Bruno Masure est journaliste. Il a notamment été le présentateur du journal de 20 heures de TF1, puis de France 2. Il a aussi notamment écrit “La télé rend fou… mais j’me soigne !”, un titre dont on se demande s’il correspond à sa propre réalité… même et surtout s’il sait pratiquer l’auto-dérision sur ce sujet.
Ce micro-portrait ne fait qu’esquisser une interprétation très simplifiée des configurations zodiaco-planétaires dominantes et de la planète la plus faible de ce Thème natal. Excluant par exemple l’interprétation des Aspects, cette étude succincte ne saurait remplacer une véritable analyse approfondie, mais elle en ouvre quelques-unes des pistes principales.
La configuration dominante du Thème natal de Bruno Masure est une conjonction Lune-Soleil-Vénus-Neptune en Balance au trigone d’Uranus en Gémeaux. Jupiter en Scorpion est la planète la plus faible.
Ses réponses aux questions devraient donc refléter les pôles hyper-dominants de sa personnalité :
▶ Vos qualités : pour peu que vous vous sentiez compris, vous êtes d’un contact facile, d’un abord disponible et d’une agréable sociabilité. Curieux, séduisant, soucieux de plaire et d’attirer sur vous une attention bienveillante, vous êtes toujours disponible pour nouer des relations avec autrui, vous mettre à l’écoute de ce qui se passe autour de vous et guetter le moindre signe de connivence pour en faire un terrain d’entente. Prêt à bien des concessions diplomatiques pour vous faire accepter, habile manœuvrier des relations humaines, courtois, prévenant et avenant, ouvert et souriant, vous est si doué pour arrondir les angles que vous n’avez aucune difficulté pour nouer des alliances sans vous faire d’ennemis.
▶ Vos défauts : trop libéral, trop soucieux de vous mettre bien avec tout le monde, vous vous complaisez souvent trop dans les mondanités, les curiosités et les séductions futiles et sans intérêt. À trop faire de concessions aux autres, il vous arrive trop fréquemment d’abdiquer de tout point de vue propre, de toute idée originale. Excessivement insouciant et décontracté en dépit de vos ambitions, vous vivez au fil de vos désirs, de vos rencontres d’un jour et de vos intérêts spontanés sans paraître vous préoccuper ni du lendemain ni de la nécessité de vous bâtir de solides sécurités. Vous ne supportez pas que la dynamique de votre bon plaisir soit limitée par quelque contrainte ou discipline que ce soit.
▶ Vos qualités : avec vous, c’est un peu “ralliez-vous à mon panache blanc !”. Volontaire, organisé et décidé, vous avez toutes les qualités d’un fédérateur, doué pour trouver les points communs entre êtres, choses et situations et les piloter dynamiquement vers les buts ambitieux que vous vous êtes fixés. Infatigable négociateur aux convictions bien tranchées, vous savez vous mettre à la place des autres pour évaluer quelles menues concessions vous pouvez leur faire pour qu’ils coopèrent avec vous et qu’ils ne se mettent pas en travers de votre chemin. Etre de principes et de hautes exigences, vous savez vous mettre au diapason de votre milieu pour y conquérir la (haute) place que vous estimez être la vôtre.
▶ Vos défauts : vous êtes trop persuadé que vous seul êtes à même de trancher autoritairement et souverainement à la place des autres dès qu’il s’agit de définir les valeurs et normes collectives. Arbitraire et jusqu’au-boutiste dans vos convictions, vous avez trop tendance à penser qu’il vous suffit de prendre des décisions sans appel pour que les choses se passent exactement comme vous les avez planifiées, comme si le réel n’était censé imposer aucune limitation à votre insatiable soif de toute-puissance. Les démentis cinglants que vous infligent les faits ne semblent rien pouvoir vous apprendre : quoi qu’il arrive, vous vous obstinez à contrôler, à organiser, à maîtriser, à planifier, même à vide, même pour rien.
Inversement, les réponses de Bruno Masure aux questions devraient montrer qu’il ne correspond pas du tout au portrait suivant :
Vous êtes avant tout un pragmatique organisé. Dynamique, jovial, bon vivant, entreprenant, vous prenez tout à fait au sérieux les réalités de l’existence dont vous n’entendez perdre aucune opportunité. Vous avez du savoir-faire, du bon sens, une logique pratique qui vous permet de prendre les problèmes concrets à bras-le-corps et de les orienter au mieux de vos intérêts. Empirique et raisonnable, soucieux de prospérité économique, vous savez tirer de vos expériences des leçons simples, utiles et rentables. Vous savez mettre de l’ordre dans votre ressenti des choses, discipliner votre vécu, hiérarchiser vos envies et besoins, réguler votre activité en fonction de normes précises. Confiant, sûr de vous, vous vous sentez à l’aise dans le monde des réalités matérielles dont vous faites le tremplin de vos ambitions. Expansif, enjoué, plutôt optimiste, vous vous donnez les moyens de pouvoir jouir sainement et en abondance des bonnes choses de la vie sans jamais perdre de vue vos intérêts pratiques. Chacun de vos actes est utile, productif, organisé, orienté vers une finalité précise.
Vous savez ce que vous voulez, et vous vous donnez les moyens qu’il faut pour l’obtenir. Ambitieux, plein d’autorité, impérieux, soucieux de votre impact social, vous entendez pleinement jouer le rôle qui est le vôtre dans la société à laquelle vous appartenez. Vous êtes toujours prêt à prendre l’initiative pour échanger, négocier, coopérer avec autrui, vous rendre utile pour vous mettre en valeur. Vous avez des talents de pédagogue, d’avocat, de diplomate, de meneur d’hommes et possédez au plus haut point l’art du langage : vous savez avec aisance et clarté communiquer vos volontés, expliquer vos intentions, convaincre vos interlocuteurs du bien-fondé de votre vision du monde. Vos jugements sont impérieux, frappés au coin du bon sens. Travailleur, gestionnaire, volontaire, doué du sens de l’organisation, vous vous imposez comme homme d’expérience et êtes doué pour mettre du classement, de la logique et de l’ordre dans tout ce que vous faites. Vous voulez être reconnu pour vos compétences concrètes, pour votre aptitude à vous plier à la règle du jeu social, à vous rendre utile si ce n’est indispensable.
Françoise Hardy : Autant la Vierge, votre signe Ascendant, où le jour court à sa perte, porte — comme le symbole l’évoque — au repli plus ou moins anxieux sur soi par crainte de perdre le contrôle, autant la Balance ouvre à la vie associative, branche sur l’actualité du moment, ouvre aux rencontres nouvelles. Ces deux incitations — branché par la Balance, débranché par la Vierge — sont-elles aussi fortes l’une que l’autre, ou l’une l’emporte-t-elle nettement sur l’autre ?
Bruno Masure : Sans être un spécialiste, j’avais dans l’idée que la Balance est hésitante alors que la Vierge est méthodique, organisée, etc. Je me sens comme ça : à la fois extrêmement organisé dans la vie quotidienne et perpétuellement en train d’osciller entre a et b. Pour donner un exemple caricatural, j’ai été invité à un week-end de ski — le genre de choses que l’on propose à ceux qui bénéficient d’une relative notoriété —, où je n’avais pas spécialement envie d’aller pour plusieurs raisons. J’ai quand même préparé mon sac, j’ai pris un taxi jusqu’à Orly, pour finir par faire demi-tour une fois arrivé là-bas. J’ai donc perdu ma journée et me suis reproché d’être le roi des cons. Etre à ce point dans le “j’y vais-j’y vais pas” crée un réel problème !
La Vierge porte autant que la Balance à se perdre en hésitations, mais pas pour les mêmes raisons. La Vierge incite à se demander si c’est faisable, sûr, utile ou non… La Balance est surtout retenue par les risques de mésalliance…
D’un côté, je suis attiré par l’opportunité de rencontrer des gens intéressants sur lesquels je ne risque pas de tomber en descendant ma poubelle, de l’autre, j’ai peur de perdre mon temps, D’où mes hésitations. Si j’y vais et que rien d’intéressant ne se passe, je me mords les doigts de ne pas être resté chez moi avec mes chats et un bon bouquin ou un bon film. C’est la raison pour laquelle je décide, en général, de rester chez moi.
La Vierge porte à beaucoup se protéger, alors que la Balance porte à ne pas se protéger assez…
Sur ce plan, je suis totalement Vierge. Je me reproche même souvent de trop me protéger, de ne pas aller assez souvent vers les autres. C’est dû autant à une forme de timidité qu’à la peur de perdre mon temps.
La Vierge porte à s’angoisser par rapport à tout ce qui se passe d’inquiétant dans le monde…
Ce n’est pas de l’angoisse, mais plutôt de la colère, du moins de l’énervement à propos de tout ce qui ne fonctionne pas comme ça devrait. Savoir qu’il y a trente mille personnes qui meurent de faim chaque jour dans le monde, m’insupporte littéralement, sans que cela m’inquiète à mon propre sujet, puisque j’ai la chance d’être à l’abri de ça.
Êtes-vous plus cigale ou plus fourmi ou autant l’un que l’autre ?
Je suis fourmi, ce qui est l’expression d’une forme d’angoisse due en partie au fait que ma carrière a été assez chaotique. Après avoir été salarié pendant une quinzaine d’années, ça s’est arrêté, et du jour au lendemain mon statut est devenu très précaire. L’idée, c’est de garder à l’esprit que même si ça marche bien pour l’instant, tout peut s’arrêter. On est sur un fil très fragile — je n’ai aucune idée par exemple de ce que je ferai la saison prochaine —, si un jour plus personne n’a envie de me faire travailler à la radio ou autre, il faut bien que j’aie de quoi nourrir mes chats et payer le gaz… D’où la nécessité du petit bas de laine…
Uranus, votre planète dominante, tout comme la Vierge d’ailleurs, incitent à ne pas pouvoir ni vouloir demander quoi que ce soit à qui que ce soit. Or quand on n’a plus rien, on se retrouve en demande…
C’est en effet essentiel pour moi de ne rien devoir à personne, garder mon autonomie, mon indépendance…
Ce qui définit le mieux la Balance, est la problématique adhésion-évitement : ce Signe rend solidaire, mais jusqu’à un certain point seulement. Tout conciliant qu’il soit et justement parce qu’il l’est fondamentalement, le natif du Signe préfère s’esquiver dès qu’il sent le moindre risque de discordance ou d’aliénation. Est-ce votre cas ?
Oui, par rapport à la famille par exemple et même dans les groupes : je ne suis pas asocial, mais quand je m’ennuie, il faut que je puisse m’en aller…
Avez-vous l’impression de percevoir plus finement que la moyenne la petite fausse note qui nuit à l’harmonie d’un groupe ou d’une ambiance ?
Peut-être même un peu trop. Par moment, je me dis que je suis un peu parano. J’ai le sentiment de sentir des mauvaises ondes quand il n’y en a pas forcément…
La conjonction Lune-Neptune en Balance favorise les sentiments d’empathie. Avez-vous l’impression d’être particulièrement perméable et sensible ? Si oui considérez-vous cela comme une fragilité ? Quand on a l’aptitude de se mettre à la place des autres, on se fait piéger, on est trop gentil…
Je me sens trop gentil par rapport au milieu dans lequel j’évolue. C’est un milieu où sur le plan professionnel, les gens ne se font pas vraiment de cadeaux, n’ont pas d’états d’âme et sont prêts à marcher sur le ventre des autres pour avoir un job, etc. Je suis l’inverse de ça et j’ai le sentiment d’être un peu trop tendre pour ce genre de milieu.
C’est ainsi que l’on vous perçoit…
En même temps, j’ai dans la tête que tout ça n’a aucune importance, que c’est totalement vain… On va tous dans le trou, alors à quoi bon se battre pour quelque chose de forcément fugace… Quand je vois des journalistes qui manœuvrent pour avoir leur photo ici ou là, qui sont au ras du bitume… à la fois je comprends, ça peut même m’amuser, et, parallèlement, à l’échelle cosmique, ça me semble d’une telle dérision…
Diriez-vous, malgré tout, que vous êtes quelqu’un d’ambitieux ?
Non, justement. Pas assez en tout cas. Tout au moins par rapport à mon milieu professionnel, où les gens ont toujours des tas de projets en main, sont toujours en train de téléphoner, de faire des propositions, d’envoyer des fax, de discuter, d’organiser des cocktails ou d’y aller dans l’espoir de rencontrer des personnes susceptibles de leur donner un coup de pouce ou autre… Moi, c’est l’inverse. Les idées sont là, mais comme en même temps j’ai… non pas une paresse… mais le sentiment que tout ça n’est pas vraiment essentiel, que l’on peut très bien s’en passer, je ne fais pas les démarches qu’il faudrait… J’ai de bons concepts et comme je ne sais pas les vendre, ils me passent sous le nez du simple fait que d’autres qui ont eu globalement les mêmes, ont su les vendre et pu les développer… Il n’est bien sûr pas question de leur en vouloir, puisque je n’ai pas levé le petit doigt.
Astrologiquement, la difficulté à se vendre peut être imputée à la faiblesse de Jupiter dans votre ciel. Bien que moins faible, Mars qui fait les battants, ne fait pas partie de vos dominantes…
Il y a toujours cette question de l’“à quoi bon”, en même temps, je ne tombe pas dans l’angélisme et ne me laisse pas marcher sur les pieds : quand on me cherche, on me trouve. C’est paradoxal : bien qu’en gros l’attitude de fond soit “je m’en fous”, je ne me laisse pas mener à l’abattoir et peux réagir violemment à certaines situations, quand par exemple je suis de mauvaise humeur et tombe sur quelqu’un de très désagréable.
On ne vous imagine pas agressif…
Je suis un non-violent, je déteste les bagarres. Si je vois des gens qui se tapent dessus, ça me bloque totalement et il vaut mieux d’ailleurs que je n’intervienne pas dans ce genre de situation, car je ne sais pas me battre.
Autant la Balance vous rend apte au dialogue, autant Uranus vous incite à avoir des convictions qui supportent mal la contradiction…
C’est une bonne chose d’avoir des convictions, même si ça débouche sur un certain sectarisme. Je n’aime pas les ventres mous qui sont d’accord avec tout le monde…
C’est pourtant parfois le défaut de la Balance — quand Uranus n’est pas dans les dominantes — qui peut s’avérer trop conciliante, trop consensuelle… Il y a en vous à la fois un potentiel de douceur par Lune-Neptune en Balance et de dureté par Uranus.
Dans les discussions politiques, je peux très vite me mettre en colère et il arrive que l’on me reproche de rester bloqué sur mes positions…
En même temps, la Balance donne un sens poussé de la complémentarité des contraires…
Je respecte davantage les gens qui ont une conviction, même si elle est totalement opposée à la mienne, que ceux qui s’en foutent, qui n’ont pas d’opinion, qui sont des sortes de bouchons flottants…
Uranus rend jusqu’au-boutiste…
Il y a ce problème “j’y vais-j’y vais pas” qui peut prendre des proportions pénibles, j’ai beaucoup de mal à m’y mettre, mais quand j’y vais, j’y vais…
Vous n’aimez sans doute pas renoncer à quelque chose que vous avez mis en route…
Pas vraiment. Ne serait-ce que d’un point de vue utilitaire, pour ne pas gâcher le boulot qui a déjà été fait… Quand on a passé des heures à bosser, autant que ça serve à quelque chose.
Le Signe de la Balance porte à avoir besoin d’un vis-à-vis, d’un partenaire, d’un interlocuteur…
Moi non. Je suis un solitaire. Je peux passer une journée sans parler à personne, sans voir personne, ça ne me perturbe pas du tout. S’il y a une chose que je déteste, ce sont les gens qui viennent chez vous à l’improviste. C’est presque un viol et d’ailleurs je n’ouvre pas. J’aime gérer mon temps. Quand j’ai envie de voir des gens, j’y vais parce que je l’ai décidé, mais il ne me viendrait pas à l’idée de débarquer chez quelqu’un sans prévenir.
Vous avez pourtant toujours vécu une vie d’équipe, de groupe…
La présentation d’un journal télévisé est, en effet, un travail collectif : le présentateur est l’émanation d’un groupe. Quand ça s’est arrêté, le fait de passer d’un extrême à l’autre m’a forcément perturbé dans la mesure où après l’agitation d’une salle de rédaction où tout le monde fume, s’engueule, discute, déconne, etc, ça fait quand même un drôle d’effet de se retrouver seul chez soi dans le silence. Sinon, la vie de groupe est quelque chose qui me plaît et que j’ai voulu, parce qu’elle a lieu dans le cadre d’activités ponctuelles où le groupe ne s’impose pas, et que je sais qu’après le temps de préparation et de diffusion, je vais retrouver mon calme et ma solitude…
L’uranien préfère faire cavalier seul ou être à la tête du groupe…
Mon vrai truc, c’est l’écriture, c’est d’être tout seul devant ma feuille de papier. L’acte d’écrire est un véritable plaisir pour moi. Même quand je sue sang et eau parce que ça ne vient pas, je suis bien plus heureux dans cette activité-là que dans toute autre. Cela m’intéresse et m’excite bien plus que de faire le con à la radio ou à la télé. Y a pas photo et de moins en moins d’ailleurs.
Autant par Uranus on est impliqué à fond dans ce qui intéresse au point parfois de manquer de recul, autant par Saturne (en aspect de la conjonction Soleil-Lune), il y a une volonté de recul, un besoin d’analyser les choses, de se fier à la réalité des faits… Uranus porte à être réducteur, Saturne fait aller vers la complexité…
C’est une déformation professionnelle obligée…
Pas forcément : beaucoup de journalistes sont plutôt portés à simplifier les faits ou à les sélectionner en fonction de leur conditionnement idéologique…
Dans le cadre d’une campagne électorale par exemple, si les chiffres que l’un avance ne sont pas ceux de l’autre, je cherche toujours à connaître les données objectives et à décortiquer les argumentations, pour ne pas propager n’importe quoi, savoir qui est de bonne foi et le dire, y compris quand celui qui ment est de mon camp.
Vous considérez-vous comme aussi sensible (Lune/Neptune) que passionnel, (Uranus/Vénus) ou plus l’un que l’autre ?
Je suis facilement ému, du style à pleurer au cinéma, mais en ce qui concerne la passion, la rationalité l’emporte : j’ai besoin de garder le contrôle pour ne pas me laisser déborder par les sentiments qui peuvent mener trop loin et rendre malheureux. Mon côté Vierge sûrement.
Uranus aussi, surtout quand il tient Vénus sous sa coupe.
Ça s’est accentué en vieillissant : les coups reçus sur le plan sentimental incitent à finir par se méfier des emballements et des coups de foudre.
Cela revient à dire que vous êtes encore sujet à ce genre de choses.
C’est plutôt rassurant. Ce ne serait pas drôle d’être en permanence dans le contrôle de soi.
La disposition de toutes vos planètes à l’Est de votre ciel n’est pas courante. Diriez-vous que, tout bien pesé, votre parcours a été déterminé davantage par vos aspirations, vos démarches personnelles, que par les circonstances extérieures ?
C’est vraiment les deux. Même si j’ai voulu être journaliste, la hasard et la chance ont joué un rôle très important. Il y a les choix que l’on fait soi-même, surtout en négatif d’ailleurs : on choisit ce qu’on ne fait pas et je sais beaucoup plus ce que je ne veux pas faire que ce que je veux faire. Et puis il y a le destin. J’y crois beaucoup, notamment dans les rencontres amoureuses. Qu’est-ce qui fait que vous allez rencontrer une personne donnée, à un moment x, dans un lieu x, alors que vous n’auriez pas dû vous trouver dans cet endroit précis, à ce moment précis ? La part du hasard est considérable.
On peut considérer ce genre de choses sous l’angle du hasard pur et sous l’angle inverse. Est-ce à dire que vous adhérez à cette idée, dérangeante pour certains, de l’interchangeabilité des relations qui comptent ?
Oui. Quand on rencontre quelqu’un à un arrêt d’autobus par exemple : statistiquement, il y a une chance sur un milliard pour se trouver au même endroit, à la même heure, au même arrêt de bus ! Ça me trouble : une minute plus tard, une minute plus tôt et la rencontre n’avait pas lieu. Mais cette glorieuse incertitude me rend optimiste : rien n’est écrit, tout peut arriver à tout instant.
À condition d’être prêt pour ça. Ça me surprend que vous arriviez à aborder quelqu’un d’inconnu qui vous attire…
Je suis très timide, mais ça peut arriver, disons, une fois sur dix.
Avec Jupiter, Mercure, qui domine généralement dans les ciels d’humoristes, est la planète la plus faible de votre ciel.
Je ne suis pas un humoriste de métier, mais l’humour fait vraiment partie de ma façon d’être, bien qu’il soit sans doute une façon tant de cacher une forme de mélancolie, que de lutter contre la timidité.
Le mercurien est joueur, décontracté, il a besoin de légèreté, d’insouciance, il apprécie les relations multiples et non impliquantes… Mercure ce sont les copains-copines, plus que les vrais amis…
L’humour n’est pas une posture pour moi, je ne cherche pas à en faire, ça vient tout seul, c’est vraiment ma forme d’esprit. Mes vrais amis ont d’ailleurs tous un humour fou et assez ravageur. Qui se ressemble s’assemble. On s’ennuie tellement moins avec ceux qui ont de l’humour, qu’avec les gens trop sérieux et pontifiants !
Texte paru dans Astrologos, septembre 2002.
Le petit livre de la Balance
par
49 pages. Illustrations en couleur.
Ce livre présente et explique les trois zodiaques : celui du décor des constellations, celui de l’astrologie traditionnelle basé sur les Quatre Éléments symboliques (Feu, Terre, Air & Eau) et celui de l’astrologie naturelle basé sur les phénomènes astronomiques objectifs.
Interprétation de la Balance selon la symbolique classique et selon ses réflexes dans le zodiaque naturel (force, vitesse, équilibre) ; interprétation de la Balance en fonction des planètes dominantes ; le Signe solaire & le Signe Ascendant.
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