La nature des effets astrologiques est avant tout conjecturale, stochastique et chaotique. Il n’existe par conséquent pas de déterminisme astrologique mécanique dont une étude statistique pourrait montrer, et non démontrer, la probabilité ou l’improbabilité. Ce fait n’a pas empêché partisans et adversaires de l’astrologie de s’y livrer pour le meilleur (rarement) et le pire (presque toujours). Pourtant, des études statistiques sérieusement conduites pourraient mettre en relief et détecter quelques-uns des effets astrologiques les plus saillants et donc les plus visibles. Mais celles-ci n’ont encore jamais été réalisées, bien que tous les éléments soient réunis pour qu’elles puissent être faites. Pour des chercheurs audacieux, un vaste territoire inconnu reste donc à explorer, sachant qu’il se limiterait à la partie émergée de l’iceberg astrologique, dont environ 90 %, en filant cette glaciale métaphore, resteraient donc hors de portée de toute statistique…
“On ne peut pas forcer les gens à aimer ce qu’ils détestent (ici, l’astrologie), on ne peut même pas les forcer - et on ne doit pas les forcer - à s’informer sur la question. Mais nos scientifiques, nos scientifiques rationnels et objectifs, ne font qu’exprimer leurs goûts et leurs dégoûts. Ils font comme s’ils avaient des arguments et se servent de leur autorité considérable pour leur donner du poids. Mais les arguments qu’ils utilisent réellement démontrent leur inculture pitoyable…” (Paul Feyerabend, historien des sciences épistémo-anarchiste, Dialogues sur la connaissance, Seuil 1996).
Le texte qui suit documente et critique les principales études statistiques sérieuses consacrées à l’astrologie parmi les centaines qui ont été réalisées au cours du XXe siècle et au début du XXIe. Il ne prétend donc pas à l’exhaustivité.
Ces statistiques portent soit sur les savoirs astrologiques traditionnels eux-mêmes, soit sur la validité et la fiabilité des jugements des astrologues qui les mettent en pratique. La distinction est d’importance : on ne juge pas de la réalité, de la pertinence et de la valeur d’un savoir à l’aune des performances de ses acteurs. Pour prendre un exemple, aucun scientifique sérieux n’aurait l’idée saugrenue de faire des statistiques sur les physiciens ou les biologistes pour confirmer ou infirmer une hypothèse à propos de la physique ou de la biologie. Il en est de même pour l’astrologie, à ceci près (et la distinction est aussi essentielle) que la physique et la biologie sont des sciences “dures”, ce que n’est pas le savoir astrologique.
Ajoutons à cela que le champ du savoir scientifique est suffisamment unifié et délimité pour que ses protagonistes en partagent une conception similaire, ce qui est très loin d’être le cas chez les acteurs du savoir astrologique, divisés en multiples écoles de pensée véhiculant des visions souvent contradictoires et majoritairement fantaisistes de ce savoir. Précisons enfin que n’importe quel ignare peut s’auto-proclamer comme compétent en astrologie, ce qui n’est pas le cas des scientifiques, qui ne peuvent être considérés comme tels qu’à l’issue d’un rigoureux parcours universitaire débouchant sur des diplômes sanctionnant leurs aptitudes intellectuelles et leurs compétences acquises. De ce fait les acteurs des différentes sciences partagent un même langage et un même bagage cognitif pour décrire un même réel considéré comme accessible à la rationalité, alors que les astrologues pris dans leur ensemble ne sont d’accord ni sur les mots ni sur les choses et baignent le plus souvent dans l’irrationnel. Les astrologues ne sont donc en général pas fiables.
▶ C’est donc délibérément qu’ont été ici laissées de côté les très nombreuses expériences statistiques portant sur les performances des astrologues. Seule exception à cette règle : l’expérience de Carlson, parce qu’elle était directement liée aux statistiques Gauquelin et parce qu’elle est un exemple de tricherie pseudosceptique. Pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté dans ce choix, précisons que ceux qui ont été ainsi testés, probablement très représentatifs de la majorité des praticiens, ont obtenu des résultats déplorables. Ces échecs quasi systématiques ont des causes à la fois intérieures et extérieures au savoir astrologique. Du côté de l’interne, mentionnons le manque d’unité et de cohérence d’un savoir astrologique figé depuis des siècles dans une vision dogmatique et fataliste et émietté dans de multiples tendances souvent contradictoires, ainsi que l’irrationalisme, l’ignorance et l’incompétence de la plupart de ses représentants auto-proclamés. Du côté de l’externe, signalons que les tests statistiques utilisés ne sont pas adaptés à la spécificité et à la complexité du savoir astrologique. Quoi qu’il en soit, les contre-performances statistiques avérées de ces astrologues ne préjugent en rien de la validité ou de l’invalidité de ce savoir, lesquelles sont indépendantes de leurs désastreuses prestations.
▶ C’est tout aussi délibérément qu’ont été ici mises de côté les statistiques portant par exemple sur les prédictions d’événements individuels ou collectifs, l’astrologie horaire, l’astrologie financière, ou encore les effets géophysiques et lunaires. Elles ont toutes produit des résultats invariablement négatifs. Ceux-ci montrent que l’astro-fatalisme est une chimère et que les effets astrologiques relèvent d’une physique encore inconnue.
▶ On n’a retenu ici que le contrôle statistique des assertions astro-psychologiques concernant les influences hypothétiques des Signes et des planètes. La plus vaste et importante expérience a été celle qu’ont réalisée les chercheurs Michel et Françoise Gauquelin dans la seconde moitié du XXe siècle. Elle a validé quelques-unes des assertions astrologiques traditionnelles et invalidé la plupart, et est relatée en détail. Les contrôles effectués par divers comités anti-astrologistes ont confirmé, de très mauvaise grâce nous le verrons, les résultats de cette étude. Celle-ci a également été contrôlée par le psychologue et statisticien Suitbert Ertel et par l’ex-astrologue et statisticien Geoffrey Dean, qui sont les deux principaux acteurs des multiples contre-expertises des statistiques Gauquelin. Nous relaterons et critiquerons en détail leurs travaux, et tout spécialement l’étude anti-astrologiste réalisée par Geoffrey Dean sur les jumeaux temporels. Le phénomène des “jumeaux astrologiques” est en effet une pierre d’achoppement majeure dont l’importance ne saurait être négligée. Pour cette raison on a aussi fait état de l’étude pro-astrologiste que la biologiste Suzel Fuzeau-Bræsch a consacrée à ce phénomène.
▶ La dernière partie de ce document est consacrée à un examen critique de ces diverses statistiques et des contre-enquêtes auxquelles elles ont donné naissance, à la lueur d’une conception de l’astrologie contemporaine et non-fataliste, c’est-à-dire conditionaliste. Enfin, on trouvera en annexe une étude sur le système de Maisons imposé par Ptolémée dans sa Tetrabible, qui explique la raison du décalage entre les secteurs-clés des statistiques Gauquelin et ceux prônés par Ptolémée et la tradition qui se réclame de lui.
Une étude statistique ne prouve rien, et encore moins quand ce qu’elle prétend mesurer et quantifier est un objet qu’elle isole du réseau complexe de variables en lequel il est situé et qui sont très loin d’être toutes connues et prévisibles. Privée par son statut même de vertu démonstrative, aucune statistique ne pourra donc affirmer ou infirmer l’existence d’influences zodiaco-planétaires sur l’espèce humaine. Et ce pour une raison simple : la nature des effets astrologiques est avant tout conjecturale, stochastique et chaotique. Il n’existe par conséquent pas de déterminisme astrologique mécanique dont une étude statistique pourrait montrer, et non démontrer, la probabilité ou l’improbabilité. Ce fait n’a pas empêché partisans et adversaires de l’astrologie de s’y livrer pour le meilleur (rarement) et le pire (presque toujours).
Pourtant, des études statistiques sérieusement conduites pourraient mettre en relief et détecter quelques-uns des effets astrologiques les plus saillants et donc les plus visibles. Mais celles-ci n’ont encore jamais été réalisées, bien que tous les éléments soient réunis pour qu’elles puissent être faites. Pour des chercheurs audacieux, un vaste territoire inconnu reste donc à explorer, sachant qu’il se limiterait à la partie émergée de l’iceberg astrologique, dont environ 90 %, en filant cette glaciale métaphore, resteraient donc hors de portée de toute statistique…
Encore faudrait-il que ces chercheurs aventureux existent. Pour la petite histoire, par l’intermédiaire d’un astrophysicien ouvert à l’astrologie, au cours des années 1990 j’ai été mis en contact avec l’un de ses amis qui dirigeait le laboratoire de psychologie expérimentale d’une importante faculté du sud de la France et qui se disait prêt à réaliser ce genre d’expérience. Cela jusqu’au moment où je lui ai remis un protocole dont il a vite compris qu’il risquait fort de valider le fait astrologique ; il a alors immédiatement fait marche arrière, probablement par crainte pour sa réputation et sa carrière. Cette peureuse et lamentable dérobade a mis fin à son amitié avec l’astrophysicien en question. Il est vrai qu’il est très mal vu d’avoir un a priori favorable à l’astrologie dans les milieux universitaires et qu’il faut beaucoup de courage, voire de témérité pour oser emprunter ce chemin interdit par le savoir officiel.
“Les statistiques, c’est comme le bikini. Ce qu’elles révèlent est suggestif, mais ce qu’elles cachent est vital” (Aaron Levenstein, économiste & statisticien).
“Les statistiques, ça vous fait penser à des choses qu’on aurait jamais imaginées autrement” (Keith Ridgway, écrivain).
“La statistique a démontré que la mortalité dans l’armée augmente sensiblement en temps de guerre” (Alphonse Allais, écrivain absurdiste).
“Les faits sont têtus. Il est plus facile de s’arranger avec les statistiques” (Mark Twain, écrivain pamphlétaire).
“Le chiffre, souvent péremptoire, tend de plus en plus à remplacer l’argumentation. Il est simple. Et il donne surtout le sentiment ou l’illusion que l’on maîtrise ce dont on parle” (Le Grand Truquage, op. coll. de statisticiens).
“Si maintenant la statistique se met à prouver l’astrologie, alors je ne crois plus à la statistique” (Jean Rostand, biologiste & académicien).
Dans sa phrase péremptoire, l’académicien rationaliste et scientiste Jean Rostand enchaîne deux bourdes majeures. La première est d’attribuer à la statistique une valeur probative ; or elle ne prouve rien. La seconde est de faire d’elle un objet de croyance ; or l’acte de croire est incompatible avec l’esprit critique caractéristique de la “libre-pensée” dont il était un adepte. Le terme de “libre-pensée” ayant été forgé en 1850 par Victor Hugo, par ailleurs adepte du spiritisme, Jean Rostand croyait-il que les tables statistiques étaient tournantes ? Il est vrai que ce moraliste affirmait aussi que “La science a fait de nous des dieux, avant même que nous méritions d’être des hommes”. On comprend ainsi mieux pourquoi l’astro-statistique l’a fait sortir de ses gonds, qui étaient très mal scellés.
La statistique, qui se base sur la collecte de données en vue d’en inférer des lois générales permettant la prévision, est aussi vieille que l’astrologie. Les tout premiers écrits connus sont sumériens, datent de −3500 et sont en majeure partie des recensements concernant l’élevage, l’agriculture et le commerce… mais aussi des données relatives aux positions des corps célestes afin de prévoir leurs mouvements. C’est l’observation du ciel en corrélation avec celle des comportements humains qui a permis aux précurseurs prêtres-astrologues-astronomes, en collectant de très nombreuses données au cours des millénaires et en les interprétant, de déterminer quelles influences particulières ils pouvaient attribuer à tort ou à raison aux astres et aux Signes du zodiaque. Ce faisant, ils ignoraient qu’ils faisaient de la statistique, étant donné que celle-ci, en tant que science spécifique du traitement mathématique de données nombreuses, n’avait pas encore été inventée. Leurs raisonnements étaient néanmoins basés intuitivement sur des calculs de fréquences et de probabilités.
“Depuis toujours, sous leur ciel d’Orient quasi perpétuellement limpide, où tous ces joyaux d’or étincelaient de tous leurs feux des nuits entières, ces gens (les Mésopotamiens) avaient été fascinés par les astres, dont ils avaient, des siècles et des siècles durant, observé, enregistré et étudié sans répit les présentations et les rythmes. Non seulement la multitude des étoiles fixes et de leurs constellations, dont ils ont fini, au milieu du premier millénaire avant notre ère, par tirer une séquence zodiacale, mais les grands lampadaires du Jour et de la Nuit, le Soleil, la Lune surtout, qui commandait à leur calendrier ; et les Planètes, enfin : Vénus, qu’ils appelaient Ishtar, du nom de la déesse patronne de l’Amour ; Jupiter, l’Astre blanc ; Mercure, le Mouflon ; Mars, l’Enflammé et Saturne, le Constant, dont ils pouvaient prévoir sans faute levers, cheminements, absences et éclipses. Il n’est pas étonnant qu’ils y aient vu les pictogrammes les plus éclatants, dessinés, là-haut, par les dieux pour publier leurs décisions.” (Jean Bottéro, La plus vieille religion en Mésopotamie).
Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que le mot “statistique” apparaît pour la première fois. Il aurait été forgé à partir du mot allemand “Staatskunde”, qui signifie en gros “études civiles” (sciences politiques & sociales). Les savants de ce siècle dit des “Lumières” et qui est aussi celui qui voit l’avènement dans la sphère des connaissances du rationalisme triomphant et de ses ombres, ont cherché à reléguer l’astrologie dans le musée des pratiques divinatoires superstitieuses et irrationnelles. Cela n’a pas empêché l’un d’entre eux, le mathématicien Antoine Deparcieux, de procéder aux mêmes collectes de données que les astrologues, mais selon des modalités plus systématiques et rationnelles pour… tenter de prévoir la date de la mort la plus probable de ses contemporains. En effet les “Lumières”, qui n’étaient pas que rationalistes mais aussi éminemment mercantiles, ont aussi vu la naissance des premières compagnies d’assurance-vie, dont les propriétaires et actionnaires avaient le plus grand intérêt à savoir quand leurs clients allaient mourir, ce qui n’était pas une nouveauté dans ce domaine. Ils firent ainsi de L’Essai sur les probabilités de la durée de vie humaine, écrit en 1746 par Antoine Deparcieux, le texte fondateur de la science statistique.
La statistique est à la fois une science, une méthode et un ensemble de techniques mathématiques dont l’objet est l’étude d’un phénomène par la collecte de données, informations objectives, codifiées, figées et transmissibles relatives à des objets ou des événements caractéristiques de ce phénomène. Ces données sont l’objet d’une analyse, d’un traitement et d’une interprétation des résultats de leur étude statistique. La statistique se fonde sur deux concepts distincts qui sont l’un comme l’autre des quantifications positives d’une masse-unité de données : celui de “fréquence” et celui de “probabilité”. La fréquence désigne une proportion d’observations, alors que la probabilité mesure le degré d’incertitude de l’apparition d’un événement.
Pour comprendre la différence entre fréquence et probabilité, prenons un exemple… astrologique bien entendu. Cet exemple fait directement référence aux présupposés et à la méthode sur lesquels étaient fondés les travaux statistiques effectués par Michel et Françoise Gauquelin entre 1955 et 1990.
Ces présupposés étaient les suivants : étant donné que l’astrologie affecte à chaque Planète et à chaque Signe une influence précise qui détermine un profil psychologique caractéristique, il pourrait exister une corrélation entre ces profils astrologiques individuels et les réussites professionnelles de grands groupes de personnes exerçant le même métier. En effet, on peut conjecturer que les personnes qui réussissent le mieux dans leur métier sont celles dont les caractéristiques psychologiques majeures sont le plus semblables aux qualités requises pour être les plus performantes dans leur domaine d’activité. Quant à la méthode, elle consistait dans le fait d’isoler un élément (Planète, Signe, Maison ou Aspect) pour vérifier statistiquement s’il correspondait ou non aux assertions astrologiques.
Présupposé : selon les assertions astrologiques, la planète Jupiter octroierait un certain sens du spectacle et un tempérament extraverti, et cette planète serait particulièrement valorisée lorsqu’elle se trouve proche de l’horizon ou du méridien d’un horoscope natal. Or la profession de comédien se fonde sur les mêmes qualités. Il suffit donc de calculer les positions de Jupiter dans la sphère locale des horoscopes d’un grand nombre de comédiens pour vérifier si oui ou non ces assertions astrologiques sont corroborées par des résultats statistiques.
Méthode : soit une population de 100 comédiens peu connus parmi lesquels 10 présentent une angularité (présence au lever, au coucher & aux culminations supérieure et inférieure) de Jupiter. La fréquence avérée de cette position est de 10/100 = 10 %. Si l’on tire au sort (c’est-à-dire au hasard) l’un de ces comédiens, la probabilité de tomber sur un “jupitérien” est donc de 10/100 = 10 %. Dans le cas de la fréquence, il est certain à 100 % que 10 % des membres du groupe sont “jupitériens” ; dans le cas de la probabilité, il est possible que le comédien tiré au sort ne le soit pas, même s’il existe une probabilité pour qu’il le soit. Plus la population est nombreuse, et plus la probabilité de tirer au sort un de ses membres correspondant à la fréquence constatée devient forte.
On peut répéter la même expérience en choisissant cette fois un groupe de 100 comédiens très connus dont on s’aperçoit que 20 présentent une angularité de Jupiter. Cette fréquence de 20 % mesurée devient, par tirage au sort de l’un d’entre eux, une probabilité de 20 % de tomber sur un “jupitérien”. Ce passage de 10 % à 20 % de probabilité selon que les deux populations sont composées, l’une de comédiens peu connus et l’autre de très connus, interpelle le statisticien et l’incite à se demander s’il n’y aurait pas une corrélation objective entre les fréquences respectives des angularités de Jupiter dans l’un et l’autre groupe.
Pour le vérifier, on peut répéter cette expérience avec deux autres groupes de comédiens peu connus et très connus. Si l’on obtient sensiblement les mêmes résultats que lors de la première expérience, on soupçonnera la possibilité d’une corrélation significative. Si l’on obtient au contraire des résultats très différents (par ex. 20 % de comédiens “jupitériens” peu connus et 10 % de très connus), on se demandera si la corrélation apparente constatée lors de la première expérience n’était pas le fait du hasard ou d’un biais démographique dont on n’avait pas tenu compte et qu’il va falloir intégrer dans les calculs avant de recommencer ces expériences.
Si l’on répète une troisième fois la même expérience, cette fois sur un groupe 100 personnes prises au hasard, dont 10 % ont dans leur horoscope une angularité jupitérienne, on en déduira qu’il existe une corrélation significative entre les faits d’être un quidam lambda et un comédien peu connu, puisque la probabilité de tomber sur un “jupitérien” par tirage au sort est identique dans les deux populations : 10 %… ce qui signifie que pour les comédiens peu connus, les positions de Jupiter dans la sphère locale relèvent des lois du hasard. Par contre, le statisticien s’interrogera sur les 20 % de probabilités de tomber sur un “jupitérien” par tirage au sort dans le groupe des comédiens très connus : y aurait-il là une corrélation positive significative qui justifierait cet écart à la moyenne définie par le groupe des 100 personnes prises au hasard ? Pour le vérifier, il ne lui reste plus qu’à réitérer ces expériences sur d’autres groupes sélectionnés par exemple selon le critère de l’âge, pour éviter les biais dus aux fréquences astronomiques (à certaines époques, il est plus fréquent d’observer des angularités de Jupiter).
Si cette multitude d’expériences répétées aboutit toujours sensiblement aux mêmes résultats, le statisticien pourra en inférer qu’il existe probablement une corrélation positive entre les angularités de Jupiter et le fait d’être un comédien très connu : il aura alors établi un fait statistique. Les positions jupitériennes dans la sphère locale étant manifestement distribuées au hasard pour les comédiens peu connus comme pour des groupes constitués d’individus choisis au hasard, il en déduira logiquement que la corrélation à approfondir n’est pas entre les angularités jupitériennes et le métier de comédien, mais entre angularités jupitériennes et le fait d’être comédien connu et reconnu.
Il existe une autre possibilité : celle que la fréquence de distribution de Jupiter dans la sphère locale soit toujours le fait du hasard quel que soit le groupe d’expérimentation. Dans ce cas le statisticien est fondé à affirmer qu’il n’existe de son point de vue aucune corrélation positive entre Jupiter et la profession de comédien connu ou inconnu.
L’approche statisticienne qui vient d’être décrite est-elle bien adaptée à l’objet astrologique ? Rien n’est moins sûr, et cela pour au moins deux raisons.
▶ La première, qui n’est pas la principale, est qu’elle se fonde exclusivement sur l’étude d’un élément (une Planète ou un Signe) arbitrairement isolé de l’ensemble auquel il appartient afin d’en étudier les éventuelles propriétés et caractéristiques spécifiques. Cet ensemble est la configuration globale et organisée des facteurs planétaires et zodiacaux en un lieu et un moment donné : l’horoscope ou ciel de naissance. Et si cet élément isolé a ses caractéristiques propres, une partie importante de ses propriétés résulte de sa position particulière au sein de cet ensemble, qu’une approche isolationniste comme celle ci-dessus décrite ne permet pas d’appréhender.
▶ La seconde raison est plus fondamentale : le fait astrologique se situe au carrefour d’un ensemble de variables extra-astrologiques (époque, milieu naturel, hérédité, sexe, niveau intellectuel, socioculture, éducation, etc.) qui déterminent et modulent dans une large mesure les modalités de son expression. Le caractère complexe, subtil et multifactoriel de l’expression du fait astrologique au cœur de ce faisceau de variables le rend conjectural, plus qualitatif que quantitatif, et le fait échapper aux causalités simples et linéaires autant qu’aux déterminismes mécaniques, ainsi qu’aux mesures plus quantitatives que qualitatives de statistiques simplistes et réductrices incapables d’appréhender sa nature chaotique et stochastique (aléatoire). De ce point de vue, le choix de la profession comme critère de discrimination est particulièrement simpliste.
Nous reviendrons ultérieurement sur les multiples critiques que l’on peut adresser aux statistiques astrologiques réalisées par le couple Gauquelin. Pour l’instant contentons-nous de signaler que les corrélations entre les positions jupitériennes dans la sphère locale et les données concernant les comédiens connus ont été positives et significatives, tout comme les corrélations entre les positions saturniennes et les membres des académies scientifiques ou celles des positions marsiennes et les grands champions sportifs. Notons au passage pour la petite histoire que Michel Gauquelin n’a pas commencé ses recherches statistiques par l’étude de l’influence éventuelle de Jupiter chez les comédiens, mais par celle de Saturne, puis de Mars, planète pour laquelle il a également obtenu des résultats positifs : se sont en effet ces résultats qui seront à l’origine de l’importante controverse pseudo-scientifique qui sera plus tard connue sous le nom de “effet Mars”.
S’il va encore un peu plus loin pour comprendre le pourquoi de cette différence entre Mars, Jupiter et Saturne, le statisticien pourra se lancer dans de nouvelles recherches, par exemple basées sur la fréquence des mots qualifiant comédiens et scientifiques dans les documents biographiques qui leurs sont consacrés. C’est ce qu’a fait le couple Gauquelin et, ce calcul effectué, il s’est aperçu que les occurrences sont très différentes pour les uns et pour les autres, le vocabulaire utilisé pour évoquer les premiers, plus fréquemment jupitériens, utilisant plus fréquemment des termes relatifs à l’extériorité et au sens du spectacle, alors que pour les seconds, plus saturniens, il s’agit plutôt d’intériorité et de goût de la réflexion. Les Gauquelin commencèrent alors à s’approcher de très près des significations attribuées par l’astrologie à Jupiter et à Saturne et à se dire qu’il y avait peut-être anguille sous roche. Bien sûr, ces corrélations n’étaient toujours basées que sur le calcul de probabilités… et rien d’autre que des professions. Mais il découvrirent ainsi quand même qu’il y avait des scientifiques “jupitériens” qui ont le sens du spectacle et des comédiens “saturniens” introvertis, et que ces caractéristiques apparaissaient dans le traitement statistique des données concernant ces deux groupes.
Des statisticiens d’une toute autre envergure que les Gauquelin se seraient alors sentis mûrs pour se lancer sur de nouvelles pistes, en sélectionnant d’autres groupes professionnels et en cherchant s’il y a ou non des corrélations positives entre elles et Jupiter, Saturne… et les autres planètes bien entendu, car ils auraient compris qu’il fallait tenir compte de l’ensemble des horoscopes, et non seulement de quelques-uns de ses éléments pris isolément. Riche de leur savoir déjà acquis, il en auraient profité pour éplucher un maximum de biographies des personnages connus (c’est impossible avec les inconnus) pour calculer la fréquence des mots qui les décrivent et en tirer des probabilités quant à leurs angularités planétaires. Constatant qu’il existait à chaque fois des corrélations probablement significatives, ils auraient décidé d’aller encore plus loin et d’inclure dans leurs paramètres de fréquence l’hérédité, la race, le sexe, la culture, l’éducation, le niveau intellectuel, social, économique, etc., et leurs incidences sur le fait d’exercer telle profession ou telle autre et d’être connu ou inconnu, etc.. Ces statisticiens en seraient alors arrivés à une masse de données d’une complexité ingérable par les seuls moyens de la statistique probabiliste.
Mais il faut savoir qu’une étude statistique systématique et progressive telle que décrite dans les paragraphes précédents n’a jamais été réalisée. Les rares statisticiens amateurs ou professionnels, compétents et rigoureux ou non, tendancieux ou pas (ça compte !), anti-astrologie (la plupart) ou pro-astrologie (une infime minorité) qui se sont lancés dans cette aventure n’en sont jamais restés qu’à ses prémisses. Qu’ils soient pro ou anti, tous se sont basés sur des assertions astrologiques absolues, inconditionnelles, pour en démontrer l’efficacité ou l’inanité. Aucun ne s’est fondé sur le caractère conditionnel, relatif des influences astrologiques en les situant à l’intérieur du cadre extra-astrologique au sein duquel elles s’exercent et qui en module l’expression.
En résumé : les statistiques, favorables ou défavorables à l’astrologie, n’ont concerné que certaines planètes et les Signes solaire et/ou Ascendant du zodiaque, pris comme des absolus, sur certaines professions et quelques traits de caractère individuels ou collectifs schématiques et partiels. Et en dépit de la grossièreté de ce tamis simpliste et réducteur, certaines de ces études ont quand même révélé des corrélations significatives, ce qui tient presque du miracle étant donné les données, méthodes et techniques sélectionnées pour obtenir ces résultats. Mais il ne s’agit nullement d’un miracle. Cela tient tout simplement à ce que les poissons astrologiques, en dépit du fait qu’ils soient tout petits (il s’agit d’influences ténues mais tenaces, subtiles mais puissantes), sont si réels, nombreux et remuants que certains d’entre eux ont quand même été pêchés avec les mailles d’un filet statistique non-adaptées à leur taille.
Pour détecter des signaux subtils, il vaut mieux utiliser des instruments subtils. La statistique n’en est pas un. Mais bien conduite et fondée sur des prémisses plus pertinentes et des méthodes adaptées à la complexité de son objet, elle pourrait néanmoins un jour, non pas prouver l’astrologie (les statistiques ne prouvent rien, ce n’est pas leur utilité ni leur finalité), mais démontrer la très haute probabilité des effets planétaires. Effets dont les statistiques Gauquelin n’ont validé qu’une infime partie. L’apparition de l’outil informatique permet désormais de traiter de très grands nombres de données et de croiser entre eux des groupes de données de types différents. Cette analyse multifactorielle et multidimensionnelle pourrait rendre possibles des statistiques fondées sur une approche conditionnelle, relativiste de l’astrologie. Encore faut-il le vouloir et le pouvoir. Ce ne serait pas rien mais nous n’en sommes pas encore là. Nous en sommes même très loin étant donné que la presque totalité de ceux qui ont les moyens techniques et financiers de réaliser de telles études sont des scientistes anti-astrologie dont les a priori primaires, sectaires et/ou de mauvaise foi les incitent à inventer des protocoles expérimentaux simplistes et inadaptés à ce qu’ils prétendent ainsi démolir aveuglément : l’astrologie.
Pour finir cette section, signalons que deux principaux courants de pensée s’affrontent au sein du monde de la science statistique.
▶ Le courant fréquentiste. Pour ses partisans, les probabilités ne servent qu’à fournir un modèle a posteriori permettant de standardiser la distribution des fréquences sur de grandes quantités et sur le long terme. On se donne donc une hypothèse préliminaire de l’objet qu’on veut tester, on prend n’importe quelles ou toutes les données le concernant, on les passe à la moulinette fréquentiste et on essaie si possible d’en dégager des probabilités faisant apparaître ou pas des lois aléatoires à l’issue de ce processus. Ce courant est aussi dit “objectiviste” dans la mesure où si des lois émergent de ce chaos organisé, elles le font “objectivement”, toutes seules, comme des grandes, indépendamment de toute modélisation préalable. Elles sont alors considérées comme des éléments d’une théorie de la nature, et non d’une théorie de la connaissance. C’est le modèle “zéro modèle théorique a priori” qui a jusqu’ici été utilisé, avec des succès mitigés.
▶ Le courant bayésien. Il tire son nom de celui de Thomas Bayes, mathématicien et pasteur anglican du XVIIIe siècle qui a imaginé le théorème qui le définit. Ses représentants pensent que les données statistiques seules ne permettent pas de déboucher sur des lois émergeant a posteriori du traitement probabiliste de la distribution des fréquences, et qu’il est par conséquent nécessaire de proposer au départ une forme générale de modèle qu’il s’agira ensuite de confirmer, d’affiner, de modifier ou d’infirmer. Ce courant est aussi dit “subjectiviste” dans la mesure ou il estime qu’on peut déterminer a priori des probabilités à partir d’observations issues de l’expérience que donnent les fréquences et même aussi les paramètres relatifs à ces probabilités, celles-ci ne mesurant plus, finalement, que le degré de confiance qu’on peut placer dans la prévision.
Traduction en ce qui concerne l’astrologie : on se fonde par exemple sur les théories rationnelles développées par l’astrologie conditionaliste auxquelles on attribue, du fait du modèle des fréquences qu’elles proposent et des observations issues de l’expérience qui en découlent, des probabilités subjectives (donc auxquelles on a des “raisons de croire” comme disait Condorcet en parlant du paradigme a priori guidant les recherches), ce qui signifie que cette fois le calcul des probabilités confirmant ou infirmant ces théories relèvera non d’une théorie de la nature, mais d’une théorie de la connaissance. En d’autres termes, si ces théories conditionalistes sont pertinentes, les probabilités qui en découlent théoriquement devraient être confirmées par le passage des données dans la moulinette statistique. C’est bien entendu la voie royale pour aborder le réel astrologique.
Fidèles à leurs croyances, les statisticiens fréquentistes qui ont essayé d’infirmer l’astrologie se sont fixé une hypothèse arbitraire (“l’astrologie, c’est des foutaises”) et une méthode ad hoc pour le démontrer en ne traitant qu’ensuite les fréquences issues des données qu’ils choisissaient en étant à peu près sûrs que les probabilités qui en sortiraient confirmeraient ladite hypothèse, puisqu’il n’était pas question pour eux d’en postuler une autre. Ils étaient ainsi a priori certains, du fond de leur absence de théorie de la connaissance, que n’émergerait pas un nouvel élément de la théorie de la nature. C’est une sorte de faux bayésisme crapuleux. L’anti-astrologisme n’est décidément pas une science.
Des statistiques astrologiques honnêtement conduites selon la méthode bayésienne donneraient de tout autres résultats. Cette méthode permet en effet de modéliser les résultats attendus au début du processus, en référence à une théorie forte dont on perçoit qu’elle est riche de probabilités qu’il va falloir statistiquement explorer en traitant les données. Au fur et à mesure des observations statistiques, il est possible de donner à cette théorie un poids de plus en plus faible ou de la corriger progressivement s’il le faut au fur et à mesure de l’accumulation et du traitement des données (par ex. d’abord les angularités planétaires, puis les Aspects, puis les Signes, etc.) et du croisement de celles-ci avec d’autres données extra-astrologiques. Une fois toutes ces données prises en compte, le travail se fait tout seul, sans intervention humaine bidouilleuse comme dans les statistiques classiques : les hypothèses les moins validées par le traitement des données du moment sont automatiquement éliminées. Ne vous demandez pas pourquoi les statistiques bayésiennes sont les reines des logiciels anti-spams de vos boîtes de courrier électronique : elles permettent un affinement constant des critères de sélection.
Ce qu’il faut savoir aussi et qui nous intéresse ici au premier chef, c’est que les probabilités fréquentistes et bayésiennes, en dépit des philosophies antagonistes qui les différencient, donnent les mêmes résultats sur les très grands nombres de données et sur des très grands groupes, qui impliquent une échelle très élevée de répétitions. Si l’on veut traiter de nombres plus restreints de données et de plus petits groupes, les statistiques fréquentistes se révèlent déficientes. Les bayésiennes prennent alors le relais et démontrent toute leur utilité et leur efficacité dans ce domaine des faibles occurrences et des répétitions rares ou très aléatoires. En ce sens, les statistiques astrologiques fréquentistes correctement menées (c’est-à-dire sans a priori) ne peuvent faire apparaître que des probabilités collectives, alors que les statistiques bayésiennes, plus subtiles et plus intuitives, seraient plus efficaces pour détecter des probabilités individualisées… et donc pour traiter d’aussi près que possible des problématiques inhérentes aux Thèmes natals d’individus ou de petits groupes d’individus. On serait ainsi très proche de l’intelligence artificielle…
Vous l’avez compris : l’avenir de la recherche en statistiques astrologiques passe par la voie bayésienne, parce que cette voie est en adéquation foncière avec les théories et pratiques de l’astrologie conditionaliste qui appréhendent mieux que d’autres la complexité multifactorielle, conjecturale et stochastique du fait astrologique. La conception bayésienne des probabilités permet en effet l’évaluation a priori d’un événement inconnu, qu’il soit passé au futur, ce qui est conforme aux prévisions basées sur les cycles et intercycles planétaires. Elle fait de plus enrager les scientistes purs et durs, c’est-à-dire les ennemis déclarés de l’astrologie, en postulant la possibilité de “probabilités a priori”, lesquelles sont souvent des hypothèses formulées par des experts expérimentés d’un domaine de connaissance (ici l’astrologie…) sur l’intuition desquels on peut compter.
Il va par ailleurs de soi que ce type de recherches statistiques bayésiennes n’est possible que si le modèle a priori qu’on se propose de tester est structuré, cohérent, homogène. Dans le cas contraire, bayésiennes ou pas, la moulinette à données n’extraira des possibles fréquences que des probabilités décousues, incohérentes, hétérogènes, bref inexploitables tant du point de vue de la théorie de la connaissance que de celle de la nature. L’astro-symbolisme classique, dépourvu de toute théorie exceptée celle des Quatre Éléments depuis longtemps obsolète et depuis toujours erronée, et impuissant à concevoir un Thème comme un tout organisé et hiérarchisé, ne pourra qu’échouer devant ce genre de test. Il n’en est pas de même pour l’astrologie conditionaliste, qui dispose de théories, méthodes et protocoles d’organisation et de hiérarchisation claires, aisément modélisables, quantifiables et donc transposables dans le monde de la programmation informatique.
Les statistiques astrologiques se fondent sur l’exploitation mathématique de bases de données rassemblant les coordonnées natales (date, heure, lieu). Les dates et les lieux peuvent être trouvés dans des dictionnaires biographiques, les annuaires professionnels, scolaires ou autres, ou encore dans des bases de données informatisées qui rassemblent des coordonnées natales d’individus exerçant des activités notables dans divers domaines. Les heures de naissance, elles, doivent être systématiquement demandées auprès des services de l’État-Civil, qui délivre des extraits de naissance à tout requérant. La France a le privilège historique d’avoir un État-Civil extrêmement fiable et rigoureux, ce qui explique pourquoi c’est dans ce pays qu’ont été conduites les expériences astro-statistiques les plus nombreuses et les plus fiables.
Il faut insister sur un fait important : les sources des données doivent être aussi objectives que possible, ce qui signifie qu’elles doivent être totalement indépendantes de l’hypothèse astrologique que le statisticien fréquentiste se propose de tester. Dans la mesure du possible, il est préférable qu’il ne soit pas lui-même celui qui a rassemblé ces données, afin de ne pas prêter le flanc à des anti-astrologues toujours prêts à chercher un angle d’attaque pour critiquer, dévaloriser ou nier les résultats obtenus. Ici, ce serait l’accusation de subjectivité, biais qui consiste à sélectionner consciemment ou inconsciemment des données dont l’exploitation confirmerait inévitablement une hypothèse pro-astrologie de départ. Il faut savoir également que les mêmes scientistes anti-astrologie sont nettement moins sourcilleux lorsque ces données visent à infirmer l’existence du fait astrologique.
L’exploitation d’une source de données spécifique portant sur un domaine précis doit se faire d’une manière complète et systématique : tous les éléments qui la composent doivent sans exception être traités après que l’exactitude de chacun d’entre eux ait été soigneusement vérifiée. Il est possible de diviser une base de données en plusieurs sections, à condition de notifier aussi clairement que possible les critères de sélection justifiant cette division, et que les populations de ces sections soient suffisamment nombreuses pour que leur traitement statistique reste valable.
Toutes ces conditions ayant été réunies, lorsqu’une hypothèse a été testée et qu’elle a produit des résultats qui la confirment ou l’infirment, il faut réitérer plusieurs fois la même expérience en se fondant à chaque fois sur de nouvelles sources de données objectives portant sur des populations similaires afin de s’assurer que les premiers résultats obtenus n’étaient pas le fait du hasard, même si celui-ci paraissait exclu étant donné l’ampleur des probabilités obtenues. Cette procédure permet en outre d’accumuler des bases de données susceptibles d’être utilisées par d’autres chercheurs et pour d’autres enquêtes. Les statisticiens scientistes anti-astrologie étant particulièrement chicaneurs, de mauvaise foi, hostiles et suspicieux, on n’est jamais trop prudent.
Les astro-statisticiens pro ou anti-astrologie sérieux doivent aussi intégrer dans leurs calculs les fréquences propres aux cycles astronomiques et aux tendances démographiques séculaires, annuelles et journalières, les deux phénomènes étant l’objet de fortes irrégularités périodiques susceptibles de fausser les résultats si on ne les prenait pas en compte.
Concernant les cycles astronomiques, il faut prendre en compte :
▶ l’effet des rétrogradations : le décompte des positions planétaires dans les Signes du zodiaque montre de fortes irrégularités, puisque les planètes ont environ trois fois plus de positions dans les Signes où elles effectuent leurs rétrogradations, lesquelles sont par ailleurs irrégulièrement décalées d’une année à l’autre. Ce phénomène agit directement sur les fréquences et les moyennes théoriques des douze Signes, et risque de fausser les résultats si on ne le prend pas en compte.
▶ l’effet de la vitesse de défilement des Signes à l’horizon, qui est du à l’inclinaison de la Terre sur son orbite et à son auto-giration sur son axe oscillant et qui est variable selon la latitude géographique. On distingue ainsi pour les latitudes terrestres moyennes le groupe des Signes de longue ascension, du 0° Cancer au 0° Capricorne, qui ont les plus longues durées de présence à l’Ascendant, et celui des Signes de courte ascension, 0° Capricorne au 0° Cancer, qui ont les plus courtes durées de présence à l’Ascendant, chaque Signe appartenant à l’un de ces groupes ayant lui-même sa propre durée pour que ses 30° passent successivement par le point de leur lever. En imaginant que le nombre de naissances soit réparti régulièrement sur toutes les heures de la journée (ce qui n’est en réalité pas le cas), cela signifie par exemple qu’il existe théoriquement deux fois plus de probabilité d’avoir des Ascendants Balance que des Ascendants Bélier.
▶ les positions réelles des planètes en Signes. Les positions planétaires sont d’ordinaire définies par leur projection sur le plan écliptique, qui est celui de l’orbite apparente du Soleil autour de la Terre. Or les orbites planétaires sont toutes plus ou moins inclinées sur ce plan. La hauteur positive ou négative d’une planète sur l’écliptique s’appelle sa latitude écliptique. Celle-ci modifie son rythme diurne-nocturne et par conséquent peut impliquer que la planète ait un rythme zodiacal autre que celui défini par le Signe dans lequel elle se trouve selon sa longitude écliptique.
Le diagramme ci-dessus illustre le résultat brut de l’étude préférée des statisticiens anti-astrologie, puisqu’elle ne concerne que la distribution (en bleu) des Signes solaires dans la cohorte des prix Nobel de science entre 1901 et 2014, ici comparée à la distribution annuelle des naissances par Signes en France métropolitaine de 1975 (en rouge). La sur-représentation de la Vierge et de la Balance et la sous-représentation du Taureau et du Capricorne par rapport à cette référence ne signifient rien en soi. Elles constituent de forts écarts à une moyenne théorique dont il faut élucider la cause afin de déterminer si elle est de nature astrologique ou autre. L’ensemble doit faire l’objet d’un traitement statistique approprié avant qu’il soit possible de conclure, soit à un artefact quelconque, soit à une signification positive ou négative pour la corrélation entre fréquence des Signes solaires et prix Nobel.
▶ les positions réelles des planètes dans la sphère locale. Cela implique de sélectionner un système de domification compatible avec cette réalité. La représentation courante des horoscopes est en effet basée sur la projection des positions planétaires sur l’écliptique, ce qui ne donne d’elles qu’une vue plane, en deux dimensions. Le réel, lui, a trois dimensions et, comme nous l’avons vu ci-dessus, seule la prise en compte des latitudes écliptiques des planètes, grâce au Thème de domitude, autorise une représentation réaliste de leurs positions par rapport à l’horizon et au méridien, et par conséquent dans les secteurs qui divisent la sphère locale (les 12 Maisons).
▶ les fréquences des Aspects planétaires. Celles-ci dépendent des durées de leurs intercycles respectifs. Les Aspects entre des planètes rapides (de Lune à Mars inclus) changent beaucoup plus vite que ceux des planètes lentes (de Jupiter à Pluton). Les Aspects entre les plus lentes (Uranus, Neptune, Pluton) peuvent marquer toute une génération et donc se retrouver à l’identique dans les horoscopes de tous les individus qui en font partie. Le problème ne se pose pas si l’on dispose au départ d’une méthode de hiérarchisation de l’ensemble des Aspects : on peut alors traiter cette particularité sur un mode bayésien. Les Gauquelin ont utilisé, comme pour tous les autres éléments qu’ils ont testé, des statistiques fréquentistes inadaptées à cet objet.
▶ les positions réelles des planètes dans la sphère locale. Il est possible de tester différents systèmes de domification, lesquels induisent pour les 12 Maisons des étendues différentes. Le système qui rend le mieux compte du réel astronomique est celui de Ptolémée, plus tard attribué à Placidus car ce dernier en a fait des tables facilement utilisables. Il se caractérise par la tripartition égale en durée de chacun des semi-arcs diurnes et nocturnes, à condition de situer correctement et aussi précisément que possible les planètes dans ces secteurs en calculant leurs positions en domitude, c’est-à-dire en prenant en compte leurs latitudes écliptiques. C’est cette méthode qu’ont utilisée les Gauquelin.
▶ pour l’étude des significations attribuées aux 12 Maisons, il faut évidemment conserver la traditionnelle division de la sphère locale en 12 secteurs. Mais si l’on veut étudier plus précisément la répartition des positions planétaires dans la sphère locale, il est possible de diviser celle-ci en 18, 24 ou 36 secteurs. Dans ce cas l’étude ne portera plus sur les significations des Maisons, mais sur celle, éventuelle, de ces 18, 24 ou 36 secteurs. Cette méthode peut se révéler particulièrement utile pour évaluer l’incidence et la signification de la présence des planètes dans les secteurs contigus au plan horizontal (axe Ascendant-Descendant des levers et couchers) et au plan méridien (axe Milieu-du-Ciel-Fond-du-Ciel des culminations supérieures et inférieures).
Nous avons là fait le tour des éléments qui concernent les fréquences astronomiques. Mais ce ne sont pas les seuls qu’il faut prendre en compte pour éviter de tomber dans des pièges statistiques. En effet, ces fréquences astronomiques se situent à l’intérieur d’autres fréquences, démographiques et géographiques celles-ci.
▶ Fréquence des naissances dans la journée. Jusqu’au milieu du XXe siècle, les parturientes suivaient des rythmes naturels, et la plupart des naissances se produisaient entre minuit et 6 h 00 du matin. Quand les accouchements ont commencé à se produire massivement dans des hôpitaux et ont été médicalisés, ces rythmes ont changé, la courbe des naissances ayant alors eu tendance à être plus uniforme. On observe également une nette différence entre les fréquences des naissances selon qu’elles se produisent à domicile, en hôpital public et tout particulièrement dans les maternités privées. Dans celles-ci, les accouchements provoqués sont plus fréquents et ces fréquences sont alors particulièrement élevées entre 10 h 00 et 12 h 00 et en milieu d’après-midi, ce qui correspond aux pics d’activité professionnelle des médecins. L’absence de prise en compte de ces fréquences peut amener à tirer des conclusions statistiques erronées. En effet, elles induisent une survalorisation ou une sous-valorisation de certaines fréquences des planètes dans les Maisons qui n’a rien d’astrologique. Il faut donc calculer l’incidence de ces phénomènes sur les fréquences théoriques.
▶ Fréquence des naissances dans l’année. Il est essentiel de la prendre en compte si l’on veut faire des études sur les Signes solaires, mais aussi les Signes dans lesquels se trouvent Mercure et Vénus, lesquels ne sont jamais très éloignés des Signes solaires. La distribution des naissances pour les 12 Signes se caractérise en effet par de très fortes inégalités. Jusque vers les années 1970 et en France métropolitaine, on observait un pic des naissances lors du passage du Soleil en Bélier et en Taureau (avril-mai) et un minimum en Balance. Les fortes fréquences de la natalité au printemps s’expliquaient par le fait que de nombreux parents préféraient voir leurs nouveaux-nés échapper à la froidure et aux maladies hivernales. On observait aussi un étrange petit pic des naissances sous le Soleil en Vierge : neuf mois plus tôt, ces bébés-là avaient été conçus entre les fêtes de Noël et de la Saint-Sylvestre, période de nombreux débordements sexuels. Depuis les années 70, les fréquences des naissances se sont graduellement rapprochées de leur moyenne théorique. Le pic des naissances en Bélier et Taureau a complètement disparu suite aux progrès de la médecine. Le pic de celles en Vierge s’est par contre accentué, et s’expliquerait par l’effet combiné de l’accentuation des relâchements lors des fêtes de fin d’année et de l’habitude prise par certains de prolonger les vacances d’été en août par le congé maternité de septembre.
Il faut donc savoir qu’en France métropolitaine il y a davantage d’individus nés sous les Signes du Bélier, du Taureau, des Gémeaux et du Cancer s’ils sont nés au XXe siècle, et sous le Signe de la Vierge s’ils ont vu le jour au XXIe siècle, pour ne pas tirer de conclusions astrologiques de leur surreprésentation dans certains métiers, si l’on prend la profession, par exemple, comme hypothèse à tester. Cette fréquence annuelle des naissances est variable selon les latitudes terrestres : dans les pays très froids du nord, les naissances sont moins nombreuses en hiver qu’en été, alors que dans les pays tropicaux, les fortes chaleurs ont pour effet de diminuer la fréquence des naissances. Ces fréquences varient également en fonction du taux de médicalisation et d’urbanisation des différents pays, etc. Enfin, les guerres très meurtrières et les épidémies de maladies contagieuses et mortelles influent également sur les fréquences des naissances. Aucun de ces paramètres ne doit être négligé avant d’entreprendre des études statistiques sur les fréquences des Signes solaires.
L’ensemble de ces paramètres ayant été synthétisé et pris en compte, il reste à franchir une dernière étape : celle du dépouillement et du classement des assertions astrologiques concernant Signes, planètes, Aspects et Maisons. En se référant aux écrits de nombreux astrologues parmi ceux qui sont censés faire autorité en la matière, on relève les mots, noms ou adjectifs, qui sont le plus fréquemment attachés à un Signe, une planète, un Aspect ou une Maison. Ces fréquences linguistiques ayant été établies, il ne restera plus qu’à vérifier statistiquement si les caractéristiques comportementales des individus ou groupes d’individus étudiés correspondent aux descriptions données par la compilation synthétique des écrits astrologiques.
C’est sans aucun doute l’étape la plus délicate et celle qui porte le plus aux biais conscients ou inconscients, volontaires ou non, de bonne ou de mauvaise foi. Le problème central réside dans le choix des astrologues censés faire autorité dans leur domaine. Faute de critères réellement objectifs, les statisticiens se rabattent sur les écrits de ceux qui sont les plus publiés et par conséquent les plus connus et reconnus par leurs pairs et ceux qui les lisent. Or ce critère est hautement discutable.
Dans tous les domaines, y compris celui des diverses sciences, les auteurs réputés “experts” les plus connus et les plus prolifiques en termes de publications facilement disponibles sont loin d’être toujours les plus savants et compétents. Il en est de même - et c’est même pire - dans le domaine de l’astrologie. Les auteurs les plus lus et publiés appartiennent tous au courant archi-dominant de ce savoir, l’astro-symbolisme, dont le manque de rigueur et d’unité, l’absence de fondements théoriques, de règles communes et de pratiques bien définies rendent possible toutes les assertions les plus floues, ambivalentes et contradictoires. La plupart d’entre eux, qui appartiennent par ailleurs à différentes “écoles” d’astrologie qui s’opposent et s’affrontent sur de nombreux points de doctrine, ne font que répéter mécaniquement ce que d’autres ont écrit ou pensé avant eux sans se soucier de vérifier si aucune erreur n’avait été commise par leurs prédécesseurs. Ils ne sont d’accord que sur un seul point : tous utilisent l’antique et obsolète doctrine des Quatre Éléments (Feu, Terre, Air, Eau) et l’antique et délirante doctrine des Maîtrises planétaires pour justifier leurs assertions. Enfin, il faut prendre en compte le fait que les auteurs d’ouvrages d’astrologie les plus lus sont ceux qui rapportent le plus à leurs éditeurs. Une énorme prime est donnée d’emblée à l’astrologie la plus mercantile, qui n’a pas d’autre ambition de donner en pâture à ses lecteurs les sornettes qu’ils ont envie de consommer. Car il faut savoir que la fréquence d’imbéciles et de croyants ignares parmi les auteurs et lecteurs de livres d’astrologie est extrêmement élevée, ce qu’une étude statistique ne pourrait que confirmer en termes de probabilités.
Autant dire que quand des statisticiens prétendent se sourcer à des données objectives en calculant les fréquences et occurrences du vocabulaire produit par les astrologues “faisant autorité” au prétexte qu’ils sont les plus connus, ils se moquent du monde. Au mieux ils se trompent lourdement par méconnaissance totale du savoir qu’ils entendent passer à la moulinette probabiliste, ce qui fait objectivement d’eux des incompétents. Au pire ils se rendent coupables de biais subjectifs dans le choix des données (un crime chez les statisticiens !), en ce qu’ils n’énoncent pas clairement que ce qu’ils prétendent tester n’est pas l’astrologie en soi, mais ce qu’ont écrit sur elle les astrologues les moins qualifiés. Un minimum d’honnêteté intellectuelle de leur part demanderait de faire des recherches séparées pour l’astro-symbolisme ultra-dominant et l’astro-conditionalisme ultra-minoritaire.
Passe encore à la limite que les statisticiens anti-astrologie anglophones puissent ignorer l’existence de l’astro-conditionalisme, qui n’a pas encore fait de publications en anglais, et que par conséquent ils n’aient pas l’idée de le tester, même si un vrai chercheur doit toujours avoir la curiosité de chercher et d’approfondir le sujet qu’il prétend étudier, même dans une langue autre que sa langue d’origine (ce en quoi les statisticiens anti-astrologie anglophones, qui sont largement majoritaires, ne sont pas de vrais chercheurs, soit dit en passant). Mais c’est impardonnable et révélateur d’un biais de subjectivité manifeste de la part d’astro-statisticiens francophones.
En résumé, de ce bref panorama des mots et maux de l’astrologie “mainstream”, il ressort que les sources de données lexicales et linguistiques que les statisticiens utilisent ne sont absolument pas “objectives”. Elles ne le sont pas car elles ne font aucune différence entre astrologie “savante” et astrologie populaire-mercantile en amalgamant les écrits produits par l’une et l’autre dans les dictionnaires de significations qui leur servent de bases de données. Elles ne le sont pas non plus en ne retenant que la littérature astro-symboliste pour les constituer. Leur ignorance de ces différences, réelle ou feinte, n’est en aucun cas une excuse. En prétendant effectuer des statistiques sur les influences zodiaco-planétaires réelles alors que leur objet réel est le champ lexical dominant dans la littérature astrologique dominante, ils se rendent coupables, au mieux de désinvolture, au pire d’imposture. L’anti-astrologisme n’est vraiment pas une science.
▶ Les problématiques spécifiques des statistiques astrologiques
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▶ Uranus astronomique
▶ Aspect Soleil-Uranus
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▶ Astrologie et astrologies : écoles, courants et chapelles
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▶ Introduction aux bilans comparés des astrologies
▶ Anar-show en hommage à Paul Feyerabend
▶ Yves Ouatou et l’astro-statistique
Les significations planétaires
par
620 pages. Illustrations en couleur.
La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.
La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.
La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.
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Pluton planète naine : une erreur géante
par
117 pages. Illustrations en couleur.
Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.
Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?
Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !
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