Bernard-Henri Lévy a la réputation d’un personnage ambigu, agaçant, dérangeant. Qu’on l’adule ou qu’on l’abhorre, il ne laisse pas indifférent. La dissonance angulaire Soleil-Pluton en conflit d’inductions suffit presque à le définir : la star de la “nouvelle” philo médiatique sent le soufre, et avec lui, rien n’est jamais simple, en même temps que tout paraît si limpide.
Il brûle de qu’il adore, adore ce qu’il a brûlé. Bernard-Henri Levy se pose comme réfractaire mais joue à fond la comédie du pouvoir. Il défend avec violence et passion des idéaux qu’il s’acharnera à rageusement démolir plus tard. Il dresse des idées simples sur des piédestaux pour mieux les saper à la base ensuite. Il veut briller, mais d’un éclat noir et inquiétant. Il pose à l’inimitable, à l’anti-modèle, au dérangeur de bonnes consciences tout en s’arrogeant le droit d’être un donneur de leçons. Quoi qu’il fasse, il en fait trop, il exagère.
Vertige du simple et du complexe, du simple et du multiple : toutes les apparences sont mensongères et trompeuses parce que trop simplificatrices. Méfions-nous des idées uniques, elles conduisent à la dictature… mais réconcilions-nous avec Yahvé, le terrible Dieu unique et normatif de la Bible. A-t-il vraiment “Le diable en tête” (titre d’un de ses livres) ? B.H.L. dénonce le pouvoir en arpentant avidement ses allées. Philosophe ou filousophe ? Authentique penseur critique ou gravure de mode des cénacles parisiens ? Pour ou contre ?
C’est un faux plutonien, un vrai solaire anti-Pluton. Il crache son fiel dans la soupe collective mais se garde bien de troubler les purs miroirs où il se contemple narcissiquement. Il s’est fabriqué de toutes pièces un personnage de héros sombre romantique : chemise blanche au profond décolleté et noire tignasse en bataille. Il faut bien afficher sa singularité (Soleil-Scorpion), se différencier à peu de frais du stéréotype du philosophe classique, gris et anonyme. Il prend donc la pose qui en impose, avide de gloire et de reconnaissance, soucieux de laisser une trace inoubliable, de voir son nom briller pour la postérité. Les duchesses le trouvent délicieusement sarcastique. On frémit dans les salons. B.H.L. sait à l’occasion charger la dose plutonienne (phase paradoxale), déranger juste ce qu’il faut.
Avec les niveaux ‘R’ et ‘t’ dominants et dissonants, mots et concepts dansent une sarabande brillante et infernale. Est-ce de la lucidité plutonienne, que de considérer que les plus belles idées ne sont que des modes passagères, des froufrous, des fanfreluches idéologiques ? Pas du tout. Là où B.H.L. passe, le sens trépasse. Avec B.H.L., voici venir le temps de la pensée light, de l’intellect en prêt-à-porter, éphémères et séduisantes valses conceptuelles au-dessus de l’abîme du néant. D’ailleurs, la prétendue “nouvelle philosophie” dont il se fait le héraut-héros vulgarisateur désinvolte et superficiel (Soleil-Mercure) n’a rien d’expérimental, de fondé, de sérieux (Saturne “aveugle”). On cause pour causer, pour se faire valoir, on bavarde sur le devant de la scène pour échapper pour échapper au néant de l’anonymat.
Mercurien, B.H.L. ? Il jongle avec les mots et croit penser. Et son Soleil dominant et dissonant perd tout sens de l’humour dès qu’il est contesté, pris à partie, interpellé. À mort l’art pitre ! Brillant vulgarisateur, sa pensée sonne creux. Il se contente de traduire à merveille les bruissements de son époque avec lequel il s’associe exagérément (Balance). Et puis d’ailleurs, lorsqu’il pose des questions et émet des hypothèses (Mercure), c’est pour y répondre immédiatement avec des théories toutes prêtes (Mercure trigone Uranus).
Le trigone Pluton-Mars ? Laissez-moi rire ! Certes, ce précieux ridicule va parfois sur le terrain pour se confronter directement aux situations scandaleuses qu’il dénonce, mais c’est pour se faire mousser devant les caméras qui ne le quittent jamais (Pluton carré Soleil). Et puis ce beau trigone lui permet de rendre crédible sa réputation de révolté plus ou moins anar.
Serait-ce alors un prophète (niveau ‘T’) grâce au sextile Pluton-Neptune et au trigone Mercure-Uranus) ? Pensez-vous ! Ce faux visionnaire est trop immergé dans l’air du temps et trop obsédé par sa propre gloire pour prophétiser autre chose que ce que chacun attend…
C’est l’intellectuel engagé par excellence. Il sait mettre en scène les vérités les plus imbuvables, les plus dérangeantes. Certes, on peut trouver qu’il en fait trop à force de focaliser sur lui micros et caméras, mais pourquoi ne pas utiliser ses talents médiatiques et son charisme pour mettre en vedette des causes perdues et les réalités obscures que chacun aimerait ignorer ou oublier ? Grâce au carré Soleil-Pluton, il sait qu’à tout pouvoir il faut un contre-pouvoir vigilant. L’excès de pureté conduit à l’impureté, l’excès d’ordre au désordre. Méfions-nous en permanence de nos certitudes et de nos bonnes consciences, nous répète-t-il incessamment.
Lucide et perspicace, il sait les vanités du pouvoir mais sait aussi qu’on ne saurait les ignorer si l’on veut avoir une action efficace sur le monde. Souple, mobile, changeant, il est toujours prêt à se démettre, à se renier pour n’être prisonnier d’aucun cadre figé, d’aucune théorie dogmatique. Il sait agir dans les coulisses (Mars-Pluton) pour faire triompher ses idées iconoclastes et dérangeantes. Brillant vulgarisateur, il veut communiquer avec le plus grand nombre et montrer que la lucidité et la distance philosophiques ne sont pas, loin de là, incompatible avec l’engagement et l’action (Mars trigone Pluton). Il nous rappelle inlassablement que nous ne pouvons pas nous passer de sens, de modèles, d’idéaux, mais qu’il faut toujours être prêt à les critiquer, les abandonner ou les remettre en question.
Mieux que tout autre philosophe, il a compris qu’il fallait désormais utiliser les médias modernes pour faire passer ses idées. Critique sourcilleux de son époque mais aussi prophète inspiré, il perçoit mieux que d’autres les conséquences à long terme de nos tragiquement aveuglantes certitudes. Il ne craint pas pour cela de se mettre à dos tous les consensus, d’être rejeté, catalogué comme imbuvable, insupportable : c’est dans la grandeur de ses refus qu’est l’authenticité de l’Homme.
Univers en trompe-l’œil, vertige des artifices… On se dissimule derrière le clinquant des images pour mieux être Soi. Authentique tricherie. On enfile les paradoxes à la queue-leu-leu, on se met toujours sournoisement du côté des minoritaires pour y quérir un peu de gloire à bon compte. On dénonce les consensus trop laxistes, les associations trop faciles, on s’insurge en posant à l’inimitable. Philosophie de pacotille ou miroir scintillant du grand basculement des valeurs de la fin du XXe siècle ? Un océan d’être pur charrie-t-il son écume de mots dérisoires ? Ah, trouver ce langage transparent qui dise tous les silences ! Comment combler le fossé entre Être et Paraître ?
Le petit livre du Scorpion
par
49 pages. Illustrations en couleur.
Ce livre présente et explique les trois zodiaques : celui du décor des constellations, celui de l’astrologie traditionnelle basé sur les Quatre Éléments symboliques (Feu, Terre, Air & Eau) et celui de l’astrologie naturelle basé sur les phénomènes astronomiques objectifs.
Interprétation du Scorpion selon la symbolique classique et selon ses réflexes dans le zodiaque naturel (force, vitesse, équilibre) ; interprétation du Scorpion en fonction des planètes dominantes ; le Signe solaire & le Signe Ascendant.
Téléchargez-le dès maintenant dans notre boutique