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en Astrologie Naturelle

Uranus
Uranus-Prométhée

La première planète transsaturnienne a failli s’appeler Neptune… mais la communauté des astronomes opta finalement pour le nom d’Uranus. Pourquoi le choix d’Uranus-Ouranos, le plus ancien des dieux du panthéon grec ? Mystère. On baigne là dans l’irrationnel, ou dans une autre logique que celle de la raison scientifique. Existe-t-il une intemporelle “idée” uranienne (dans le sens platonicien) ou un éternel “archétype” uranien (au sens jungien) implantés dans notre subtil système nerveux, dans notre cerveau conscient et inconscient ?

Uranus : le nom dit

La première planète transsaturnienne a failli s’appeler Neptune… mais la communauté des astronomes opta finalement pour le nom d’Uranus. Pourquoi le choix d’Uranus-Ouranos, le plus ancien des dieux du panthéon grec ? Mystère. On baigne là dans l’irrationnel, ou dans une autre logique que celle de la raison scientifique. Existe-t-il une intemporelle “idée” uranienne (dans le sens platonicien) ou un éternel “archétype” uranien (au sens jungien) implantés dans notre subtil système nerveux, dans notre cerveau conscient et inconscient ? Cette idée, cet archétype collectif a-t-il mystérieusement et insidieusement agi dans les tréfonds de la mémoire humaine pour imposer à des astronomes du XVIIIe siècle, affichant un matérialisme rationaliste et positiviste, ennemi de l’astrologie, des mythologies et des ésotérismes, le nom d’Uranus ? Et pendant cette même période où se dessinait le choix du nom “Uranus”, peut-on imaginer qu’un tout aussi mystérieux “archétype neptunien” faisait sourdement et occultement pression dans l’inconscient collectif scientifique pour interdire cette usurpation d’identité qu’aurait constitué le fait d’appeler “Neptune” un astre qui n’en avait pas la vocation ?

Un fil solide, ténu mais puissant relie les symboles mythologiques aux signaux astronomiques et astrologiques. Les cycles des astres du système solaire, connus ou inconnus, ont depuis sa naissance structuré la globalité corps-âme-esprit de l’homme, organisant des patterns astraux au plus intime et au plus profond de son système nerveux supérieur, de sa psyché et de son âme. Nos ancêtres ont traduit ces structures célestes en nous sous forme de dieux archétypiques, le langage de leur époque. Sont-ce ces antiques dieux grecs auxquels personne n’y croit plus (les Grecs n’y croyaient pas non plus d’ailleurs) qui ont imposé le nom d’Uranus ? Cela restera sans doute à jamais une énigme.

Ouranos, le créateur fou

Quoi qu’il en soit, dans la mythologie grecque, grande pourvoyeuse de symboles, d’idées et de mythes astrologiques, Ouranos était le dieu le plus ancien. Sa mère était Gaïa, personnification de la Terre en formation émergeant du néant juste après le Chaos, commencement confus de toutes choses dans l’univers ; Un brin œdipien, Ouranos, le dieu du Ciel, était à la fois le fils et l’époux de Gaïa. C’est donc la Terre qui a donné naissance au Ciel, et les épousailles incestueuses entre Ouranos et Gaïa célèbrent l’union de la Terre et du Ciel.

Dieu du Ciel par le corps de la Terre, il était aussi celui de la fécondité, en raison de son abondante progéniture, que par ailleurs il détestait au plus haut degré : à peine un nouvel enfant était-il né qu’il le faisait enfermer au fond des enfers, en attendant d’accabler le prochain de sa haine démente. L’un de ses fils, Chronos (Saturne), finit par se révolter : aidé de ses frères et sœurs, il émascula le tyran avec une faucille que sa mère Gaïa, complice, lui avait donné à cet effet. Dans le couple Ciel-Ouranos/Terre-Gaïa, nous dit la mythologie, c’est la Terre qui commande et qui décide en dernière instance. Les astrologues d’aujourd’hui, qui survalorisent les déterminants célestes (et “l’horoscope qui dit tout”) au détriment des déterminants terrestres (hérédité, sexe, géographie, socioculture), devraient méditer cette sage leçon…

Ouranos symbolise une prolifération créatrice aveugle et anarchique qui détruit tout ce qu’elle engendre abondamment. Seul l’anime un besoin viscéral et insensé de créer, sans aucun respect pour le devenir de ses créations, qui n’ont droit à aucune liberté. Il s’enivre de puissance en produisant quelque chose à partir de rien, et cela lui suffit. Sans cesse il lui faut faire apparaître du neuf, sans qu’il s’interroge jamais, pris dans son élan de démiurge passionné, sur les conséquences de ses actes, de ses projets, de ses décisions. Tyran dominateur dépourvu de tendresse, d’affectivité, de compassion envers ses créatures dont l’existence tangible, matérielle lui était au fond indifférente, il se contente d’imposer son ordre sans se soucier du malheur et de l’anarchie qu’il produit. Sa fécondité est dangereuse : c’est pourquoi le sage et prévoyant Chronos-Saturne fût contraint de lui interdire définitivement toute création en l’émasculant. Grâce à Saturne, les créatures d’Ouranos purent enfin vivre leurs propres existences et les inscrire dans la durée. Est-ce pour cela qu’aujourd’hui encore, Uranus est généralement dominant dans les thèmes de dictateurs, alors que c’est Saturne qui domine ceux des grands réformateurs, révolutionnaires ou anarchistes ?

Prométhée, le voleur de feu

Les significations attribuées à Ouranos n’ont pas suffi à nos ancêtres astrologues pour cerner le fonctionnement uranien. Ils ont aussi fait appel au mythe de Prométhée. Prométhée est le fils d’un Titan ; les Titans ayant été créés par Ouranos, il y a donc entre Prométhée et Ouranos un lien de parenté direct. Prométhée vola à Zeus (Jupiter) le feu de l’esprit pour l’apporter sur Terre. Zeus le punit en l’enchaînant à un rocher où un aigle lui dévorait inlassablement le foie : symbole de la culpabilité éternelle et inexpiable que voudrait imposer l’ordre établi (Zeus-Jupiter) aux apprenti-sorciers qui prétendent s’affranchir de la loi divine. En fait, le rôle de Prométhée semble avoir été d’arracher le secret obscur et bien caché des dieux pour l’offrir aux hommes en le leur imposant. Par lui, le caché se révélait, les ténèbres devenaient lumière, l’inconnu devenait connu, disponible pour ceux qui osaient l’approcher.

En grec, Prométhée signifie “pensée prévoyante”. En cela, il diffère profondément d’Ouranos, le démiurge imprévoyant. Il marque l’avènement de la conscience surgie de l’inconscience, l’apparition subite de l’homme devenu indépendant parce qu’il dispose désormais du secret divin enfin dévoilé. Il symbolise la révolte de l’esprit, l’insurrection de l’intelligence humaine qui se veut égale à celle des dieux, l’émergence de l’intellect pur. Il ne veut plus être le jouet de puissances obscures, mais le maître de sa propre vie, celui qui décide souverainement de son sort terrestre. Sacrilège, et en même temps péché d’orgueil de la part du simple mortel qu’était Prométhée ! Zeus-Jupiter l’a puni pour son individualisme, son goût du pouvoir personnel, mais un jour Hercule le libéra et le centaure Chiron, bon, sage et compatissant, lui fit don de sa propre immortalité : Prométhée devint Dieu à son tour, et se libéra ainsi de toute volonté, de tout désir de puissance terrestre. Il symbolisera alors le triomphe de l’esprit, l’intensification incandescente de l’être, la puissance intellectuelle éloignée de tout instinct de domination.

Cet article vous a été proposé par Richard Pellard

Voir aussi :

▶ Neptune-Poséidon
▶ Pluton-Hadès


Les significations planétaires

par Richard Pellard

620 pages. Illustrations en couleur.

La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.

La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.

La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.

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Pluton planète naine : une erreur géante

par Richard Pellard

117 pages. Illustrations en couleur.

Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.

Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?

Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !

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