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en Astrologie Naturelle

La fonction du trigone dans le référentiel Structure-Temps

J’ai pris le biais du passage des Maisons au Zodiaque pour vous entretenir de la fonction du Trigone dans le référentiel Structure-Temps. Admettons et supposons : une cellule vivante, douée de mémoire et de logique, un ensemble de cellules capables distinctement et globalement de faire le point tous les 30 jours — Signe après Signe — sur son apprentissage d’un zodiaque photopériodique dont, au départ, sa mémoire ne saurait rien.

▶ première séquence : en partant de 0° Bélier, au terme d’un mois, dans le bilan à dresser, il y a au moins l’expérience d’une dualité qui peut apprendre à notre mémoire-logique le premier effet des phases : le sens des contraires. Et cet acquis doit déjà permettre de différencier, ce qui croît, ce qui décroît dans le temps, ce qui est jour, ce qui est nuit, peut-être aussi qualitativement, ce qui gagne, ce qui perd (le fort, le faible). On apprend beaucoup de choses avec le sens des contraires.

▶ deuxième séquence (1er au 2e mois) : les acquis précédents sont renforcés, accusés. La mémoire-logique peut comparer les deux séquences-Signes, la deuxième sera relativement plus quantitative que la première, et pour s’y reconnaître, assigner à chacune d’elle une polarité différente. Un autre sens des rapports (moins simple que le précédent) est né. Comme pour la séquence de 0 à 1, rien ne laisse présager de la suite, sauf la forte probabilité d’un système binaire alternant dans la continuité (autre acquisition de cette séquence qui comporte aussi un ralentissement de la vitesse de croissance de l’arc diurne).

▶ troisième séquence (2e au 3e mois) : la vitesse de croissance de l’arc diurne atteint son minima et s’arrête, ce qui peut s’opposer à son accélération maximale dans la séquence de 0 au 1er mois. Notre mémo-logo doit maintenant organiser plusieurs informations : le sens des contraires et l’anti-sens des contraires, la dualité et le ternaire. Son bilan doit respecter trois entités, l’alternance des polarités, la variabilité des rapports des arcs diurne-nocturne, et il peut commencer à douter de la fatalité d’une domination puisque le jour perd du souffle. Ce bilan est la synthèse des séquences passées où, pour l’essentiel, le binaire ne peut plus ignorer le ternaire. Toutes ces informations autorisent-elles une extrapolation ? Que sera la suite, à partir de ces acquisitions ? Encore du binaire et du ternaire, mais combien de fois, comment ?

▶ quatrième séquence (3e au 4e mois) : la vitesse de croissance immobile d’abord recommence à bouger, pour lancer lentement l’arc diurne dans son processus de décroissance. Dans cette phase, notre mémo-logique est informée de la réversibilité des processus : on peut décroître après avoir crû. La dualisation peut affecter aussi toute une saison, un Signe peut se distinguer de l’unité cohérente des 3 précédents, l’irradiation printemps a sa riposte dialectique dans la concentration été. Par conséquent, pourquoi les saisons ne se suivraient-elles pas en polarités alternantes comme les Signes ? Mais l’information majeure est celle du contre-Signe ou Signe en miroir (Cancer première symétrie, inversion Gémeaux).

En admettant, pour la simplicité de la démonstration, qu’il n’y a que 12 départs possibles, au terme de la 4e séquence, tous les départs à 0° d’un Signe “cardinal” ou d’un Signe “mutable”, sont informés des 3 phases (d’une saison) et d’une inversion. Les départs à 0° des Signes fixes seront informés de deux symétries et deux phases. Chaque départ a son destin.

Une mémo-logique de départ Bélier peut prévoir au premier trigone les deux Signes suivants en extrapolant le savoir acquis. Elle peut aller jusqu’à 4, si elle généralise le principe de répétition acquis par la reproduction d’une phase. Il lui reste à apprendre à se décider.

▶ cinquième séquence (4e au 5e mois) : confirmation de la symétrie. Dès lors, la systématisation est permise avec le sens des contraires hérité de la séquence n° 1, la mémoire polarise Signes et Saisons : elles se suivent en ‘+’ et ‘−’ comme se succèdent les Signes. Il vient que si l’été est ‘−’, son cœur est ‘+’ : découverte de la règle d’induction et contre-induction. Nantie des phases et polarités, notre mémo-logique peut observer grâce au sens des comparaisons (séquence n° 2) que cette 5e séquence étant, pour la phase (paradoxale/combinaisons) identique à celle qui suit le Bélier, il est possible de lier Bélier et Lion, comme on lie le Bélier au Taureau en succession chronologique. Première découverte (dans le passage du trigone au quinconce) d’un mode de construction original : toujours chronologique mais non consécutif. Il y a des “avant” et “après” qui ne sont pas immédiats. Suite à cette séquence, il faudrait être une mémoire très peu douée pour ne pas prévoir la polarité et la phase de la 6e.

▶ sixième séquence (5e au 6e mois) : prévision confirmée. Avec tout ce que l’on a pu apprendre en 5 mois, la Vierge est inéluctable. C’est probablement ce qui explique pourquoi les astrologues qui ne voient pour le zodiaque que le départ Bélier la rendent insignifiante, alors qu’elle est in-Signifiante : en tant que triomphe de la mémoire-logique qu’elle représente si bien. Tout est écrit, peut-elle constater, puisque tout était écrit pour moi. La suite n’est pas forcément prévisible. À moindre risque, la logico-mémo est fondée d’imaginer du définitif, un reflux vers le Bélier par le Lion, ou encore un nouveau Bélier… Seules les logico-mémo qui auront observé les trigones ont matière à défiance. En effet, cette 6e phase confirme le mode de construction non immédiatement consécutif découvert en Lion : il y a des effets aux causes proches et lointaines : les proches viennent de la succession linéaire des Signes, les lointaines viennent des similitudes des structures. Au regard des phases, la succession Lion-Vierge (de la paradoxale à l’égalitaire) est comme la succession que donne le trigone Taureau-Vierge et comme la succession Taureau-Bélier, en allant contre le sens des Signes… ce qui donne un sens cinématique à l’inhibition. Ainsi, tandis que le Lion aspire au Sagittaire pour se compléter, former une saison à grande échelle selon la succession dans le sens des Signes : Sens des Contraires, Sens des Dosages, Sens des Ensembles… la Vierge peut aspirer au Capricorne en suivant les mêmes phases, à rebours des Signes : Vierge, Taureau, Capricorne (Sens des contraires, Sens des Dosages, Sens des Ensembles…). Une mémoire forte en logique de la Vierge, en organisant son savoir par les trigones appris, dispose de toutes les informations nécessaires à la prévision des 6 autres, si elle a la vision de la seule information qui lui manque : le renversement du rapport des durées des arcs par la prise de pouvoir de l’arc nocturne.

▶ la septième séquence (6e au 7e mois) redécouvre la 1re séquence pour la phase, la polarité, l’accroissement de l’écart des durées… mais nouvelle dualité, il y a inversion des dominantes : le dedans du Bélier est passé dehors, le dehors est passé dedans. À la découverte du premier vis-à-vis, premier contre-coup, s’ajoute celle de la deuxième symétrie (couple Balance-Vierge) plus complète que la première (inversion de la polarité du rapport des arcs, de son sens croissant ou décroissant, et non du rapport lui-même. En symétrie 2e degré : le rapport est retourné, son signe ‘+’ ou ‘−’, inversé). En départ “cardinal”, il est difficile, à la septième séquence, de ne pas remettre en cause ce qui semblait définitivement échafaudé sur la base des 6 premières. Il va falloir procéder à une relecture des premiers mois… sous un angle opposé. L’équilibre se rompt sous la Balance qui, pour le retrouver, doit au moins imaginer le Scorpion et le Sagittaire.

▶ après une huitième séquence qui confirme l’enrichissement de la dualité et l’existence du ternaire sous divers aspects (un 3e Signe vient d’apparaître), la neuvième séquence rétablit les circuits de la mémoire-logique : il y a un grand trigone formé de Signes dont les phases se succèdent ainsi que dans les première et troisième saisons, dans l’ordre Sens des Contraires, Sens des Dosages, Sens des Ensembles.

Notre logico-mémoire peut venir au monde (si ce n’est fait) grâce aux leçons de la chronologie, la structure la place au-dessus et hors du temps : ou dans une autre dimension temporelle que celle de la succession pure et simple des phénomènes apparents.

C’est le sens des contraires et des combinaisons des premières séquences qui vont s’inquiéter de l’insuffisance des Signes d’arc nocturne dominant et prévoir la venue des absents. Ne dit-on pas, d’ailleurs, que l’enfant sait tout (pendant 1, 2 mois ?) en naissant ? Nous remarquerons qu’à la 10e séquence, 2 grands trigones, 1 premier grand carré peuvent s’organiser dans les Signes acquis. Le 3e grand trigone, le 2e grand carré deviennent possibles après la 11e séquence, et la 12e dévoile en tomber de rideau, l’autorité du 4 sur le 3… si vous m’en croyez.

Il n’y a pas d’astrologie sans mémoire humaine et une mémoire n’apprend pas le ciel en un jour.

… ni par l’instantané photographique que lui donnerait son heure de naissance.

J’ai souvent, et depuis longtemps, parlé de cette démonstration fastidieuse de la spécificité de chaque Signe par les différentes suites d’apprentissage-intégration du zodiaque photopériodique. À chaque départ, Signe après Signe, puis degré après degré et enfin en subdivisant ce degré pour un jour an douze Ascendants… vous aurez autre chose : un historique de plus en plus complexe, affiné, personnalisé. En guise d’entraînement, vous pouvez reconstituer l’historique des acquisitions de votre Signe, mois par mois, comme je l’ai fait pour le Bélier. Et si, par exemple, vous êtes né(e) Soleil en Capricorne, Ascendant en Vierge vide de planète… au 9e mois, le transit du Soleil sur votre Ascendant sera-t-il vraiment vide d’intérêt ?

Autre exercice : en conservant votre heure locale de naissance (ou angle horaire du Soleil depuis le MC ou FC) vous pouvez construire le thème du transit solaire sur votre Ascendant. Pure fantaisie ? Non, des voies de recherche que je préconise depuis une quinzaine d’années aux fascinés des méthodes Gauquelin et de l’horoscope statique. Lors d’une communication faite dans ce sens au défunt Centre International d’Astrologie, en réaction à une critique méprisante, j’ai quitté la tribune pour descendre dans la salle et envoyer mes graphiques à la tête d’un auditoire bouché. Aujourd’hui, à ma montre, à part les 2e et 3e trigones de Neptune et Pluton, les autres sont remplis. De quoi être patient… à peine. Réfléchissez à la double importance : de la première année d’âge et des transits solaires, cela vous préparera utilement à la compréhension du Signe Ascendant par une analyse que je projette.

Chacun voit le monde à sa montre.

Je regarde avec curiosité l’attraction des statistiques Gauquelin sur les astrologues, y compris conditionalistes. Y aurait-il des complexes scientistes ou universitaires jusque parmi nous ? S’il en est ainsi, la chronologie y remédiera. Dans la mienne, assez avancée, il me semble, parfois, que les conflits d’astrologues se sont passés entre ceux qui croient aux universités et ceux qui n’y croient pas.

Sans y mettre de l’impatience (aurions-nous diffusé tant de grilles à base Gauquelin ?) je ne crois pas que la pondération du profil de ses statistiques soit féconde. Elle est inadéquate à ce qu’elle propose de mesurer. Une intensité se mesure par des nombres : Mars, en pointe maximale au 2/3 de la Maison XII n’est pas plus rouge, plus gros, plus rayonnant, il est plus nombreux, plus fréquent… si Cassius Clay est bien né (vous me dires que non) avec Mars étroitement conjoint au MC, aurait-il frappé plus fort avec un Mars vers la pointe de Maison IX ? Et frappait-il plus fort ou non que Cerdan dont le ciel situe Mars à la pointe de VIII ? l’astronome Le Verrier serait-il plus savant qu’il ne le fût si l’on plaçait son Saturne après le Descendant alors qu’il se trouve avant ?

Le profil Gauquelin concerne des fréquences. Raisonnons en fréquences : les dominantes concernent ce que l’on est (à la demande générale) le plus fréquemment, les sous-dominantes ce que l’on est ou fait normalement, les non-dominantes ce que l’on peut être ou faire jamais, une fois, rarement. Cela suffit à comprendre la “fonction aveugle” : en jamais, la fonction est exclue, en une fois, elle est révélatrice ou catastrophiste, en rarement, elle n’est que compensatrice. On ne peut confondre les problèmes posés par le “souvent” avec ceux que pose le “rarement”. Et que l’on use de Mars, souvent ou rarement, il n’y a pas deux natures marsiennes, il y a deux façons de s’en servir. Les pondérations reviennent à diviser un billet de 500 F en deux, trois ou quatre morceaux.

Ceci dit, qu’est-ce qui fait que l’on répond plus souvent aux passages d’un astre aux Angles ? Réponse saturnienne : je n’en sais rien. J’ai proposé le changement d’état plutôt que l’intensification, parce qu’un changement d’état peut mettre en cause des modulations discrètes qui n’excluent pas des modulations d’énergie. Le fait d’être autre, ajouter ou soustraire sa présence au-dessus du ciel, de l’orient et l’occident peut suffire à modifier un équilibre d’ensemble sans modifier le sien.

Extrait de L’Histoire au Point des Cahiers Conditionalistes n° 8 — Octobre 1984.

Cet article vous a été proposé par Jean-Pierre Nicola

Voir aussi :

▶ Théorie des Aspects


Les significations planétaires

par Richard Pellard

620 pages. Illustrations en couleur.

La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.

La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.

La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.

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Pluton planète naine : une erreur géante

par Richard Pellard

117 pages. Illustrations en couleur.

Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.

Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?

Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !

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