Le thème de naissance est une représentation des positions qu’occupaient les planètes dans la sphère locale, c’est-à-dire pour un moment et un lieu d’observation terrestres. En ce sens, il fige et fixe ces positions planétaires. Les planètes n’en continuent pas moins de tourner autour du Soleil, et c’est précisément la régularité de leurs cycles et intercycles qui permet la prévision en astrologie.
De tous temps, les astrologues ont imaginé de multiples systèmes pour perfectionner leurs méthodes prévisionnelles. Il n’en est qu’une qui soit naturelle, c’est-à-dire qui respecte les réalités astronomiques qui fondent l’astrologie : c’est celle des Transits.
Un transit planétaire (en abrégé : PT, pour “position transit”) est le passage d’une planète sur le même degré de longitude écliptique qu’occupait une planète à la naissance (en abrégé : PN, pour “position natale”). Techniquement, l’interprétation des Transits consiste donc à comparer les structures natales du ciel à celles d’un moment ou d’une période quelconques après la naissance. La figure ci-contre représente les transits planétaires de Kepler le 26/09/2015 (cercle extérieur) sur son Thème natal (à l’intérieur).
La théorie et la pratique des Transits nous renvoient donc à celles des aspects et de la Théorie des âges. En effet, étudier un Transit n’est rien d’autre que d’évaluer les effets les plus probables de l’aspect que forme une planète en transit à une position planétaire ou dans une zone de valorisation natales. Et la Théorie des âges a pour fondement astronomique le retour de chaque planète sur la position exacte qu’elle occupait à sa naissance : c’est ce phénomène qui permet de différencier les stades de développement.
Comme un aspect, un Transit n’a pas besoin d’être exact pour être efficace. Il admet un orbe temporel (période d’une durée variable) à l’intérieur duquel il fait sentir ses effets.
Les durées des cycles sidéraux permettent de hiérarchiser la durée des Transits. Plus la planète est lente, plus longtemps elle restera sur et à proximité du même degré, engendrant ainsi un climat plus ou moins long.
En divisant la durée sidérale des planètes par le nombre de degrés (360) du zodiaque, on obtient leur temps moyen de présence sur un degré du zodiaque.
N’oublions pas que les orbites des planètes sont elliptiques, ce qui a pour effet que les planètes se déplacent beaucoup plus rapidement sur leur orbite lorsqu’elles sont très proches du Soleil (périhélie) que lorsqu’elles en sont le plus éloignées (aphélie). Prenons le cas de Pluton : son avance moyenne est de 1° 26′ par an. En 1991, il est proche de son périhélie et parcourt environ 2° 29′ en 1 an. En 1866, il était proche de son aphélie, et parcourait environ 0° 58′ en 1 an. Un transit de Pluton sur une planète à 21° du Scorpion sera par conséquent beaucoup plus court (quelque soit l’orbe temporel qu’on admet) que le même transit sur une planète à 21° du Taureau.
▶ Pluton : 250/360 = 0,69 an
▶ Neptune : 164/360 = 0,45 an
▶ Uranus : 84/360 = 0,23 an
▶ Saturne : 30/360 = 0.08 an
▶ Jupiter : 12/360 = 0.03 an
Admettons, comme pour les aspects, un orbe spatial de 10° avant et après le transit exact, soit 20° en tout. Cela nous donne, toujours pour les planètes lentes, les résultats suivants :
▶ Pluton : 0,69 × 20 = 13,8 ans
▶ Neptune : 0,45 × 20 = 9.0 ans
▶ Uranus : 0,23 × 20 = 4,6 ans
▶ Saturne : 0.08 × 20 = 1,6 ans
▶ Jupiter : 0.03 × 20 = 0,6 ans
Avec cet orbe total de 20°, un transit de Pluton sur un point précis du thème ferait en moyenne sentir ses effets pendant presque 14 ans, contre six mois seulement pour Jupiter… Quatorze ans, c’est très long, mais pendant cette période, les autres planètes, plus rapides, transiteront également en aspect au même point du thème, engendrant des “micro-climats” temporels à l’intérieur du “macro-climat” défini par les astres les plus lents.
Un autre phénomène céleste majeur permet, à l’intérieur de ces plages de temps, de préciser les temps forts d’un transit : il s’agit des rétrogradations.
Du fait des mouvements apparents, c’est à dire des interactions entre la vitesse de déplacement de la Terre et celle des planètes sur leurs orbites, les planètes (à l’exception du Soleil et de la Lune) semblent périodiquement se déplacer dans le sens inverse de celui du zodiaque. Ce phénomène, appelé rétrogradation, se produit lorsque la Terre, le Soleil et une planète se trouvent dans le même alignement.
Pratiquement, le début de ces périodes de rétrogradation est indiqué dans les éphémérides par le symbole ‘R’ placé entre le nombre des degrés et celui des minutes, et la fin par le symbole “D” (pour Direct). Pendant ces périodes, la planète transitante (PT) qui rétrograde peut stationner, pendant une durée plus ou moins longue, sur le même degré du zodiaque que la planète transitée (PN). Si c’est le cas, ces périodes sont marquées par l’intensification des effets du transit.
Pour comprendre les effets des Transits, il est nécessaire de les mettre en perspective, en les reliant à la fois à la Théorie des âges et aux structures de l’horoscope natal.
La Théorie des âges est basée sur les Transits de retour (conjonction) de chaque astre sur le degré du zodiaque qu’il occupait lors de la naissance. À 28 jours environ, la Lune transite par conjonction sa longitude écliptique originelle : fin du stade lunaire, début du stade mercurien. À 29 ans 167 jours, Saturne transite par conjonction sa position de départ, bouclant son premier cycle de révolution sidérale : fin du stade saturnien, début du stade uranien, etc. D’où l’importance du premier aspect par Transit que forme une planète avec sa position natale : il est l’occasion d’un tout nouvel apprentissage, d’une structuration encore inédite du système nerveux.
En généralisant, tout premier aspect d’une planète transitante (PT) à une planète transitée (PN) revêt une importance majeure et décisive pour le développement ultérieur de l’individu. Ainsi les planètes posent-elles régulièrement, par l’intermédiaire des Transits, des problèmes de resynchronisation des horloges internes, mémorisées à la naissance, avec les horloges externes (structure du système solaire à un âge ou un moment donné). À la naissance, l’individu reçoit passivement son “héritage céleste”, c’est à dire une certaine structure planétaire, laquelle induit un programme de développement dont les étapes majeures seront les périodes de transit. Les transits ont de ce fait un rôle actif, formateur et transformateur, demandant à l’être de se réadapter à un environnement céleste qui a changé depuis sa venue au monde.
Deuxième règle : moins un Transit est fréquent, plus il est important. Les transits des planètes très lentes (Pluton, Neptune, Uranus) à leurs positions natales sont les plus rares. Prenons l’exemple de Pluton : en admettant qu’un individu vive 100 ans, il ne connaîtra que les Transits de Pluton au 1er sextile (vers 42 ans en moyenne), 1er carré (vers 63 ans) et 1er trigone (vers 84 ans) de sa position natale. Dans ce laps de temps, il sera impossible à Pluton de transiter par conjonction ou opposition (aspects majeurs) toutes les planètes du Thème natal : il n’aura parcouru en 100 ans qu’une moyenne de 144° d’écliptique. À moins, bien entendu, que toutes les planètes ne soient regroupées sur cet arc d’écliptique et que Pluton soit le premier, dans le sens des Signes, de cette ribambelle. Et même dans ce cas, Pluton ne saurait transiter par conjonction les quatre axes (AS-DS-MC-FC) de la sphère locale.
Le rapport des durées entre planète transitante (PT) et planètes transitées (PN) est lui aussi essentiel.
La règle de ce rapport PT/PN est la suivante : plus la PT est lente, et plus la PN est rapide, plus le transit est important. On hiérarchise donc l’importance des PT dans l’ordre décroissant des révolutions sidérales, et celle des PN dans leur ordre croissant. En s’en tenant aux Transits inter-planétaires, le plus important est donc celui de Pluton sur la Lune et le moins celui de Pluton sur Neptune.
Exemple : à un moment donné, Jupiter transite en conjonction à Mercure natal, tandis que Pluton transite en trigone à Mars natal. Le climat général est certes plutonien, mais la conjonction l’emporte sur le trigone : Jupiter instaure un micro-climat dominant à l’intérieur du macro-climat plutonien… en attendant le prochain transit par conjonction d’une autre planète plus lente que Pluton, qui viendra remoduler, par son micro-climat à elle, le macro-climat plutonien.
Un transit est d’autant plus fort qu’il reproduit un aspect déjà présent dans le thème natal dans l’ordre suivant :
▶ à l’identique absolu : la PT transite donc sa position natale, bouclant un cycle complet.
▶ même aspect relatif : la PT reproduit le même aspect que dans le thème natal, mais sans transiter sa propre PN. C’est par exemple le cas d’un transit par carré avant (la PT précède la PN dans le sens des Signes, alors que la PT se trouvait dans le thème natal après la planète transitée dans le sens des Signes.
▶ même type d’aspect : la PT, consonante à la PN dans le thème natal, est en transit consonant quel qu’il soit avec la PN. Idem pour les dissonances : par exemple, la PT était au carré de la PN dans le thème natal et elle transite cette dernière en opposition.
Exemple : soit un individu né sous un trigone Vénus-Uranus, avec Vénus précédant Uranus dans le sens des Signes. Vers 28 ans, cet aspect se répétera. Si Uranus précédait Vénus, c’est une conjonction d’Uranus qui se produira à cette époque, relançant elle aussi la dynamique de l’aspect Vénus-Uranus natal.
Des Transits planétaires importants, marquant une période-clef dans la vie d’un individu, se manifesteront concrètement de différentes manières. La plus fréquente est celle de l’installation d’un nouveau climat psychologique. L’individu se sent de nouvelles envies, de nouveaux besoins, conformes à la nature de la planète transitante. Consciemment ou inconsciemment, c’est le temps d’un bilan qui va confirmer ou infirmer les orientations précédentes, inciter à persévérer dans la même voie ou à changer de cap, à remettre profondément en question un ordre ancien, selon la nature des planètes et des aspects en cause. On ne se sent “plus le même”, on éprouve la nécessité, claire ou insidieuse, paisible ou heurtée, de se réadapter à son environnement.
Cela ne va pas nécessairement de soi. Un Transit peut par exemple déclencher chez un individu de brusques poussées indépendantistes, alors que sa situation affective, professionnelle ou matérielle rend difficile, voire impossible, toute démarche indépendante. La période durant laquelle durera se transit se caractérisera alors par une ambiance d’attente stressante, des velléités d’autonomie rageuses se heurtant à la réalité de la situation présente, à moins que le Sujet ne se réfugie dans le rêve : sa vie nocturne sera alors riche d’envols d’aigles imaginaires et fantasmatiques, en compensation des impuissances de sa vie diurne… ce qui est peut-être un meilleur vécu du transit, après tout. Enfin, il se peut que le Sujet, au cours d’une telle période, se retrouve objectivement contraint de vivre une soudaine indépendance dont il n’a pas les moyens matériels ou psychologiques. Ce sera probablement un effet direct ou indirect des tensions qu’il aura créées autour de lui, de par les pressions internes refoulées dont il était l’objet.
Gardons le même exemple. Si le sujet dispose au contraire de tous les moyens extra-astrologiques nécessaires à ses aspirations indépendantistes, ou s’il sait se les donner, ou qu’il n’hésite pas à se jeter dans l’aventure, le transit sera ponctué d’événements. Ces événements seront provoqués ou non par le Sujet, fruits directs de ses prises de décision ou indirects du changement de vie qu’il aura créé. D’une manière ou d’une autre — cela dépend de la nature de la ou des planètes transitées — il s’affranchit, se libère, assume un nouveau statut dans ses relations avec le monde extérieur. Le Transit agit comme un galvanisateur, un stimulant, un révélateur de tendances puissantes mais jusqu’alors restées sous-jacentes.
Bien ou mal vécu, un Transit dissonant (carré, opposition, conjonction dissonante) peut être “accepté” ou “rejeté” par le Sujet. En effet, nous l’avons vu, un Transit met en œuvre deux facteurs : la planète transitante et la planète transitée, la première exprimant la tendance dynamique et actuelle (ce qui, d’une manière ou d’une autre, doit changer), et la seconde la tendance statique, basique (ce qui structure le thème, susceptible d’être changé). D’où plusieurs scénarii possibles :
▶ PT rejette PN : il y a conflit ouvert entre planète transitante et planète transitée, la première tendant à brimer ou étouffer les tendances qu’exprime la seconde. C’est fréquemment le cas lorsque la PT est dominante et la PN non-dominante.
▶ PT accepte PN et vice-versa : sans les renier, le Sujet accepte de modifier, avec plus ou moins de difficulté, les tendances exprimées par la PN en les accordant mieux à celles de la PT. C’est fréquemment le cas lorsque la PT est sous-dominante ou co-dominante.
▶ PT et PN se contrecarrent mutuellement : la PT entend imposer sa loi à la PN, qui résiste opiniâtrement. Il peut en résulter un conflit larvé débouchant sur une paralysie plus ou moins longues des tendances exprimées par les deux planètes. C’est fréquemment le cas lorsque la PT et la PN sont toutes deux dominantes ou de rang proche dans la hiérarchie planétaire.
▶ PN rejette PT : le Sujet maintient ses tendances natales (PN) contre la demande de changement qu’introduit la PT. C’est fréquemment le cas lorsque la PN est dominante et la PT non-dominante. Le Transit se manifeste alors par une période au cours de laquelle l’individu est sujet à des tentations de métamorphose auxquelles il résiste fortement.
▶ PT & PN dominantes : les effets du transits sont relativement prévisibles, sans surprise si le Transit est consonant : les deux tendances coopèrent pour le plus grand bénéfice de l’équilibre du Sujet. S’il est dissonant et que l’une des deux planètes était plus ou moins “refoulée”, le Transit marquera une période ou la tendance refoulée est susceptible d’émerger : le Sujet se découvre alors des talents ignorés et restructure son univers psychique en fonction de ces tendances jusque là restées en jachère. Le cas inverse est aussi possible : dans ce cas, le Transit aura pour effet de renforcer l’inhibition d’une tendance par l’autre.
▶ PT dominante, PN non-dominante ou PT non-dominante, PN dominante : tout dépend de la force relative de la PN. Si le Transit est consonant, la PT et la PN coopèrent, mais la PT conserve la maîtrise de la relation entre les eux planètes. Les effets les plus remarquables concernent le passage de la PT en conjonction ou Transit dissonant sur la PN n° 10 du classement (ou inversement) : cette période sera celle où le Sujet est susceptible de vivre ses plus grands “aveuglements” par inconscience, ses changements de cap radicaux, mais aussi ses plus grands éblouissements, conversions ou métamorphoses par brusque prise de conscience de ce qui jusque là lui avait totalement échappé. Parce qu’ils mettent en relation directe le conscient et l’inconscient du Sujet, les effets de ces Transits sont par excellence imprévisibles. Ce peut être une période tendue ou les repères psychiques du Sujet se trouvent pour un temps ébranlés, avant que tout ne revienne à la normale, une fois le Transit fini. Mais les effets du Transit peuvent aussi être beaucoup plus durables, métamorphosant en profondeur l’idée que le Sujet se faisait jusque là de ses aptitudes et l’incitant comme malgré lui à se dépasser, se transfigurer, prendre un nouveau départ.
▶ PT et PN non-dominantes : pour que les effets de ces Transits soient vraiment efficaces et perceptibles dans le vécu du Sujet, il faut qu’un transit impliquant à la fois une PT dominante et une PN très faible intervienne au cours de la même période. Dans ce cas, ces transits entre non-dominantes, surtout s’ils sont dissonants, peuvent renforcer le caractère “aveuglant”, “éblouissant” et radicalement transformateur de la période. Sinon, ces Transits ne concernent que des modulations ou remodulations discrètes de l’univers psychique.
Un Transit planétaire ne permet en aucun cas de prévoir des événements précis dans la vie d’un individu. Il est vain de chercher à prévoir, avec un Transit, la maladie, les accidents et la mort.
▶ Maladies : Certes, certaines maladies sont psychosomatiques. Elles peuvent être une réponse du corps à une problématique astro-psychologique induite par un Transit, problématique que le Sujet ne parvient pas à solutionner : conflit stressant entre deux ou plusieurs tendances, choix difficiles ou impossibles peuvent inciter le Sujet à somatiser son mal d’être ou son dysfonctionnement. Un Transit mal vécu, par le truchement de la psychosomatique, peut ainsi avoir des conséquences sur le plan de la santé physique ou mentale. Mais il est également vain de chercher dans le thème de naissance quel type de pathologie le Sujet est le plus susceptible de développer au cours d’une telle période : tout dépend de son “terrain” génétique, de ses faiblesses constitutionnelles, mais aussi des pathologies inhérentes à ses conditions de vie concrètes (pollution, etc). Enfin, toutes les maladies ne sont pas systématiques, loin de là. Les différentes formes de cancer en sont malheureusement une excellente illustration.
▶ Accidents : Il en va de même pour les accidents. Certes, un Transit mal vécu, de par le climat d’intense préoccupation qu’il peut occasionner chez le Sujet, est susceptible de faire baisser son attention, augmenter sa nervosité, de le rendre distrait ou impatient. Le risque qu’il provoque lui-même des accidents lors d’une telle période est indéniable… Mais il est des accidents graves dont nous sommes les victimes sans être responsables, des accidents collectifs (catastrophes aériennes ou ferroviaires) qui ne mettent en cause, ni la distraction, ni l’impatience des victimes, des accidents du travail qui sont la plupart du temps la conséquence de la négligence des employeurs, etc. Impossible de prévoir, avec les Transits, quel jour et à quelle heure un fou alcoolique vous foncera dessus, ou quand un terroriste posera une bombe à proximité de votre lieu de promenade.
▶ Mort : L’étude des Transits pour une période donnée ne permet absolument pas de pronostiquer la mort, qu’elle soit naturelle ou provoquée par la maladie ou le suicide.
Bien entendu, l’étude analytique et synthétique des Transits demanderait de plus longs développements. Sans même parler de la description des effets des transits, cette étude est en soi si complexe qu’elle demanderait à elle seule un ouvrage entier.
La Théorie des âges nous enseigne que, non seulement chaque stade de développement est “gouverné” par une planète, mais encore, plus subtilement, que chaque moment ou âge a sa propre structure temporelle, périodique et donc prévisible.
Prenons un exemple : l’âge de 42 ans. En ne prenant en compte, pour simplifier, que les cycles moyens des planètes lentes (de Jupiter à Pluton), il se produit à cette époque différents phénomènes :
▶ Pluton, dont la durée de révolution sidérale est de 249 ans, a parcouru en moyenne un sixième de son premier cycle (249/6 = 41,5). Il est en sextile (360°/6 = angle de 60°) à sa position natale.
▶ Neptune, dont la durée de révolution sidérale est de 165 ans, a parcouru un quart de son premier cycle (165/4 = 41,25). Il est en carré (360°/4 = angle de 90°) à sa position natale.
▶ Uranus, dont la durée de révolution sidérale est de 84 ans, a parcouru la moitié de son premier cycle (84/2 = 42). Il est en opposition (360°/2 = angle de 180°) à sa position natale.
▶ Saturne, dont la durée de révolution sidérale est de 29 ans 167 j, a déjà bouclé un cycle complet et se trouve à environ 153° après sa position natale.
▶ Jupiter, dont la durée de révolution sidérale est de 11 ans 315 j, a déjà bouclé, à 41,52 ans, 3 cycles complets et plus d’un 1/2 cycle. Il se trouve donc à environ 194° de sa position natale.
Ces structures cycliques peuvent être représentées sous une forme graphique : le thème d’âge. Pour procéder à la construction du thème d’âge, on trace un cercle ; sur ce cercle on marque, à gauche (par convention), le point ‘O’ (origine). On considère que ce point ‘O’ est le point de départ de tous les cycles planétaires à la naissance du sujet. Et pour chaque moment ou âge que l’on désire analyser, on inscrit, sur la circonférence du cercle, la position de chaque planète par rapport à son origine ‘O’.
Le thème d’âge se lit (par convention) dans le sens des aiguilles d’une montre. Mais, phénomène nouveau et intéressant, on notera l’apparition d’aspects d’âge, comme par exemple le trigone (120°) entre Uranus et Pluton, le carré (90°) entre Saturne et Pluton et le sextile (60°) entre Saturne et Neptune.
Comme le note J.-P. Nicola, “avec la théorie des âges, le temps humain, la signification des durées s’analysent autrement que par simple déroulement chronologique. De même que se décompose la lumière blanche au moyen d’un prisme, le thème d’âge indique l’organisation interne des composantes d’un moment ou d’un âge de la vie. On passe d’une dimension temporelle à une représentation des structures rythmiques : le ‘temps’ se formalise en schémas géométriques qui n’ont rien à voir avec la symbolique spatiale”.
Pour interpréter le thème d’âge monté pour 42 ans, on utilise la méthode suivante :
1). Les planètes qui, pour la première fois, et en tenant compte de la la hiérarchie de puissance des aspects (dans l’ordre : conjonction, opposition, carré, trigone, sextile), forment un aspect avec le point ‘O’ dominent sur les autres. Viennent ensuite les planètes pour lesquelles un aspect quelconque au point ‘O’ se répète.
Dans notre exemple, les aspects dominants du thème d’âge sont dans l’ordre : Uranus (opposition), Neptune (carré), Pluton (sextile), qui se produisent pour la première fois.
2). Les planètes qui, pour la première fois, et en tenant compte de la hiérarchie de puissance des aspects, forment pour la première fois entre elles un aspect sont sous-dominantes. Viennent ensuite celles pour lesquelles un aspect se répète. Si aucune ne répond au critère 1), ce sont celles qui répondent au critère 2) qui sont dominantes.
Dans notre exemple, les aspects sous-dominants du thème d’âge sont dans l’ordre : le carré Uranus-Neptune ; le trigone Uranus-Pluton (ces deux aspects relèvent du critère 1)), et sont de surcroît en aspect), puis le carré Saturne-Pluton, et enfin le sextile Saturne-Neptune.
En ne prenant en compte que les planètes lentes, l’âge de 42 ans relève de hiérarchie planétaire suivante :
▶ 1. Uranus.
▶ 2. Neptune.
▶ 3. Pluton.
▶ 4. Saturne.
▶ 5. Jupiter.
et de la hiérarchie des aspects suivante :
▶ 1. carré Uranus-Neptune
▶ 2. trigone Uranus-Pluton
▶ 3. carré Saturne-Pluton
▶ 4. sextile Saturne-Neptune.
C’est donc un âge extrêmement ‘T’ (Uranus-Neptune-Pluton) et ‘t’ (Saturne-Pluton). On en déduit que, quel que soit le thème, les 42 ans sont marqués par l’irruption ou la prise de conscience de valeurs profondes, négligées ou refoulées (‘T’) et, dans une moindre mesure, par une prise de distance critique vis-à-vis des expériences passées et présentes. Et pour procéder à une évaluation un peu plus fine des 42 ans, vous pouvez vous reporter aux interprétations des aspects correspondants.
Bien entendu, étant donné que les aspects admettent un orbe, il ne s’agit pas que de l’âge de 42 ans : en fait, c’est toute une période allant d’environ 38 à 44 ans qui est concernée.
Cette méthode permet d’interpréter les contenus astrologiques de n’importe quel âge. On s’aperçoit ainsi qu’il est des âges plus importants que d’autres. Ce phénomène fait partie intégrante des méthodes prévisionnelles en astrologie.
Encore faut-il, dans un deuxième temps, appliquer le thème d’âge (universel) au thème de naissance (particulier)…
3). Il est donc indispensable, dans cette optique, de tenir compte de la puissance relative des planètes à la naissance, lorsqu’on interprète un thème d’âge en fonction du thème natal spécifique d’un individu.
Exemple n° 1 : si Uranus, Neptune et Pluton sont dominants dans le thème d’un sujet, les 42 ans seront pour lui l’occasion d’un nouveau développement, d’une nouvelle dynamique de tendances profondes qu’il avait déjà, d’une manière ou d’une autre, actualisées. À 42 ans, si surprises et métamorphoses il y a, elles seront dans le droit fil d’un vécu déjà surprenant et métamorphique.
Exemple n° 2 : si Uranus, Neptune et Pluton sont faibles dans le thème d’un sujet, les 42 ans seront pour lui, soit une période où s’imposera à lui le sourd et incertain désir de changer ses structures de vie et de penser tout en s’inquiétant profondément des conséquences que pourraient avoir ces changements, soit une période, comme malgré lui, où il se surprendra à faire ou penser ce qu’il n’aurait jamais imaginé pouvoir arriver.
4). Les effets d’un âge particulier sur un individu particulier seront d’autant plus puissants que cet âge verra se répéter des positions planétaires ou aspects identiques à ceux de la naissance.
Exemple n° 1 : un sujet né sous un aspect Uranus-Neptune dominant vivra à 42 ans un temps très fort de son développement naturel, dans la logique — même si elle est déroutante — de ses comportements précédents.
Exemple n° 2 : un sujet né sous un aspect Uranus-Neptune non-dominant risque, à 42 ans, d’être surpris ou désagréablement perturbé par l’irruption de tendances qu’il négligeait en lui. Au pire (ou au mieux ?), au nom de l’équilibre acquis, il les combat et maîtrise avec succès, non sans quelques frustrations. Au mieux (ou au pire ?), il s’abandonne au vertige de l’inconnu, non sans une intense stupéfaction…
Un intercycle planétaire est la durée que mettent deux planètes pour revenir à la position exacte qu’elles occupaient à la naissance. L’intercycle entre deux planètes est d’autant plus significatif que ces planètes étaient en aspect mutuel dans le thème natal. Lorsque deux planètes en intercycle transitent en outre une tierce planète du thème natal, les effets sont d’autant plus puissants que les deux PT intercycliques sont dominantes et la PN faible, et vice-versa.
À titre indicatif, voici les intercycles des planètes lentes :
▶ Jupiter-Saturne : 19,86 ans
▶ Jupiter-Uranus : 13,81 ans
▶ Jupiter-Neptune : 12,78 ans
▶ Jupiter-Pluton : 12,46 ans
▶ Saturne-Uranus : 45,36 ans
▶ Saturne-Neptune : 35,87 ans
▶ Saturne-Pluton : 33,42 ans
▶ Uranus-Neptune : 171,43 ans
▶ Uranus-Pluton : 126,94 ans
▶ Neptune-Pluton : 489,13 ans
Exemple : soit un thème comportant une conjonction Jupiter-Saturne. Cette conjonction se reproduira tous les 19,86 années en moyenne.
Les intercycles se divisent en sous-périodes en fonction des aspects entre les deux planètes concernées.
Exemple : soit une conjonction Saturne-Uranus natale. Elle se reproduit tous les 45,36 ans en moyenne. Les dates auxquelles se produisent les conjonctions, sextiles, carrés, trigones et oppositions intercycliques Saturne-Uranus sont donc en moyenne :
▶ Conjonction n° 1 : 0 ans
▶ Sextile n° 1 : 7 ans 204 jours
▶ Carré n° 1 : 11 ans 124 jours
▶ Trigone n° 1 : 15 ans 43 jours
▶ Opposition : 22 ans 248 jours
▶ Trigone n° 2 : 30 ans 86 jours
▶ Carré n° 2 : 34 ans 7 jours
▶ Sextile n° 2 : 37 ans 292 jours
▶ Conjonction n° 2 : 45 ans 131 jours
Bien entendu, plusieurs aspects intercycliques peuvent se produire au cours d’une même période de la vie. L’interprétation en est d’autant plus complexe et délicate.
C’est, d’une part l’étude du Thème d’âge, d’autre part la hiérarchie des aspects natale qui permettent de hiérarchiser l’importance relative des intercycles simultanés.
Texte extrait du Manuel d’astrologie universelle, éd. Dervy, 1993.
▶ Astrologie mondiale : une méthode
▶ Le conditionnement en astrologie mondiale
▶ Orbes et transits de Pluton
▶ Chronologie des Aspects et Transits
▶ À propos d’un transit de Jupiter…
Les significations planétaires
par
620 pages. Illustrations en couleur.
La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.
La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.
La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.
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Pluton planète naine : une erreur géante
par
117 pages. Illustrations en couleur.
Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.
Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?
Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !
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