La cosmographie est la description des systèmes astronomiques de l’univers. En astrologie, la cosmographie se limite à la description du système solaire et de ses principaux éléments (Soleil, Lune, Planètes). L’astrométrie est la partie de l’astronomie dont l’objet est la mesure de la position des astres et la détermination de leurs mouvements (astronomie de position). Il entre ainsi une part d’astrométrie dans la cosmographie du système solaire.
Vous trouverez une présentation détaillée des principales caractéristiques physiques du Soleil, de la Lune et des Planètes du système solaire dans cette section qui leur est consacrée. Notez qu’en astrologie, on regroupe sous le vocable de “Planètes” (avec un ‘P’ majuscule) à la fois le Soleil, la Lune et les planètes qui tournent autour du Soleil. L’utilisation de ce vocable avec majuscule ne signifie donc nullement que les astrologues ignorent que le Soleil et la Lune ne sont pas des planètes mais respectivement une étoile et le satellite unique de la planète Terre.
Commençons par une vue large de notre système solaire. Le schéma ci-contre représente le Soleil (point central) et son cortège planétaire. Seules sont figurées les orbites des planètes lentes (à partir de Jupiter) afin de ne pas alourdir la représentation. Figurent donc les orbites de Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton (en rouge), mais aussi celles des petits corps célestes (dont certains comme Hauméa, Makémaké, Orcus ou Éris ont rang de “planète naine” ou sont en passe de l’obtenir) découverts aux confins du système solaire, à l’intérieur de la ceinture de Kuiper, un anneau d’astéroïdes qui entoure le système planétaire.
Pluton a quant a lui été officiellement relégué au rang de “planète naine” (voir la section consacrée à cet événement hystérique). Pour les astrologues, qui se contrefichent des diktats grotesques de l’Union Astronomique Internationale, Pluton reste une planète tout court et les influences hypothétiques des planètes naines ne sont pas prises en compte pour des raisons qu’il n’y a pas lieu de développer ici, mais qu’on peut brièvement résumer : soit ce sont des petits astres qui ne sont pas des plutinos et n’ont par conséquent pas la même résonance que Pluton avec Neptune comme Hauméa et Makémaké, soit c’est un plutino comme l’astéroïde Orcus, soit un astre dont les caractéristiques physiques font qu’il n’a rien à voir avec les planètes “classiques” comme Éris.
Les Planètes que l’astrologie prend en compte figurent sur le schéma ci-contre. Dans cette représentation purement symbolique, les distances orbitales au Soleil sont fictives, les orbites sont circulaires alors qu’en réalité elles sont elliptiques et les couleurs attribuées aux planètes sont fantaisistes. Seule petite concession au réalisme, l’orbite de Pluton coupe celle de Neptune comme dans le système solaire réel.
L’astrologie est basée sur un référentiel géocentrique (= la Terre au centre), ce qui ne signifie nullement que les astrologues croient qu’elle se situe au centre de l’univers et qui n’exclut pas les références héliocentriques (= le Soleil au centre du système solaire), notamment lorsqu’il est question des durées de révolutions sidérales des planètes, sur lesquelles est notamment basée la Théorie des âges planétaires… et sachant que les révolutions synodiques (géocentriques) des planètes (temps mis par une planète pour revenir à la même configuration Terre-planète-Soleil) se déduisent par une formule simple des durées de révolutions orbitales héliocentriques.
Depuis un observatoire terrestre donc, c’est le Soleil, accompagné de son cortège de planètes, qui paraît tourner autour de la Terre comme dans le schéma ci-contre qui n’est jamais qu’une illustration de changement de référentiel par rapport au précédent : de l’un à l’autre, on est passé d’un référentiel héliocentrique (le Soleil au centre) à un référentiel géocentrique (la Terre au centre), sans que le réel ait été trahi, n’en déplaise aux anti-astrologues.
Le Soleil est l’étoile qui occupe le centre du système solaire. Les planètes décrivent autour de lui des orbites elliptiques presque circulaires, dont le centre du Soleil occupe l’un des foyers. Les ellipses décrites par les orbites planétaires ont pour la plupart une faible excentricité, à l’exception de celle de Pluton, qui est plus importante et fait qu’elle croise l’orbite de Neptune.
Pour toutes ces orbites, l’aphélie est l’extrémité du grand axe de l’ellipse la plus éloignée du Soleil (et la planète est alors la plus lente sur son orbite) et le périhélie la plus rapprochée (et la planète est alors la plus rapide). Dans le schéma ci-contre, l’excentricité de l’orbite elliptique et donc la distance entre les deux foyers F1 et F2 de l’ellipse ont été très nettement exagérées pour la clarté de la démonstration. En coordonnées géocentriques, l’apogée désigne la position orbitale d’une planète ou de la Lune la plus éloignée de la Terre et le périgée la plus rapprochée.
Toutes les orbites planétaires se meuvent dans le plan de l’écliptique, qui est la trajectoire apparente du Soleil autour de la Terre, ainsi nommée parce que c’est en ce lieu que se produisent les éclipses, lesquelles sont soit lunaires (occultation totale ou partielle de la Lune par le Soleil), soit solaires (occultation totale ou partielle du Soleil par la Lune).
Pour comprendre le phénomène des éclipses, il faut savoir que le plan de l’orbite lunaire est incliné sur celui de l’orbite solaire (l’écliptique), qu’elle croise en deux points appelés nœuds : le nœud Nord ascendant ou tête du Dragon et le nœud Sud descendant ou queue du Dragon (voir schéma ci-dontre). C’est lorsque le Soleil et la Lune se trouvent sur l’un de ces points que se produisent les éclipses. Étant donné que le Soleil et la Lune ont un diamètre apparent presque identique, ces éclipses peuvent être totales lorsque les centres respectifs des deux astres se situent exactement sur l’un des nœuds ou partielles lorsque ce n’est pas le cas.
Éclipse lunaire : elle se produit au moment de la pleine Lune (c’est-à-dire lorsque la Terre se trouve entre le Soleil et la Lune), quand la Lune se trouve à proximité d’un de ses nœuds. L’ombre de la Terre se projette alors sur la Lune, produisant son occultation temporaire. Cette occultation est dite totale si la Lune se trouve exactement dans le cône d’ombre projeté par la Terre, pénombrale si elle ne fait que traverser la zone de pénombre, et partielle lorsque seule une partie de la Lune pénètre dans l’ombre.
Éclipse solaire : elle se produit au moment de la nouvelle Lune (c’est-à-dire lorsque la Lune se trouve entre le Soleil et la Terre). L’éclipse solaire est dite totale lorsque le disque solaire est entièrement occulté par celui de la Lune, la couronne solaire restant visible ; elle est dite annulaire lorsque la taille apparente de la Lune est légèrement inférieure à celle du Soleil ; elle est enfin dite partielle lorsque le Soleil et la Lune ne sont pas parfaitement alignés et que la Lune n’occulte qu’en partie le Soleil.
Toutes les planètes parcourent leurs orbites dans le sens direct (sens inverse des aiguilles d’une montre), qui est aussi le sens de leur auto-rotation.
▶ La révolution sidérale est l’intervalle de temps mis par une planète pour accomplir un tour complet autour de son centre d’attraction (la Terre pour la Lune, le Soleil pour les planètes).
▶ La révolution synodique est l’intervalle de temps qui sépare deux positions relatives identiques d’une planète par rapport à la Terre et au Soleil (par exemple, conjonction d’une planète avec le Soleil observée depuis la Terre). On obtient les révolutions synodiques (cycles géocentriques) par addition ou soustraction entre la fréquence terrestre et celle d’une planète, selon l’équation :
▶ 1/S = 1/T − 1/A
▶ S = révolution synodique,
▶ A = révolution sidérale de la Terre et
▶ T = révolution sidérale d’une planète.
Ainsi les apparences du terrien ne sont-elles pas des illusions : ce sont bien les durées de révolution sidérales (héliocentriques pour le Soleil, géocentrique pour la Lune) qui déterminent les cycles synodiques. Le tableau ci-contre donne les durées respectives des révolutions sidérales et synodiques pour chaque astre du système solaire.
Les planètes sont classées en fonction de leurs situations particulières par rapport à la Terre et au Soleil. On distingue ainsi :
▶ Les planètes “inférieures” : Mercure et Vénus, ainsi nommées parce qu’elles se trouvent entre le Soleil et l’orbite terrestre (aussi appelées “intérieures”) ;
▶ Les planètes “supérieures” : de Mars à Pluton inclus. Leurs orbites sont situées au-delà de l’orbite terrestre (aussi appelées “extérieures”).
Les phases caractéristiques des mouvements apparents des planètes sont la conjonction, l’opposition, la quadrature, le sextile, le trigone et la digression.
Mercure et Vénus, proches du Soleil, ne paraissent jamais s’en éloigner beaucoup, vues depuis l’observatoire terrestre. Leurs phases caractéristiques sont la conjonction (inférieure ou supérieure) et la digression.
▶ Conjonction inférieure : se produit lorsque la planète est située entre la Terre et le Soleil sur l’axe Soleil/Terre. Équivalent de la conjonction des planètes extérieures. C’est lors de la conjonction inférieure que se produit la rétrogradation des planètes intérieures.
▶ Conjonction supérieure : se produit lorsque la planète se trouve au-delà (derrière) le Soleil sur le même axe Soleil/Terre. Équivalent de l’opposition des planètes extérieures.
▶ Digression : l’élongation d’une planète étant l’angle des directions du Soleil et de la planète (360° pour les planètes extérieures), la digression est l’élongation maximale des planètes intérieures (28° pour Mercure et 46° pour Vénus, soit pour cette dernière la valeur d’un demi-carré).
Les principaux angles ou aspects que forment les planètes extérieures sont la conjonction (0°), l’opposition (180°), le carré (90°), le trigone (120°) et le sextile (60°).
Lorsque deux planètes sont dans la même direction par rapport à la Terre, elles sont en conjonction (angle de 0° tolérant un orbe pouvant aller jusqu’à 18°) ;
Lorsque la Terre est située entre deux astres sur le même axe, elles sont en opposition (angle de 180° tolérant un orbe pouvant aller jusqu’à 18°) ;
Lorsque l’angle Soleil-Terre-Planète est droit, la planète est dite en quadrature ou carré (angle de 90° tolérant un orbe pouvant aller jusqu’à 9°) ;
Lorsque l’angle Soleil-Terre-Planète est de 120°, la planète est dite en trigone (angle tolérant un orbe pouvant aller jusqu’à 9°) ;
Lorsque l’angle Soleil-Terre-Planète est de 60°, la planète est dite en sextile (angle tolérant un orbe pouvant aller jusqu’à 5°) ;
Les mêmes écarts angulaires ou Aspects peuvent exister entre les planètes intérieures et les extérieures, indépendamment du Soleil et sa position.
Le mouvement apparent (et non illusoire) d’une planète résulte de la composition de son mouvement réel et de celui de la Terre. La figure ci-dessous illustre le phénomène de rétrogradation d’une planète extérieure, Mars. Les planètes intérieures, Mercure et Vénus, rétrogradent également, selon des modalités spécifiques dues à leur situation astronomique particulière. La rétrogradation se caractérise par trois phases et cinq stations, dans le sens direct, représentés dans le graphique par cinq points sur chaque orbite et sur la sinusoïde figurant les mouvements apparents :
• Phase 1 : sens direct, l’apparence perçue reflète fidèlement la réalité du mouvement de Mars.
• Station 2 : Mars semble “s’arrêter”. Symbole ‘R’ (pour rétrogradation) dans les éphémérides, à la suite de la position planétaire en degrés et minutes.
• Phase 3 : Mars rétrograde et semble donc aller en sens inverse de son mouvement réel.
• Station 4 : Mars semble à nouveau “s’arrêter”. Symbole “D” (pour direct) dans les éphémérides.
• Phase 5 : Mars repart en sens direct.
Le cycle des rétrogradations épouse celui des révolutions synodiques. Le tableau ci-dessus en illustre les caractéristiques principales, calculées en valeurs moyennes. L’arc de rétrogradation indique l’orbe maximale de la rétrogradation (ex. : Mercure ne s’éloigne en moyenne jamais de plus de 13° du Soleil pendant sa rétrogradation).
La distance angulaire indique le nombre de degrés séparant la planète du Soleil au moment ou commence la rétrogradation (exemple : Mars entre en rétrogradation lorsque le Soleil se trouve à 136° “devant” cette planète, en suivant le sens des signes ; la rétrogradation se termine lorsque le Soleil se trouve à −224° de la position de Mars au début de la rétrogradation).
Au cœur d’une rétrogradation, la planète est en opposition avec le Soleil s’il s’agit d’une planète extérieure, en conjonction inférieure s’il s’agit d’une planète intérieure. L’effet caractéristique de la rétrogradation est essentiellement de maintenir la planète rétrograde pendant une assez longue durée dans une certaine zone de l’écliptique. Ici encore, le facteur durée intervient : plus un stimulus dure et persiste, plus il est efficace.
La Terre est un sphéroïde que l’on peut diviser en deux hémisphères égaux, séparés par le plan équatorial : au Nord, l’hémisphère Boréal et, au Sud, l’hémisphère Austral. La Terre tourne autour d’elle-même d’Ouest en Est, autour d’un axe fixe passant par les pôles Nord et Sud. L’axe polaire est, par définition, perpendiculaire au plan équatorial. La rotation terrestre sert de cadre de référence naturel pour différents systèmes de coordonnées.
Longitude et latitude
Longitude : Les grands cercles tracés imaginairement à la surface de la Terre et passant par les pôles sont les méridiens. Par convention, on admet qu’il existe un méridien par degré (soit 360 méridiens), à partir du méridien de référence, actuellement situé à la verticale de l’observatoire astronomique de Greenwich (GB). À partir du méridien de Greenwich, on compte les longitudes de 0° à + 180° en allant vers l’Est et de 0° à −180° en allant vers l’Ouest.
La Terre tournant autour de son axe en 24 heures environ, on peut exprimer les longitudes terrestres en temps sidéral (temps qui mesure le temps qu’il faut à un lieu quelconque de la surface terrestre pour se retrouver dans la même position vis-à-vis d’une étoile dite “fixe”). Le temps sidéral se compte de 0 h à +12 h 00 pour les longitudes Est, et de 0 h à −12 h 00 pour les longitudes Ouest. Il faut donc en moyenne 4 minutes de temps sidéral pour parcourir un degré de longitude (valeur arrondie, puisque la durée d’auto-giration terrestre est en fait de 23 h 56 m).
Latitude : Les grands cercles de position tracés à la surface de la Terre qui sont perpendiculaires aux méridiens et parallèles à l’équateur sont appelés parallèles. Les parallèles nous indiquent la latitude Nord (de 0° à +90° à partir de l’équateur) ou Sud (de 0° à −90°) d’un lieu, c’est à dire sa distance par rapport à l’équateur.
C’est une sphère fixe et abstraite, de rayon indéterminé, dont le centre est l’œil de l’observateur terrestre. Ses deux coordonnées principales sont l’horizontale et la verticale.
▶ La verticale : c’est la direction d’un fil à plomb immobile. La verticale d’un lieu passe par le zénith (point le plus haut de la sphère locale) et par le nadir (point le plus bas). Tous les cercles imaginaires passant par cet axe se nomment les verticaux. Le méridien du lieu s’appelle premier vertical (rien à voir avec celui de Greenwich, sauf à Greenwich).
▶ L’horizontale : perpendiculaire à la verticale, donc à l’axe zénith-nadir. C’est l’horizon, tout simplement.
▶ La hauteur d’un astre désigne l’angle formé par un astre sur son vertical avec le plan horizontal ; la distance zénithale mesure l’angle formé par un astre sur son Vertical avec le Zénith ; hauteur + distance zénithale sont donc toujours égales à 90°. Il existe autant de cercles de hauteur que d’astres dans la sphère locale. Le cercle de hauteur, qui passant par le centre de l’astre, est parallèle au plan horizontal, s’appelle almicantarat.
- L’azimut d’un astre mesure l’angle formé par le vertical de l’astre et par le vertical d’un repère terrestre désignant la direction du Sud. Conventionnellement, il se compte de 0° à 360° de la gauche vers la droite, c’est à dire dans le sens du mouvement diurne, en regardant dans la direction du Sud pour un observateur situé dans l’hémisphère Nord. Le mouvement diurne est le parcours d’un astre au-dessus et au-dessous de l’horizon en 24 h 00, aussi appelé nycthémère. Vue la composition du mouvement de la Terre avec celui des astres dans la sphère locale, ceux-ci semblent se déplacer en sens inverse de leur mouvement réel. Le nycthémère se divise en deux périodes distinctes : l’arc diurne (temps de présence d’un astre au-dessus du plan horizontal) et l’arc nocturne (temps de présence en-dessous du plan horizontal). Pour le Soleil et pour lui seul, l’arc diurne est synonyme de jour et l’arc nocturne de nuit. Les autres astres peuvent accomplir leur arc diurne la nuit, et leur arc nocturne le jour. Enfin, c’est sur le plan horizontal que l’on projette dans l’espace les quatre points cardinaux (Nord, Sud, Est, Ouest).
La figure ci-contre représente la sphère locale, qui est divisée en deux hémisphères, le diurne et le nocturne, eux mêmes divisés en douze secteurs appelés Maisons. On distingue le sens réel de rotation du Soleil, de la Lune et des Planètes (inverse de celui d’une montre) et leur sens apparent dû à la rotation de la Terre. Traditionnellement, les Maisons sont numérotées dans le sens réel. Pour en savoir plus sur les Maisons et les différents secteurs de la sphère locale, reportez-vous à cette section.
C’est une sphère fixe et abstraite, de rayon indéterminé, dont le centre est cette fois le centre de la Terre. L’axe des pôles terrestres, en se prolongeant à l’infini, devient l’axe du monde et l’équateur terrestre se transforme de la même manière en équateur céleste.
Dans le référentiel géocentrique, les astres du système solaire parcourent leurs orbites apparentes dans un plan appelé l’écliptique, ainsi nommé parce que c’est quand le Soleil et la Lune se trouvent sur ce plan que se produisent les éclipses solaires ou lunaires (voir plus loin le phénomène des éclipses). L’axe de rotation de la Terre est incliné (obliquité de l’axe) de 23,44° par rapport au plan de l’écliptique. De ce fait, le plan équatorial et le plan écliptique ne coïncident pas. Le schéma ci-contre représente la sphère céleste, dont le centre est le centre de la Terre (‘T’).
Le plan de l’écliptique est incliné par rapport à celui de l’équateur céleste (qui n’est rien d’autre que l’extension à l’infini de l’équateur terrestre), qu’il coupe en deux points correspondant à l’axe des équinoxes (0° Bélier–0° Balance), ainsi nommé parce c’est quand le Soleil passe sur l’un de ces points que les jours et les nuits sont égales en durée. L’axe des solstices (ici non figuré) relie le 0° Cancer (au Nord) au 0° Capricorne (au Sud) ; lorsque le Soleil passe par l’un de ces deux points, les durées diurnes et nocturnes atteignent leurs inégalités maximales en fonction des latitudes terrestres. L’angle Bélier-T-b représente l’ascension droite d’une planète, mesurée sur l’équateur ; l’angle Bélier-T-a représente la longitude écliptique d’une planète ; enfin, les orbites planétaires étant toutes plus ou moins inclinées sur le plan de l’écliptique, l’angle Bélier-T-P représente la latitude écliptique d’une planète, c’est-à-dire sa hauteur Nord ou Sud, positive ou négative, par rapport à ce plan de référence.
Cette inclinaison des orbites sur le plan écliptique a donné naissance à la bande zodiacale. Son étendue de 8° 30′ de part et d’autre de ce plan était censée contenir toutes les positions planétaires, y compris celles des planètes ayant les plus fortes latitudes écliptiques (donc les plus hautes et les plus basses par rapport au plan moyen de l’écliptique). La bande zodiacale n’a donc aucune existence physique et elle n’a pas de rayon mesurable : c’est un cadre de référence astronomique abstrait permettant de situer les planètes par rapport à la Terre. L’étendue de cette bande zodiacale a par ailleurs cessé d’être pertinente à partir de la découverte de Pluton, dont l’inclinaison de l’orbite sur l’écliptique (17° 32′) excède largement l’étendue de la bande écliptique. La figure ci-contre représente à nouveau la sphère céleste, avec cette fois la bande zodiacale en grisé, de part et d’autre de l’écliptique. Les points A et B représentent deux positions planétaires : en A, la latitude écliptique est nulle et en B, elle est maximale au Sud. La position B ne peut donc pas être celle de Pluton à son maximum de latitude écliptique, qui se trouve bien en-dessous de B.
La figure ci-contre représente la bande zodiacale de 17° de large avec, en son centre, le cercle de l’écliptique qui définit la course apparente du Soleil autour de la Terre (l’écliptique — et donc le zodiaque, n’est rien d’autre que l’inclinaison de la Terre sur son orbite et donc, par définition, le Soleil a une latitude écliptique de 0°). Cette bande zodiacale n’a rien à voir avec les groupements d’étoiles (les constellations) que l’on peut observer, depuis la Terre, à son arrière-plan, et ne doit par conséquent pas être confondue avec le zodiaque des constellations qui n’est que le décor stellaire sur le fond duquel se déroulent les cycles zodiacaux du Soleil, de la Lune et des planètes.
Aucune planète ne suit fidèlement la course du Soleil sur l’écliptique : leurs orbites sont toutes plus ou moins inclinées par rapport à ce plan (tableau de gauche ci-dessus), et leurs latitudes écliptiques (hauteurs nord ou sud par rapport à ce plan) varient en fonction de l’oscillation périodique de leur orbite, ce qui affecte leurs déclinaisons : chaque planète a ainsi son propre zodiaque, différent du zodiaque solaire.
C’est l’orbite de Pluton qui a la plus forte inclinaison (plus ou moins 17°) sur l’écliptique. Lorsqu’il est à sa latitude écliptique Nord ou Sud maximale, il se situe en-dehors de la bande zodiacale de 8,5° traditionnelle qui contient approximativement les trajectoires apparentes de toutes les planètes qui étaient connus dans l’antiquité.
Le plan de l’orbite de Pluton croise celui de l’écliptique dans l’axe des 20° Cancer-Capricorne, la déclinaison de Pluton ne sera sensiblement identique à celle du Soleil qu’aux alentours de ces positions. L’orbite de Pluton est à son maximum de déclinaison Nord aux environs du 20° Scorpion et de déclinaison Sud vers le 20° Taureau. Or les éphémérides, dont se servent les astrologues pour calculer les thèmes, ne considèrent que la projection des positions de Pluton sur le plan de l’écliptique, sans prendre en compte ses déclinaisons réelles. De ce fait les positions de Pluton en Signes données par les éphémérides sont fausses.
Le tableau de droite ci-dessus indique les positions réelles de Pluton en Signes pour la totalité de son cycle actuel, de 1864 à 2110. On constate que Pluton met beaucoup plus de temps pour parcourir ses positions Taureau (27 ans) que ses positions Scorpion (13 ans). Cela s’explique par le fait que Pluton est à son aphélie (point de sa trajectoire le plus éloigné du Soleil) en Taureau : il est donc beaucoup plus lent que lorsqu’il se trouve à son périhélie (point de sa trajectoire le plus proche du Soleil) en Scorpion.
Le tableau ci-dessous représente les sinusoïdes des déclinaisons du Soleil (écliptique, en orangé) et de Pluton (en noir). Les Signes du zodiaque en bas sont définis par les positions du Soleil sur l’écliptique. Les ronds noirs sur la sinusoïde de Pluton représentent les positions réelles en Signes de cette planète.
▶ Exemple : la déclinaison du Soleil de 0° sur l’équateur (début de la sinusoïde orange de l’écliptique à gauche) correspond au 0° Bélier. Les droites tiretées parallèles à l’équateur correspondent aux déclinaisons qui définissent les limites entre les Signes solaires. Si l’on projette la position de Pluton sur l’écliptique comme le font les éphémérides astrologiques, il est effectivement à 0° Bélier. Mais dans la réalité sa déclinaison est de −14° 56′ Sud, qui correspond à une position du Soleil en Verseau. Tandis que les déclinaisons du Soleil en Bélier sur l’écliptique croîtront dans l’hémisphère Nord jusqu’à 11,48° (début du Taureau), celles de Pluton croîtront dans l’hémisphère Sud, passant de déclinaisons de type Verseau à des déclinaisons de type Poissons. Cela signifie qu’un Pluton situé en début Bélier dans les éphémérides soit en réalité être interprété comme un Pluton en Verseau, et comme un Pluton en Poissons s’il se trouve dans la seconde moitié du Bélier…
Du fait de l’inclinaison du plan de leurs orbites géocentriques respectives sur celui de l’équateur céleste, pendant leur course autour de la Terre (apparente pour le Soleil et les planètes, réelle pour la Lune) les astres du système solaire croisent le plan équatorial au 0° Bélier (point qui détermine l’équinoxe de printemps), montent dans l’hémisphère Nord où ils culminent à la hauteur du tropique du Cancer, puis descendent dans le même hémisphère pour croiser à nouveau l’équateur au 0° Balance (point qui détermine l’équinoxe d’automne) avant d’amorcer leur descente dans l’hémisphère Sud jusqu’à la hauteur du tropique du Capricorne, après quoi ils remontent en direction de l’équateur. Ces hauteurs d’une Planète par rapport à l’équateur céleste s’appellent les déclinaisons.
Dans les schémas ci-dessous, les déclinaisons et les Signes du zodiaque qui leur correspondent sont représentés. Les durées diurnes/nocturnes figurées pour chacun des Signes ont été calculées pour 45° de latitude nord. Pour en savoir plus sur le zodiaque astronomique, reportez-vous à cette section.
Le zodiaque des déclinaisons est universel : quelle que soit la latitude terrestre, il reste identique. Si l’on accepte l’arbitraire de la division de l’écliptique en douze secteurs d’étendues égales nommés “Signes”, chacun d’entre eux se caractérise précisément par l’arc de déclinaison qu’il parcourt (par ex., de 0° à + 11° 34′ pour le Bélier, etc.).
Ce zodiaque universel se manifeste sous la forme de différents zodiaques photopériodiques (de photo, lumière) propres aux différentes latitudes terrestres et assignant à chaque Signe un rapport spécifique des durées niurnes/nocturnes croissantes et décroissantes. Le schéma ci-contre illustre ce passage des déclinaisons aux photopériodes pour une latitude terrestre Nord de 45°.
Dans un référentiel géocentrique, le périhélie se transforme en périgée (le Soleil est au périgée vers le 1er janvier) et l’aphélie en apogée (pour le soleil, vers le 1er juillet) ; l’axe apogée-périgée se nomme axe des apsides. Du fait du parcours elliptique apparent du Soleil sur l’écliptique, les saisons vraies ont des durées inégales : le printemps (92 j 20 h dans l’hémisphère Nord) et l’été (93 j 15 h) sont plus longs que l’automne (89 j 15 h) et l’hiver (89 j).
Apsides : On appelle apsides les points sur l’orbite d’un corps céleste où celui-ci se trouve à la position la plus proche ou la plus éloignée de l’objet autour duquel il tourne. Dans le cas des corps de notre système solaire en orbite autour du Soleil, on se sert plutôt des termes aphélie et périhélie et, par rapport à l’orbite lunaire (ou bien d’un point de vue géocentrique en général), des expressions apogée et périgée. La ligne des apsides lie ces deux points et correspond par conséquent au grand axe des orbites elliptiques.
Au printemps et en été, le Soleil s’éloigne de la Terre (les jours vrais s’allongent, indépendamment des variations en déclinaison, mais en même temps les effets se conjuguent), en automne et en hiver, le Soleil se rapproche de la Terre (les jours vrais raccourcissent). Il va de soi que les variations en déclinaison jointes aux effets saisonniers se remarquent. À l’équateur, elles sont quasi-insensibles. Ce que l’on nomme saisons relève donc de trois facteurs distincts mais interdépendants : 1) l’inclinaison de la Terre sur son orbite (déclinaisons N ou S) ; 2) la latitude terrestre (saisons climatologiques) ; 3) et la situation du Soleil par rapport aux apsides.
Le zodiaque n’est donc “saisonnier” que pour le Soleil. La Lune et les planètes ont leurs propres zodiaques des déclinaisons, indépendants de celui du Soleil, ce qui n’exclut pas une approche originale des rythmes saisonniers en chronopsychologie.
▶ Les cercles de position : passant par les pôles de la sphère céleste ou de la sphère locale en interceptant le centre d’un astre, ils servent à définir la position de cet astre. Dans la sphère céleste, ils se nomment cercles horaires, et servent à définir à quelle “heure” se trouve un astre par rapport à une référence arbitraire mais commune. Utile aux marins d’antan et aux naufragés-astronomes d’aujourd’hui. Noter que la référence est le passage du Soleil au point gamma : il est 0 h 00 sidérale, et l’angle horaire du Soleil est nul à midi en temps solaire moyen. Une heure plus tard, l’angle horaire a varié de 15° (360/24) et il est 1 h 00 sidérale, et 13 h 00 en temps solaire vrai.
▶ L’ascension droite : l’ascension droite d’un astre est l’angle du cercle horaire de l’astre et du cercle horaire du point gamma. Pour le Soleil, il se mesure au moment de la culmination supérieure du Soleil moyen. Plus généralement, l’ascension droite d’un astre mesure l’angle du cercle horaire de l’astre et du cercle horaire donné par le point vernal. Le temps sidéral de naissance n’est rien d’autre que l’ascension droite du Milieu du Ciel : entre le cercle horaire du degré de l’écliptique au MC et le cercle horaire du point vernal existe toujours un angle compris entre 0 et 360°, qui correspond au temps sidéral écoulé depuis le passage au méridien du point gamma. L’ascension droite du MC (ARMC) indique le temps sidéral de naissance (T.S.N.). On note à un moment donné que le Soleil et une étoile “fixe” sont dans la même direction : c’est l’origine conventionnelle du jour sidéral. Dans un deuxième temps, on note à quel moment l’étoile “fixe” se retrouve exactement au même endroit ; on remarque alors qu’il faut 23 h 56 m 04 s pour que la Terre fasse un tour complet sur elle-même.
Le jour solaire : Il mesure deux passages consécutifs du Soleil par rapport au même lieu d’observation terrestre, c.a.d. par rapport au méridien. Le jour solaire “vaut” 24 h 00, et s’appelle aussi “jour vrai”. Le midi vrai mesure donc 2 passages consécutifs du Soleil au méridien de l’observatoire, lorsque le Soleil est au plus haut de sa course quotidienne. Le jour solaire est donc plus long de 3m56s que le jour sidéral : tout dépend des points de repères que l’on se donne pour mesurer l’écoulement du Temps.
Le jour moyen : Il est complètement artificiel et conventionnel. Aussi nommé jour civil, il nous permet de diviser le temps sidéral en tranches égales… pour le plus grand plaisir des mécaniques horlogères.
L’orbite de la Terre étant elliptique, la distance de notre planète au Soleil connait un minima (périhélie, à 147 millions de km) et un maxima (aphélie, à 152 millions de km). Sa vitesse orbitale accélère donc (du maxima au minima) puis décélère (du minima au maxima) ; il s’ensuit que la durée du jour solaire varie en fonction de la distance de la Terre au Soleil ; la durée du jour solaire varie également du fait que la Terre est inclinée de 23° 27′ par rapport au plan équatorial solaire (variations en déclinaison). le mouvement est donc plus rapide vers le périhélie et plus lent vers l’aphélie, et affecte la durée du jour vrai. L’interaction entre ces deux phénomènes, désespérante pour la régularité immuable des mécaniques calendrières et horlogères, a conduit a la création d’un jour solaire moyen, immuable et normatif (niveau ‘R’). La différence entre jour moyen et jour solaire se nomme équation du temps.
Le temps solaire et le temps moyen coïncident lors du passage de la Terre au périhélie (1er janvier), à l’aphélie (1er juillet) (demi-grand axe de l’ellipse de l’orbite terrestre), et lorsque la Terre croise l’un des petits axes de l’ellipse (en avril et septembre), l’irrégularité de ces périodicités découlant des accélérations-décélérations de la Terre sur son orbite. En dehors de ces dates (moyennes elles aussi), le temps moyen peut être en avance sur le temps solaire (jusqu’à +16 min fin octobre) ou en retard (jusqu’à −14 min à la mi-février).
Nos éphémérides étant calculées en temps moyen, le Soleil n’est pas toujours au MC quand il est midi vrai au méridien du lieu. Le 11 février par exemple, pour l’observatoire de Greenwich, le Soleil se trouve, à midi, à 3° 30′ avant le MC. À raison de 4 min par degré, il “manque” bien 14 m. Le 28 octobre, ce même Soleil moyen se trouve à 4° 00′ après le MC. Il est cette fois en avance de avance de 16 min. Par contre, le Soleil est bien exactement au MC autour des dates indiquées plus haut (qui sont, rappelons-le, des dates moyennes). Notons que l’équation du temps a peu d’importance, puisque l’État-Civil comme les éphémérides utilisent le même référentiel de temps moyen.
Par contre, on comprendra mieux que les Tables des Maisons sont basées sur l’ascension droite du MC (AR/MC), voir plus loin), ne nous renseignent que sur la position relative du Soleil dans la sphère locale. Les autres planètes ont aussi leurs petites fantaisies (excentricité de l’ellipse, latitude écliptique), nullement identifiables à celles du Soleil. À la limite, pour avoir une représentation proche de la réalité de la situation des planètes dans la sphère locale, il faudrait autant de tables des Maisons qu’il y a de planètes.
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Les significations planétaires
par
620 pages. Illustrations en couleur.
La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.
La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.
La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.
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Pluton planète naine : une erreur géante
par
117 pages. Illustrations en couleur.
Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.
Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?
Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !
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