La période dite “contemplative” du bébé prend fin à un an, durée de la révolution de la Terre autour du Soleil. Pourquoi “contemplative” ? Parce que pendant ces douze mois, l’enfant ne disposait que d’une motricité des plus réduites qui le forçait à être plus contemplatif qu’actif. Durant cette première année, le monde extérieur lui apparaissait sous la forme d’un spectacle distrayant, d’une pièce de théâtre écrite par d’autres, d’une scène inconnue au sein de laquelle il devait apprendre à se familiariser avec les autres acteurs, à tenir sa place, à jouer son rôle jusqu’à en devenir la vedette. Durant cette première année, il était presque totalement dépendant d’autrui : les autres devaient répondre à ses souhaits, ses vœux, ses envies, ses attentes, faire les choses à sa place. Dans une large mesure, il découvrait le monde par personnes interposées. Le monde des objets lui inspirait une profonde indifférence : de la naissance à trois mois, ils lui étaient tout simplement étrangers. De trois à sept mois et demi, ils n’existaient pour lui que s’ils étaient visibles : ils ne constituaient donc qu’une espèce de prolongement de ses perceptions. De sept mois et demi à un an il a bien appris qu’ils existaient indépendamment de lui, mais essentiellement sous la forme d’un schéma, d’une représentation mentale.
L’âge de un an marque un basculement radical de perspective, une modification fondamentale dans sa perception du monde. De spectateur, il se transforme en acteur. À une dépendance confortable succède une indépendance à conquérir. À la sociabilité spontanée se substitue la curiosité envers les choses, et l’enfant modèle qui essayait d’être aussi sage qu’une image au stade solaire se métamorphose brutalement en un petit diablotin suractif et indiscipliné. Il faut dire que son développement est désormais sous l’influence de la planète Mars, à laquelle la tradition astrologique attribue depuis des milliers d’années l’action, le conflit et le goût des expériences brutales.
Observons-le un instant alors qu’il fait ses premiers pas en solitaire, se projetant avec une incroyable audace, mais aussi une témérité teintée d’angoisse, à la rencontre d’un monde dont il ignore tous les dangers : il s’élance, ivre de sa toute neuve indépendance… et se casse la figure, parce qu’il a encore tout à apprendre des lois physiques qui régissent la dynamique et l’équilibre. Après de nombreuses “gamelles” douloureuses, il a instinctivement compris ces lois, et la marche se transforme en courses, jalonnées à leur tour de nouvelles chutes. Fort de sa récente autonomie locomotrice, bébé doit apprendre à connaître et maîtriser les multiples possibilités que lui offre son corps, cette structure de chair, de muscles et d’os caractérisée par un poids, une masse, une densité, une inertie et une force dont il prend enfin conscience de l’existence, dont il découvre qu’il peut lui servir à se mouvoir librement dans l’espace.
Désormais l’enfant fait corps avec son corps, il se sent pleinement exister en tant qu’être de chair, et vit dans un corps-à-corps quasi permanent avec les êtres et les choses qui l’entourent, et la plupart des “leçons de choses” qui lui seront administrées au cours du stade marsien, il ne les apprendra pas “par cœur”, mais par corps. À son corps désirant et jouissant lorsqu’il parvient à attraper un jouet éloigné, à se déplacer aisément d’un point à un autre, à contrôler avec assez de dextérité les mouvements de ses mains pour que la pyramide de cubes qu’il a construite ne s’écroule pas. À son corps défendant et souffrant quand il se cogne, se pince, se brûle et trépigne de rage en constatant que, faute d’une bonne coordination entre son cerveau et ses doigts encore malhabiles, la pyramide de cubes s’est effondrée…
Le temps marsien est donc celui des plaies et bosses, de la rencontre corporelle à la fois enivrante et douloureuse avec un monde physique sans pitié qui n’a plus rien de la douceur moelleuse du berceau ou des bras protecteurs de sa mère, un monde parsemé d’autres corps que le sien qui sont autant d’obstacles, de résistances, d’entraves potentielles à une liberté de mouvement physique qu’il voudrait totale.
Corporéité toujours : l’âge de un à deux ans voit également l’apparition de ce que les psychanalystes appellent le “stade anal” : l’enfant s’intéresse vivement aux substances qui sortent de son propre corps, fèces et urine, fascinantes matières qu’il tète, palpe, touche, expérimente. C’est au cours de cette période que le bébé apprend, d’abord de mauvaise grâce puis avec de plus en plus de plaisir, à contrôler ses sphincters. Difficile à cet âge d’obliger l’enfant à faire ses besoins à des moments précis, et à se retenir entre temps ! Au début, il renâcle spontanément, et ne décolère pas lorsqu’on l’assoit d’autorité sur le pot : il ne supporte pas que d’autres cherchent à intervenir sur sa liberté corporelle toute neuve, et montre avec un malin plaisir, en faisant dans ses couches ou ailleurs, qu’il est le seul maître de son corps. Puis, petit à petit, il se rend compte que la véritable maîtrise personnelle de son propre corps réside dans le fait de pouvoir décider de faire ou ne pas faire ses besoins en fonction des circonstances. Enfin, au chapitre de l’indéniable obsession corporelle de l’enfant de cet âge, n’oublions pas qu’il lui arrive souvent d’offrir à sa mère, en geste de partage affectueux, de don gratuit, ces produits de son corps qui sont pour lui le plus beau et le plus précieux don qu’il puisse faire !
Entre un et deux ans, le bébé accomplit de fulgurants progrès en matière de motricité : il apprend à tenir debout sans aide et à marcher sans appui, monte et descend les escaliers en virtuose, court, saute, grimpe sur les chaises et s’assoit tout seul à table, tourne les poignées de porte et manipule aisément bols, cuillers et fourchettes, empile les objets et fait des constructions avec ses jouets, tire la nappe pour attraper un objet qui lui échappe, tire ou pousse son landau avec une fabuleuse énergie, griffonne sur un papier (ou sur le papier peint des murs !) puis se met à dessiner, etc. Un mot résume tout cela : il agit, bouge comme il ne l’a encore jamais fait.
Au stade marsien, l’enfant agit. Sans cesse. Sans réfléchir, en ne mesurant que rarement les conséquences de ses actes. Il faut qu’il fasse, qu’il teste, qu’il explore, qu’il expérimente. Dans l’action il n’a nulle retenue, aucune conscience du danger, et reste sourd aux conseils de prudence et de modération que ses parents inquiets lui prodiguent. Ca passe ou ça casse, et ça casse beaucoup à cet âge-là. Par malhabileté dans la manipulation des objets, mais aussi par désir de l’enfant de tester expérimentalement la solidité des choses. La physique théorique, ce n’est pas son rayon : il ne comprend qu’en faisant, quitte à provoquer pas mal de dégâts. Pour faire face à l’environnement, il ne peut et surtout ne veut compter que sur ses propres moyens. Hyperactif, il est aussi constructeur que destructeur : il faut voir la joie qui l’habite lorsqu’il fait brutalement basculer la pyramide de cubes qu’il a laborieusement empilée. Ce qu’il a fait, il peut le défaire… et le refaire pour le défaire à nouveau, dans le feu de l’action à bout portant.
L’action pour l’action, pour le plaisir de l’acte mené à bonne fin et la joie que procure l’exploration du monde concret ne souffrent aucune limite, aucune interdiction. Pire même : ce qui lui est impérativement défendu de faire stimule son désir de découvrir par lui-même. Il ne “faut pas” mettre les doigts dans les prises électriques ? Bébé n’aura de cesse de recommencer, narguant avec un petit air mi-innocent, mi-provocateur, l’adulte qui vient de lui signifier cet interdit. Personne n’a le droit de se mettre en travers de son besoin d’expérimentation, de refréner ses soudaines impulsions qui le poussent à “voir ce que ça fait” ! Les mamans le savent bien : il ne sert à rien d’essayer de faire comprendre verbalement à un enfant de cet âge qu’il risque de se brûler en mettant la main sur une plaque chauffante, sans qu’il ait lui même expérimenté la douleur de la brûlure. Par contre, si on lui met rapidement le bout d’un doigt sur la plaque, il ne recommencera plus : la chose est faite, elle n’est plus à faire, il a compris “par corps”.
Agir pour agir, habiter pleinement son corps, c’est se sentir exister en plus fort. Exister c’est être totalement présent dans l’ici et maintenant. En ce sens, le bébé de un à deux ans vit totalement dans une existence concentrée de tous les instants. Ni passé ni futur : il est tout entier dans ce qu’il fait, et sa conscience est conscience de l’action immédiate. J’existe donc je fais. Je fais donc j’existe. En dehors de cette existence brute, aucune autre réalité ne fait sens pour l’enfant. Il est infiniment présent à un monde qui lui est infiniment présent, et dont il ne se soucie jamais du sens apparent ou caché : exister, emplir l’espace de sa présence agissante lui suffit. Ni buts ni perspectives lointaines. Il vit pour vivre, littéralement absorbé par la chronologie de ses actes, débordant d’une énergie primitive dont l’auto-combustion suffit à son plaisir, saturé de sensations, de perceptions, d’affects aussi variés que grisants.
L’existence est une lutte de tous les instants, une confrontation permanente. Il faut faire et ne pas se laisser faire, vaincre les lois de la pesanteur pour continuer à rester debout et à marcher jusqu’à l’épuisement, refuser que les autres agissent à sa place et le privent ainsi de son existence. L’enfant au stade marsien ressent puissamment, par toutes les fibres de son corps, cette incontournable réalité. Sorti de jupes de maman, le monde est pour lui une impitoyable jungle où certes le danger rôde partout, où il prend des coups, mais où il a la grisante sensation de n’exister que par lui-même.
Exister à plein temps, c’est aussi refuser la distance, l’indifférence, le laisser-aller ou la morosité désabusée, et s’il est une attitude rarissime chez l’enfant de cet âge, c’est bien celle de la contemplation passive. Il n’a rien d’un philosophe méditatif et lointain, réfugié dans les abstractions et comme libéré des pesanteurs de la matière, rien non plus d’un romantique à l’écoute de ses états d’âme, rien d’un être dégagé des contingences terrestres cultivant la hauteur de vue. Rien. Il existe au ras des pâquerettes. C’est tout et cela lui suffit complètement. Et malheur à qui voudrait faire preuve de distance ou d’indifférence à son égard ! Par ses colères, ses jets de cubes ou ses agressions, il aurait tôt fait de rappeler celui-là à son existence, et l’obliger à exister en face de lui.
Exister, c’est être à la fois en relation de duo et de duel avec le monde extérieur : il faut d’un même mouvement “faire avec” et lutter contre lui pour maintenir ses conditions concrètes d’existence. Exister, c’est au minimum être deux, c’est sentir s’opposer à la sienne propre une autre existence. Le bébé de un à deux ans pratique au plus haut point ces relations de duo-duel existentielles, ne serait-ce qu’avec sa mère. À cet âge, elle est à la fois son indispensable partenaire affectif et effectif, et son adversaire, celle dont il doit impérativement se séparer pour fonder son indépendance ; sa meilleure amie, infirmière des bobos du vécu qu’il expérimente et sa pire ennemie, celle qui en le conseillant, en cherchant à le protéger des dangers de la vie, se met directement en travers de son chemin vers l’autonomie. Duo-duel qui se résout souvent en une perpétuelle confrontation, parfois complice, parfois violente, entre les deux protagonistes-antagonistes.
Le même type de relation en duo-duel s’observe à propos des rapports que l’enfant entretient avec ceux de son âge, qu’il fréquente désormais assidûment, alors qu’auparavant il faisait preuve à leur égard d’une très grande indifférence. C’est l’âge où deux bébés peuvent passer de longs moments en face-à-face à se donner mutuellement des claques, en ne se fâchant que si l’un deux dépasse la dose au-delà de laquelle ce jeu amusant devient douloureux. Duo-duel : il faut être deux, en duo, pour se battre et se mesurer à l’autre… en duel. L’important pour l’enfant est avant tout de ne pas être seul, qu’il soit en vis-à-vis avec un partenaire ou un adversaire.
Dans la même veine du duo-duel, on observe un maximum de comportements d’offrande, de partage et d’agression, de conflit dans cette tranche d’âge, aussi bien avec les enfants de son âge qu’avec les adultes : le bébé tend fréquemment un objet à l’autre et accepte de s’en séparer en ouvrant la main ; il procède aussi très souvent, spontanément et volontairement, à des échanges d’objets. Duos… On remarque aussi que les objets qui ont été pris, laissés ou n’ont pas été utilisés sont très fréquemment rendus à leur propriétaire originel. Nouvelle forme de duo, qui montre que si l’enfant a le sens du troc, il n’a pas celui de la valeur marchande officielle : il peut troquer n’importe quoi contre n’importe quoi, seule la pure valeur d’échange important à ses yeux. Sens du duel aussi : la restitution d’objets appartenant à autrui prouve que l’enfant distingue nettement le tien du mien.
Reste à inventorier les relations de duel, qui sont elles aussi très nombreuses au cours du stade marsien, gouverné rappelons-le par Mars, la planète qui règne sur la guerre selon la tradition astrologique. Le bébé de deux ans n’est certes pas un Rambo en culottes courtes, mais pas loin : c’est entre un et deux ans que les comportements de menace et d’agression culminent chez lui. Ils sont environ deux fois plus nombreux qu’au cours de la première année, et en tout cas incroyablement plus démonstratifs et explicites ! Côté menaces, la panoplie expressive va du verbal (vocalisations grondantes en contexte antagoniste) au gestuel (bébé lève le bras ou la jambe et les projette en avant en direction de l’autre en une mimique d’attaque), le tout pouvant être pimenté de dents serrées et de sourcils froncés. Côté agression physique, il bat des records, jette ses jouets et autres objets à la face des autres lorsqu’il n’est pas content, donne des coups de pied dans les tibias, des claques, des coups de poing ou casse des objets lorsqu’on s’oppose frontalement à son envie de faire quelque chose.
En duo ou duel, l’enfant au stade marsien, au plan de la sociabilité, ne comprend vraiment qu’une complicité basée sur des rapports de force. Il ne cherche ni à paraître (à cet âge il ne s’intéresse plus à son image dans le miroir) ni à briller, mais se mesure sans cesse à l’autre pour éprouver ses propres limites en mettant à l’épreuve celles de l’autre. En ce sens, bien représentatif en cela du “stade anal” de cette période, il se comporte en véritable “emmerdeur”, en opposant systématique, cherchant à aller jusqu’au bout de la résistance d’autrui pour expérimenter comment il réagit. D’une manière ou d’une autre, il exige qu’il y ait du “répondant” en face de lui et fait tout pour créer des relations de conflit… qu’il essayera souvent ensuite de résoudre et de se faire pardonner en faisant des offrandes. Les guerriers sur le champ de bataille ne sont-ils pas capables de faire la “paix des braves” ?
Si l’enfant se montre beaucoup moins sociable qu’au stade précédent (il préfère désormais le monde des objets à celui des humains), il n’en continue pas moins de développer sa science du langage. Entre douze et quatorze mois, il reconnaît son nom et prononce clairement trois ou quatre mots. À deux ans, il connaît et prononce au moins vingt mots, fait des phrases de deux mots, peut nommer quatre de ses jouets et écouter les histoires qu’on lui raconte. Faute d’être capable de faire de longues histoires parsemées de figures de style sophistiquées, son langage reste complètement pratique, utilitaire, dépouillé de tout ornement et ne s’embarrassant d’aucune périphrase ou subtilité.
L’enfant au stade marsien commence par relier deux mots (toujours le duo-duel) ayant trait dans l’ordre à la possession : “maman-chapeau”, puis au désir-besoin : “manger-banane”, puis à la localisation : “jouet-lit”, à l’attribution de qualité : “chat-petit”, etc. Pour comprendre ce que veut signifier l’enfant, il est indispensable de connaître directement le contexte concret à l’intérieur duquel ces “phrases binaires” ont été émises. Pour le bébé de cet âge donc, le langage est inséparable du contexte dont il est l’expression verbale à un moment donné. Il est incapable de combiner les mots de telle sorte qu’ils produisent une signification sans aucun rapport avec la situation concrète qu’il perçoit. Autrement dit, il ne sait pas et ne peut pas faire du langage un lieu d’expression de l’imaginaire ou du mensonge.
Il dit ce qu’il observe et fait ce qu’il dit, dans un jargon pas toujours compréhensible pour qui n’est pas en situation. À la limite, le langage n’est pour le bébé de cet âge qu’un instrument sonore qu’il peut pragmatiquement utiliser comme d’autres objets, quand il lui est impossible, pour une raison ou une autre, de partager et communiquer ses impressions ou sa compréhension des choses dans les faits. Phrases courtes, dépouillées, techniques, sans imagination, voulant bien dire, sans ambiguïté, ce qu’elles veulent dire : l’enfant au stade marsien ne triche pas avec le langage et ne se sert pas des mots pour tricher. Il n’accompagne sa description lapidaire des faits observés d’aucun commentaire, d’aucune analyse. Ni profond ni brillant, il parle vrai.
Nous sommes en état marsien, comme l’enfant de 1 à 2 ans, lorsque nous nous sentons pleinement incarnés dans la situation présente, ici et maintenant, lorsque nous réagissons vigoureusement et instinctivement aux événements auxquels nous sommes confrontés, lorsque nous prenons êtres, choses et situations à bras-le-corps, sans recul ni projet. Nous sommes en état marsien lorsque nous sommes complètement, corporellement engagés dans ce que nous faisons, lorsque nous jouissons de notre capacité d’agir, lorsque nous vivons à bout portant, parfaitement centrés dans nos actes.
Nous sommes en état marsien lorsque nous sommes parfaitement à l’aise dans les situations de confrontation, lorsque nous n’hésitons pas à nous opposer frontalement et immédiatement à ce que nous refusons, lorsque nous mobilisons toute notre énergie pour résoudre rapidement un problème pratique. Nous sommes en état marsien quand nous ne nous payons pas de mots inutiles, quand nous jouons cartes sur table, quand nous faisons preuve de courage et de franchise, quand les obstacles que nous rencontrons sur notre route nous stimulent et nous excitent.
Nous sommes encore en état marsien lorsque nous maîtrisons notre corps et nos réactions par une auto-discipline qui ne doit rien à l’éducation, lorsque nous ne tenons compte que des faits et d’eux seuls pour nous orienter dans l’existence, lorsque nous entretenons une relation de duo-duel avec la nature ou avec les êtres qui la peuplent. Nous sommes en état marsien lorsque nous pratiquons la méthode “essais et erreurs” pour progresser, lorsque, mis devant un objet jusqu’alors inconnu, nous préférons le tester directement plutôt que de consulter son mode d’emploi, lorsque nous partons à l’aventure sans boussole, pour le simple plaisir de la découverte.
Nous sommes toujours en état marsien lorsque nous estimons que c’est au pied du mur qu’on voit le maçon, que nous ne croyons qu’aux résultats de l’expérience et que nous nous méfions des théories trop éloignées des réalité vécues, lorsque nous nous rebellons ouvertement contre ceux qui prétendent nous dire ce que nous avons à faire, lorsque nous refusons de nous abandonner à la fatalité, lorsque nous vivons des sensations fortes, intenses, stimulantes, lorsque l’adversité ne nous fait pas peur. Nous sommes en état marsien lorsque nous construisons ou détruisons des choses tangibles et matérielles.
Nous sommes enfin en état marsien lorsque nous nous sentons toujours prêts pour une lutte, une bataille, un combat à l’issue incertaine, en n’en attendant ni gloire ni reconnaissance, mais simplement la satisfaction d’avoir mené nos actes nécessaires à bonne fin, lorsque nous nous donnons les moyens concrets pour agir efficacement, lorsque nous piaffons d’impatience à l’idée d’agir, lorsque nous ne supportons pas les bavardages inutiles, les hypocrisies de la vie sociale, les normes et les hiérarchies contraignantes, lorsque nous considérons toujours l’autre comme notre égal, lorsque nous avons besoin d’adversité pour avancer.
Avec un Mars fort et dominant dans son thème de naissance, l’individu vit très fréquemment ces états marsiens : on dira alors que c’est un individu franc et actif, à l’esprit pratique, au tempérament ardent et combatif, tumultueux et impatient. Si Mars est faible et non-dominant dans son thème, l’individu pourra éprouver de grandes difficultés à accepter communément la réalité des faits, à faire preuve la plupart du temps de franchise et de combativité ; les irruptions de la fonction marsienne dans son vécu seront souvent inadaptées (ex : agressivité rare mais déchaînée parce qu’incontrôlée survenant après de longues périodes de refoulement des face-à-face et confrontations).
▶ Profil psychologique du Marsien
▶ La fonction marsienne ‘eE’ (existence de l’Existence)
▶ Soleil-Mars-Pluton : Pouvoir extensif
▶ Mars-Jupiter-Saturne : Existence extensive
▶ Vénus-Mars-Neptune : existence intensive
▶ Quand la sociologie découvre Mars
▶ Fondements et méthodologie de l’interprétation de Mars en conditionalisme
▶ Introduction à la Théorie des âges planétaires
▶ L’échéancier planétaire et la Théorie des âges
Les significations planétaires
par
620 pages. Illustrations en couleur.
La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.
La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.
La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.
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Pluton planète naine : une erreur géante
par
117 pages. Illustrations en couleur.
Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.
Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?
Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !
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