Depuis l’aube de l’humanité, l’homme s’est interrogé sur son avenir proche ou lointain. Il a imaginé de très nombreuses techniques pour le prévoir, et ainsi pour essayer de parer aux coups du sort ou pour lancer ses entreprises au moment le plus favorable. L’astrologie, la voyance et les tarots figurent parmi ces “méthodes prévisionnelles” les plus connues. Qu’est-ce qui les distingue ?
Depuis l’aube de l’humanité, l’homme s’est interrogé sur son avenir proche ou lointain. Il a imaginé de très nombreuses techniques pour le prévoir, et ainsi pour essayer de parer aux coups du sort ou pour lancer ses entreprises au moment le plus favorable. L’astrologie, la voyance et les tarots figurent parmi ces “méthodes prévisionnelles” les plus connues. Qu’est-ce qui les distingue ?
Vu depuis le présent immédiat, l’avenir, c’est l’inconnu. Et l’inconnu, c’est le manque de points de repères, l’angoisse de l’imprévu ou l’espoir de temps meilleurs. Que va-t-il se passer ? Les jours, les mois ou les années qui nous attendent seront-ils fastes ou néfastes ? L’avenir est-il écrit quelque part ? Et si oui, où ? Existe-t-il un grand livre de la destinée où notre futur est définitivement inscrit et prévu ? Ou bien le futur n’est-il qu’un écran de cinéma sur lequel nous projetons nos désirs et nos fantasmes ?
Peut-on vraiment prévoir l’avenir ? Les météorologistes ne voient pour l’instant pas plus loin que le bout de leur nez : une semaine au maximum, et encore, leurs prévisions sont souvent démenties par les faits. Les futurologues-économistes ne cessent de se tromper lorsqu’ils prédisent les taux de croissance ou les cours de la bourse. En fait, l’avenir est largement imprévisible avec des moyens et des méthodes rationnels. Donc, comme disait Voltaire, “les astrologues ne sauraient avoir seuls le privilège de toujours se tromper.”
Pour ne pas confondre astrologues, tireuses de cartes et voyantes, il est indispensable de distinguer prévision et prédiction. Prévoir n’est pas prédire. Prévoir, c’est extrapoler un ou des futurs possibles à partir de la situation présente où nous nous trouvons. Si vous constatez que les hirondelles volent bas depuis quelque temps, vous pouvez prévoir que les risques de pluie sont très élevés, même si vous ne savez pas tout des mécanismes de la pression atmosphérique, phénomène naturel auquel réagissent les hirondelles. En revanche, vous serez incapable de prédire exactement quand et où la pluie va tomber, en quelles quantités et pour combien de temps… à moins que vous ne soyez dans le secret des dieux ou, en d’autres termes, que vous ayez une intuition phénoménale.
Les astrologues prétendent être capables de prévoir, mais non de prédire. Si un astrologue vous prédit quoi que ce soit, dites-vous bien que c’est un escroc, un ignorant, un charlatan… ou qu’il est un peu voyant. Dans ce dernier cas, si ses prédictions se révèlent exactes, ce seront ses dons de voyance qui en seront la cause, et non sa connaissance de l’astrologie.
Les cartomanciennes ou les voyantes prétendent au contraire être capables de formuler des prédictions exactes quant à la nature des événements qui vous attendent. Le problème est que la plupart des professionnels des cartes du Tarot et de la boule de cristal ne “voit” rien du tout. Une infime minorité a réellement une intuition et une prescience de l’avenir. Mais comment les reconnaître au milieu d’une majorité d’illuminés et de profiteurs cyniques des détresses humaines ?
Le Tarot est d’abord et avant tout un jeu de cartes, c’est-à-dire une collection de rectangles de carton sur lesquels ont été imprimées des images symboliques. Au début, il y a très longtemps, le Tarot ne servait qu’à jouer… au tarot par exemple. À partir du XVIe siècle après J.-C., occultistes et alchimistes se sont mis à l’utiliser comme un outil de prévision et de prédiction.
Le Tarot de Marseille est à la fois le plus célèbre et le préféré des cartomanciens. Il se compose de 78 cartes, aussi appelées “lames” ou “arcanes”. Il est divisé en 21 “arcanes majeurs” et 56 “arcanes mineurs”. Seule la carte “le Fou” ne comporte pas de numéro, sans doute parce que les fous sont au fond inclassables et indéchiffrables. En interprétant les 21 + 1 arcanes majeurs, le cartomancien prétend pouvoir prédire le destin de son consultant, qui sera affiné et précisé grâce aux arcanes mineurs.
Chacune des cartes a diverses significations : ésotérique, astrologique, symbolique et numérologique. Les tarologues piochent arbitrairement à l’intérieur de ces significations. Selon l’ordre dans lesquelles sortent les lames et selon leurs techniques particulières, ils vous prédiront la ruine ou la fortune en amour, en santé ou en affaires.
Seul un fou peut penser que l’avenir est écrit dans des lamelles de carton imprimé. La taromancie n’est pas une science. Les cartes ne servent que de supports visuels à l’imagination, aux projections, aux délires, aux visions ou intuitions du cartomancien. Un tarologue démuni de flair psychologique et d’intuition ne verra jamais dans les cartes que les fantaisies de son imagination… qu’il vous fera presque toujours payer très cher. Dans le meilleur des cas, le Tarot n’est qu’un “support de voyance”, plus ou moins efficace selon celui ou celle qui l’utilise. Ce qui est important, ce n’est donc pas le Tarot, mais la cartomancienne. Une tireuse de cartes sans intuition ou don de voyance est comme un couteau sans manche auquel il manque la lame : elle brasse des illusions et ne sert à rien.
Qu’est-ce que la voyance ? D’où vient ce don qui permet à certains individus de prédire l’avenir avec un maximum de clarté et de précision ? Mystère…
Soulignons tout de suite que le nombre d’authentiques voyants — c’est un fait, ils existent, même si c’est dérangeant — est extrêmement réduit. La plupart des voyants ne voient rien du tout, mais extrapolent un futur hypothétique en se basant sur les chimères de leur propre imaginaire et sur le comportement de leurs consultants. Sans être un sceptique fanatique, on peut considérer que pas plus de 1 % de ceux qui se déclarent voyants ont un don réel. Et ce ne sont généralement pas les plus connus et les plus médiatiques, c’est vous dire…
Comment un phénomène aussi étrange que celui de la voyance peut-il être possible ? Pour l’expliquer, peut-être faut-il remettre en question nos conceptions sur le Temps. Nous avons l’habitude de considérer que le Temps se déroule linéairement sur une flèche qui part du passé et passe par le présent pour se diriger vers l’avenir. Dans cette optique, on ne peut connaître les effets (l’avenir) que si l’on connaît les causes passées ou présentes. Étant donné qu’on ne connaît jamais toutes les causes, l’avenir serait au mieux un peu prévisible, au pire pas du tout prédictible.
Mais il existe une autre conception du temps, que les ésotéristes et les mystiques n’ont jamais ignorée, mais que les physiciens modernes commencent seulement à découvrir et expérimenter : il s’agit du temps synchronique et simultané. Dans cette perspective, le Temps n’est plus seulement une flèche orientée vers l’avenir, mais une réalité globale où passé, présent et futur sont contenus dans chaque instant qui passe. Les voyants auraient alors des “antennes” plus sensibles que les nôtres, qui leur permettraient de “voir” l’avenir dans le présent.
Certains font de la voyance “pure”, sans support d’aucune sorte. D’autres ont besoin de passer par des objets intermédiaires, comme par exemple les boules de cristal. L’avenir n’apparaît pas dans ces boules, pas plus qu’il n’est inscrit dans les lames du Tarot : ce sont les voyants qui en se concentrant sur elles, stimulent leur don de vision… à moins de croire que le carton imprimé, le cristal et le marc de café ont des propriétés magiques qui leur permettent de mieux révéler le temps global que la soie, l’émeraude ou la lie de vin.
Il faut enfin savoir que la voyance authentique est un phénomène discontinu : on n’est pas voyant 24 h sur 24, ni tous les jours de la semaine. Ceux qui prétendent “voir” sans arrêt sont des menteurs et des escrocs. Et ne parlons pas des voyants par téléphone et minitel…
Un véritable astrologue ne se sert ni de Tarots, ni de boules de cristal pour se pencher sur l’avenir, mais de tables astronomiques qui lui permettent de savoir à quel moment de son cycle telle ou telle planète se trouve. Connaissant la nature, le “profil” astro-psychologique de cette planète, il peut prévoir qu’elle marquera telle ou telle période de son empreinte.
C’est ainsi qu’au moment de sa naissance, chacun de nous hérite d’un véritable “échéancier planétaire” qui permet à l’astrologue de prévoir quelles seront les périodes les plus tendues et les plus détendues sur les plans affectif, social, spirituel, professionnel. Le passage d’une planète sur un point précis du thème natal se nomme “transit planétaire”. Lorsque l’astrologue constate par exemple que la planète Saturne va passer sur la position qu’occupait Mars à la naissance d’un individu, il sait que pendant un an environ, ce dernier se trouvera plus partagé que jamais entre les exigences de l’action immédiate et celles de la réflexion, du recul. Il peut donc prévoir que son consultant vivra dans ce climat astro-psychologique précis, mais s’il n’est pas voyant, il est incapable de prédire comment ce dernier va réagir à ce “climat astrologique”. Cela dépend de trop de paramètres extra-astrologiques : sa santé, son environnement affectif ou professionnel, etc.
Un astrologue peut donc vous faire la prévision suivante : “Dans deux ans, vous vous trouverez plus fréquemment que d’habitude dans des situations où vous vous demanderez s’il faut foncer ou prendre du recul.” Cette prévision sera exacte. Au cours de la consultation, il aura évalué si vous êtes plus apte à foncer qu’à prendre du recul, ou l’inverse ; en vous interrogeant sur la manière dont vous avez vécu les précédentes périodes similaires, il évaluera également quels sont les comportements les plus probables que vous risquez d’adopter dans ce type de situation, et pourra ainsi vous conseiller utilement sur la conduite à tenir dans l’avenir et sur les erreurs du passé à ne pas répéter. C’est tout. En revanche, si un astrologue vous prédit : “Dans deux ans, vous risquez d’avoir un accident de train parce que Saturne est en mauvais aspect à votre Mars”, fuyez, même si le soi-disant astrologue en question tient une rubrique hebdomadaire dans un célèbre magazine de programmes télé : l’astrologie seule ne permet pas de prédire des événements précis.
Article paru dans le n° 1 d’Astrologie naturelle (décembre 1997).
▶ Astrologie et voyance : la différence
▶ Comment choisir son astrologue ?
▶ Choisir son “devin”
▶ L’astrologie peut-elle prévoir l’avenir ?
Les significations planétaires
par
620 pages. Illustrations en couleur.
La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.
La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.
La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.
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Pluton planète naine : une erreur géante
par
117 pages. Illustrations en couleur.
Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.
Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?
Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !
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