Nous en sommes à admettre, en effet, placidement, que le lever d’un astre va changer, à l’instant de son lever, l’étendue temporelle des Maisons diurnes qu’il n’a pas encore parcourues. Sous des latitudes parisiennes, lorsque Jupiter se lève à 0° du Cancer, à l’instant même la durée de ses Maisons passe de 1 h 20 minutes à 2 h 40 (toutes les valeurs sont arrondies parce que si elles ne l’étaient pas, dans le principe de ce qui suit rien n’en souffrirait). Sous cette latitude géographique et pour cette longitude écliptique, son arc étant de 16 heures, chaque Maison temporelle doit être de 16 heures que divise 6, soit : 2 h 40. Lorsque Jupiter se couchera, 16 heures sidérales plus tard, il changera ses Maisons de 2 h 40 m de durée en Maisons de 1 h 20. Uniquement par le fait de se coucher…
C’est un sacré coup de chance d’avoir écrit : “…nous dirons que les relations entre force-forme-durée-ordre sont des relations circulaires, ou qu’il s’agit d’une unité que nos perceptions désarticulent. Les éléments utilisés dans le zodiaque solaire se rattachent à ces quatre plans :
▶ Force croissante ou décroissante : Energie
▶ Arc diurne ou arc nocturne : Espace
▶ Durée dominante ou sous-dominante : Temps
▶ Combinaisons (jour croissant dominant, nuit décroissante, etc) : Structure.”
Sans ce texte (pages 68–69 de La Condition Solaire), aujourd’hui j’aurais l’air de renier mon amour du temps, de l’homogénéité et des Maisons placidiennes… Je ne les renie pas encore, je me demande si après avoir dépassé l’espace, l’heure ne serait pas venue de quitter le temps pour la structure en conservant les acquis qui pourront résister au plus haut degré d’abstraction. Notre quadrige saisonnal est une figure à 4 côtés, le privilégié que l’on regarde repose sur les 3 autres qu’on ne voit pas ou qu’on voit autres, à cause du privilégié. Le mieux serait donc d’aborder successivement les 4 côtés, sans cesser de tourner… Je suis persuadé qu’après la structure nous comprendrons mieux les “influences célestes” sous l’angle énergie.
Si vous pensez à des pirouettes, reportez-vous à Hubert Reeves (Patience dans l’azur, éd. Seuil). Dans la foulée d’Einstein, H. Reeves nous dit que la vitesse de la lumière étant une vitesse limite (300 000 km par seconde), l’image reçue sur Terre de l’Univers est une image du passé. Un passé proche pour les étoiles voisines, un passé simple pour les moins proches, un passé peut-être trépassé pour les plus lointaines. La lumière (énergie) a changé le temps en structures (du proche au lointain) pour un centre (espace) qui est celui du terrien-récepteur.
Les référentiels n’interfèrent que dans nos conceptions, dans leur chronologie… peut-on les concevoir autrement au moyen des signifiants ? Pour user de nos moyens conscients plutôt que nos états mystiques (tout autant sinon plus exposés aux erreurs d’adéquation), je dirai que chaque référentiel passe aussi par des interférences ou transformations internes.
Prenons le temps en revenant à nos préoccupations placidiennes. Nous en sommes à admettre, en effet, placidement, que le lever d’un astre va changer, à l’instant de son lever, l’étendue temporelle des Maisons diurnes qu’il n’a pas encore parcourues. Sous des latitudes parisiennes, lorsque Jupiter se lève à 0° du Cancer, à l’instant même la durée de ses Maisons passe de 1 h 20 minutes à 2 h 40 (toutes les valeurs sont arrondies parce que si elles ne l’étaient pas, dans le principe de ce qui suit rien n’en souffrirait). Sous cette latitude géographique et pour cette longitude écliptique, son arc étant de 16 heures, chaque Maison temporelle doit être de 16 heures que divise 6, soit : 2 h 40. Lorsque Jupiter se couchera, 16 heures sidérales plus tard, il changera ses Maisons de 2 h 40 m de durée en Maisons de 1 h 20. Uniquement par le fait de se coucher…
Je n’en suis pas choqué. Je me suis attaqué à plus absurde apparemment. Mais plutôt que de croire à un coup de baguette magique de Jupiter sur l’espace-temps, je vous prie de noter que tout astre sur l’écliptique à 0° du Cancer pour une latitude géographique de Paris aura le rapport de 16 heures de présence (au-dessus de l’horizon) / 8 heures d’absence (de ce plan d’horizon). 16 heures dessus contre 8 au-dessous… ce rapport est une structure, une proportion dont l’astrologue placidien retient le numérateur (16 heures diurnes) lorsque l’astre se lève, le dénominateur lorsque l’astre se couche (8 heures nocturnes). Ceci est vrai pour chaque degré, chaque astre, sous toutes latitudes. Sauf que ce rapport est mobile, variant : il se modifie par des décimales en fonction du déplacement de l’astre sur l’écliptique (dans le sens des Signes ou contre ce sens) et non en fonction du mouvement quotidien apparent (toujours rétrograde selon la terminologie astrométrique).
Il n’y a pas deux sources de modification de ce rapport, il n’y en a qu’une : le déplacement de la planète sur l’écliptique et non son mouvement apparent dans les Maisons.
Un tire-bouchon ne remplit pas son office de tire-bouchon en deux temps mais en un seul, s’il est hélicoïdal comme le mouvement de la Terre dans l’espace. Personne ne songerait à opposer son mouvement autour du Soleil pendant qu’elle tourne sur elle-même ? C’est pourtant le dernier cri de l’astrologie : Jacques Dorsan, dans Le véritable sens des Maisons astrologiques (éd. du Rocher) y trouve enfin la matière de son génie révolutionnaire. Il y a une vingtaine d’années de cela, dans les Cahiers Astrologiques d’Alexandre Volguine, il posait le problème de l’inversion des Signes (le Bélier d’hémisphère Nord devient-il Balance en hémisphère Sud, ou y a-t-il un Bélier universel ?). Je crois qu’il préférerait le Bélier universel, mais pris entre les deux, il a préféré reculer le zodiaque de 24° au nom des étoiles et de la précession des Équinoxes. Pour les Maisons son choix est fait : il faut suivre le mouvement diurne, la Maison XII devient la I, la XI devient celle de l’argent (II), la X celle des petits voyages (III), la IX celle des origines (IV).
Et, comme J. Dorsan, grâce à l’analogisme beaucoup ont l’image d’une Terre qui tournerait d’une part sur elle-même, d’autre part autour du Soleil. Un coup l’un, un coup l’autre. Essayez avec votre tire-bouchon. Vous tournez d’abord et vous enfoncez ensuite… résultat garanti.
Misère de l’analogisme mal assimilé : il est courant de comparer (y ai-je échappé ?) le mouvement de l’astre de son lever à sa culmination en Milieu-du-Ciel, à son mouvement sur l’écliptique du 0° Bélier au 0° Cancer. Je crois que je n’y ai jamais cru puisque j’ai toujours critiqué cet analogisme factice indépendamment de ce que j’ai proposé sur le rôle des fonctions S.O.R.I. et R.E.T. en ce qui concerne, non pas l’étendue ou la position des Maisons, mais les mécanismes inconscients qui ont produit leurs significations. En quelle langue et quels caractères faudra-t-il que je l’écrive pour être compris ?
Je précise les raisons de ma critique envers cet analogisme. Supposons un Soleil à son lever à 0° de la Balance. Dans les heures suivantes, il s’élève, il monte, il va vers sa hauteur maximale quotidienne… et l’on en vient à dire : le jour croît. En réalité, par rapport à la durée précédente du jour, à chaque instant qui s’ensuit la durée du jour baisse et sa hauteur, à l’instant de sa culmination, pour un même lieu, baissera aussi. Quant à la référence au “jour”, pour donner dans l’analogie, prenez la Lune au même degré en situant le Soleil en fin Sagittaire, son “jour” va baisser dans la nuit… pendant quelques heures, le temps que le Soleil se lève, ensuite son “jour” “baissera” dans le jour créé par le Soleil, lequel baissera dans le jour qu’il a créé lui-même.
Ces confusions tiennent au mauvais usage du tire-bouchon. Ceux qui décomposent le mouvement de la Terre en mouvement quotidien (rotation) et mouvement écliptique (translation) sans y voir de lien (il n’y a qu’un mouvement, celui de translation par rotations) sont amenés à décomposer le temps en “jour” et “an”. Or le temps n’a qu’un sens : les jours font les ans en s’accumulant, il n’y a pas le jour d’un côté, l’année de l’autre. Pour reprendre l’exemple de la Lune à 0° de la Balance se levant à l’heure ‘H’ (admettons 6 heures du matin pour un lieu donné), le jour suivant, elle aura progressé dans le sens des Signes pour se lever à 6 heures + 52 minutes, si son mouvement quotidien sur l’écliptique est de 13°. Ce temps qui paraissait justifier le déroulement des Maisons à rebours le contredit si on ajoute un jour au suivant, comme le temps l’exige, à moins de le suspendre… à l’analogie.
Il nous joue des tours, le temps. Si on le supprime, réduit à un instantané privé d’avant et d’après, il devient statique comme la représentation courante du ciel de naissance. À propos, combien de temps faut-il pour naître ? Une seconde, un instant de combien de secondes ? Êtes-vous né sans avant, ni après… à la vitesse de la lumière ? Questions stupides ? Il faudrait pourtant leur répondre avant de changer les statistiques de Gauquelin en champ d’influence car leurs résultats sont ceux de la représentation statique du ciel : celle qui dit que l’horoscope est cet instant absolu donné par l’heure de naissance.
Or, les significations zodiacales et planétaires ont été retrouvées, restituées, rationalisées en passant de la vision statique à la vision cinématique, celle qui dit : que se passe-t-il après la naissance ? L’arc diurne ou nocturne va-t-il croître ou décroître ? Quelles configurations seront les premières à se nouer, se dénouer (ordre des fréquences ou des cycles dans la théorie des âges) ? Et ces fameux aspects aux Angles qui n’existeraient pas en statique, sont-ils vraiment perdus en cinématique des cycles ? Ou alors, ne parlons plus de transits aux Angles.
En vision statique, les résultats de Gauquelin indiquent des moments (transformables en Maisons placidiennes) d’intensification apparente de certaines influences planétaires. Ces moments sont après les Angles en suivant le mouvement diurne, mais comme ils varient selon les planètes et les échantillons, cette fluctuation permet de croire que l’on a affaire à une variation des effets et non pas des causes astrométriques : les passages aux Angles. En vision cinématique, on peut penser que les astres en mouvement vers la fin de la Maison XII (en Placide simplifié) et de la IX, doivent leur puissance au fait qu’ils étaient angulaires dans la phase décisive de l’accouchement : lorsque la mère et l’enfant associent leur travail de couple pour assurer leur survie respective… si personne ne leur vient en aide. Dans cette phase, le transit planétaire est commun. Toujours en vision cinématique, la naissance-travail se produirait dans le temps ou l’astre-signal passe d’une Maison angulaire à une cadente (de la I à la XII, de la X à la IX, de la VII à la VI, de la IV à la III). Il y a là un thème de réflexion que les analogistes laissent, semble-t-il, échapper : du point de vue de la signification traditionnelle des Maisons, pourquoi la Maison XII, celle des épreuves, ne serait-elle pas valorisée ? C’est quoi la naissance ? Pour certains obstétriciens psychologues, il n’y a rien de pire : on passe du chaud au froid, de la sécurité à l’insécurité, du non-Moi dans Toi, au non-Moi contre Toi et tout le monde. Quant au langage conditionaliste appliqué aux Maisons, relisez L’aide-Mémoire de J.-P. Vézien, page 77 : “Maison XII ou Transcendance de l’Intégration : Éloignement maximal de l’homogénéité initiale, totale remise en cause du milieu cohérent d’origine… perte absolue du pouvoir dans le cadre habituel. Ouverture à l’intégration nouvelle au sein d’un référentiel au-delà de nos normes et de notre vécu.” Vous n’êtes pas obligé de me relire (Communication de Zurich 1981) : “Maison XII : Signification abstraite : celle de l’abandon des sécurités liées aux intégrations de la Maison IV, celle de la rencontre avec le dénuement total, prélude à l’intégration d’une complexité au-delà du conçu ou du perçu.” Je devrais citer la IX : “…les moyens du passage à un nouveau modèle… le seuil de la transfiguration… l’ailleurs”. La Maison VI : “…le monde objectif sous ses aspects hétérogènes et disparates”. La Maison III : “L’inconnu des relations…”
À la place des partisans des Maisons à rebours, je me garderai bien de citer leurs significations — surtout exprimées en langage S.O.R.I. et R.E.T. — pour authentifier leur choix. Ce serait plutôt une anti-démonstration. Même si ces Maisons sont puissantes du fait statique de leur valorisation dans les statistiques portant sur les thèmes de naissance, cela ne prouve pas qu’elles en tirent leurs significations. Celles-ci, je l’ai supposé, pourraient provenir de causes astrométriques intuitivement verbalisées. Pour confirmer la différence, il faudrait des statistiques portant à la fois sur les transits planétaires aux pointes angulaires (I, X, VII, IV) et aux pointes Gauquelin (aux 2/3 de la XII et de la IX, au-delà de la VII et de la IV en suivant le mouvement diurne). Je n’invoquerai pas ma pratique, tout le monde est satisfait de la sienne.
Il vaudrait mieux apporter des cas. Ainsi, au lieu d’émettre une théorie contre une autre avant de tester la première, il me semble, qu’au lieu des thèmes de naissance, les conditionalistes devraient réunir des données de naissance complétées par les données natales des géniteurs, au moins celles de la mère, avec les réponses au questionnaire :
▶ Combien d’enfants ?
▶ Celui-ci est né le : …
▶ Souhaité ? Non ?
▶ Accouchement : provoqué ? Non ?
▶ Heure (approximative) des premières contractions ?
▶ Conditions de naissance : dans le calme, à la vite-fait, douloureuses, joviales, en dormant ?
▶ Humeur (perçue) de l’enfant : pleurait-il, riait-il, de quoi, d’après vous, avait-il l’air ?
Je passe pour un théoricien, mais ce n’est ni la première, ni la dernière fois que je propose aux conditionalistes comme aux autres ce type d’enquête suggéré, précisément, par la théorie. Il est plus facile de riposter par une contre-théorie. Je reste néanmoins disponible pour une répartition du travail de constitution des dossiers… Ils permettront de juger expérimentalement s’il y a lieu de différencier les Maisons angulaires ou cadentes par les climats de naissance.
Sans doute les notions de “force” ou “faiblesse” des planètes, selon les résultats, seront-elles à revoir, abandonner ou corriger. En version cinématique, au lieu de lier la force à une présence angulaire ou un état diurne, il faudrait envisager l’importance du changement qu’elle provoque dans l’équilibre général en passant de l’orient à l’occident, du dessous au dessus ou du dessus au dessous du plan de l’horizon. Cela me paraît plus séduisant que la notion de position. Il en est également graphiquement question dans l’introduction de La Condition Solaire.
De même que le recours aux significations des Maisons est un appui précaire pour justifier l’inversion du sens des Maisons — sauf preuve du contraire — je ne crois pas qu’elle soit indiscutable si, au lieu de définir la naissance par le travail commun du couple mère-enfant, on lui préfère, de façon plus évidente, le temps critique ou l’enfant expulsé (un mot digne de la Maison XII) devient autonome par la rupture du cordon ombilical, le cri, la respiration. Supposons un amas de planètes en pointe de XII. Lesquelles après la naissance vont transiter l’ascendant, si ce n’est les plus rapides ? La Lune sera toujours la première, et nous retrouvons l’importance de l’ordre des vitesses auquel Ptolémée attachait une importance majeure. J’entends proposer par cette remarque que la succession chronologique des transits aux Angles (après la naissance) pourrait entrer dans la recherche des hiérarchisations des dominantes, si l’on veut bien avoir l’arbitraire d’une base fixe (la domification des Angles) avant d’en trouver les fondements naturels. Sinon, à part la sphère locale (et non pas les Signes, Maisons, Planètes, Aspects) qui peut représenter la statique de l’Espace dans la globalité des référentiels ? Je veux dire encore que cette chronologie des successions sera nécessairement déterminée à la fois par la vitesse angulaire (conséquence de la durée de son cycle) et par sa distance angulaire, comptée dans le sens des Signes, à l’Angle le plus proche… Un ordre chronologique déterminé en somme par l’ordre structural de la distribution des planètes par rapport au Soleil (orbites dont on déduit les durées de cycles) par rapport à la Terre (vitesses angulaires en géocentrique) et rapport au lieu (domification). Et surtout, un exemple pour montrer qu’on ne résoud pas un problème de cette envergure dans un enthousiasme précipité.
Bref, il apparaît que l’échéancier des transits aux Angles (le plus proche pour chaque planète) est fonction des vitesses respectives, des distances angulaires natales entre planètes, de leurs distances angulaires aux Angles de domification. Une chronologie de dates spécifiques qui individualiserait la répartition des facteurs de changement (les astres mobiles) à l’heure de la naissance. Effectivement, l’échéancier se modifie selon la domification, alors que dans la durée d’un jour les positions planétaires n’auront guère varié.
Je vous ai parlé du temps-instant (le moment) qui est dans la statique, du temps linéaire de notre cinématique ; le temps multiplié par lui-même (puissance 2) existe dans la dynamique où interviennent les masses et accélérations, donc les vitesses au carré. À partir de là, l’analogisme s’essouffle, l’abstrait prend le relais. Le bon sens conçoit qu’une vitesse s’exprime par seconde… Mais l’expression de l’accélération “seconde par seconde” qui veut dire que la marche est devenue une course où l’on va de plus en plus vite d’une seconde à la suivante, cette expression saisit moins l’entendement immédiat. Il en est de même d’ailleurs pour la théorie des âges et le R.E.T. La première se fonde sur l’ordre de durée des cycles, soit des vitesses angulaires décroissantes, le deuxième a trouvé ses fondements astrométriques dans une formule d’oscillateur (2 π. L/g) où la distance L (demi-grand axe) est divisée par une accélération (g, intensité du champ de pesanteur au pôle de l’astre). Je ne sais pas encore si ces différentes dimensions su temps nous aideront à admettre l’impossibilité de certains amalgames ou à les faciliter. Pour le problème des Maîtrises, par exemple, tel qu’il est posé par les astro-psychologiques, j’imagine mal la maîtrise d’une dynamique sur un Signe pris comme un lieu fixe.
Statique, cinématique et dynamique appartiennent distinctement à la même famille. On peut en attendre des familiarités et non des identités. De sorte que, comme pour les Maîtrises, nous aurions tort de chercher les applications parfaites du R.E.T. aux Maisons et aux Signes… d’autant plus tort qu’il manquerait 2 ou 3 planètes au R.E.T. pour remplir les douze cases. Jusqu’à présent (cela peut changer), je n’ai voulu voir dans l’analyse des significations traditionnelles des Maisons que la preuve, par le langage, d’un fonctionnement du cerveau inconscient en S.O.R.I. et R.E.T. Même si pratiquement le système des Maisons est chimérique, la preuve d’une logique interne cohérente est faite. Si elle passe par la mise en jeu des grands trigones, avant de les proscrire j’en chercherai les raisons inconscientes possibles (structurales) de leur fréquence dans la pensée synchrétiste des anciens.
En fait, plutôt que de consulter le mouvement diurne, le zodiaque est plus simple. La remarque est de Jean-Yves Hervouët : le système traditionnel (plus exactement, celui qui a survécu) des Maisons est le même que son Zodiaque, puisque l’analogisme a transposé celui-ci à celui-là… On peut reprocher beaucoup de choses au Zodiaque traditionnel, on ne saurait lui dénier toute logique, apparemment formelle, à base de qualités climatiques érigées en Principes essentiels.
Avec le R.E.T. et le S.O.R.I. la transposition, dans l’autre sens, des Maisons au Zodiaque donnerait :
▶ Signes Cardinaux : ‘R’
▶ Signes Fixes : ‘E’
▶ Signes Mutables : ‘T’
Quant aux éléments :
▶ le Feu est Sujet
▶ la Terre est Objet
▶ l’Air est Relation
▶ l’Eau est Intégration
Vous en ferez ce que vous voudrez… vous pouvez toujours dire à nos amis symbolistes que les conditionalistes ne sont jamais en peine pour récupérer la tradition, ou mettre à jour ses arcanes. Car, de toutes façons, si l’on analyse les significations astro-psychologiques des Cardinaux, ils sont bien “Représentation”. Je cite Alan Leo : “La majorité des planètes en Signes cardinaux donne de l’autorité et fait chercher à l’élever dans sa sphère. Elle conditionne les chefs puisque les Signes cardinaux sont les têtes des triplicités. Elle rend changeant, mais donne l’énergie pour transformer le milieu.” Les Fixes calmes, puissants, persévérants méritent le “grand E” de Jupiter et Saturne, le “petit e” de Mars-Vénus-Neptune, s’il est vrai qu’ils ont aussi “la puissance des émotions et des désirs”. Quant aux Mutables, la Transcendance insaisissable ne les trahit pas : “versatiles, subtils, critiques, pessimistes, fourbes…” (“Dictionnaire Astrologique” d’H. Gouchon).
Une poétique élémentaire qui a son humour désigne :
▶ Le Sujet : Chaud et sec comme le Feu
▶ L’Objet : Froid et sec comme la Terre
▶ La Relation : Chaude et humide comme l’Air
▶ L’Intégration : Froide et humide comme l’Eau
Les conditionalistes inspirés pourront expliquer aux symbolistes ce que cachent leurs symboles… Par exemple, on comprend qu’un Sujet bien portant n’aime guère le mourir de l’Intégration. Ou bien : chaque fois que l’on essaie de comprendre, on éteint le feu du Sujet. Quant à l’Air et à la Terre, leur incompatibilité convient à la difficulté de faire communiquer les Objets. Les objets préfèrent s’intégrer pour faire un climat, un décor-climat où sans échanges apparents, les formes ont une unité indéfinissable. Tandis qu’un Sujet chaud et sec préfère une Relation chaude et humide.
Ne croyez pas que je ne fais que m’amuser. Ces correspondances font partie d’un plan général de démystification d’un soi-disant clivage (sans pitié) entre signal-symbole, cerveau gauche-cerveau droit. Il n’y a pas de symbole sans signal, de signal qui ne soit symbole. Les conditionalistes ne sont pas venus au monde (au sens métaphysique) pour désunir mais pour réconcilier, réparer ce que la science et l’occultisme ont séparé : l’homme et la femme, le flou et l’impeccable, la forme et le fond.
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