Les exemples d’interprétation que nous donnons sont très loin d’être exhaustifs : ils ne font qu’indiquer et esquisser un cadre général décrivant la problématique de la famille planétaire. Ils ne sauraient donc être pris au pied de la lettre. Chaque être, en effet, apporte ses propres réponses, plus ou moins originales, aux questions que soulève une famille planétaire. Il n’y a pas de recette. En vous aidant du R.E.T. et de la Théorie des âges et en combinant logique, observation et imagination, vous pourrez développer mille autres significations possibles, mille autres variations sur le même thème.
Comment l’inconnu, l’inconscient, le sous-jacent, l’invisible, le caché, le mystérieux, le profond, l’imaginaire se reproduisent et se maintiennent (‘t’) en conditionnant et déterminant subtilement notre manière de nous émouvoir, de percevoir, d’agir, de ressentir et d’éprouver (‘e’) et d’affirmer, de dire, simplifier et décider (‘r’).
Formule positive (‘T’ ou “grand T” ou “T extensif”) : Agir, se déterminer et décider en fonction de longues maturations qui se manifestent sous forme d’impulsions soudaines, d’intuitions et d’injonctions irrépressibles. Laisser libre cours à son imaginaire riche et fertile, branché sur la complexité et la multiplicité des êtres choses et situations, pour savoir ce que l’on va dire et faire. Se fier à son instinct et à son inspiration pour orienter son existence et forger ses convictions. Être secret, mystérieux et imprévisible dans ses conduites et prises de position tantôt louvoyantes, tantôt éclatantes. Illustrer, par son vécu et ses projets, ses certitudes les plus profondes et les moins démontrables. Modeler son vécu et ses idées en fonction de vastes courants collectifs dont on se fait, dit et sent l’interprète.
Formule négative (“non-R, non-E” ou manque de Représentation extensive et d’Existence extensive) : manque ou rejet de la sociabilité spontanée et du sens du concret. La décontraction et le réalisme sont en panne. D’où les excès ‘T’ : suggestibilité aux sortilèges et chimères de l’imaginaire ou aux idéologies utopistes ou fantasmatiques, règlements divers dus à un intuitionnisme inconsidéré.
Il est des mots qui sont d’emblée si chargés de sens et de connotations divers qu’ils risquent de davantage masquer ou trahir la chose qu’ils désignent plutôt que de l’éclairer, de la révéler. Le mot “Transcendance” fait partie de ceux-là. Évoquant une mystérieuse dimension de l’univers, il flirte aussi avec la métaphysique et le divin, et se retrouve ainsi exposé à toutes sortes de projections plus ou moins arbitraires ou fantasmatiques. Précisons donc la définition que nous donnons à ce mot : c’est tout simplement celle du Petit Larousse : “Caractère de ce qui se situe hors de portée de l’expérience et de la pensée de l’homme.”
Remarquons que cette définition est privative ou négative : la Transcendance n’y est pas décrite en tant que ce qu’elle est, mais en tant que ce qu’elle n’est pas. Le “Ce” qui la désigne est suffisamment vaste et vague pour permettre bien d’imaginer de multiples formes et visages de la Transcendance, tandis que l’expression “hors de portée” souligne que ce niveau de réalité ne relève ni du monde des phénomènes sensibles (“l’expérience”), ni de celui de nos représentations mentales (“la pensée de l’homme”).
Chaque niveau et chaque fonction du système R.E.T. se définit à la fois par ce qu’il est et par ce qu’il n’est pas. Nous reviendrons sur cette caractéristique essentielle plus tard d’une manière systématique et approfondie mais, dès maintenant, nous pouvons appliquer cette règle à la fonction plutonienne. Sa formule positive est “transcendance de Transcendance”, ce qui implique, pour sa formule négative, qu’elle n’est ni “représentation de Représentation”, ni “existence de l’Existence”. La formule totale (positive et négative) de Pluton est donc “tT non-rR non-rE”, que l’on peut réduire à : “Transcendance non-Existence non-Représentation”). En laissant de côté la formule positive, nous obtenons la définition négative suivante de la fonction plutonienne : “Caractère de ce qui ne relève ni de l’existence, ni de la représentation.” Comparons cette formule avec la définition de la transcendance donnée par le dictionnaire : “Caractère de ce qui se situe (‘tT’) hors de portée de l’expérience (‘non-E’) et de la pensée (‘non-R’) de l’homme”. Elles sont pratiquement identiques, ce qui n’a rien d’étonnant, puisque la fonction plutonienne, en rétroaction négative, concerne le maintien et l’auto-conservation de la Transcendance… CQFD.
Le croyant et l’incroyant peuvent donner un contenu différent à la Transcendance. Le premier a tendance à opposer la Transcendance du divin à l’Immanence de l’Homme et du monde. Les spiritualistes les plus radicaux estiment que seule la Transcendance divine est réelle, nos existences concrètes et nos représentations n’étant que des illusions. Les croyants plus mesurés — et donc plus savants — pensent que deux types de Transcendance coexistent : la première a trait à la présence d’une dimension divine dans l’univers, alors que la seconde, consubstantielle à l’immanence (= “Ce qui relève du domaine de l’expérience et de la pensée”), relève de la permanence dans la nature d’une dimension inconnue qui ne relève pas du divin. L’agnostique, l’athée ou le matérialiste ont d’autres points de vue. L’agnosticisme, l’athéisme et le matérialisme sont trois conceptions philosophiques qui ne doivent pas être confondues, en dépit de la classique — et trompeuse — opposition spiritualisme-matérialisme. L’agnostique estime que “l’absolu est inaccessible à l’esprit humain et professe une complète ignorance touchant la nature intime, l’origine et la destinée des choses” ; l’athée “nie l’existence de Dieu, de la divinité” ; enfin, le matérialiste “affirme que rien n’existe en dehors de la matière, et que l’esprit lui-même est entièrement matériel.”
Dans les optiques de ces trois variétés d’incroyants, la Transcendance n’a donc aucun contenu divin ou spirituel. Pour l’agnostique, elle se confond avec l’absolu inconnaissable et inexpérimentable, et relève ainsi d’un mystère si épais qu’il en est impénétrable, illustration parfaite de la fonction plutonienne “transcendance de la Transcendance” : maintien et auto-conservation de l’inconnu qui ne livre rien d’autre de lui-même que lui-même. Pour l’athée et le matérialiste, la Transcendance représente toutes les lois physiques de la nature qui n’ont pas encore été découvertes, y compris celles qui ne le seront éventuellement jamais.
La position philosophique la plus proche de celle de l’astrologie naturelle est celle de l’agnosticisme lorsque celui-ci ne confond pas l’inconnu et l’inconnaissable : il peut toujours sortir quelque chose de l’inconnu, alors que l’inconnaissable est homéostatique, fermé sur lui-même. En effet, il n’est nullement nécessaire de croire à une quelconque dimension divine pour tenter d’approcher et de comprendre les relations entre l’Homme sur Terre et le système solaire. Mais chacun est libre de croire ou de ne pas croire : c’est là affaire d’un pari intime, d’une conviction personnelle rationnellement et expérimentalement indémontrable.
Pourquoi ce long préambule sur les diverses manières d’appréhender la Transcendance ? Tout simplement afin de “déminer le terrain”. Trop d’astrologues, confondant Transcendance et divinité, prêtent aux planètes trans-saturniennes une dimension spirituelle et ont tendance à faire de ceux chez qui elles sont dominantes des inspirés métaphysiques, des prophètes ou des mystiques, ce qui est non seulement très réducteur, mais très souvent faux : il y a autant d’agnostiques, d’athées et de matérialistes chez les êtres fortement marqués par Uranus-Neptune-Pluton que chez les autres. La dimension spirituelle d’un être, si tant est qu’elle existe, n’est pas inscrite ni décelable dans son thème natal.
La Transcendance extensive ou “grand T” en donc en rapport avec tout ce qui peut émerger, se déployer, se diffuser à partir du vaste réservoir de l’inconnu. Si ‘T’ = les lois ultimes de la Nature, la fonction de Pluton ‘tT’ est d’en conserver le mystère, le caractère indéchiffrable, l’éternel secret (niveau-but ‘t’), celle de Neptune ‘eT’ est de les faire émerger au niveau des phénomènes perceptibles par nos sens (niveau-but ‘e’) et celle d’Uranus ‘rT’ de nous inciter à créer images, modèles ou théories (niveau-but ‘r’) nous permettant de nous les représenter. Si ‘T’ = la multitude anonyme que constitue la collectivité humaine, la fonction plutonienne pose le problème de sa finalité cachée ou de son absurdité, la fonction neptunienne concerne l’émergence de valeurs collectives (niveau-source ‘T’) à l’intérieur de groupes actifs (niveau-but ‘e’) et la fonction uranienne leur permet de s’incarner dans un seul individu (niveau-but ‘r’ : le missionné, le représentant du collectif). Si ‘T’ = l’invisible des lois astrophysiques, avec Pluton nous demeurons parfaitement inconscients et ignorants de leur influence, tandis qu’avec Neptune nous pouvons en ressentir l’impact dans notre vécu, et qu’avec Uranus nous nous efforçons de bâtir un corps de doctrine clair et ordonné. Si ‘T’ = le divin, avec Pluton sa nature profonde (‘T’) nous est à jamais inaccessible (‘t’), mais avec Neptune nous pouvons néanmoins ressentir sa mystérieuse présence agissante (‘eT’), tandis qu’avec Uranus nous nous lançons dans la théologie, discours (‘r’) sur la nature du divin (‘T’). Si ‘T’ = l’avenir (l’avenir est un grand Inconnu), avec Pluton le futur nous demeure à jamais une indéchiffrable énigme, avec Neptune il s’infiltre dans le présent (ce qui permet la prescience) et avec Uranus il fait brutalement irruption dans l’immédiat (les “eurêka !” des découvertes fulgurantes et imprévues). Si ‘T’ = l’inconscient collectif, Pluton en maintient les lois cachées, Neptune nous le fait toucher du doigt dans ses manifestations concrètes, et Uranus le fait émerger au niveau du conscient individuel. Si ‘T’ = l’imaginaire d’un peuple, avec Pluton on ne cessera jamais de s’interroger (‘t’) sur les raisons et/ou déraisons qui le font tel qu’il est, avec Neptune il s’incarnera dans des modes d’existence, des pratiques, des façons de percevoir le monde (‘e’), et avec Uranus il se transformera en socioculture organisée, en mythes en une vision du monde mentalement structurée.
Lorsque Uranus, Neptune et Pluton dominent dans le thème d’un individu, elles l’incitent à se déterminer, non pas en fonction de son environnement social acquis (“non-R”) ou des caractéristiques concrètes de sa situation présente (“non-E”), mais en fonction de sa propre dynamique intérieure, des exigences les plus profondes de son être (niveau-source ‘T’). Parce qu’il ne fait que rarement une nette différence entre logique et intuition, rationnel et irrationnel, il ne sait pas toujours ce qui, au fond, motive ses décisions ou pensées, ses actes ou ses comportements, ce qui rend souvent ses attitudes étranges, bizarres, surprenantes, comme si elles n’obéissaient à aucune logique a priori : ce n’est qu’a posteriori, rétrospectivement, que se dévoile éventuellement l’indéfinissable mais réelle logique qui préside à son fonctionnement. Ce qui le meut, c’est une puissante et impérieuse nécessité interne qui l’incite à ne jamais se conformer à ce qu’on attend de lui et à ne jamais “coller” à la situation dans laquelle il est plongé. Il est obscurément animé par d’intimes convictions qu’il a souvent lui-même du mal à justifier, mais dont, secrètement, il ne doute pas du bien-fondé, même et surtout si elles vont à rebours du sens commun. Il lui arrive très fréquemment d’orienter le cours de sa vie en fonctions d’éléments apparemment mineurs, bizarres, marginaux, paraissant saugrenus ou insignifiants à d’autres sensibilités que la sienne.
Extrêmement indépendant, réfractaire aux modèles en usage, il n’attend pas grand-chose d’autrui : son inspiration personnelle, même si elle lui fait prendre des itinéraires tortueux et improbables jalonnés de raccourcis fulgurants, est le pour lui le seul guide valable. Il ne lui déplaît d’ailleurs pas de se montrer imprévisible, déconcertant, de maintenir autour de lui un climat de suspense afin de n’être jamais prisonnier de son propre personnage. Détestant les routines quotidiennes et les habitudes d’être, il lui faut en quasi-permanence s’étonner de lui-même, découvrir de nouvelles dimensions de son individualité, être surpris par ses propres pensées et réactions. Persuadé en son for intérieur que la foi déplace les montagnes, il ne craint pas de se lancer dans des aventures et des paris risqués, même et surtout si les avis autorisés pendent qu’il vise l’impossible ou qu’il n’a pas les moyens concrets nécessaires à la réalisation de ses objectifs et à la réussite de ses projets.
Sujet | Objet | Relation | Intégration |
Excitabilité | Signal | Communication | Symbole |
Haut niveau Moyen niveau Bas niveau |
Simple Composé Complexe |
Représentation Existence Transcendance |
Unique Duel Multiple |
Énergie | Espace | Temps | Structure |
▶ Profil psychologique de l’Uranien
▶ La fonction uranienne ‘rT’ (représentation de la Transcendance)
▶ Le temps de l’au-delà : de Neptune à Pluton
▶ Soleil-Jupiter-Uranus : représentation intensive
▶ Uranus
▶ Profil psychologique du Neptunien
▶ La fonction neptunienne ‘eT’ (existence de la Transcendance)
▶ Stade uranien (de 30 à 84 ans) : l’âge de l’individualisation
▶ Stade neptunien (de 84 à 164 ans) : l’âge de la dépersonnalisation
▶ Vénus-Mars-Neptune : existence intensive
▶ Profil psychologique du Plutonien
▶ La fonction plutonienne ‘tT’ (transcendance de la Transcendance)
▶ Stade uranien (de 30 à 84 ans) : l’âge de l’individualisation
▶ Stade plutonien (de 164 à 248 ans) : l’âge de la disparition
▶ Mercure-Saturne-Pluton : transcendance intensive
▶ Aspect Uranus-Neptune
▶ Aspect Uranus-Pluton
▶ Aspect Neptune-Pluton
Les significations planétaires
par
620 pages. Illustrations en couleur.
La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.
La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.
La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.
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Pluton planète naine : une erreur géante
par
117 pages. Illustrations en couleur.
Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.
Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?
Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !
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