Nombreuses sont les caractéristiques astronomiques de Pluton qui font de cette planète un cas à part dans le système solaire : sa très faible masse succédant aux géantes que sont Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune, l’inclinaison de son orbite sur le plan de l’écliptique (17° 04′) et sa forte excentricité. Ces caractéristiques ne doivent pas être négligées par l’astrologie : elles ont en effet une influence directe sur la durée des transits…
La durée de révolution sidérale de Pluton est de 247 ans 249 jours, soit 247,68 ans en décimal. Son périhélie (point de son orbite elliptique le plus proche du Soleil) se situe actuellement dans la direction du 20° Scorpion et son aphélie (point orbital le plus éloigné du Soleil) dans la direction du 20° Taureau. Actuellement toujours, l’orbite de Pluton croise le plan de l’écliptique sur l’axe 19° Cancer/Capricorne (nœuds Nord et Sud). les positions des nœuds Nord et sud, ainsi celles de l’aphélie et du périhélie, changent lentement au cours des années : par exemple, le périhélie de Pluton se trouvait dans la direction du 13° Scorpion au début du XXe siècle.
Plus l’orbite d’un astre est excentrique, plus la planète connaît d’importantes accélérations et deccélérations de sa vitesse. À son périhélie, elle est à sa vitesse maximum et à son aphélie elle ralentit au maximum. Si l’orbite de Pluton était parfaitement circulaire, sa vitesse orbitale serait constante et il passerait 247,68/12 = 20,64 ans dans chaque Signe. Du fait de la très forte excentricité de son orbite, la durée de présence de Pluton dans chaque Signe est en fait très inégale : par ex., s’il passe environ 30 ans en Bélier, il ne reste qu’environ 12 ans en moyenne en Balance. Pluton n’étant connu que depuis 1930, de nombreux mystères demeurent quant aux irrégularités et fantaisies de sa trajectoire orbitale et de son cycle complet de révolution sidérale. C’est pourquoi je n’ai retenu que son cycle zodiacal actuel pour évaluer ses temps réels de présence en Signes. Ces durées ont été calculées pour la première entrée de Pluton dans chaque Signe, qui est toujours suivie d’au moins une rétrogradation qui le fait ensuite reculer dans le Signe précédent. J’aurais aussi bien pu choisir les dates d’entrées et de sortie définitives. Dans l’une ou l’autre hypothèse, cela ne modifie pas très sensiblement les durées de présence dans chaque Signe. Pour son cycle zodiacal actuel, le temps que met Pluton (valeurs arrondies) pour parcourir 1° de chaque Signe est défini par le tableau ci-contre.
Que signifie cette accumulation indigeste de chiffres ? Tout simplement qu’un transit de Pluton en conjonction exacte d’une planète en Taureau dure presque trois fois plus longtemps que le même transit de Pluton sur une planète en Balance.
Comme les aspects, les transits admettent un orbe avant et après le transit exact. Dans une optique de vérification expérimentale, on gagne à poser l’hypothèse d’un orbe étroit, moyen ou large. En effet, nous ne savons pas avec certitude et précision, à l’heure actuelle, quelles sont les limites exactes de ces orbes : c’est encore un objet de recherche pour l’astrologie contemporaine. On peut également penser que plus un transit est exact (plus son orbe est étroite), et plus il est efficace. Cette hypothèse est loin d’être prouvée : on sait en effet qu’un aspect inexact est tout aussi efficace qu’un aspect exact, et que l’efficacité d’un aspect natal n’est pas proportionnelle à son exactitude. Quoi qu’il en soit, j’ai retenu arbitrairement les orbes suivantes pour faire le tableau des durées des transits de Pluton :
Orbe minima :
▶ 5° avant et après la conj. ou l’opp. exacte = 10°
▶ 3° avant et après le car. ou le trig. exact = 6°
▶ 2° avant et après le sextile exact = 4°
Orbe moyen :
▶ 10° avant et après la conj. ou l’opp. exacte = 20°
▶ 7° avant et après le car. ou le trig. exact = 14°
▶ 3° avant et après le sextile exact = 6°
Orbe maxima :
▶ 15° avant et après la conj. ou l’opp. exacte = 30°
▶ 9° avant et après le car. ou le trig. exact = 18°
▶ 4° avant et après le sextile exact = 8°
Ensuite, pour obtenir la durée d’un transit de Pluton selon le Signe qu’il occupe et l’aspect qu’il forme avec une planète natale, il suffit de multiplier le nombre de degrés d’orbe par le temps de présence de Pluton sur un degré zodiacal. Pour une conjonction à orbe minima de Pluton/Bélier, la formule est donc la suivante : 0,96 × 10 = 9,6 ans. Bien sûr, le tableau suivant ne donne qu’une idée approximative de la durée d’un transit : en effet, les ralentissements ou accélérations de Pluton ne se font pas Signe par Signe, mais degré par degré : un Pluton fin Bélier a des durées de transit plus proches de celles d’un Pluton début Taureau que d’un Pluton début Bélier, etc. Ces durées inégales de présence de Pluton dans chaque Signe agissent évidemment aussi sur ses temps de rétrogradation. La durée moyenne d’une rétrogradation de Pluton est de 160 jours. Les durées réelles arrondies sont d’environ 230 jours dans les Signes de printemps, de 190 jours en Cancer-Poissons, de 150 jours en Lion-Verseau et de 90 jours dans les Signes d’automne…
Plus un conditionnement psychologique est long, plus il est efficace. Cette loi s’applique aux transits : plus un transit dure longtemps, plus les modifications qu’il est susceptible d’engendrer dans le fonctionnement neuro-psychique sont profondes et importantes. De ce côté-ci, les Taureau sont plus gâtés que les Balance ou les Scorpion : quand ils ont un transit de Pluton, celui-ci dure très longtemps ! Ainsi chaque génération a-t-elle des échéances Plutoniennes d’une durée très inégale.
Pour les mêmes raisons astronomiques, chaque “génération Pluton” ne vit pas les aspects de Pluton à lui-même au même âge. Le tableau ci-dessous, réalisé selon les mêmes méthodes (mais sans orbes), le montre bien.
Ainsi, un individu né avec un Pluton à 0° Bélier n’a-t-il que très peu de probabilité de vivre le carré (90 ans) et le trigone (115 ans) de Pluton à sa position natale, alors qu’un autre né avec un Pluton à 0° Balance vivra le sextile (24 ans), le carré (37 ans) et le trigone (53 ans) de Pluton dans sa jeunesse et dans sa maturité ! Enfin, les individus nés avec Pluton en Lion, Vierge, Balance & Scorpion auront l’occasion de vivre l’opposition de Pluton à sa position natale s’ils vivent jusqu’à 100 ans...
Notons que l’orbite de Pluton, qui est la plus excentrique, croise régulièrement celle de Neptune, l’une des moins excentriques. C’est le cas depuis 1979 jusqu’en 1999. C’est avec une belle régularité que se produisent les aspects de Neptune à sa position natale : le premier sextile a lieu vers 27–28 ans, le premier carré vers 41–42 ans, le trigone vers 55 ans, l’opposition vers 83–84 ans et le second trigone vers 110 ans.
Ceux qui ont Pluton début Vierge, Scorpion et Sagittaire ou fin Lion, Balance et Scorpion vivent donc au même âge (vers 27–29 ans) et en même temps leurs premiers sextiles, et vers 40–45 ans leurs premiers carrés de Neptune et Pluton à leurs positions initiales respectives. Ceux qui ont Pluton compris entre 0° Lion et 0° Scorpion vivent vers 50–60 ans, compte tenu des orbes, leurs premiers trigones de Neptune et de Pluton…
Il est de la plus grande importance pour l’astrologie de prendre en compte les caractéristiques astronomiques particulières de chaque astre : il est évident qu’un carré de Pluton ne se vivra pas de la même manière à 40, 70 et 90 ans. À 40 ans, en pleine force de l’âge et au milieu de la vie, il peut induire des métamorphoses profondes qui peuvent changer le cours des 40 autres années d’existence possibles. À 70 ans, le temps est déjà compté et à 90 ans, le carré de Pluton ne peut guère plus être que l’occasion d’une prise de conscience en forme de bilan terminal… à moins bien entendu de vivre plus de 125 ans.
Article paru dans le n° 6 du Fil d’ARIANA (octobre 1996).
▶ Profil psychologique du Plutonien
▶ La fonction plutonienne ‘tT’ (transcendance de la Transcendance)
▶ Stade plutonien (de 164 à 248 ans) : l’âge de la disparition
▶ Uranus-Neptune-Pluton : Transcendance extensive
▶ Mercure-Saturne-Pluton : transcendance intensive
▶ Soleil-Mars-Pluton : Pouvoir extensif
▶ Théorie des transits
Les significations planétaires
par
620 pages. Illustrations en couleur.
La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.
La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.
La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.
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Pluton planète naine : une erreur géante
par
117 pages. Illustrations en couleur.
Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.
Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?
Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !
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