Il existe un moyen d’étudier et de comprendre, sur le vif, les significations planétaires. Chaque astre du système solaire a sa période de révolution sidérale caractéristique (d’environ 27 jours pour la Lune, satellite de la Terre, à environ 248 ans pour Pluton, la plus excentrique des planètes). Le développement de ces cycles et intercycles (temps) induit des variations de structure (modèle R.E.T.) périodiques à l’intérieur du système. Comment les hommes, habitants de la Terre, partie intégrante de cette organisation spatio-temporelle, ne seraient-ils pas sensibles à ces rythmes, durées, cycles et périodes ?
L’Homme a donc intégré les durées des révolutions sidérales planétaires, qui correspondent à des stades de développement, ce qui revient à appliquer les cycles sidéraux à la psychogénétique : “La théorie des âges désigne cette application qui consiste tout simplement à observer quelles acquisitions mentales, psychologiques, physiologiques, relationnelles, se produisent dans une évolution normale de l’homme dans la succession des intervalles de temps donnés par les durées de révolutions sidérales… les significations planétaires sont étudiées sur le vif, dans les apprentissages et acquisitions de chaque âge de la vie mis en parallèle avec le cycle le plus fort à l’âge concerné.” Exemple : pour étudier in vivo les significations de la Lune, on se penchera sur la période de 0 à 27 jours, durée d’un cycle lunaire, et c’est la durée comprise entre 27 jours et 88 jours (durée d’un cycle mercurien) à laquelle on se référera pour comprendre les significations attribuées à Mercure.
Observons le parcours d’un être humain, depuis sa naissance jusqu’à sa mort.
Il sort tout d’abord du ventre de sa mère. C’est un bébé dépendant, qui va progressivement s’ouvrir au monde qui l’entoure, d’abord curieux, puis ému, puis intéressé par le spectacle qu’il lui offre et les adultes qu’il apprend à imiter. Vers un an, il acquiert son indépendance locomotrice : il expérimente alors en direct les êtres, choses et situations. Vers deux ans, il commence l’apprentissage du langage et des lois, codes et modèles qui réglementent la vie en société. Vers douze ans, il quitte le monde de l’enfance pour celui de l’adolescence : puberté, mélancolie, doutes, abstractions ou révoltes. Autour de la trentaine, il est sensé être devenu un adulte autonome, individualisé et responsable, maîtrisant pleinement son affectivité. À la fin de sa vie, il se transformera en vieillard confronté à l’angoisse du mourir, ultime expérience-apprentissage, et hanté par l’inconnu de la mort. Son cycle vital terminé, il mourra. La matière dont il est constitué se décomposera et réintégrera les cycles bio-chimiques de la Terre et la communauté des hommes continuera sans lui. Quant à son âme, qui sait ? En tout cas, à moins qu’il n’ait puissamment marqué son époque par d’exemplaires bienfaits ou méfaits, sa brève trajectoire se diluera vite dans le néant de l’oubli. Les durées des cycles planétaires rythment et structurent ce parcours, de la naissance à la mort : “Nous sommes en présence d’une répétition universelle. Tous les horoscopes possibles de la préhistoire ont subi cette loi. En supposant que l’Homme est le résultat d’une logique naturelle (évolution et mutation), l’espèce humaine s’est construite avec l’imprégnation de ces rythmes célestes.”
Le tableau ci-dessous, qui résume ce parcours initiatique, a été réalisé à partir du texte de M. Guardini, Âges de la vie, éd. du Cerf 1957, à l’exception des références aux planètes, des durées signalées et de la dernière case).
L’être humain se construit : il est l’objet d’une “succession de transformations, c’est-à-dire d’une évolution qui s’effectue à une vitesse déterminée : le franchissement de chaque étape doit se produire à un certain rythme et c’est à cette condition qu’il y a ouverture aux autres stades et non stagnation.”
Le franchissement de chacune de ces étapes s’effectue en synchronisation avec les durées de révolution sidérale des planètes, et chacun de ces stades voit l’apparition d’une fonction psychologique nouvelle : c’est pourquoi l’astrologie parle à ce sujet de fonctions planétaires.
Les durées de révolution sidérale ou cycles (géocentrique pour la Lune satellite de la Terre, héliocentriques des planètes) sont les suivantes :
Bien entendu, le cycle héliocentrique de la Terre (1 an) correspond, en conception géocentrique, à celui du Soleil. Notons aussi que le Soleil et la Lune ne sont pas des planètes, mais une étoile et un satellite. L’astrologie désigne néanmoins sous le vocable général “planète” tous les astres du système solaire.
Il ne reste plus qu’à établir le parallèle entre les durées planétaires et les stades de développement humain. Pour simplifier, les durées des cycles ont été arrondies à : 1 mois (Lune), 3 mois (Mercure), 7,5 mois (Vénus), 1 an (Soleil), 2 ans (Mars), 12 ans (Jupiter), 29 ans (Saturne), 84 ans (Uranus), 165 ans (Neptune) et 248 ans (Pluton).
Important : les données concernant l’évolution des notions physiques, logiques et mathématiques durant l’enfance (stade jupitérien de 2 à 12 ans) et l’adolescence (stade saturnien de 12 à 30 ans) sont fondées sur les travaux de psychogénéticiens (en particulier ceux de Jean Piaget) qui étaient connus de l’auteur au moment de la rédaction de (environ 1980–1990). Au moment où j’écris les présentes lignes (fin 2019), les connaissances dans ce domaine ont beaucoup évolué. Vous pourrez par exemple en suivre les récentes avancées en lisant La psychologie de l’enfant, quarante ans après Piaget d’Olivier Houdé. Je vous en cite deux extraits très significatifs, accompagnés de mes commentaires :
“La conception du développement de l’intelligence de l’enfant selon Jean Piaget était linéaire et cumulative car systématiquement liée, stade après stade, à l’idée d’acquisition et de progrès. C’est ce que l’on peut appeler ‘le modèle de l’escalier’, chaque marche correspondant à un grand progrès, à un stade bien défini dans la genèse de l’intelligence dite ‘logico-mathématique’ : de l’intelligence sensori-motrice du bébé (0–2 ans), basée sur ses sens et ses actions, à l’intelligence conceptuelle et abstraite de l’enfant (2–12 ans), de l’adolescent et de l’adulte. D’une part, il existe déjà chez les bébés des capacités cognitives assez complexes, c’est-à-dire des connaissances physiques, mathématiques, logiques et psychologiques ignorées par J. Piaget et non réductibles à un fonctionnement strictement sensori-moteur (la première marche de l’escalier).” Commentaire : il a été démontré expérimentalement, par des moyens que Piaget ne pouvait avoir à sa disposition, que le bébé, pendant les stades lunaire, mercurien, vénusien, solaire et marsien avait des capacités cognitives beaucoup plus complexes que celles décrites dans les textes qui suivent.
“D’autre part, la suite du développement de l’intelligence jusqu’à l’adolescence et l’âge adulte compris (la dernière marche) est jalonnée d’erreurs, de biais perceptifs, de décalages inattendus, non prédits par la théorie piagétienne. Ainsi, plutôt que de suivre une ligne ou un plan qui mène du sensori-moteur à l’abstrait (les stades de J. Piaget), l’intelligence avance de façon plutôt biscornue, non linéaire.” Commentaire : ces découvertes qui perturbent gravement l’hyper-rationalisme linéaire de Piaget ne peuvent que réjouir les astrologues conditionalistes, dont je suis, et qui pensent que le réel a toujours sa part d’irrationalité anti-linéaire.
Enfin, toujours en ce qui concerne l’évolution des notions physiques, logiques et mathématiques et malgré les ignorances et erreurs de Piaget sur ces processus cognitifs, il a été expérimentalement confirmé que l’ordre de succession des stades qu’il a définis est uniforme. Il est indépendant du milieu culturel, psycho-social et physique ; chaque individu les parcourt intégralement, sans en sauter un seul. Cette uniformité de l’ordre de succession a été garantie par les résultats sensiblement identiques obtenus par diverses études faites dans diverses régions du monde. La corrélation avec la théorie des âges planétaires est donc confirmée. Cependant, il a aussi été démontré que le rythme de cette succession des apprentissages physiques, logiques et mathématiques est beaucoup plus lent, et parfois même très déficient dans des conditions culturelles, sociales, familiales, sanitaires et/ou scolaires qui en retardent, voire même en empêchent le développement. Ainsi par exemple, dans certaines sociocultures archaïques à la scolarisation défaillante, l’acquisition de notions physiques, logiques et mathématiques qui pourraient et devraient se faire vers l’âge de 6–7 ans (donc au cours du stade jupitérien), ne se produisent que vers 13–14 ans (donc au cours du stade saturnien), ce qui ne manque pas d’avoir un retentissement sur le fonctionnement cognitif de ces futurs adultes.
C’est dans ce cadre et avec ces restrictions, outre le fait que les données sur lesquels ils se fondent sont déjà datées, que les textes qui suivent trouvent leur pertinence. Il reste tout un vaste travail à entreprendre, d’une part pour les actualiser, et d’autre part, d’un point de vue anthropo-astrologique, pour voir comment d’autres sociocultures se sont adaptées à ces cycles et les ont intégrés. Tout est relatif… et tout est conditionnel, en astrologie comme dans tous les domaines.
▶ Introduction à la Théorie des âges planétaires
▶ Stade lunaire (de 0 à 1 mois) : l’âge de la communion
▶ Stade mercurien (de 1 à 3 mois) : l’âge de la communication
▶ Stade vénusien (de 3 à 7 mois 1/2) : l’âge de l’affection
▶ Stade solaire (de 7 mois 1/2 à 1 an) : l’âge de l’identification
▶ Stade marsien (de 1 à 2 ans) : l’âge de l’action
▶ Stade jupitérien (de 2 à 12 ans) : l’âge de la socialisation
▶ Stade saturnien (de 12 à 30 ans) : l’âge des interrogations
▶ Stade uranien (de 30 à 84 ans) : l’âge de l’individualisation
▶ Le temps de l’au-delà : de Neptune à Pluton
▶ Stade neptunien (de 84 à 164 ans) : l’âge de la dépersonnalisation
▶ Stade plutonien (de 164 à 248 ans) : l’âge de la disparition
▶ L’échéancier planétaire et la Théorie des âges
▶ Chronologie des Aspects et Transits
Les significations planétaires
par
620 pages. Illustrations en couleur.
La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.
La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.
La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.
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Pluton planète naine : une erreur géante
par
117 pages. Illustrations en couleur.
Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.
Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?
Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !
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