Pour l’astrologie conditionaliste, deux voies d’approche s’offrent pour étudier et comprendre les influences et significations attribuées aux Planètes : d’une part, leur situation à l’intérieur des champs du système solaire et d’autre part les durées de leurs révolutions sidérales.
La figure ci-contre représente les trois champs du système solaire. Le champ central, qui se trouve à l’intérieur de l’orbite de la Terre, comprend le Soleil, Mercure et Vénus. Le champ moyen comprend Mars, Jupiter et Saturne. Le système Terre-Lune se trouve entre le champ central et le champ moyen. Enfin, le champ lointain contient les planètes invisibles à l’œil nu : Uranus, Neptune et Pluton.
Grâce aux travaux de l’astrologue Jean-Pierre Nicola, nous savons désormais que les planètes appartenant à un même champ ont des points communs. Commençons par les planètes du champ lointain : Uranus, Neptune et Pluton, chacune à sa manière, nous sensibilisent aux réalités invisibles, subtiles, sous-jacentes : l’inconscient, le mystérieux, les structures cachées. Les planètes du champ moyen nous sensibilisent, elles, aux réalités concrètes, tangibles, matérielles : c’est le domaine des faits, de l’expérience vécue, de l’action directe. Enfin, les planètes du champ central nous sensibilisent aux réalités apparentes, aux symboles, aux images, au langage : c’est le domaine de la vie sociale, du paraître, de la diffusion des représentations.
Ce regroupement des planètes par “familles” permet de mieux comprendre le rôle et la fonction de chacune, et de simplifier l’interprétation. Lorsque le trio Soleil-Mercure-Vénus domine dans un thème, on peut en déduire qu’on a affaire à un individu spontanément sociable, soucieux des apparences et vivant dans un monde ou les images ou le langage occupent une place prépondérante. Si c’est le trio Mars-Jupiter-Saturne qui domine, on a affaire à un individu réaliste, actif, pragmatique. Enfin, si c’est le trio Uranus-Neptune-Pluton qui domine, on a affaire à un individu “branché” sur l’invisible, l’imaginaire, se déterminant en fonction de motivations subtiles et inconscientes.
Chacun des trois champs du système solaire nous sensibilise donc à un niveau de réalité. Qu’est-ce que la réalité ? Prenons l’exemple de la mer. Si nous nous contentons de la contempler, nous n’en percevons que la surface : houle, vagues, écume. Si nous nous jetons à l’eau, nous en aurons une expérience plus concrète, plus vécue, sous la forme des sensations et perceptions du nageur en eaux de profondeur moyenne. Enfin, la mer, ce sont aussi les profondeurs obscures et angoissantes peuplées de monstres réels ou imaginaires, de créatures inconnues. La réalité globale de la mer, c’est tout cela : sa surface apparente, sa réalité vécue, ses profondeurs mystérieuses qui excitent nos imaginaires.
En fonction de son thème natal, chacun de nous est plus ou moins sensibilisé à tel ou tel niveau de réalité. Il y a ceux qui préfèrent regarder et parler (Soleil-Mercure-Vénus), ceux qui préfèrent agir et expérimenter (Mars-Jupiter-Saturne), ceux qui préfèrent pressentir et imaginer (Uranus-Neptune-Pluton). L’organisation du ciel au moment de notre naissance nous incite à sélectionner, à privilégier certains niveaux de réalité, c’est-à-dire certaines informations en provenance du monde extérieur : nous ne prenons pas tous nos informations à la même source. Avec une dominante Soleil-Mercure-Vénus, le niveau-source qu’on privilégie est celui du savoir déjà connu, du contact social (livres, journaux, conversations). Avec une dominante Mars-Jupiter-Saturne, le niveau-source qu’on privilégie est celui des réalités concrètes qu’on a testées et expérimentées. Avec une dominante Uranus-Neptune-Pluton enfin, le niveau-source privilégié est celui des réalités invisibles auxquelles on n’a accès que par l’intermédiaire de l’intuition ou de l’imaginaire.
Le modèle R.E.T. est une structure vide que l’on peut appliquer à de nombreux domaines différents. Le tableau ci-contre vous en donne quelques illustrations. Les trois colonnes ‘R’, ‘E’ et ‘T’ concernent indifféremment les niveaux-sources ou les niveaux buts. Prenons la première ligne, qui contient les mots “connaître”, “éprouver” et “être”. Le verbe “connaître” relève bien du niveau Représentation : connaître quelqu’un ou quelque chose, c’est être capable de se le représenter, d’en avoir une idée ou une image, c’est se trouver dans le domaine du connu. Le verbe “éprouver” relève bien du niveau Existence : éprouver quelqu’un ou quelque chose, c’est ressentir son existence palpable, concrète, c’est se trouver dans le domaine du connaissable par expérience sensible. Enfin, le verbe “être” relève bien du niveau Transcendance : le domaine de l’Être est celui de l’invisible, de l’inconnu, du mystère. Au fond, on ne connait rien de l’Être-en-Soi des personnes et des choses…
“Il nous faut donc un nouvel outil. Aussi précieux que le furent le microscope et le télescope dans la connaissance scientifique, mais qui serait destiné, cette fois, à tous ceux qui tentent de comprendre et de situer leur action […]. Cet outil, je l’appelle le macroscope (macro, grand et skopein, observer). […] servons-nous donc du macroscope pour porter un regard neuf sur la nature, la société et l’homme. Dans son champ de vision, les organisations, les événements, les évolutions s’éclairent d’une lumière toute différente” (Le Macroscope, Joël de Rosnay).
Le macroscope existe, les astrologues l’ont rencontré. Ce n’est pas seulement un “instrument symbolique” : il est inscrit dans les structures mêmes du système solaire et enraciné dans les significations planétaires. Pour l’astrologie conditionaliste en effet, l’organisation du système solaire est la macro-matrice des perceptions et conceptions qu’ont les hommes des réalités visibles et invisibles, concrètes et abstraites, actuelles ou virtuelles.
Chaque connaissance, scientifique ou autre, élabore sa “grille de lecture” des phénomènes. Pour le physicien, tout tend à se réduire au physique ; pour le biologiste, au biologique ; pour le psychologue, au psychologique et pour le religieux, au spirituel, etc. La multiplicité des champs de connaissance et d’investigation, leur spécialisation de plus en plus poussée rendent de plus en plus difficile une compréhension globale de l’Homme et de son environnement, cet Univers où il naît, vit et meurt. Dans cette optique, il est essentiel de développer un savoir qui “amplifie ce qui relie, fait sortir ce qui rapproche” (Joël de Rosnay).
Tous ces modes de connaissance, si divers et spécialisés soient-ils, ont pourtant un point commun : ils ont été imaginés, découverts ou inventés par les habitants de la planète Terre. Et la Terre fait partie intégrante d’un système : le système solaire. Sachant que le plus grand structure le plus petit, l’astrologie postule que l’organisation du système solaire offre un modèle unitaire de décodage de l’expérience-univers. Unitaire et pas unique,car, comme le note le neurologiste Henri Laborit, “chaque niveau d’organisation a sa propre structure”, irréductible aux autres.
Les significations planétaires ont, au cours des siècles, été découvertes par les intuitions et observations des générations d’astrologues qui nous ont précédés. De ces intuitions et observations, nos ancêtres se sont efforcés de déduire un modèle unitaire. Il a fallu des milliers d’années avant que, de la multitude des données empiriques par eux compilées, émerge enfin ce modèle.
Pour comprendre comment s’organisent les significations planétaires, l’astrologie contemporaine dispose du système R.E.T. (prononcez “èreuté”, initiales des mots Représentation, Existence, Transcendance) découvert par l’astrologue Jean-Pierre Nicola. Nous aurons plus tard l’occasion de revenir sur ces notions pour les préciser.
Le monde qui nous entoure peut, dans une première approche, être considéré comme une pure représentation (initiale ‘R’) : une image qui s’imprime sur nos rétines, un signe ou un texte que captent et reflètent nos yeux, une apparence plane, lisse, sans relief, comme une photographie. Et le spectacle reste spectacle tant que nous restons, immobiles, à le contempler.
Mettons nous en mouvement, passons de l’ici au proche, allons à la rencontre du monde extérieur : il se transforme alors en réalité concrète et palpable, jalonnée d’objets résistants, de matériaux solides, de reliefs contrastés. Le monde n’est plus un pur spectacle, il acquiert de l’existence (initiale ‘E’) : on peut l’expérimenter, s’y confronter, l’éprouver, le ressentir “à bout portant”.
La solidité matérielle du monde semble aller de soi… et pourtant, l’aspect solide de la matière est une illusion relative. La physique subatomique a démontré que cette “solidité” était en fait due, à un niveau plus subtil de la réalité, à la vertigineuse vitesse des électrons autour de leurs centres d’attraction. Qu’est-ce que le monde que nous éprouvons à travers le champ de nos perceptions, lorsque nous dépassons les limites de l’expérience sensible ? Un univers complexe et énigmatique de phénomènes corpusculaires-ondulatoires, infiniment plus proche d’immatérielles équations mathématiques que de la solidité de notre matière quotidienne. Un monde transcendant (initiale ‘T’), bien réel mais imperceptible, sinon pour les yeux de l’esprit. Les physiciens l’appellent le “Grand réel”, les ésotéristes la “Nature cachée” et les mystiques en font le domaine des anges, des dieux et démons…
Chaque niveau du réel est une source où nous puisons de l’information. Selon le système R.E.T., les Planètes du champ central (Soleil, Mercure, Vénus) nous incitent à puiser nos informations à la source du niveau Représentation (champ ‘R’ : le visible, l’apparent, l’évident, le conscient), les Planètes du champ moyen (Mars, Jupiter, Saturne) à la source du niveau Existence (champ ‘E’ : le concret, l’expérimental, le matériel, le vécu, le subconscient) et les Planètes du champ lointain (Uranus, Neptune, Pluton) à la source du niveau Transcendance (champ ‘T’ : l’abstrait, l’invisible, le caché, l’inconscient). Chaque fonction planétaire appartenant au même champ a donc son niveau-source. À l’intérieur de ce champ, elle a sa fonction particulière, que l’on appelle le niveau-but : ce qu’elle fait de l’information qu’elle a puisée a son niveau-source, comment elle la traite. Dans le tableau ci-dessous, les niveaux-source sont représentés par des carrés et les niveaux-buts par des ronds. Le jaune symbolise le niveau Représentation, le rouge le niveau Existence et le bleu le niveau Transcendance. Chaque planète a ainsi une action spécifique (niveau-but) à l’intérieur de son champ (niveau-source).
Selon qu’on considère leurs niveaux-sources (majuscules ‘R’, ‘E’ et ‘T’) ou leurs niveaux-buts (minuscules ‘r’, ‘e’ et ‘t’), chacune des fonctions planétaires appartient à deux familles. Trois planètes ayant le même niveau-source et des niveaux-buts différents forment une famille “extensive” (diffusion, déconcentration) ; trois planètes ayant le même niveau-but et des niveaux-source différents forment une famille “intensive” (polarisation, focalisation).
Le modèle circulaire permet de visualiser aisément la dynamique de passage d’un niveau-source à un niveau but. Le modèle en losange, moins dynamique que le précédent, a l’avantage de rendre possible une visualisation immédiate de la formule de chaque fonction planétaire. Ce losange est divisé en neuf cases correspondant aux neuf Planètes. La Lune, qui comme nous l’avons vu est un cas à part en tant que satellite de la Terre, occupe une case à part, à la pointe supérieure de la case la plus haute occupée par le Soleil.
Gardons le verbe “connaître” du tableau ci-dessus et ne sortons pas de la colonne Représentation : le niveau-source et le niveau-but sont alors identiques, il y a répétition. Il s’agit donc de “re-connaître le connaître”, c’est-à-dire de maintenir et perpétuer ce qui est connu et admis, d’imiter les modèles, de répéter des évidences, de reproduire des images, de prendre les mots au pied de la lettre, de renforcer ses principes, ses convictions, sa foi ou ses certitudes, de conserver à l’identique un idéal, une apparence, un but, une formule, un cliché, une certitude, une théorie, un discours, un même et unique point de vue. Ces processus nous renvoient à la fonction solaire dans le R.E.T.
Mettons à présent en interaction la colonne Représentation et la colonne Existence. Si le verbe “connaître” est le niveau source, le verbe “éprouver” est le niveau-but. Il s’agit donc d’“éprouver le connaître”, c’est-à-dire de ressentir émotionnellement (niveau-but existence — initiale minuscule) l’impact des mots et des images (niveau-source Représentation — initiale Majuscule). Exemple : un film est une pure Représentation constituée d’une succession d’images et de dialogues. Lorsque je suis dans une salle de cinéma, mon niveau-source est le film que je regarde. Ce film va déclencher en moi (niveau-but) des réactions affectives telles que le rire, les larmes, la peur, etc. En réagissant affectivement à ce film, je réalise l’opération “existence de la Représentation”, ce qui est la formule de la fonction vénusienne dans le R.E.T.
L’opération inverse est possible : en passant de la colonne Existence à la colonne Représentation, “éprouver” devient le niveau-source, et “connaître” le niveau-but. Il s’agit donc de “connaître l’éprouvé”, c’est-à-dire de transformer en mots, images, concepts (niveau-but représentation) ce qui a été vécu, ressenti, expérimenté (niveau-source Existence). Exemple : lorsque je prends une photo d’un coquelicot, je métamorphose le coquelicot frémissant dans la brise parmi les épis de blés (Existence) en une image plane et fixe (représentation). Je fais la même opération lorsque je décris (représentation) ce que j’ai ressenti en buvant un bon vin (‘Existence). Dans ces deux cas, j’ai effectué l’opération “représentation de l’Existence”, qui est la formule de la fonction jupitérienne dans le système R.E.T.
On peut aussi passer directement de la colonne Représentation (niveau-source) à la colonne Transcendance (niveau-but). Il s’agit alors de convertir le “connaître” en “être”, c’est-à-dire de passer du connu à l’inconnu, du simple au complexe, de se mettre en quête du mystère que recèlent les mots et les images, d’interroger les évidences, de multiplier les points de vues. Exemple : la lecture d’un livre (un livre est une collection de mots, donc de Représentations) m’amène à me poser une infinité de questions que je ne me serais jamais posées si je ne l’avais pas lu, et qui m’incitent ainsi à modifier mon point de vue initial (mon image du monde). J’effectue ainsi l’opération “transcendance de la Représentation”, qui est la formule de la fonction mercurienne dans le système R.E.T.
Inversement, en passant de la colonne Transcendance à la colonne Représentation, je réalise l’opération “connaître l’être” : simplifier le complexe, décrire l’invisible avec des mots et des images, passer de l’inconnu (niveau-source ‘T’) au connu (niveau-but ‘r’). Exemple : la théologie est le discours (logos) sur Dieu (theos). En décrivant, en modélisant cet être invisible qu’est Dieu, le théologien s’efforce de situer dans le champ du connu (niveau-but représentation) l’être immatériel et inconnu qu’est Dieu (niveau-source Transcendance). Autre exemple : la célèbre formule E = MC2 découverte par Einstein est une représentation simplifiée (‘r’) des mystérieuses lois de la physique cosmique (‘T’). L’opération “représentation de la Transcendance” est la formule de la fonction uranienne dans le R.E.T.
Passons maintenant de la colonne Transcendance à la colonne Existence, afin de réaliser l’opération consistant à “éprouver l’être”, c’est-à-dire à ressentir une sensation (niveau-but ‘e’) de mystère (niveau-source ‘T’), de réagir émotionnellement, sensoriellement, épidermiquement à des phénomènes invisibles ou impalpables. Exemple : je me lance dans une action (‘e’) guidé par une intuition profonde que rien ne semble justifier (‘T’). Autre exemple : je ressens fortement, viscéralement la présence (‘e’) d’un être absent ou lointain, au point que je sais qu’il va bientôt me téléphoner ou me faire signe d’une quelconque manière. L’opération “existence de la Transcendance” correspond à la formule de la fonction neptunienne dans le R.E.T.
Inversement, en passant de la colonne Existence à la colonne Transcendance, on se met en quête de ce qu’il y a d’être dans ce que l’on éprouve : n’y aurait-il pas une dimension subtile à découvrir (‘t’) en interrogeant la matérialité des choses, le ressenti que l’on a des personnes (‘E’) ? L’expérimentation, le vécu (niveau-source ‘E’) sont une source de questionnement, de complexité (niveau-but ‘t’). Exemple : je suis un apprenti-mécanicien et je démonte un moteur (‘E’) pour voir comment il fonctionne (‘t’). Autre exemple : j’analyse et je décortique (‘t’) les sentiments que j’éprouve pour la personne avec laquelle je vis (‘E’). L’opération “transcendance de l’Existence” que j’ai ainsi réalisée correspond à la formule de la fonction saturnienne dans le R.E.T.
En ne sortant pas de la colonne Existence, on “éprouve l’éprouvé”. On existe à bout portant, on est au cœur de l’action brute (niveau-source ‘E’) et des sensations qu’elle procure (niveau-but ‘e’), on est dans le monde des phénomènes matériels tels qu’on les perçoit avec ses cinq sens, de l’expérience concrète et des réactions immédiates qu’elle suscite. Exemple : j’agis parce que je ne peux pas faire autrement ni autre chose qu’agir, un point c’est tout. Autre exemple : tout se réduit pour moi à un duo ou un duel physique avec les êtres et les choses qui m’entourent, et je prends les situations où je me trouve à bras-le-corps. L’opération “existence de l’Existence” correspond à la formule de la fonction marsienne dans le R.E.T.
Pour réaliser la dernière opération, il suffit de rester dans la colonne Transcendance. Il s’agit donc d’“être l’être”, c’est-à-dire de renforcer et maintenir (niveau-but ‘t’) l’invisible, le mystère, le subtil, l’indicible, le profond, l’inconnu (niveau-source ‘T’). La distance absolue (‘T’) se reconduit (‘t’). Les secrets bien cachés (‘T’) le restent (‘t’). Exemple : je suis face-à-face avec moi-même, dans mon authenticité d’être métaphysique inaliénable et inaccessible à tout autre que moi. Autre exemple : à son niveau le plus profond (niveau-source Transcendance), le réel garde toujours une part inviolable d’inconnu (niveau-but transcendance). L’opération “transcendance de la Transcendance” correspond à la formule de la fonction plutonienne dans le système R.E.T.
Satellite unique de la Terre, la Lune occupe une situation à part, différente de celle du Soleil et des planètes. D’une manière imagée, on peut dire qu’elle reçoit, pendant le mois qu’il lui faut pour parcourir son orbite autour de la Terre, l’ensemble des influences planétaires qu’elle retransmet d’une façon globale, indifférenciée. Le “lunaire” ne distingue pas l’être, l’éprouvé et le connaître, mais les considère et les reçoit comme un tout compact, un bloc homogène, une masse insécable. Pour lui tout se tient. La fonction lunaire illustre bien le concept physique de “non-séparabilité” (indivisibilité et interdépendance absolue de tous les éléments du réel). La fonction lunaire occupe donc une place à part dans le système R.E.T.
Les fonctions planétaires sont groupées en trios en fonction de leur niveau-source identique (initiale majuscule) “grand R”, “grand E”, “grand T” et de leur niveau-but commun (initiale minuscule) “petit r”, “petit e”, “petit t”. Les fonctions planétaires ayant chacune un niveau-source et un niveau-but identiques (Soleil-Mars-Pluton) forment le trio “Pouvoir extensif” “grand P”, complémentaire-opposé du “Pouvoir intensif” “petit p” de la Lune. Vous trouverez les présentations détaillées des caractéristiques de ces trios dans cette rubrique et celles des trios planétaires en Signes dans celle-ci.
Les quatuors regroupent les fonctions planétaires excluant un niveau ‘R’, ‘E’ ou ‘T’ du R.E.T. ; Les quintettes regroupent les fonctions planétaires dont les membres ont en commun le même niveau ‘R’, ‘E’ ou ‘T’ du R.E.T.
▶ Nous sommes en représentation et en haut niveau de réactivité nerveuse lorsque nous sommes en société, lorsque nous communiquons avec notre entourage par l’intermédiaire des codes, mots, signes, images, modèles, symboles, normes et formes qui sont autant de systèmes de Représentation.
▶ Il est d’autres formes de communication : par exemple, par le biais d’échanges concrets avec notre milieu naturel et culturel : actes, expériences, sensations, confrontations directes, émotionnelles, avec les êtres, choses et situations qui nous entourent, tout ce qui relève de l’Existence, d’un moyen niveau de réactivité nerveuse et nous donne le sentiment d’exister en plus fort.
▶ Enfin, nous communiquons aussi avec notre milieu naturel par l’intermédiaire d’incessants et multiples messages chimiques et électriques dont nous n’avons pratiquement jamais conscience, mais qui nous permettent de maintenir notre unité et notre homogénéité corporelle. Nous communiquons aussi d’une manière subtile et paradoxale : par nos silences, nos non-dits volontaires ou involontaires, nos arrières-pensées… voire par nos messages télépathiques. C’est là l’univers de la Transcendance, et du plus bas niveau de réactivité nerveuse.
▶ Représentation : pour la première fois, je rencontre quelqu’un. Dans un premier temps, je m’en fais une image, j’écoute son langage, je suis sensible à son paraître et notre relation est structurée par les modèles sociaux en usage dans notre culture.
▶ Existence : Les (re)présentations étant faites, nous passons à un autre niveau, celui de l’Existence : nous faisons l’amour ou la guerre, nous nous éprouvons tous deux dans notre vécu et dans nos actes, dans nos sensations et expériences partagées.
▶ Transcendance : Enfin, un troisième niveau (le plus complexe et difficile) nous rend sensible à la Transcendance de l’autre, c’est-à-dire aux mystères de son âme, à ses secrets, à l’invisible cheminement de ses pensées et sentiments profonds.
Représentation, Existence, Transcendance… ces trois niveaux de réalité — ou de perception-conception de la réalité, peuvent nous amener des informations contradictoires. En reprenant l’exemple précédent, je peux me laisser séduire par une apparence agréable et un discours brillant (Soleil-Mercure-Vénus, ‘R’), pour ensuite être déçu par l’expérience concrète que je ferai d’autrui (Mars-Jupiter-Saturne, ‘E’), mais par contre trouver une complicité profonde avec lui dans l’imaginaire, le non-dit, le subtil et l’invisible (Uranus-Neptune-Pluton, ‘T’).
De même, avec quelqu’un qui ne me “dit” rien a priori (Représentation en négatif), je peux partager de fortes et agréables expériences (Existence en positif), tout en restant insensible à ses états d’âme ou profondeurs cachées (Transcendance en négatif), etc. Vous pouvez vous même imaginer et observer ce que peuvent donner les diverses combinaisons de ces trois niveaux appliqués aux relations humaines.
Le modèle R.E.T. permet aussi de décrypter les informations en provenance du monde extérieur selon leur quantité.
▶ Si je ne reçois qu’une information (niveau ‘R’, Soleil-Mercure-Vénus), tout est clair, net et simple : elle ne peut que s’imposer avec évidence à ma conscience. Pensez comme il est simple d’être seul avec une idée unique…
▶ Si je reçois deux informations (niveau ‘E’, Mars-Jupiter-Saturne), cela se complique : elles peuvent se conforter mutuellement (en duo), se contredire (en duel), ou se traduire par un dosage ambigu et incertain de similitude et de contradiction (en duo-duel). Pensez à la vie en couple, qui demande de concilier deux points de vue en général et au minimum sensiblement différents !
▶ Enfin, à partir de trois informations, la porte s’ouvre sur le multiple et la complexité (niveau ‘T’, Uranus-Neptune-Pluton). La pluralité des informations débouche sur l’inconnu, l’indécidable, l’invérifiable : trop, c’est trop ! En s’en tenant à trois, seuil des grand nombres, pensez aux complications, incertitudes et secrets qu’introduit la présence d’un tiers (amant(e) ou enfant) dans la vie d’un couple…
Sujet | Objet | Relation | Intégration |
Excitabilité | Signal | Communication | Symbole |
Haut niveau Moyen niveau Bas niveau |
Simple Composé Complexe |
Représentation Existence Transcendance |
Unique Duel Multiple |
Énergie | Espace | Temps | Structure |
Le tableau ci-contre vous donne quelques autres exemples d’application du R.E.T. dans les référentiels naturels que sont l’énergie, l’espace, le temps et la structure et récapitule les applications des quatre référentiels du S.O.R.I. (Sujet, Objet, Relation, Intégration) au R.E.T. Le R.E.T. est bel et bien un macroscope dont la puissance prospective va bien au-delà de l’astropsychologie ! C’est là sans doute que réside l’ésotérisme, éternel et contemporain, de l’astrologie.
▶ Dans le référentiel “Sujet”, les trois niveaux du R.E.T. sont en rapport avec les niveaux de susceptibilité nerveuse. Le haut niveau est en rapport avec l’implication, le moyen niveau avec la présence et le bas niveau avec l’absence, le recul.
▶ Dans le référentiel “Objet”, les trois niveaux du R.E.T. sont en rapport avec les influences planétaires, des astres centraux aux plus lointains.
▶ Dans le référentiel “Relation”, les trois niveaux du R.E.T. sont en rapport avec… la Représentation, l’Existence et la Transcendance. Le R.E.T. est ainsi désigné comme un outil de communication mettant en Relation l’excitabilité nerveuse du Sujet et les signaux planétaires.
▶ Dans le référentiel “Intégration”, les trois niveaux du R.E.T. sont en rapport avec les symboles et tout particulièrement avec les plus abstraits d’entre eux : les nombres. Dans ce référentiel, le R.E.T. se transforme en “U.D.M.” (Unique-Duel-Multiple).
Il ne vous reste plus maintenant qu’à lire les “profils astro-psychologiques” induits par les fonctions planétaires, en sachant que celles-ci se définissent à la fois par ce qu’elles sont (les niveaux de réalité auxquelles elles nous sensibilisent) et ce qu’elles ne sont pas (les niveaux de réalité qui ne les concernent pas).
▶ À propos du Logoscope…
▶ Les fonctions planétaires du R.E.T.
▶ Les Planètes en vidéo
▶ La dialectique des pouvoirs dans le système R.E.T.
▶ Familles R.E.T. de quartes
▶ Familles R.E.T. de quintes
▶ Les couples planétaires
▶ “Manques” des fonctions planétaires
▶ Interprétation des Aspects
▶ Prospectives et utilités du macroscope R.E.T.
▶ Introduction au système S.O.R.I.
▶ Trios planétaires en Signes
▶ Psykott Show n° 2 : Vénus-Jupiter, les mots et les images
▶ Astrologie et inconscient, des atomes aux planètes
▶ Astrologie et connerie
▶ Dépasser le R.E.T. ou s’en débarrasser ?
▶ Introduction à la cosmogonie astrologique
▶ Mensonge à court terme. Invention de la réalité. Réalité d’une invention
▶ Conférence pour un inconnu
▶ S.O.R.I., R.E.T., Logoscope, information, structures et fonctions
Les significations planétaires
par
620 pages. Illustrations en couleur.
La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.
La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.
La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.
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Pluton planète naine : une erreur géante
par
117 pages. Illustrations en couleur.
Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.
Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?
Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !
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