“En ces temps où Mozart joue à l’harmonica, au cymbalum, à la crécelle tempérée, qui d’entre nous, en hommage à sa gloire immortelle et céleste, ne l’eût de son vivant secouru et apaisé lorsque, déclinant, il souffrait d’un délire de persécution, triste mal s’il en fût, et combien peu recommandable. Combien serions-nous, maintenant, pour un immense cortège, à suivre sa dépouille, autrefois abandonnée par un sinistre manque de considération musicophile.
À Modigliani vivant, qui d’entre nous n’aurait donné de substantielles preuves d’amitié ? Avec l’obole plus grande d’un morceau de pain. De quoi demeurer en son existence, de quoi peindre et repeindre à satiété, au nom de la bonté divine et de nos muséums. Cantor est mort fou. Nietzsche comptait ses lecteurs, aujourd’hui innombrables. Et Galois, le prodige, mort de sa violence digne, qui ne se précipiterait saignant d’amour pour protéger son âme altière, afin que son esprit mathématique puisse encore nous enchanter ?
Tous ces morts nous font voir et sentir l’infini de notre générosité lorsqu’elle est devenue inutile. Nous avons raison d’en pleurer dans nos livres et nos regrets. Mais ce n’est pas des découvreurs dont je veux vous parler. Ceux-là sont vrais. Dieu les garde en son paradis de miséricorde, à l’abri des hommes et des bêtes. Parlons de ceux qui restent : des imposteurs qu’il nous faut corriger de leurs vaines présomptions. Ils se reconnaissent à leurs songes stupides qui vont à l’encontre de ce dont nous sommes invinciblement assurés. On ne saurait en douter, pour être un découvreur, il faut d’abord être mort. Une autre condition est signe d’imposture. Sachons nous en protéger.
Le mieux est la dissuasion. Et puisque la Psychologie des grandes profondeurs nous donne ses lumières, autant en user. À bon escient, lorsque le doigt vengeur du Destin nous désigne pour ramener à la modestie l’un de ces quelconques disputeurs d’idées folles. Passons aux exemples didactiques : dans les domaines où ils sévissent, nos pseudo-découvreurs ont — heureusement — des adversaires acharnés qui — les pauvres — n’ont pas d’autres moyens pour défendre nos droits que la médisance, les coups bas et diverses déloyautés fort compréhensibles en soi. Si vous entendez gémir l’une de ces prétendues victimes, renvoyez-la dos à dos avec ceux qui pillent un peu leurs écrits pour rectifier leurs mauvaises trouvailles. Quant aux silences, obstructions dont ils geignent, il faut en profiter pour leur apprendre à être humain. Montrez que ce sont courantes peccadilles que leur orgueil amplifie. N’oubliez pas leur complexe de persécution, il a son importance. Certes, il est possible qu’une vague hostilité existe. Ne l’ont-ils pas cherchée, voulue, provoquée par quelque formule saugrenue ou une autre musique ? !
Devant l’inanité du mal qu’il se donne, l’angoisse du temps qui le presse, l’obsession de son travail incompris et inachevé, votre spécimen s’adonne probablement à quelque évasion frelatée. Si c’est la boisson, partagez sa beuverie pour entrer dans ses confidences. Vous ne garderez de son savoir que le strict nécessaire. En revanche, vous puiserez dans ses pleurnicheries les arguments irréfutables pour établir son alcoolisme. Certes, la symptomatologie de l’alcoolisme se recoupe parfois avec celle d’un hyper-sensible qui vient d’essuyer un échec affectif entraînant revers professionnels, effondrement de projets, solitude morale, gigue des rivaux… En ces cas-là, le moindre émotif tient mal sur ses jambes, l’insomnie lui ronge le teint, il est nerveux, irritable, incompétent… Le diagnostic d’éthylisme va de soi. Montrez votre science.
L’existence n’est pas toujours drôle. Si elle vous impose un jour de vivre avec l’un de ces pervers, profitez de ces années pour faire votre révolution féministe (ou transsexuelle, ce n’est pas important), il sera toujours tant de voir par la suite si la révolution tient. Quant à le quitter, plutôt qu’à l’heure d’un commun accord, choisissez celle où votre départ a de bonnes chances de compromettre la percée sociale que sa vanité escomptait. Ce peut être une gratification non superflue que de le remplacer par son commanditaire au vu et au su de tous. Ainsi comprendra-t-il peut-être que les hiérarchies existent et qu’il devrait s’y plier au lieu de se piquer de marginalité. Ces persécutés impossibles s’imaginent que tout leur est dû parce qu’ils transpirent de leurs pinceaux, alambics, fourneaux, plumes et marteaux, mais ils sont incapables d’aimer, d’amour et d’amitié. Punissons-les, gaiement et sans regrets. Que l’un de ces dindons ait l’honneur de vous plaire, tôt ou tard, il faudra qu’il en paie l’avantage. Qu’il sache, au moins, qu’il lui faudra souffrir et rôtir. Farcissez-le de prêches en protégeant vos pénates. Qui aime bien, châtie bien.
Vous pouvez trouver d’autres exercices. Cependant, pour qu’ils soient recevables, exécutez-les toujours en état de pure inconscience. Sinon, vous tomberez dans la psychologie vulgaire. Sans l’inconscient les petits exemples ci-dessus ne sont jamais que de plats témoignages du calcul et de la médiocrité. Une fois de plus, il nous faut constater que sans l’inconscient la vertu n’est rien.
Maintenant, qu’adviendra-t-il si, en dépit de votre talent, votre imposteur s’en tire, encore et toujours. Le voilà même qui recommence : paisible, choyé des siens, comblé (semble-t-il) par ses fidèles amis, tandis que d’autres viennent, conscients de ce qu’ils sont.
C’est un échec pour vous. Il faut le reconnaître et en dégager la leçon. Vous avez certainement échoué parce que vous n’étiez pas assez inconscient. Il vaut mieux changer de sujet d’expérience. Celui-ci a dû s’aguerrir, être sur ses gardes. Défiez-vous-en… Ces gens-là n’oublient pas… ils ont le fond méchant.”
Malgré son goût du mandala, Jung n’a pas trouvé le schéma géométrique, encore moins la référence astrométrique qui aurait éclairé ses lecteurs sur la dialectique du mythe et sa bi-polarité. Parler du simple et du multiple séparément, puis les réunir au nom d’une idée ne démontre rien. À propos des différents “centres de masse”, le multiple s’est réellement manifesté dans l’unique. De même que pour comprendre chaque fonction du R.E.T. il faut la situer dans son ensemble, l’ensemble du R.E.T. et ses extrêmes (Soleil et Pluton) ne se comprennent que situés dans un plus grand ensemble…
▶ C.C. : Le découvreur dérange, pourquoi ? Est-ce parce que nous ne disposons d’aucun critère pour certifier qu’un découvreur vaut mieux qu’un autre ? D’entre tous, lesquels sont recevables ? Nul ne peut en juger sans être lui-même un découvreur de découvreurs, c’est-à-dire partisan. Qu’en pensez-vous, COMAC, prince du réponse à tout ?
▶ COMAC : Ne mélangeons pas les problèmes, c’est la règle du conditionaliste averti. Avant de parler de ceux qui dérangent, voyons ce qui est dérangé : le consensus social, les règles communes à une collectivité humaine, sociale ou familiale, réduite ou élargie.
▶ C.C. : Et pour nos planètes, de laquelle s’agit-il ?
▶ COMAC : Du Soleil, dans l’un des aspects dominants de sa fonction qui est de formuler des postulats intangibles, d’en expliciter constamment le bien-fondé, l’universalité, l’invincibilité. Pour commencer examinons, si vous le voulez bien, le stade solaire de 1 an. À cet âge, l’enfant est “centré” par le groupe familial ou par le couple. La Mère - et non forcément la génitrice - est le vecteur de cette naissance à un milieu infra-social. C’est une sorte d’examen de passage ou d’entrée dans un club qui a ses règles, ses moeurs.
▶ C.C. : Lorsque l’enfant paraît, à 1 an…
▶ COMAC : … le cercle de famille peut clairement juger de sa puissance d’imitation et d’adaptation aux règles du clan, de la classe sociale, de l’époque s’exprimant concrètement par un langage, un type d’habitat, un ensemble de permis et d’interdits qui décident des récompenses ou des réprimandes. Dans un décor où la société n’existe que par la façade des parents, imaginez un enfant prodige se souvenant d’une récente réincarnation en milieu musulman… son karma lui inflige maintenant une mère dévoilée, en bermuda ou mini-jupe. Son refus de la nouvelle mode-maman ne lui attirera pas les applaudissements du groupe…
▶ C.C. : Voilées ou pas, les mères sont des mères.
▶ COMAC : Elles sont comparables uniquement au niveau de Pluton qui les dénude. Le consensus, lui, les habille différemment. Il décide des langes de leurs enfants, du meilleur lait - qui n’est pas forcément du lait de mère, surtout si elle doit travailler - du plus beau pantalon, de l’excellente Vitamine, de l’Ecole Supérieure, bref de tout ce qu’il faut être, faire et acheter pour être Mère agréée par le corps médico-social-scientifique.
▶ C.C. : Les postulats solaires commencent par la Mère éducatrice, elle-même éduquée par les règles du bon et du mauvais de son milieu social.
▶ COMAC : Ainsi que l’on juge des mères, quiconque ne s’aligne pas sur les normes est un dénaturé. Selon le genre de déviation et selon son siècle ou décennie, il est traître à la Patrie ou traître à la Raison. De nos jours la Raison prime, la Patrie est internationale ou continentale, différente géographiquement du fief où elle a vu le jour. Le consensus change sans jamais se renier. Toujours aussi absolu à chacun de ses caprices.
▶ C.C. : S’il n’est qu’une mode, Psykott a raison : vivons notre temps et son goût plutôt que de quitter l’arbitraire pour l’aventure d’un arbitraire que l’on ne connaît pas.
▶ COMAC : Si nous avions conscience de l’arbitraire, nous hésiterions moins à en changer. Ici, le procès commence : le consensus est un arbitraire qui se veut légitime, soutenu et reconnu par un plus grand arbitraire dont il prétend descendre : la Loi, l’Autorité, Dieu, l’Eternité. La vraie fonction du consensus solaire n’est pas de créer la mode et la morale d’un peuple à un moment donné, mais de faire croire que cette mode est la meilleure, l’inévitable, celle qu’il faut au moment qu’il faut, qui vous aime, qui pense à vous, qui roule pour vous…
▶ C.C. : Des poncifs ?
▶ COMAC : Des mythes et des poncifs, généralisés et diversifiés. Il y en a pour chaque milieu, chaque religion, chaque parti. Nous en avons besoin comme des clignotants et des phares, ce sont nos repères. Grâce à eux nous pouvons nous situer et nous reconnaître. L’enfant de 1 an, par les phares-guides que sont ses parents, apprend à distinguer les signaux d’approbation et de désapprobation de toute une société tapie sous le grand amour maternel. Gagnant la Mère il gagne l’estime, gagnant l’estime il gagne la Mère. C’est le véritable aveu de la symbolique solaire traditionnelle qui se présente comme une super-cagnotte de bienfaits en poncifs sociaux d’amour-argent-santé. Pour un conditionaliste, l’apprentissage réussi de ce stade peut expliquer l’aptitude à remplir son but et son ambition quel que soit le contexte. Il suffit d’aimer les récompenses par son don d’illustration et d’en trouver les chemins.
▶ C.C. : À vous entendre, nos héros ne seraient jamais que les bons enfants de bons parents.
▶ COMAC : Vous venez de reformuler la fonction solaire : représentation de Représentation, dans l’une de ses manifestations sociales prise à une altitude moyenne des possibilités humaines. Le Soleil s’illustre lui-même de père-mère en fils et filles, de fil en aiguille entre miroirs et inter-réflexions. Nous désignerons cela par le “narcissisme à plusieurs”. Il explique nos effigies : de bons enfants de la patrie, de l’art, de la science, de l’industrie. Récupérés sans honte par l’album de famille, avec un ou plusieurs siècles de retard, lorsque nos fiers exemples furent des aïeux méprisés. Selon la couleur du drapeau dans le vent, les jugements en cours vous rendent noirs ou blancs. Le “narcissisme à plusieurs” sous-entend l’implication…
▶ C.C. : Tous dans Un… Un dans tous…
▶ COMAC : … qui explique la pureté et l’impunité des infamies, crimes, guerres, barbaries noires de toute société bien constituée. Personne n’y trouve à redire, étant dans le même miroir. Quels que soient la longueur du couteau, la portée du fusil, le rayon de la bombe, la mort de l’ennemi a toujours été de circonstance. Il n’est jamais question d’en discuter le prix. On paye avec tout ce que l’on a, on payera longtemps, pourvu qu’il y ait des résultats : “Le paraousti, ou chef des Floridiens, étant sur le point de partir pour la guerre, rassemble ses soldats dans une plaine et, se plaçant au milieu d’eux, le visage tourné vers le Soleil, il adresse à cet astre une prière pathétique, dans laquelle il lui demande la victoire sur ses ennemis. Il prend ensuite une écuelle de bois, pleine d’eau, et, vomissant mille imprécations contre l’ennemi, il jette l’eau en l’air, de manière que la plus grande partie retombe sur les guerriers qui l’environnent ; ‘Ainsi, dit-il, puissiez-vous verser le sang de vos ennemis !’. Il remplit une seconde fois son écuelle, et la renverse sur le feu, en disant : ‘Puissiez-vous détruire nos ennemis aussi promptement que j’éteins ce feu !’” (Dictionnaire de la Fable, Fr. Noël 1803). Les symbolo-magistes qui ne sont pas très regardants sur le chapitre des contradictions internes accordent au Soleil l’idéalisme raffiné d’Apollon, virilement gracile, et font d’autre part le Soleil maître unique du Lion qu’ils qualifient de Signe animal, herculéen, de violence despotique. À l’inverse de ces faisants de l’analogisme, nous accorderons nos violons : le Soleil est bien en rapport avec le plus haut niveau d’adaptation animale - qui est le langage pour l’homme et son pouvoir d’auto-mystification par l’idéalisation mythique de vulgaires tropismes.
▶ C.C. : Apollon l’introverti n’est qu’un Hercule en travesti…
▶ COMAC : Ce pourrait être beaucoup mieux : le solaire non-châtré peut être à l’avant-garde, l’animal de pointe, le conquérant de l’inconnu. Encore faut-il qu’il ne soit pas coupé du gros du bataillon, que la nature, toute la nature soit dans l’esprit, comme un esprit de la nature.
▶ C.C. : Et nous retrouvons la verticalité d’un rapport clair entre conscient-inconscient, la non-dualité que vous aimez tant…
▶ COMAC : Pour l’heure, c’est la puissance tellurique à son maximum de chauffe que nous idéalisons dans Apollon. L’éthique et l’esthétique, noblesse d’animal, font les belles écuries. La grande majorité des hommes se reconnaît volontiers dans ses tortionnaires s’ils ont de la beauté et de la “morale”.
▶ C.C. : Et tout ceci à cause du miroir à plusieurs que cache la fonction unitaire du Soleil ?
▶ COMAC : Le “tous dans un” existe en astrométrie solaire. En raison des masses respectives, il n’y a pas, pour toutes les planètes, un centre commun identique au centre géométrique du disque solaire… Dans une étendue qui déborde légèrement du rayon de sa sphère, le Soleil comprend les centres de masses qu’il détermine avec chaque planète et corps en gravitation dans son champ. Il contient ces centres convergents, mais il n’est pas le centre absolu.
▶ C.C. : Le Soleil inclut et Pluton exclut… Votre Soleil, COMAC, risque d’être dur à encaisser pour la symbolique.
▶ COMAC : L’unité solaire ne se réalise qu’approximativement. Elle est relative, apparente, dynamique et non statique, d’une dynamique plutôt conservatrice. Ainsi va l’unité du consensus qui force le puzzle de sa cohérence en éliminant les contradictions et surtout les contradicteurs. En mobilisant le narcissisme collectif, pour créer l’unité nous ne nous bornons pas à dire “que le meilleur gagne”, nous voulons un gagnant, qu’il soit ou non le meilleur.
▶ C.C. : Le meilleur n’est pas forcément celui qui unifie. J’imagine mal un match de boxe où le perdant toucherait la forte somme. Il y aurait du monde sur le tapis.
▶ COMAC : Vous constatez que l’on unifie par les vainqueurs, ni par les perdants, ni par les meilleurs. Retenez cette distinction, elle ouvre d’intéressantes lumières sur le pouvoir et l’unité.
▶ C.C. : On peut accuser celui qui cherche l’unité d’avoir le goût du pouvoir, et celui qui cherche le pouvoir peut se dire épris d’unité. Je réalise aussi que vous m’avez conduit exactement où vous vouliez en venir : aux luttes sanglantes que se livrent les champions de consensus différents pour qu’un seul centre réunisse les autres autour de lui. Pour cela, il faut des vainqueurs : les élus de nos applaudissements nourris.
▶ COMAC : Sur ce point, le rôle actif des masses dans la carrière des dictateurs est facilement oublié. Sont-ce des figurants par milliers qui, dans les flonflons et oriflammes, ovationnaient leurs chefs nazis ? Que sont devenus ces amateurs de couleurs et musique ? Sont-ce les mêmes qu’au Japon, qu’en Russie, France et Amérique ? Et je vous demande, en effet, où sont ces gens que l’on ne voit jamais en privé, dont l’Histoire parle très vite, et qui sont pourtant l’indispensable marchepied de nos César-Caligula-Napoléon-Mussolini-Hitler-Mao-Staline ? Ces gens, monsieur Cécé, c’est vous… c’est moi…
▶ C.C. : Je suis innocent… c’est vous plutôt que moi. N’oubliez pas que c’est souvent la faute aux intellectuels.
▶ COMAC : Des historiens sérieux étudieront un jour pourquoi et comment les petites gens s’inventent les grands. Ils découvriront ces joyaux que sont les bons et les modestes. Ce sont eux, et leurs orgueils nostalgiques compressés qui appellent à la folie des grandeurs l’homme qu’ils investissent. L’idolâtrie est la faiblesse des humbles. Lorsqu’on songe à l’aveuglement des masses dans leurs besoins serviles, l’on ne peut que se réjouir du nombre raisonnable de tyrans. N’avez-vous jamais ressenti le bonheur d’une foule à se doter d’un crétin, d’un escroc ou d’un névropathe, si la chose est présentée comme “il faut” ? Ces êtres figurent parmi les plus aptes à provoquer l’applaudissement qui est, pour le modeste, un geste de puissance permise.
▶ C.C. : J’applaudis… j’applaudis…
▶ COMAC : Oui, mais vous, vous n’êtes pas modeste. Je dois me mettre en quatre pour vous arracher de maigres compliments. Vous voyez bien que c’est vous qui me créez. Nous avons des “guides” à la mesure de nos suffisances. Que peuple voudrait d’un sage ou du meilleur ? L’image unique qui émerge du miroir à plusieurs est celle de nos traits convergents. Le chef est le portrait-robot d’une communauté. “Dites-moi qui vous dirige, je vous dirai qui vous êtes”. Les marxistes assurent qu’un politique n’est que l’émanation d’un groupe d’intérêts. Ce n’est pas une très grande trouvaille. Elargissons le sens d’intérêts : nous aurons toutes les émanations. Les plus généraux étant passionnels, vous comprendrez pourquoi le groupe ne supporte pas qu’on touche aux divinités qu’il a enfantées… surtout lorsque ces dieux sont des hommes habiles à déclencher l’ivresse de l’applaudissement.
▶ C.C. : J’imagine donc, après ce premier tour de piste, que le Soleil indique, entre autres, l’aptitude à manoeuvrer le permis et l’interdit, à user des préjugés et passions d’un consensus, expliciter ou formuler des postulats unificateurs. Il est aussi, si je me souviens bien, le moyen de se soumettre ou de soumettre par le narcissisme à plusieurs. Il est en-core le conservatisme créé par l’identification, la faculté à se maintenir vaille que vaille parmi d’autres centres assujettis à une dominance et la tension vers cette dominance. Il est aussi le moyen de se reconnaître en une loi, un milieu, un être. L’art d’inclure et contenir, celui de se répéter. Le conformisme au pied de la lettre et le faîte de l’animalité… Il y a, dans cette énumération, un je-ne-sais-quoi du père et du surmoi qui flotte… et ce n’est pourtant rien de cela, parce que ce Soleil n’est pas réduit à une “instance” psychique, il est concret, réel, brûlant. Il rappelle aussi le “mythe” selon la définition de Jung, en tant que contenant du pire et du meilleur…
▶ COMAC : Malgré son goût du mandala, Jung n’a pas trouvé le schéma géométrique, encore moins la référence astrométrique qui aurait éclairé ses lecteurs sur la dialectique du mythe et sa bi-polarité. Parler du simple et du multiple séparément, puis les réunir au nom d’une idée ne démontre rien. À propos des différents “centres de masse”, le multiple s’est réellement manifesté dans l’unique. De même que pour comprendre chaque fonction du R.E.T. il faut la situer dans son ensemble, l’ensemble du R.E.T. et ses extrêmes (Soleil et Pluton) ne se comprennent que situés dans un plus grand ensemble.
▶ C.C. : … le macro-R.E.T…
- COMAC : … qui va nous permettre d’affiner le Soleil, d’en montrer les secrètes ambiguïtés et, par là, ses relations avec Pluton. Prenons une image : le macro-R.E.T. est une maison à 3 étages, et nous avons parlé, jusqu’à présent, du 2e étage. Le “haut” ou pôle solaire de cet étage communique avec le “bas” plutonien du 3e étage, et le “bas” plutonien du 2e étage communique avec le “haut” solaire du 1er étage… Multiple et unique sont des termes relatifs… ils dépendent du référentiel choisi. Le Soleil et Pluton ont les ambiguïtés des limites que sont les seuils et les frontières. Bien qu’imparfaite, l’image se passe de discours sur la dialectique pour illustrer l’interaction des extrêmes. Elle permet aussi de concevoir cette interaction comme le temps fort et particulier d’une évolution propre au récepteur et non aux planètes. Les astres ne se multiplient pas. Ce sont les fonctions qu’ils éveillent qui, en se complexifiant chez l’homme, appellent plusieurs référentiels d’application. Le Soleil en tant qu’astre est d’une simplicité apparente manifeste. Son énergie est la source inépuisable de nos homéostasies ou forces auto-conservatrices. La laitue change le Soleil en laitue, l’homme change la laitue en homme. Chaque espèce vivante, chaque membre de cette espèce — à quelques exceptions près ? — se nourrit d’énergie solaire pour la convertir en auto-portrait, conserver sa spécificité dans l’échelle biologique. Les symbolo-magistes réagissent en éblouis : le Soleil est un dieu rayonnant, sacré et inviolable. Chacun traite dans son coin un signal particulier qu’il privilégie. Lorsqu’on aborde l’étude physique et réelle du Soleil par les moyens d’une raison qui a aussi des droits, l’unicité solaire vole en éclats. Sous sa belle simplicité apparente, le monstre cache on ne sait combien d’inconnus. Nous avons parlé des “centres de masse”, ce n’est rien à côté des mystères de l’activité solaire, de ceux de la matière en fusion, des cycles de régulation, etc.
▶ C.C. : Le Soleil est plutonien par les complexités qui l’habitent…
▶ COMAC : Disons que le Soleil, étant ce qu’il est, éveille électivement notre fonction simplificatrice ; il devient plutonien lorsque nous dépassons nos schémas réducteurs. Pluton, en tant qu’astre, a, dans le système solaire, plusieurs bizarreries apparentes : sa masse infime succède aux planètes les plus massives. Il paraît si différent de son groupe que l’on hésite à le considérer comme une planète. Ne serait-il pas quelque astéroïde ou satellite en cavale ?
▶ C.C. : Pluton nous cache son Soleil…
▶ COMAC : C’est-à-dire la planète dont il s’est échappé, à ce que l’on en dit… Mais Pluton redevient élément simple lorsque l’on traite l’ensemble du système solaire. L’étude du n° 2 des Cahiers sur l’ordre solo-planétaire montre l’unité du système solaire. Pour ce qui est des distances moyennes ou demi-grands axes, impossible d’exclure Pluton. Lui qui paraissait briser l’unité de la famille planétaire par ses infractions et irrégularités, n’en est plus étranger lorsqu’on adopte des critères mesurant la cohérence d’un ensemble plutôt que les singularités successives de chacune de ses parties.
▶ C.C. : Ou voulez-vous en venir ?
▶ COMAC : À préciser un point de doctrine sur le R.E.T., ses différents référentiels d’application, et sur les planètes, objets célestes incitateurs de nos fonctions mais non identifiables à elles. Et ensuite au fait que le champ de nos connaissances, quel que soit son extensibilité, implique toujours deux limites. Au-delà règne l’inconnu des 1er et 3e étages : la foi, le pari, l’indémontrable certitude, les lendemains des découvreurs. Dans le consensus du 2e étage, la hiérarchie s’ordonne comme un alphabet. Il vaut mieux être A, B, C,… que X, Y, Z. Comme dans toute famille bien-pensante, le consensus hiérarchise. Et lorsqu’on occupe le bas de l’alphabet, les mots n’ont pas le même sens que vu d’en haut.
▶ C.C. : Pour nous résumer, l’extension du R.E.T. en trois étages ne multiplie pas les astres mais étend nos possibilités de réponse sans modifier les significations fondamentales. Le R.E.T. étant, par lui-même, en affinité avec le référentiel “Relation”, sa multiplication nous renvoie, par exemple, à une affinité avec la Maison III qui concerne : les inconnus de la Relation ou la Relation dans ses manifestations multiples.
▶ COMAC : Et l’on pourrait finement en déduire que ce sont les marginaux d’un référentiel qui ouvrent la relation avec les autres plans de manifestation. L’opération “Maison III” (démultiplication des relations) conduit à placer les extrêmes en communication. Dans notre image des 3 étages, le Soleil est pris entre deux Pluton. N’oubliez pas, sauf précision, que nous désignons ainsi les fonctions et non les planètes…
▶ C.C. : Je n’oublie pas… Que se passe-t-il pour ce Soleil aussi mal entouré ?
▶ COMAC : C’est selon le contexte et le pouvoir de réponse… En soi, nous avons une incitation aux phénomènes frontaliers où les guerres sont latentes, les équilibres précaires, les ambiguïtés et permutations fréquentes entre gendarmes et voleurs. Ce Soleil, mis à mal par le Pluton d’en haut qui crée son inconnu, peut être d’autant plus tenté de s’en prendre au Pluton de son étage.
▶ C.C. : Si le Soleil ne s’occupe que de son fief, il réagit à l’inquiétude secrète de ses inconnus dans la maison par une sur-simplification persécutrice des doutes, approximations, approches relatives impropres à son unité victorieuse. Il conquiert cette unité en étant le plus fort plutôt que le meilleur. C’est le Soleil du dogme implacable, celui du gorille universitaire, chasseur de sorcières et de manquements à l’étiquette, pourfendeur d’idées folles ou académiste glacé.
▶ COMAC : Oui, et cette solution, probablement fréquente, explique les crises de fanatisme d’un consensus. Le narcissisme à plusieurs se change en cocorico géant. L’être pris dans ce miroir s’aveugle par une certitude panique. Il conjure l’impuissance par la tyrannie. À un degré moins violent, l’éblouissement collectif se traduit par les modes, les poncifs, les pétitions de principe, que personne ne songe à écorner du bout des lèvres de crainte de tomber dans le Pluton du bas…
▶ C.C. : … au rang des débiles, des parias, des méconnus, indifféremment mêlés car ne pas être de son temps c’est, de toute façon, ne pas exister.
▶ COMAC : Que se passerait-il pour un savant en pleine ascension qui oserait dire chemin faisant : “J’ai hâte d’arriver pour m’occuper du problème de l’astrologie.” Censuré, coupé, rejeté… ainsi que la part de l’astrologie dans nos dictionnaires où nos Petit Robert n’ont vraiment aucune gêne à éliminer des biographies des grands découvreurs l’intérêt qu’ils portaient à cette connaissance. L’Inquisition était moins hypocrite. Les racismes reposent sur la peur d’être bâtard. On ne peut certes pas chanter la Marseillaise en Espéranto. Raciste et bâtarde est cette science qui trahit son histoire, méprise la mémoire des morts, trompe effrontément et se flatte de rigueur, voir de liberté, sinon de tolérance ! Le consensus s’incline, tenant son ignorance pour un savoir officiel. Vous remarquerez, sur ce point, que nous nous estimons particulièrement originaux lorsque nous exprimons des idées toutes faites. Ainsi, en notre époque de conformisme général, à en-tendre tout un chacun, il n’y a que des individualistes… et des libres penseurs.
▶ C.C. : Est-ce un effet de paradoxe ?
▶ COMAC : Pas du tout, plutôt un autre effet du miroir à plusieurs. Le modèle du héros étant individualiste, on ne compte plus que des héros individualistes. Faites comme moi : soyez individualiste. Pour parler de ce temps, nous constatons aussi que l’exaspération du référentiel “Sujet” et du niveau “Représentation” nous vaut des réductionnismes de plus en plus aveugles à la complexité et, partant, l’aventure spirituelle n’est crédible que par la recette de l’acteur principal. L’importance d’une découverte est proportionnelle au nombre d’exemplaires vendus. L’astrologie n’a pas échappé à cette mode de la quantité et de la réduction au one man show. À entendre nos débiles tout est dans l’horoscope, harmonieusement concentré. Les grandes batailles se perdent sur un complexe d’échec et si votre vérité ne se fait pas entendre chez les sourds, vous donnez bien la preuve de votre désir de ne pas être entendu, probablement à cause d’un mauvais scénario hérité de vos relations parentales. Changez de scénario et les sourds auront des oreilles, changez de complexe et vous gagnerez vos guerres. Quoi de plus simple ? ! Oseriez-vous dire que la psychocratie est devenue autre chose qu’une maladie du référentiel “Sujet” ?
▶ C.C. : C’est du psykottisme…
▶ COMAC : Psykott n’est pas une satire de la psychanalyse, mais de ce que la mode a fait de Freud, Jung, Bern et les autres. Tous les procédés de sur-simplification, en sciences physiques comme en sciences humaines, tous les refus de complexité, aboutissent à des raisonnements psykottiques. En astrologie, le destin, l’infini des subtilités d’une personnalité, tout ce réseau de finesses, se réduiraient, selon des fatalistes inavoués, à une heure de naissance indépendante, voyez-vous, de la mère, de l’époque, de la société… Le pire n’est pas le petit nombre pour le dire, mais le grand nombre pour le croire.
▶ C.C. : D’après le miroir à plusieurs, il ne faut dire que ce qui demande à être entendu…
▶ COMAC : Du moins pour les consensus en inflation de ‘R’ et “Sujet”. Dans cette pathologie, les psychologismes en vogue nous valent des Diafoirus et non des médecins. Ce qui n’empêche pas la psychologie d’avoir un grand avenir, lorsqu’elle se dégagera du psykottisme pour comprendre l’homme dans tous ses référentiels, de l’atome à l’étoile, et non du berceau au jardin d’enfants. Et voyez, comparativement, tout ce qui se dévoile à l’astrologie depuis la rupture des conditionalistes d’avec le Sujet sans Objet, sans Relation, ni Intégration.
▶ C.C. : Après le Soleil réagissant à l’inconnu d’en haut par une idéologie gendarmeuse, que peut être le Soleil sensible à sa multiplicité ?
▶ COMAC : Il faut concevoir plusieurs degrés. Celui de l’instabilité du niveau ‘R’ correspond à la fonction perturbée d’un être cherchant l’approbation d’un consensus par la critique qu’il en fait. Il grimace dans le miroir à plusieurs, brade ses admirateurs ou les incite à contester mais juste à la mesure qu’il souhaite. Il est fort et fragile, désireux de puissance pour y échapper, mal à l’aise dans ses masques, trop grands ou trop petits. Il ne renonce pas à paraître mais il veut paraître tel qu’il est. L’inconnu d’en haut a la voix assez forte pour l’empêcher de se prendre au sérieux, elle ne l’est pas assez pour le décourager à être des premiers. Il risque d’encaisser des mécomptes sur bien des fronts mais il est un ferment de progrès, il entraîne son monde hors des frontières sans l’effaroucher. Ni d’ici, ni d’ailleurs, il a la solitude du passeur.
▶ C.C. : À un degré de plus ?
▶ COMAC : Le consensus est lâché, avec le narcissisme à plusieurs. Soleil prophétique ou simple clairvoyant… il ne fonde plus sa puissance au présent. Primitif ou déclassé d’un référentiel supérieur, il perçoit surtout en quoi et comment un consensus engendre ces déchets qui sont, à ses yeux, les véritables valeurs. Celui-là est un inadapté irrécupérable, ou un révolutionnaire, créateur de nouvelles tables ou doué pour renverser celles qui sont établies…
▶ C.C. : Les premiers seront les derniers… et mon référentiel n’est pas de ce monde.
▶ COMAC : Réelle ou romancée, il est vrai que la vie du Christ illustre parfaitement un Soleil-Pluton investissant tout l’inconnu hors des frontières et bouleversant de ce fait le connu inclus dans ces frontières. Si pour certaines exégèses le Christ est le mythe d’un Soleil non moins mythique, notre Soleil réel lui donne une autre trempe. Déjà, être ou se dire Fils de Dieu, revenait à rompre le consensus conservateur, toujours imposé par le modèle familial. L’autorité n’est pas inévitablement celle du géniteur : sortez de vos modèles, sortez de votre chair, votre Père est au ciel… c’est à dire dans votre inconnu. Vous pensez bien qu’on s’est vite inquiété du côté du pouvoir-consensus en place. Le pouvoir se veut éternel… Voilà un homme qui parle éternité sans avoir ni vouloir la puissance. Que se passe-t-il donc ? Et de l’interroger — tout petit qu’il était — et de se le coincer… Et lui, jamais pris, réponse à tout… Il y a une éternité qui n’a pas le pouvoir dans votre consensus, ne gagne pas, ne perd pas, mais est la meilleure. Imaginez l’agitation…
▶ C.C. : Le Christ, politicien génial ?
▶ COMAC : Disons stratège de l’esprit, puisque le politicien, lui, veut le pouvoir. Divin stratège, incroyablement lucide. Le diable le tente : vis ton Soleil au 2e étage. Dieu le tente au Golgotha. Pour une volonté de cette espèce, il aurait suffi d’un mot et de victime il devenait bourreau. Il sue son orgueil, sang et eau, mais il n’entrera pas dans le consensus du 2e étage où le plus fort est le meilleur, à ce qu’il en dit…
▶ C.C. : Et la parole “Aimez-vous les uns les autres”, est-ce stratégie ?
▶ COMAC : C’est autre chose que le poncif benêt que l’on en a fait, autre chose qu’un cri lamartinien. Une proposition d’antidote radical contre les hiérarchies du pouvoir et de l’alphabet social. Le message est communautaire, égalitaire, donc anti-pouvoir, anti-consensus. Solution chimérique… il n’en est rien sorti. En refusant les règles du jeu du 2e étage, le Christ a échoué du point de vue “Intégration”, ce référentiel n’excluant pas la terre pour le paradis. Aussi, les messages post-christiques prétendront-ils résoudre tous les problèmes de la maison à 3 étages en partant, cette fois, du 2e, de notre vécu, de notre concret…
▶ C.C. : Je me demandais à quel moment vous arriveriez à placer Mars, nous y sommes…
▶ COMAC : Il n’y a pas que Mars. Puisque nous nous sommes entretenus des rapports entre les extrêmes…
▶ C.C. : … Uranus et Mercure sont concernés, le ciel est un tout. Mais de Pluton, pris entre deux Soleils, qu’allez-vous dire ?
▶ COMAC : Le Pluton du 2e étage, rebut des astromanciens, concerne vous le savez la “queue du saurien”. Il suffit d’énumérer ce que peut concevoir un astrologue imprégné de Soleil gendarmeur au cocorico répressif-punitif. Pluton est sa poubelle, à l’image de ce qu’il doit écraser en lui-même pour s’imaginer héroïque et sublime dans le miroir à plusieurs…
▶ C.C. : … miroir de l’aveugle en auto-satisfaction…
▶ COMAC : Et dans ce miroir Pluton est le monstre, l’exutoire, l’image indésirable, l’envers fascinant du décor : le sexe, le noir, l’enfer, l’animalité, l’instinct de mort, sans oublier le diable, la gauche et les chinois.
▶ C.C. : Bon… il suffit de vomir son fiel et de dire qu’il s’agit d’astrologie. Pluton ne peut contredire quiconque… mais que devient-il un peu plus proche du Soleil d’en-dessous…
▶ COMAC : Marginal instable… qui ne demande qu’à être récupéré mais qui, gloriole conquise, n’en continue pas moins à demeurer réfractaire à demi. Il oscille sur les frontières, tantôt dedans, tantôt dehors. Les plus doués finissent par réussir au-delà de toute espérance. Pensez, par exemple, à ce que sont devenus les marginaux d’Hara-Kiri… ou l’évolution d’une muse comme celle qui a inspiré “Le Gorille” à Georges Brassens en ses débuts. Dans cette formule d’entre-deux, toute une existence peut s’écouler en situations ambiguës, ou dans des rôles de marginalité officielle.
▶ C.C. : Et le Pluton devenu Soleil d’en-dessous qui n’est, peut-être, que le foyer de la Terre ?
▶ COMAC : C’est ce foyer secret, le feu des sources qui permet aux découvreurs d’encaisser les avanies dont Psykott énumère les médiocres. Celui qui porte ce Soleil dispose d’un centre indestructible. Il est au midi de l’antipode, au lendemain sous la Terre. Ce n’est pas l’espoir qui le soutient mais la nécessité.
▶ C.C. : Le futur consensus… un autre conformisme ?
▶ COMAC : Le R.E.T. n’a de sens qu’en dynamique évolutive. Je vous enseignerai que pour l’intégration il faut que chaque fonction soit imparfaite et promise à l’échec.
▶ C.C. : Alors le jour succède à la nuit… mais il est des lendemains qui ne verront jamais le jour. Ils resteront dans leur lumière échappée au mouvement de la Terre. Prenons garde à nos choix en tournant sur nous-mêmes. Rien n’est innocent.
Article paru dans le n° 3 des Cahiers conditionalistes (janvier 1981).
Les significations planétaires
par
620 pages. Illustrations en couleur.
La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.
La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.
La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.
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Pluton planète naine : une erreur géante
par
117 pages. Illustrations en couleur.
Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.
Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?
Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !
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