Comment choisir son astrologue, sa cartomancienne ou sa voyante ? Quels services peuvent-ils réellement vous proposer ? Quelles sont les différences entre ces trois voies d’approche ? Aucun organisme officiel et crédible ne sanctionne les compétences de ceux qui font métier de prédire ou prévoir l’avenir, dont le statut légal est identique à celui d’un chroniqueur hippique. N’importe qui peut se dire devin. Il suffit de visser une plaque sur sa porte et de se faire connaître grâce à la publicité. Comment alors distinguer un charlatan d’un honnête praticien ? Comment être sûr de ne pas se faire arnaquer ?
En France, on estime actuellement à 40 000 le nombre de devins divers, dont moins de la moitié sont recensés par le fisc. Un chiffre à comparer au nombre de médecins (environ 50 000), de curés (environ 30 000) et de psychanalystes (environ 4500). Le chiffre d’affaires annuel cumulé des “devins” est estimé à environ 1300000 euros (8,5 millions de francs lourds). Il s’agit donc, non seulement d’un marché florissant, mais aussi d’une très importante réalité sociologique, trop souvent sous-estimée.
Sont rangés dans la catégorie fourre-tout des “arts divinatoires” toutes sortes de méthodes et de pratiques dont certaines n’ont absolument rien à voir avec la divination (envoûtements et désenvoûtements, retours d’affection, sorcellerie, ventes de pentacles et d’amulettes, magie blanche ou noire, radiesthésie, etc.).
Restent donc les astrologues, cartomancien(ne)s et voyant(e)s qui constituent l’immense majorité des “devins”, les deux derniers étant nettement plus nombreux que les premiers, qui ne seraient qu’environ 300 à 500. Entre les trois, les limites sont souvent floues : par exemple, certains astrologues se disent également voyants, d’autres n’hésitent pas à accompagner leur interprétation horoscopique d’un tirage de Tarot ; certaines voyantes sont également cartomanciennes, etc. Il y a enfin ceux qui ne mélangent pas les genres : les “purs”.
De quels milieux sociaux proviennent-ils ? La majorité des voyant(e)s et cartomancien(ne)s est issue du sexe féminin, des classes populaires et son niveau d’éducation est très faible, mais il se trouve aussi parmi elle des personnes ayant une formation universitaire. Le profil général des astrologues est très différent. Les hommes y sont beaucoup plus nombreux, une majorité d’entre eux a un niveau d’études élevé et très souvent une formation universitaire. Pourquoi cette différence ? Probablement parce que, contrairement à la voyance qui est un “don” ou à la cartomancie qui fait essentiellement appel à l’intuition, l’astrologie est un savoir complexe qui demande de longues et difficiles années d’études avant de le maîtriser.
On estime que huit à dix millions de consommateurs consultent chaque année astrologues, cartomanciennes et voyantes. Les clients des devins sont très majoritairement des femmes de tous âges, probablement parce que celles-ci sont plus ouvertes au mystère et à l’irrationnel que les hommes. Ces consultants appartiennent à toutes les classes de la société.
Pour quelles raisons fait-on appel aux services des “devins” ? Les causes sont très variées, mais quatre émergent nettement du lot : l’amour, le sexe, l’argent et le pouvoir. Les consommateurs de divination ressemblent donc à tout le monde. Quelles questions posent-ils ? Ils veulent savoir si leur vie affective va s’améliorer ou pas, s’ils vont changer de profession ou gagner plus d’argent. Rien de bien extraordinaire donc : juste une angoisse diffuse de l’avenir, le besoin d’être rassuré sur son propre sort ou celui de ses proches, et surtout celui d’une écoute, d’une prise en charge, d’une aide.
Dans l’esprit du consommateur non-averti, astrologie, cartomancie et voyance se confondent. Ce sont pourtant des choses extrêmement différentes que seule l’étiquette “arts divinatoires” réunit abusivement.
Astrologie : L’astrologie est le savoir ou la science qui étudie les relations entre l’Homme et les astres du système solaire. Pour établir ses analyses, diagnostics ou pronostics, un astrologue se base sur les positions de la Lune, du Soleil et des planètes au moment de la naissance d’un individu, c’est-à-dire sur l’étude de phénomènes astronomiques. Pour un astrologue sérieux et compétent, le caractère divinatoire de l’astrologie est secondaire : il s’agit avant tout de faire comprendre à son client comment il fonctionne et comment il gère consciemment ou inconsciemment ses relations avec autrui. En ce sens, l’essentiel de son intervention ressemble un peu à celle d’un psychologue.
Ce n’est que dans un deuxième temps qu’il peut, en se basant sur sa connaissance des cycles et intercycles planétaires, essayer de prévoir, et non prédire, comment la situation de son client peut évoluer compte tenu de la manière dont il vit le présent. La différence entre prévision et prédiction est simple : prévoir, c’est envisager des probabilités, alors que prédire, c’est indiquer avec précision des événements à venir.
Un bon astrologue n’a pas besoin d’une intuition surdéveloppée ou de dons “surnaturels” pour pratiquer son savoir. Il lui suffit d’avoir longuement et sérieusement étudié son savoir, d’avoir un bon flair psychologique, un sens aigu de l’analyse et de la synthèse, du bon sens et du réalisme.
Cartomancie-voyance : Mettre ces deux méthodes divinatoires dans la même catégorie est un peu réducteur, mais légitime dans la mesure où elles ressortent davantage de l’intuition que de la raison. Certes, une cartomancienne doit apprendre les significations des cartes à synthétiser leurs diverses combinaisons. Contrairement aux assertions des astrologues, basées sur des réalités astronomiques, les significations des cartes sont de pures créations humaines.
Mais au bout du compte, dans la relation avec sa clientèle, c’est la qualité et la profondeur de l’intuition, de la sensibilité, du “feeling” de la cartomancienne qui sera déterminante. Sans intuition les lames de Tarot ne sont que des piles de cartons imprimés, et elle ne peut que rabâcher des stéréotypes qui n’aident en rien la personne qui la consulte. Avec un peu d’intuition et de flair psychologique, elle peut se révéler être une conseillère utile. Avec beaucoup d’intuition (on est alors aux frontières de la voyance), le Tarot n’est souvent pour elle qu’un support, un objet de médiation.
La voyance, lorsqu’elle et réelle et avérée (ce qui est très rare) est un tout autre phénomène. L’une des meilleures définitions de la voyance a été donnée par le chirurgien et biologiste Alexis Carrell dans son livre L’Homme, cet inconnu : “Les voyants saisissent, sans l’intervention des organes des sens, les pensées des autres personnes. Ils perçoivent aussi des événements plus ou moins éloignés dans l’espace et dans le temps. Cette faculté est exceptionnelle. Elle s’exerce sans effort, et de façon spontanée. Elle est simple à ceux qui la possèdent.” La voyance est donc en quelque sorte un “sixième sens” ou une forme supérieure d’intuition réservée à de rares privilégiés. Un voyant “pur” n’a besoin d’aucun support pour pratiquer cet étrange don qui permet de prédire avec précision des événements futurs, même si, pour rassurer ou satisfaire sa clientèle, il consent à utiliser les Tarots, une boule de cristal ou tous autres objets pour instaurer un espace de médiation concret avec son consultant.
Prendre la décision d’aller consulter un astrologue, une cartomancienne ou une voyante, c’est prendre des risques, et cela alors même qu’on traverse très souvent une période difficile ou douloureuse de son existence (très peu de personnes consultent par pure curiosité, ou encore lorsque tout va bien pour elles et leurs proches).
Le premier risque est de tomber au mieux sur une personne incompétente, au pire sur un charlatan ou un escroc. Comment éviter ces faux devins qui prospèrent sur le malheur d’autrui ? Nous vous donnerons quelques pistes pour y parvenir.
Le deuxième risque est de se tromper d’adresse : si vos problèmes sont d’origine psychologiques ou relationnels, il vaut mieux vous adresser à un astrologue… mais ce n’est pas systématique. En effet, il existe de mauvais astrologues qui ne vous seront d’aucune aide, voire se montrer nuisibles, et de bonnes cartomanciennes ou voyantes qui peuvent jouer un excellent rôle de conseillères et d’aides psychologiques.
Le troisième risque est bien évidemment d’ordre financier. Le prix moyen d’une consultation est d’environ 75 euros, pour une durée très variable, et peut aisément monter jusqu’au double ou au triple de cette somme en fonction de la notoriété, justifiée ou non, de la personne que vous consultez. Autant dire que ce n’est pas donné, et que l’on peut être amené à dépenser des sommes considérables si l’on est “accro” à la divination, out plus raisonnablement si l’on fait de nombreux essais pour enfin tomber sur quelqu’un de sérieux et compétent
Dans son éditorial du dernier numéro de la revue Clairvoyance, Jacques Mandorla, qui a mené de très nombreuses enquêtes approfondies sur le terrain, donne dix conseils (phrases en italique) pour éviter de se faire arnaquer. Nous les faisons nôtres, mais en les nuançant et en les développant. Voici quelles sont selon lui les caractéristiques d’un bon praticien de l’astrologie, de la cartomancie ou de la voyance :
▶ 1) “Il n’a pas besoin de faire de publicité dans les magazines ou d’être présent sur des salons : le bouche-à-oreille est sa meilleure carte de visite.” En principe et dans l’idéal, mais dans la réalité un peu moins simple. Un bon professionnel peut avoir besoin, pendant ses premières années, de se faire connaître de ses futurs clients grâce à la publicité et en fréquentant les salons spécialisés. Une fois ses dons ou connaissances reconnus, le bouche-à-oreille remplit pleinement son office. Se pose alors pour le consommateur le problème de se distinguer ses publicités de celles des charlatans. Un bon conseil : plus il se présente d’une façon sobre, discrète, sans promesses mirifiques, plus vous avez de chances de toucher le bon numéro.
▶ 2) “Il reçoit peu de clients chaque jour, sinon il fait de la divination a la chaîne, non personnalisée.” C’est parfaitement exact. Une consultation sérieuse et véritablement personnalisée demande une grande écoute et une forte concentration, ce qui est très épuisant nerveusement. C’est encore plus vrai dans le cas des astrologues, dont les consultations peuvent durer jusqu’à trois heures et qui ont souvent longuement étudié les thèmes de leurs clients avant de les recevoir. Dans le cas des voyantes réelles, il est avéré que leur “don” finit par s’épuiser à force de le gaspiller. Gare aux salles d’attentes surpeuplées donc.
▶ 3) “Il doit accepter que vous enregistriez la séance au magnétophone, ce qui vous permettra de vérifier plus tard le bien-fondé ou l’inexactitude de ses prédictions.” Nous irons même plus loin : s’il refuse cet enregistrement (pour le faire, certains prennent prétexte des “ondes” de ces appareils qui interféreraient avec leurs “dons”), vous devez être très méfiant. L’enregistrement a une autre utilité : celle de ne pas faire dire aux astrologues, cartomanciennes et voyants ce qu’ils n’ont pas dit et d’en avoir une preuve matérielle : très nombreux sont les clients qui entendent littéralement autre chose que ce qu’on leur communique.
Dans le cas particulier de l’astrologie, l’enregistrement est absolument indispensable. En effet, l’entretien est la plupart très intense, très chargé d’émotions, et ce n’est qu’en le réécoutant chez soi, au moins quinze jours plus tard et confortablement installé dans un fauteuil, que le client peut analyser utilement le dialogue qu’il a eu avec l’astrologue.
▶ 4) “S’il ne ‘sent’ rien lors de votre premier contact, il doit vous l’avouer et arrêter la séance, sans vous la facturer.” Cela est surtout vrai pour les cartomanciennes et les voyantes. L’intuition et le don de voyance sont intermittents, et sont aussi tributaire de la relation de sympathie ou d’antipathie qui s’établit avec le client. Il y a des moments où les meilleurs voyantes ne voient rien, soit parce que leur “don” est provisoirement en suspens, soit parce que le contact ne s’établit pas avec le consultant. Mais c’est aussi vrai pour les astrologues : les rendez-vous sont souvent pris longtemps à l’avance, et il peut arriver qu’un astrologue ne se sente pas dans son assiette ce jour-là, et donc peu disponible pour un entretien. Si c’est le cas, il faut l’ajourner et prendre un nouveau rendez-vous…
▶ 5) “Il accepte de fournir ses interprétations sans que vous n’ayez parlé auparavant, sinon vous risquez, sans vous en apercevoir, de lui fournir des informations personnelles qu’il vous ‘resservira’ ensuite !” C’est vrai pour les cartomanciennes et voyantes, faux pour les astrologues. En principe, les deux premières lisent directement dans votre présent et votre avenir. Vous ne devez donc absolument rien leur révéler de vous-même et de votre situation. Dans le cas de l’astrologie, c’est l’inverse. Une consultation astrologique est un dialogue égalitaire entre un astrologue qui connaît grâce à votre thème les grandes lignes de votre fonctionnement psychologique et grâce à sa connaissance des cycles planétaires les échéances de développement auxquelles vous allez être confronté, mais qui ne connaît rien de votre vécu et de vos problèmes concrets, et un consultant qui doit informer l’astrologue de son vécu et de ses problèmes. C’est en faisant la synthèse entre les informations qu’il connaît et celles que vous lui livrez qu’il peut vous éclairer utilement. Mais là encore, il faut être sur vos gardes. Le mieux est de lui demander de vous décrire à grands traits les principales composantes de votre personnalité, s’il ne le fait pas d’emblée lui-même, pour juger de ses compétences. Si vous jugez qu’il a vu juste, vous pouvez alors vous confier à lui en toute confiance.
▶ 6) “Il doit vous donner suffisamment de détails sur votre passé, que vous aurez la possibilité de vérifier facilement.” Même remarque que précédemment. Un vrai voyant voit aussi bien dans le passé, le présent que le futur. Soulignons que les détails sur votre présent et votre passé doivent être d’une extrême précision. Il est facile de rétro-affirmer, par exemple : “Il y avait un homme brun dans votre enfance” ou “Quelqu’un de proche est mort au cours de votre adolescence”, que “Vers cinq ans, vous viviez dans une chambre bleue au bord d’une rivière” ou bien “Votre petite sœur a eu une très grave maladie aux alentours de sept ans”. Les deux premières propositions sont vagues et peuvent être vraies pour presque tout le monde ; en revanche, si les deux secondes propositions s’avèrent réelles, vous pouvez avoir une bonne confiance dans les aptitudes de la voyante.
Un véritable astrologue, lui, doit nécessairement vous demander de lui donner des informations à propos de votre passé, informations qu’il ignore, puisque le passé d’un individu ne se trouve pas dans son Thème, mais dans son vécu. Ce n’est qu’en étant informé du l’éducation que vous avez reçue, des relations que vous avez eues avec vos parents, proches et éducateurs qu’il pourra vraiment vous aider à résoudre vos problèmes.
▶ 7) “Il ne doit pas ‘noircir le tableau’ de ce qui va vous arriver, en sombrant dans le catastrophisme, sinon cela s’assimile à une tentative de déstabilisation qui peut, ensuite, déboucher sur le terrain risque du désenvoûtement… où l’arnaque est reine !” C’est vrai pour tout le monde, astrologues, cartomanciennes et voyants confondus… mais la réalité est plus complexe. Certains pseudo-devins noircissent effectivement le tableau dans un seul but : établir un pouvoir sur vous en vous effrayant et en vous proposant divers remèdes, toujours coûteux, pour vous permettre d’échapper à un sort funeste qui n’existe que dans leur imagination d’escrocs. D’autres, tout aussi nuisibles, n’agissent pas ainsi par cupidité, mais par paranoïa : ce sont des esprits dérangés et malades. Mais que doit faire un vrai voyant qui pressent une avalanche de catastrophes diverses (ruine, maladie, mort, etc.) qui va inéluctablement s’abattre sur son client ? S’il ne l’informe pas, il ne rend pas le service pour lequel on le consulte et le paye. Et s’il l’informe, il peut le conduire à un abominable désespoir dont l’irruption aurait pu attendre… Que faire alors ? Les cancérologues rencontrent les mêmes dramatiques problèmes lors qu’ils doivent annoncer à leurs patients le pronostic d’une maladie qui peut être rapidement fatale : faut-il l’annoncer ou non ? Le patient veut-il le savoir ou non ? Il est très difficile de résoudre ce genre de problèmes. Là interviennent en dernière instance la déontologie et le sens de l’humain de chacun.
▶ 8) “Il doit privilégier le contact direct et non vous proposer une consultation par correspondance ou par téléphone.” Vrai. Rien ne peut remplacer, au fond, le face-à-face vécu entre deux êtres vivants auquel se réduit, en fin de compte, la relation consultant-consulté au cours de laquelle se produit un échange qui va bien au-delà de cette relation.
Mais là encore, tout n’est pas aussi simple. Certaines personnes ne peuvent pas se déplacer pour des raisons diverses : pourquoi seraient-elles privées d’un contact avec un spécialiste de la divination ? Là encore, on peut distinguer voyance et astrologie. En ce qui concerne les voyants, nous l’avons déjà dit : le phénomène de voyance est dans une large mesure tributaire de l’empathie entre consultant et consulté.
Dans cette optique, le caractère lointain, décharné, voire artificiel de la voyance par téléphone, par ailleurs trop souvent purement commerciale, peut être critiqué. Mais il existerait des voyants dits “auditifs”. Pour eux, la voyance ne se déclencherait que par l’intermédiaire des sons qu’ils perçoivent, donc de la voix de ceux qui les consultent. Dans leur cas, il serait à la limite légitime de consulter par téléphone. Mais alors, comment ne pas les confondre avec les “cabinets de voyance”, véritables entreprises commerciales employant des intérimaires pour la plupart non-voyants pour répondre à la chaîne aux appels qu’ils reçoivent ? Rien ne permet de répondre à cette question. Soyez prudents et circonspects, c’est tout.
Les consultations par correspondance posent un autre genre de problème. Dans le domaine de la voyance, la plupart de ceux et celles qui proposent ce genre de service à leurs clients demandent leur demandent en général leur date de naissance, et très rarement leurs lieu et heure. Autrement dit, ces prétendus voyants utilisent une astrologie au rabais pour leurs petits trafics. Dans le domaine de l’astrologie, c’est différent : il est possible — même si ce n’est pas souhaitable — de consulter par correspondance. Mais il vous faut savoir qu’une consultation astrologique par correspondance est infiniment plus figée et moins riche qu’une rencontre en direct avec un astrologue. De plus, nombre d’astrologues peu scrupuleux utilisent les mêmes méthodes frauduleuses que les pseudo-voyantes.
▶ 9) “Il doit vous aider à toujours positiver dans les situations difficiles.” Là encore, notre ami Jacques Mandorla a raison. Sans doute touche-t-on là un à des aspects les plus complexes, subtils et ambigus de la relation consultant-consulté. Il est en effet rare que ceux qui consultent les astrologues, cartomanciennes et voyantes viennent uniquement rechercher des lueurs sur le futur. Dans la plupart des cas, vivant une période douloureuse et difficile, ils sont aussi demandeurs d’une relation d’aide, de conseil et de soutien.
L’avenir est-il inéluctable, inscrit dans le “livre du destin”, comme le laissent à penser les voyantes ? Dans ce cas, si elles le révèlent à leurs clients, elles n’ont qu’une solution pour être à la fois cohérentes et “humaines” : les aider à faire face aux épreuves qui les attendent, ce qui demande de très grandes qualités humaines et spirituelles. Pour un pur astrologue, ce genre de problème ne se pose pas : il est pour lui évident qu’il lui faut s’inscrire dans une relation d’aide et d’accompagnement puisque pour lui l’attitude vis-à-vis du présent peut influencer l’avenir.
▶ 10) “Enfin, il ne doit pas vous promettre des miracles, réservés plutôt à Lourdes ou à Fatima.” Cela paraît tout à fait évident. Les astrologues, cartomanciennes et voyantes qui sont en plus vendeurs de recettes-miracles, de poudres de perlimpinpin, de gris-gris, pentacles et d’amulettes sont théoriquement des escrocs et des charlatans. Mais une fois de plus, la réalité est plus complexe. Pour ne prendre qu’un exemple, prenons le cas de ceux qui se croient ou se prétendent “envoûtés”. Le sont-ils ou ne le sont-ils pas ? Objectivement, peu importe : dès lors qu’ils en sont intimement et personnellement persuadés, ils le sont, et seules des rites de désenvoûtement sincères, qui peuvent opérés par des personnes qui ne croient pas à la réalité objective du phénomène d’envoûtement, leur permettront, dans tous les cas où il ne s’agit pas de profonde psychose, de se sentir “désenvoûtés”. Le réel fourmille de ce genre de paradoxes.
Article paru dans le n° 1 d’Astrologie naturelle (décembre 1997).
▶ L’astrologie peut-elle prévoir l’avenir ?
▶ Astrologie-tarots-voyance : prédire ou prévoir l’avenir ?
▶ Astrologie et voyance : la différence
▶ Astromancie et astrologie : un malentendu paradoxal
▶ Choisir son “devin”
▶ Comment choisir son astrologue ?
Les significations planétaires
par
620 pages. Illustrations en couleur.
La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.
La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.
La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.
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Pluton planète naine : une erreur géante
par
117 pages. Illustrations en couleur.
Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.
Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?
Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !
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