Les exemples d’interprétation que nous donnons sont très loin d’être exhaustifs : ils ne font qu’indiquer et esquisser un cadre général décrivant la problématique de la fonction planétaire. Ils ne sauraient donc être pris au pied de la lettre. Chaque être, en effet, apporte ses propres réponses, plus ou moins originales, aux questions que soulève une fonction planétaire. Il n’y a pas de recette. En vous aidant du R.E.T. et de la Théorie des âges et en combinant logique, observation et imagination, vous pourrez développer mille autres significations possibles, mille autres variations sur le même thème.
Généralement : maintien du multiple. Le réel inconnu ou inconnaissable dans toute sa complexité. Les lois absolument cachées. La multiplicité des déterminations et conditionnements invisibles. Le mystère total, l’obscurité profonde, le secret des Dieux ou de la Nature. La pluralité des interférences et simultanéités entre les éléments du “grand réel” imperceptible. Le long terme absolu, la distance infranchissable, la densité impénétrable : l’insondable, l’inconnaissable, l’occulte, le latent, le virtuel ou l’impossible. L’ordre caché ou le chaos intégral. Les profondeurs de l’inconscient. L’universel tel qu’en lui-même.
Psychologiquement : maintenir ses mystères cachés, son authenticité d’être inexprimable en mots et en actes. Être en quête d’objectivité absolue, de lucidité maximale. Ne se faire d’illusions et n’avoir d’a priori sur rien ni sur personne. Se placer en-dehors de tout référentiel : choisir sa vérité, ses valeurs, sa voie en fonction d’une auto-connaissance instinctive impossible à définir, justifier ou partager. Être chez soi et en soi dans l’inconnu, l’ombre, le complexe. S’absenter du monde, se replier dans d’indicibles et impraticables profondeurs. Être froid, sceptique, marginal, réfractaire à tout embrigadement ou idée reçue.
Les caractéristiques positives de la fonction plutonienne sont l’imaginaire prospectif (trio Transcendance extensive avec Uranus et Neptune), l’esprit critique (trio transcendance intensive avec Mercure et Saturne) ainsi que le Pouvoir extensif (associé avec Soleil et Mars).
Le plutonien est en contact direct avec la profonde complexité des êtres, des choses et situations. Mystérieux et multiple, insaisissable et énigmatique, ambivalent et inclassable, il cultive ses mystères, ses obscurs jardins secrets, arpente ses labyrinthes intérieurs, et préserve jalousement son inviolable part d’ombre. Distant, froid, impénétrable, il s’efforce de garder son esprit vide de toute certitude, son cœur libre de tout attachement et de ne se faire d’illusions sur rien ni sur personne. Sa subtilité est profonde, sa lucidité décapante, ses intuitions pénétrantes, il est doué pour peser silencieusement et insidieusement sur le cours des choses, et, vierge de tout a priori, il se réserve la possibilité d’imaginer tous les scénarios possibles pour cheminer dans la vie, non par opportunisme, mais parce qu’il sait que rien n’est permanent. Discrètement dominateur, farouchement indépendant, ce n’est pas la volonté ni le désir qui l’animent mais une sourde, muette et profonde nécessité interne l’entraînant vers un avenir inconnu.
Le plutonien est un sceptique intégral. Il ne croit en rien et n’est même pas sûr de ne croire en rien. Rien ou presque ne trouve grâce à son esprit inquisiteur et soupçonneux qui est toujours persuadé qu’il lui faut découvrir la dimension cachée des êtres et des choses, les ressorts occultes des situations. Critique impitoyable, il perçoit avec acuité là où le bât blesse, là où toute explication ne veut plus rien dire, il désacralise, démystifie, fait tomber les masques et voiles qui dissimulent la réalité profonde, indifférent à ce qu’une telle démarche peut avoir d’insupportable, d’angoissant et d’inquiétant pour l’esprit humain avide de certitudes et de faux-semblants rassurants, à moins qu’il ne se mure dans un silence d’une insondable densité pour souligner à quel point il n’adhère à rien. D’une infinie patience, il prend ses distances vis-à-vis de tout, relativise tout, dédramatise tout, ses réussites comme ses échecs : pour sa conscience axée sur le très long terme, ce ne sont là que tribulations sur un parcours à l’issue lointaine et inconnue.
En négatif, le plutonien se mure dans une incommunicabilité aussi profonde qu’impénétrable. Rien ni personne ne le séduit, ne l’intéresse ni ne suscite d’emblée sa curiosité spontanée. Prisonnier de sa solitude, de son ego réfractaire, de son silence distillant un lourd malaise ou de ses sarcasmes venimeux, il rend frigorifiante toute tentative d’approche aimable, de contact souriant, de mise en relation décontractée. Rien ne lui parle, rien ne lui fait signe, rien ne suscite en lui de désir. La distance qui le sépare d’autrui est si vaste qu’elle en est infranchissable. Il n’a rien à attendre des autres, n’attend rien d’eux et n’a rien à leur offrir que son scepticisme glacial et désenchanté.
En positif, le plutonien peut être parfaitement à l’aise dans sa solitude profonde. Elle lui permet une totale authenticité d’être par-delà toutes les conventions de la vie relationnelle, d’entrer en contact sans jamais s’impliquer en aucune manière dans ses rencontres. Plaire ou déplaire, être jugé intéressant ou non, divertissant ou non lui est complètement égal. Il se contente d’être ce qu’il est.
En négatif, le plutonien a tendance à s’absenter lorsqu’il s’agit de faire face aux situations concrètes. Les faits et les lois mécaniques qui les gouvernent l’ennuient profondément. Il a en horreur les luttes et confrontations auxquelles nous oblige l’existence : à quoi bon se battre quand on se dit sans cesse que rien ne vaut la peine de rien, qu’on a beau construire quelque chose de tangible, cette chose sera inéluctablement démolie par les siècles qui passent ? Tout passe, tout casse, tout lasse, agir ne provoque que quelques résultats vite effacés. C’est pour lui une pénible corvée que d’avoir à assurer pragmatiquement et prosaïquement ses conditions matérielles d’existence.
En positif, le plutonien peut devenir un redoutable “profiteur” doué pour se mettre à l’abri de tout besoin matériel en exploitant les faiblesses des êtres ou des systèmes, à moins qu’il ne choisisse de mener une vie dangereuse, dans laquelle la proximité du danger et de la mort stimule une sensation d’exister qui souvent lui fait défaut.
En négatif, le plutonien, égaré au milieu de ses multiplicités, de ses labyrinthes intérieures, émietté par sa propre complexité, éprouve de colossales difficultés à adhérer à quelque idéal ou quelque certitude que ce soit. À force de ne croire en rien, de ne s’impliquer dans rien, persuadé qu’au fond une sombre et incontournable fatalité décide de tout dans les coulisses, il finit par se dire que tout choix volontariste est illusoire et verse dans l’aquoibonisme. À force de ne se reconnaître dans rien ni dans personne, il ne se reconnaît même pas en lui-même et souffre de douloureux et angoissants problèmes d’identité. S’investir dans un projet et s’y tenir est au-dessus de ses forces : cela ne signifie rien.
En positif, le plutonien met très longtemps à se décider quand il ne peut vraiment pas faire autrement. Il agit alors très vite pour se débarrasser de cette corvée. Mais il préfère largement laisser les événements décider pour lui, préférant accompagner avec lucidité les changements inévitables plutôt que de les provoquer intempestivement.
En négatif, le plutonien peut être d’une terrible froideur émotionnelle, d’une glaçante insensibilité affective. Il a un tel recul vis-à-vis de son propre vécu et met une si grande distance entre lui-même et le monde extérieur que rien ne semble pouvoir l’atteindre dans ses chairs vives, le toucher, l’émouvoir. Cœurs tendres s’abstenir : les corps frémissants ne sont pour lui que de la viande qui s’agite, la compassion qu’une mascarade pour masquer l’indifférence de chacun à chacun, l’amour qu’une dérisoire et trompeuse tentative pour combler le vide qui sépare à jamais les êtres. Il ne peut s’investir réellement dans l’immédiateté de son ressenti, son esprit désincarné méprise le témoignage des sens.
En positif, le plutonien, lucide, froid et calculateur, ne connaît jamais les problèmes auxquels s’exposent ceux qui réagissent trop avec leurs tripes et leur cœur. Le recul avec lequel il appréhende toute sensation et sentiment le rend très difficilement impressionnable, ce qui peut être d’un grand secours pour les natures émotives qui l’entourent. RETOUR
La fonction inverse est la fonction solaire
▶ Référentiel Sujet-Excitabilité : Maintien d’un bas niveau d’énergie.
▶ Référentiel Objet-Signal : Maintien du complexe.
▶ Référentiel Relation-Communication : Transcendance de la Transcendance.
▶ Référentiel Intégration-Symbole : Maintien du Multiple.
▶ Profil psychologique du Plutonien
▶ Stade uranien (de 30 à 84 ans) : l’âge de l’individualisation
▶ Stade plutonien (de 164 à 248 ans) : l’âge de la disparition
▶ Uranus-Neptune-Pluton : Transcendance extensive
▶ Mercure-Saturne-Pluton : transcendance intensive
▶ Soleil-Mars-Pluton : Pouvoir extensif
▶ La dialectique des pouvoirs dans le système R.E.T.
Les significations planétaires
par
620 pages. Illustrations en couleur.
La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.
La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.
La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.
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Pluton planète naine : une erreur géante
par
117 pages. Illustrations en couleur.
Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.
Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?
Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !
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