisons éternellement commerciales. Aucune censure n’affligeant la prochaine parution, il ne sera plus possible d’attribuer à l’astro-psychologie ce qui revient au conditionalisme.
Article paru dans le n° 1 des Cahiers conditionalistes (avril 1980).
▶ Théories générales
▶ Réflexions conditionalistes
Les significations planétaires
par
620 pages. Illustrations en couleur.
La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.
La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.
La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.
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Pluton planète naine : une erreur géante
par
117 pages. Illustrations en couleur.
Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.
Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?
Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !
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